B.F. - Caboteur

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Terraillon Marc
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Re: B.F. - Caboteur

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Le sujet regroupe les différentes informations sur le caboteur BF

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Terraillon Marc
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Re: B.F. - Caboteur

Message par Terraillon Marc »

Bonjour,
Des petites embarquations devenues guerrières à ajouter à une grande liste...
Peut-être y aura-t-il prochainement d'autres informations sur ces bâtiments dans ce forum.
Ces citations et le rapport attenant proviennent du livre d'or de la marine.

MIQUELON
Caboteur
(1 citation à l’ordre de l’Armée)

B.F.
Caboteur
(1 citation à l’ordre de l’Armée)

CORBIERE
Caboteur
(1 citation à l’ordre de l’Armée)

CHASSIRON
Chalutier
(1 citation à l’ordre de l’Armée)

A la suite des opérations d’évacuation de l’Armée serbe d’Albanie sur Corfou, ces quatre bâtiments ont obtenu les citations suivantes.
(Journal officiel des 26 avril 1916 et 30 juillet 1916)

Caboteur MIQUELON, commandant FREDENUCCI, premier-maître de manœuvre temporaire,
Caboteur B.F., commandant LE PAUMIER, Enseigne de Vaisseau auxiliaire,
Caboteur CORBIERE, ont fait preuve de dévouement et d’endurance aussi bien lors des opérations aux Dardanelles qu’en Adriatique.

Le chalutier CHASSIRON : s’est toujours fait remarquer par son entrain et sa vigilance dans les missions qu’il a remplies, a attaqué le 8 février 1916 avec vigueur et décision un sous-marin au large des côtes albanaises.

Le chalutier CHASSIRON était commandé par le maître de manœuvre BALIER et le caboteur CORBIERE par l’Enseigne de Vaisseau auxiliaire GAUTIER.

Rapport du 9 février 1916 du premier-maître de manœuvre temporaire FREDENUCCI, commandant le MIQUELON.

Le MIQUELON est parti de Valona, le 7 février 1916 à 22h30, en compagnie des chalutiers CHASSIRON et JEAN DORE ; dans l’ordre, MIQUELON, CHASSIRON, JEAN DORE.

Les instructions italiennes nous disent de nous trouver au cap Laghi à 6h30, mais la vitesse du MIQUELON, sensiblement inférieure à 7 nœuds, ne nous le permet pas. A 6h20, nous sommes à 10 milles dans le S.O. de ce cap.

Le jour se fait rapidement. Nous venons au N.50 E. vrai pour nous rapprocher de la côte et nous conformer à vos instructions du 4 février 1916 concernant la navigation pendant le jour dans le voisinage de la baie de Durazzo.

A 7 heures, hissé le pavillon S pour demander un pilote.

7h02 – Les hommes aperçoivent le sillage d’une torpille qui passe à une cinquantaine de mètres de notre arrière, fait un petit bond sur l’eau à la fin de son parcours et coule presque immédiatement après par quatre quarts bâbord avant.

Nous manœuvrons pour décrire des sinuosités et faire une route moyenne parallèle à celle de la torpille. Tout le personnel est au poste de combat, les pièces prêtes à faire feu.

L’alarme est donnée aux deux chalutiers par trois coups de sirène plusieurs fois répétés.

Le CHASSIRON et le JEAN DORE nous rejoignent immédiatement et prennent les dispositions de combat et de sauvetage ; nous continuons à siffler.

A 7h09, j’aperçois le périscope du sous-marin à environ 1000 mètres par bâbord arrière. Je fais ouvrir le feu sur lui immédiatement. Le pointage est très difficile avec un pareil objectif et la hausse du canon de 37. Néanmoins, nos projectiles tombent assez près pour indiquer aux chalutiers la position du sous-marin et obliger ce dernier à garder son périscope rentré : résultat appréciable, car notre ennemi cherche, sans aucun doute, à nous atteindre.

Deux torpilleurs italiens, attirés par notre sirène et la canonnade, arrivent sur ces entrefaites. Pendant plusieurs minutes, nous perdons toute trace du sous-marin. Nous l’apercevons à nouveau et recommençons à tirer. Le contre-torpilleur français FAULX arrive également et ouvre le feu sur le périscope qu’on aperçoit qu’à de courts intervalles.

A un moment donné, un des torpilleurs italiens jette deux grenades à fonctionnement hydrostatique (genre Guiraud) qui explosent très près de son arrière.

Plus rien pendant de longues minutes, puis le JEAN DORE, qui s’est déplacé vers le nord, ouvre le feu, immédiatement suivi par les torpilleurs et le CHASSIRON. Le MIQUELON lui, n’a pas assez de vitesse pour se porter rapidement sur les lieux et se servir de ses trop modestes 37.

En passant près de nous, un des torpilleurs italiens nous dit quelque chose que nous ne comprenons pas. Un peu plus tard, il nous dit de rentrer à Durazzo, ce que nous faisons. Il est 8h35.

A 9 heures, la FAULX nous rejoint et nous signale de la suivre (W.U.B.). Les hommes de veille remarquent un objet brillant par 10° tribord AV.

En approchant, je constate que c’est la queue d’une torpille, probablement lancée sans succès par un sous-marin ennemi sur un des navires du convoi rentré à Durazzo vers 7 heures. La FAULX semble ne pas l’avoir aperçue, elle en est pourtant très près.

Nous sifflons des coups précipités pour attirer son attention. En même temps, j’ordonne de mettre une embarcation à la mer ; mais aussitôt un périscope apparaît à quelques degrés tribord avant. Je fais ouvrir le feu sur lui ; au premier coup tiré, le sous-marin fait surface, l’avant et le kiosque émergent rapidement.

Cette manœuvre me surprend ; d’un autre côté la ressemblance avec les sous-marins anglais, que j’ai rencontrés si souvent à Moudros, est frappante.

Les hommes de veille disent : « C’est un sous-marin anglais ». Je m’attends à ce que la FAULX tire, le CHASSIRON, immédiatement derrière nous, aussi : personne ne bouge. Pourtant eux doivent avoir des renseignements que nous n’avons pas, puisque leur mission consiste à donner la chasse à ces navires.

Je suis perplexe et hésite à faire recommencer le feu.

Le sous-marin replonge rapidement, la partie supérieure du kiosque émerge avec le périscope. La FAULX tire, nous l’imitons. Le CHASSIRON et le JEAN DORE font de même.

Deux obus de la FAULX explosent ; ce sont les seuls pour qui le fait se soit produit dans la matinée.

A ce moment donné, la FAULX s’élance dans le sillage du sous-marin et jette deux grenades Guiraud qui produisent deux explosions formidables et maculent l’eau d’une grande tache noire.

Nous perdons toute trace du sous-marin. A 9h45, la FAULX nous donne l’ordre de rentrer à Durazzo ; le JEAN DORE nous suit, pendant que le CHASSIRON met une embarcation à la mer pour ramasser la torpille.

En arrivant au mouillage, quatre avions qui venaient lancer des bombes sur la ville et le port nous survolèrent à faible hauteur ; notre manque de fusils nous empêcha de les attaquer.

Je crois devoir vous signaler la belle attitude de tous les membres de l’équipage du MIQUELON. Le maître mécanicien LETOREY donna le plus bel exemple au personnel de la machine en se portant immédiatement et sans ordre à son poste et y restant jusqu’au moment où le navire fut hors de danger.

Les seconds-maîtres DAGORNE et LE GUEN ainsi que le quartier-maître de timonerie PREVOTAUD firent preuve de grand sang-froid et contribuèrent puissamment à maintenir le calme le plus parfait dans les dispositions de sauvetage et les alternatives d’attaque et de défense que nous eûmes à envisager.

Les matelots GALICIAN et LALAUNE se distinguèrent également par leur sang-froid et leur esprit d’initiative.

La conduite des chalutiers CHASSIRON et JEAN DORE mérite une mention particulière. Il est évident que, sans eux, le MIQUELON serait vraisemblablement au fond étant donnés sa trop faible vitesse et les moyens de défense dont il dispose.

Signé : FREDENUCCI


Salutations à tous
Gilbert
Cordialement
Marc TERRAILLON

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Terraillon Marc
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Re: B.F. - Caboteur

Message par Terraillon Marc »

B.F. était, avec les Deux Frères, des petits vapeurs armés par Bretel Frères, négociants en beurre à Valognes.
Construit en 1907, dans un chantier anglais, d'une jauge de 500 t, avec un équipage de 10 hommes, B.F. faisait la ligne Le Havre-Cherbourg, avec une escale mensuelle à Saint-Vaast La Hougue.

Source : d'un ancien pilotin à bord de B.F. de 1909 à 1910.
Jean Jourdan, capitaine au long cours cap-horniers, Souvenirs d'un vieux marin, histoires de 50 années vécues dans la marine marchande, à compte d'auteur, 1976.

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Cordialement
Marc TERRAILLON

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Rutilius
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Re: B.F. - Caboteur

Message par Rutilius »


Bonjour à tous,


■ Récompenses.

Netmarine : « Les héros maritimes de la première guerre mondiale (1914~1918) ».

CAZEIL, Matelot chauffeur. – Citation : « Belle conduite et bel exemple pendant les opérations auxquelles son bâtiment a pris part. » (Avril 1916)

________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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B. F. — Caboteur — Armement Bretel Frères, Valognes.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le Miroir, n° 187, Dimanche 24 juin 1917, p. 1.


Image
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
kgvm
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Re: B.F. - Caboteur

Message par kgvm »

The (second) "B. F.", but where is Cherboug :)
Image
Rutilius
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B. F. — Caboteur — Armement Bretel Frères, Valognes.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le commandant du caboteur B.F. en 1914 et 1915


— LEPAUMIER Auguste Pierre Bienaimé, né le 1er février 1885 à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) et décédé le 11 décembre 1926 à Cherbourg (– d° –).

• Fils de Pierre Louis Auguste LEPAUMIER, né le 3 février 1858 à Saint-Vaast-la-Hougue, commis courtier, et de Maria Félicité Pauline LE COMTE, née le 16 juillet 1859 à Saint-Vaast-la-Hougue, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 12 novembre 1883 (Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Vaast-la-Hougue, Année 1883, f° 83, acte n° 142 ~ Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Vaast-la-Hougue, Année 1885, f° 9, acte n° 15).

• Époux de Marie Eugénie GENVRESSE, née le 18 novembre 1884 à Granville (Manche) et y décédée, le 7 janvier 1968, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 18 janvier 1910 (Registre des actes de naissance de la ville de Granville, Année 1884, f° 71, acte n° 193).

Fille d’Eugène Gratien GENVRESSE, né vers 1860 au Mesnil-Drey (Manche), boucher, et de Marie Clémentine LE BUFFE, née vers 1860 à Bouillon (– d° –), sans profession (Ibid.).

Épouse en secondes noces de Joseph Aimé LE CHARTIER, avec lequel elle avait contracté mariage à Granville, le 19 mars 1930 (Ibid.).

• Dont deux enfants.

**********

Capitaine au cabotage, inscrit au quartier de La Hougue, f° et n° 59 [Brevet conféré par une décision ministérielle du 28 mars 1890 : J.O. 30 mars 1890, p. 1.746], puis capitaine au long-cours. Enseigne de vaisseau auxiliaire de 2e classe (20 août 1915 ~ 13 déc. 1917) ; enseigne de vaisseau auxiliaire de 1re classe (D. 14 déc. 1917 : J.O. 18 déc. 1917, p. 10.365).


Auguste Lepaumier sur la passerelle du caboteur B. F.


Image

Le Miroir, n° 187, Dimanche 24 juin 1917, p. 1.


Commandements successifs exercés durant la Grande guerre

Porteur n° 3 (1er sept. 1911 ~ 1er oct. 1911) ;

Calvados (2 oct. 1911 ~ 11 sept. 1912) ;

Reibell (11 oct. 1913 ~ 1er juill. 1914) — ultérieurement reconverti en arraisonneur et affecté à la Marine de Boulogne-sur-Mer ;

B. F. (Armement Bretel Frères, négociants en beurre à Valognes), avant sa réquisition (28 oct. 1914 ~ 19 août 1915) ;

B. F., après sa réquisition, intervenue le 7 août 1915 ;

Remorqueur n° 8 (d’une date indéterminée jusqu’à la perte de ce bâtiment, survenue le 30 novembre 1917).

Distinctions honorifiques

□ Par arrêtés du Sous-secrétaire d’État à la Marine marchande en date des 5 et 15 août 1913 (J.O. 24 août 1913, p. 7.710 et 7.711), lui fut conférée la Médaille d’honneur des marins du commerce, instituée par la loi du 14 décembre 1901 au bénéfice des marins français comptant plus de 300 mois de navigation (J.O. 16 déc. 1901, p. 7.777).

□ Par arrêté ministériel du 11 mai 1916 (J.O. 12 mai 1916, p. 4.128), objet d’un témoignage officiel de satisfaction « pour le zèle, le courage et l’habileté dont il avait fait preuve en concourant à l’évacuation de l’armée serbe, le long des côtes d’Albanie, sous la menace des sous-marins et des avions ennemis. »

□ Par arrêté ministériel du 10 juillet 1917 (J.O. 11 juill. 1917, p. 5.317), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier.

□ Croix de guerre avec palme.

□ Chevalier de l’Ordine della Corona d’Italia (Ordre de la Couronne d’Italie) (1916).

L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.535, Dimanche 9 juillet 1916,
p. 5, en rubrique « Dans la région. ~ Cherbourg. »


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□ Chevalier de l’Ordre de l’Aigle blanc de Serbie avec glaives.

Distingued Services Cross britannique.

□ Par décret du 11 août 1930 (J.O. 15 août 1930, p. 9.482), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre du Mérite maritime.

___________________________________________________________________________________________

(Base Léonore, Dossier LH/1594/32 —> http://www.culture.gouv.fr/LH/LH130/PG/ ... 32v001.htm )
Dernière modification par Rutilius le dim. févr. 28, 2021 2:39 pm, modifié 5 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: B.F. - Caboteur

Message par Memgam »

Bonjour,

Un dessin de Maurice Lucas du second B.F. qui aurait pu s'appeller B.O.F.

Source : Jean Jourdan, capitaine au long cours cap-hornier, Souvenir d'un vieux marin, Histoire de 50 années vécues dans la Marine marchande, auteur-éditeur 1976.

Jean Jourdan a embarqué comme pilotin à bord de B-F, capitaine Cadoret, équipage de 9 hommes, en 1909-1910. Il raconte en quelques pages son expérience de quatre mois avant d'entreprendre un voyage au long cours sur le quatre-mâts Hélène de l'armement Bordes. Il fera un voyage sur le voilier pétrolier Quévilly comme officier.

Cordialement
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Memgam
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B. F. — Caboteur — Armement Bretel Frères, Valognes.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


L’Ouest-Éclair, n° 9.181, Dimanche 12 décembre 1926, p. 5.

xix - I - .JPG
xix - I - .JPG (285.49 Kio) Consulté 1466 fois


L’Argus, n° 2.428, 26 décembre 1926, p. 1.229.

xix - II - .JPG
xix - II - .JPG (111.47 Kio) Consulté 1466 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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B. F. — Caboteur — Armement Bretel Frères, Valognes.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Le navire auxiliaire B.F. fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 7 août 1915 au 9 avril 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 726.].

Du 2 janvier au 27 février 1916, il prit part à l’évacuation d’Albanie et à l’occupation de Corfou (Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels mili-taires et civils de la marine, Annexe I., Partie I., §. B. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904 et 12.905).

Du 1er octobre 1917 au 1er juillet 1918, il appartint aux forces navales basées à Salonique (Ibid., Annexe I., Partie I., §. D. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904 et 12.906).

Avec les transports auxiliaires Corbière et Miquelon (Premier maître de manœuvre temporaire Félix FRÉDÉNUCCI, commandant), il fut cité à l’ordre du jour de l’armée dans les termes suivants (J.O. 30 juill. 1916, p. 6.815) :

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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