Mission navale française auprès de la marine roumaine

NIALA
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par NIALA »

Bonjour
Pour completer ce qui précéde je vous donne le nom des batiments cités.
Les cinq canonnières de 100 à 130 tonnes sont:
Bisistra;Otul;Siretul construits en 1888;vitesse 13 noeuds.
Gravitza construit en 1880;vitesse 8 noeuds
et Alexandru Cel Bun construit en 1882;vitesse 9 noeuds

Les trois de 45 tonnes construits en 1882 sont les Opanez;Rahova et Smardan;vitesse 9 noeuds; en outre une de 27 tonnes le Prutui à été construite en 1893;vitesse 10 noeuds.
Cordialement

Alain
NIALA
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par NIALA »

Les quatre destroyers figurant sous les lettres A,B,C,D méritent une mention particulière;en effet prévus sous les noms de Vifor;Viscol;Vartez et Vijelie,ils ont été réquisitionnés par la marine italienne,lorsque l'Italie est entrée en guerre.Ils constituent la classe Aquila:Aquila;Falco;Nibbio et Sparviero sont entré en service de 1917 à 1920 en Italie;deux ont été rendus à la Roumanie en juillet 1920;Nibbio à pris le nom de Marasesti et Sparviero le nom de Marasti;il ont été rayé en 1965 et 1964.
Aquila et Falco restés italiens ont été vendus en 1938 pendant la guerre d'Espagne à la marine Nationaliste ou ils ont pris les noms de Melilla et Ceuta et ont été rayés en Espagne en 1950 et 1948.

Excusez moi davoir été long,mais telle est l'histoire de ces navires.

Cordialement

Alain
Cordialement

Alain
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Mike010
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par Mike010 »

Merci pour les compléments d'information
Rutilius
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Mission navale française auprès de la marine roumaine.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Transcription du jugement déclaratif de décès
se rapportant au lieutenant de vaisseau Maxime Henri Jean Begouën-Demeaux



Registre des actes de décès de la ville du Havre, Année 1918,Transcriptions, f° 65, acte n° 531.

« 531. ― Begouen Demeaux Maxime Henri Jean (28 ans 8 mois) Jugement tenant lieu d’acte de décès ― 2836.

Vu la grosse à nous remise le cinq Février mil-neuf-cent-dix-huit, nous avons transcrit le jugement suivant :

" Aujourd’hui dix-huit Janvier mil-neuf-cent-dix-huit, ouï Monsieur Henriet, juge commissaire en son rapport, ouï le Ministère Public en ses conclusions et les juges ayant délibéré conformément à la loi ;
Attendu qu’il est établi par les pièces et documents versés au dossier que le lieutenant de vaisseau Maxime Henri Jean Begouen Demeaux, qui faisait partie d’une mission française en Roumanie, a disparu le seize Avril mil-neuf-cent-dix-sept, lors du naufrage du torpilleur roumain « Zmeul », sur lequel il s’était embarqué, survenu dans le delta du Danube ; que la mort de cet officier est certaine ;
Par ces motifs, le Tribunal, statuant en premier ressort, dit que Monsieur le lieutenant de vaisseau Maxime Henri Jean Begouen Demeaux, né au Havre le trois Août mil-huit-cent-quatre-vingt-huit, fils de feu Maxime Marie Anatole Begouen Demeaux, et de Marie Adelaïde Edou, célibataire, chevalier de la Légion d’honneur et titulaire de la Croix de Guerre, domicilié au Havre, 5, passage des Orphelines, est mort pour la France dans le delta du Danube, le seize Avril mil-neuf-cent-dix-sept ;
Dit que le présent jugement vaudra d’acte de décès et ordonne qu’il sera transcrit sur les registres de l’État Civil de la Ville du Havre et que la mention en sera faite sur les registres de l’État Civil de la dite Ville pour l’année mil-neuf-cent-dix-sept, à la suite du seize Avril.
Jugé et prononcé au Havre, au Palais de Justice, en l’audience publique de la première chambre du Tribunal Civil.


Signé : F. Patrimonio et Delamorinière."

Transcrit le quinze Février mil-neuf-cent-dix-huit, à quatre heures, par Nous, Jean Lehoux, Conseiller municipal, officier de l’État Civil délégué.

Signé : Lehoux. »

_______________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 25, 2019 11:12 am, modifié 2 fois.
NIALA
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par NIALA »

Bonsoir à tous,

Constitution de la flottille roumaine.


Navigazette, n° 912, Jeudi 18 octobre 1906, p. 7, en rubrique « Chronique – Marine militaire » :

« Nouvelles canonnières roumaines. — La Gazette de Francfort annonce que quatre canonnières de rivière, construites pour le gouvenement Roumain par une firme de Londres, et actuellement à Rotterdam, partiront bientôt de ce port pour la Roumanie, via le Rhin, le Main, le canal Ludwig et le Danube. Le gouvernement allemand a permis à ces bateaux de passer par l'Allemagne avec leur équipage roumain désarmé à bord. Quatre autres canonnières feront le même voyage au printemps prochain. »


Navigazette, n° 964, Jeudi 17 octobre 1907, p. 7, en rubrique « Chronique – Marine militaire » :

« Roumanie.

La flottille roumaine. — Le 3 octobre, ont été lancés et baptisés, à Galatz, en présence du roi de Roumanie, douze navires destinés à constituer la flottille roumaine : Ce sont les monitors Bratianu, Cartargi, Lahovary, Michail, Cogalnicheaonu, et huit vedettes. Les monitors ont été construits à Trieste ; ils ont un déplacement de 600 tonneaux, 3 canons à tir rapide de 12 cm. sous coupoles, 2 obusiers et 2 mitrailleuses. Les vedettes viennent de Londres et ont chacune 4 torpilles, 1 canon de 4,7 et 1 mitrailleuse.
»


Commandant de BALINCOURT : « Les Flottes de Combat en 1914 », éd. Augustin Chalamel, Librairie maritime et coloniale, Paris, p. 645.

« Roumanie. ― Croiseur. Torpilleurs.

Elisabetha (1887). ― Longueur 67m ; largeur 14 m ; tirant d’eau 4 m. ― Déplacement 1.325 t ; 2 machines de 7.700 chevaux et. 18 n. 5.
Défense. ― Un pont en acier de 45 mm, ayant aux parties inclinées des plaques supplémentaires augmentant son épaisseur jusqu’à 88 mm.
Attaque. ― (1) Quatre 150 mm dans des demi -tourelles débordantes avec masques.
(2) Quatre. 57 mm : deux par gaillard.
(3) Quatre tubes, tous dans le faux-pont, un fixe à chaque extrémité, les autres mobiles à l’avant.

OBSERVATIONS. ― Ce petit, navire a été construit chez
Armstrong ; il était très réussi pour l’époque et a beaucoup navigué.
Une flottille de rivière comprenant quatre monitors, construits à Trieste et montés à Galatz, dont voici les caractéristiques : longueur 62 m ; largeur 10 m ; tirant d’eau 1 m 80. ― Déplacement 600 t et 14 n. ; cuirasse de 25 à 65 mm, avec masques de 20 à 40 mm ; l’armement se compose de trois 120 mm, deux obusiers de I20 mm, quatre 47 mm et deux mitrailleuses. Ils sont appelés Bratianu, Cartargi, Lahovary et Kogalnieveanu.
Le reste de la flotte comprend huit canonnières : cinq de 104 à 130 t. filant 9 n et portant deux 37 mm ; trois de 45 t ayant 8 n. 5 de vitesse et portant une mitrailleuse.

DESTROYERS

A. B. C. D. chez
Pallison à Naples. ― Longueur 95 m ; largeur 9 m 45; tirant d’eau 3 m. Déplacement 1.450 t ; turbine Parsons de 4.000 chevaux et 25 nœuds. ― Armement : trois 120 mm, sept 76 mm et deux tubes de lancement.

TORPILLEURS

Huit 36 mètres, genre français, n° 100, de 55 tonnes et 21 nœuds. Deux 20 mètres
Yarrow (employés par les écoles). »

______________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Image

Le monitor Ion C bratianu d'une série de quatre identiques

Cordialement
Alain
Cordialement

Alain
Rutilius
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Mission navale française auprès de la marine roumaine.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Distinctions honorifiques


Journal officiel du 13 janvier 1917, p. 457.

Image


Journal officiel du 29 juin 1917, p. 4.965.

Image


Journal officiel du 3 juin 1918, p. 4.791.

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Journal officiel du 11 novembre 1918, p. 9.688.

Image
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 25, 2019 11:20 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par Memgam »

Bonjour,

De Belloy de Saint Liénard (H.M.C.), né le 12 août 1865, entré au service en 1883, inscrit à Cherbourg, promu capitaine de frégate le 30 octobre 1909.

Source : liste navale 1911

Cordialement
Memgam
Rutilius
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Mission navale française auprès de la marine roumaine.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Journal officiel du 30 novembre 1917, p. 9.641.

Mission militaire française en Roumanie - Citation - .jpg
Mission militaire française en Roumanie - Citation - .jpg (70.5 Kio) Consulté 1406 fois
Bien amicalement à vous,
Daniel.
garulfodansk
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par garulfodansk »

Bonjour,

Je suis étonnée de trouver le nom de mon arrière-Grand-père Julien Germain sur ce post.
• Journal officiel du 11 novembre 1918, p. 9.688.

Image
Est-ce que cela un lien avec le dit-post?

Il a été prisonnier en Turquie, s'est apriori échappé et serait rentré par la Russie (un détour par la Roumanie semble bizarre mais pourquoi pas?).Il est noté comme rentré en France en Juin 1918.

La citation "Services exceptionnels rendus au cours des hostilités" m'intrigue. Vu qu'il avait déjà eu une citation pour avoir fait parti des Marins du Saphir. Comme cela n'est pas mentionné, ce n'est surement pas lié au Saphir.

Cordialement
Rutilius
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Mission navale française auprès de la marine roumaine.

Message par Rutilius »

Bonsoir,

A l’évidence, les distinctions honorifiques qui furent conjointement conférées par l'arrêté du Ministre de la Marine en date du 8 novembre 1918 susreproduit à l’enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire Antoine André SABOUREAU et au quartier-maître électricien Julien Marie GERMAIN, rescapé du naufrage du sous-marin Saphir s'étant évadé du camp d'internement de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman) où il se trouvait détenu, étaient justifiées par une action d’éclat commune.

I. — Né le 1er juin 1884 à Bordeaux, Antoine André SABOUREAU était, de son état, capitaine au long-cours, étant inscrit au quartier maritime de Bordeaux sous le n° 752 — initialement simple marin, inscrit définitif au même quartier, le 14 novembre 1903, sous le n° 4.758. Classe 1904, n° 1.078 au recrutement de Bordeaux, il fut incorporé au 4e Dépôt des équipages de la flotte, à Rochefort, le 13 septembre 1904, puis fut renvoyé dans ses foyers le 14 septembre 1908.

Rappelé à l’activité le 10 octobre 1917 par l’effet du décret du 1er août 1914 ayant prescrit la mobilisation des armées de terre et de mer (J.O. 2 août 1914, p. 7.054), il fut successivement :

— Affecté au Dépôt des équipages de la flotte de Paris du 10 octobre 1917 au 21 avril 1918 ;

— Embarqué sur le croiseur cuirassé Amiral-Aube (Capitaine de vaisseau Louis Jules PETIT, commandant) du 22 avril au 17 mai 1918, ce bâtiment se trouvant, durant toute cette période, au mouillage à Mourmansk (Empire russe) ;

— De nouveau affecté au Dépôt des équipages de la flotte de Paris du 18 mai au 11 novembre 1918, dépôt qu’il quitta le 15 janvier 1919, date de sa libération.

Début Juin 1918, il fut cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 3 juin 1918, p. 4.791), après une « mission spéciale en Roumanie » :

SABOUREAU Antoine André - Citation - .jpg
SABOUREAU Antoine André - Citation - .jpg (41.2 Kio) Consulté 1317 fois


II. — Après son évasion, le quartier-maître électricien Julien Marie GERMAIN, matricule n° 22.710 – 3 au 3e Dépôt des équipages de la flotte, à Lorient, rentra en France le 18 juin 1918. Il fut alors affecté au Dépôt des équipages de la flotte de Paris, où servait de nouveau l’enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire Antoine André SABOUREAU. Il ne quitta cette unité que le 30 juillet 1919, date de sa libération.

Par conséquent, l’action qui lui valut d’être honoré de la Médaille militaire, en même temps que cet officier l’était de la Légion d’Honneur, s’est nécessairement déroulée entre le 18 juin 1918, date de son intégration au Dépôt de Paris, et le 8 novembre 1918, date de signature par le Ministre de la Marine de l’arrêté leur ayant conféré ces distinctions.

Eu égard aux missions antérieurement effectuées par Antoine André SABOUREAU en Russie puis en Roumanie, sans doute s’est-il agit d’une nouvelle « mission spéciale » plus ou moins secrète conduite dans l’un ou l’autre de ces deux pays, voire dans les deux ?
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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