Mission navale française auprès de la marine roumaine

gildelan
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par gildelan »

MISSION NAVALE FRANCAISE
AUPRES DE LA MARINE ROUMAINE

1 citation à l’Ordre de l’Armée

Texte de la citation à l’Ordre de l’Armée
(Journal officiel du 27 septembre 1917)

« La mission navale française auprès de la Marine roumaine : sous l’énergique direction de son chef, le Capitaine de vaisseau de BELLOY de SAINT-LIENARD qui a su communiquer à tous ses collaborateurs le sentiment le plus élevé du devoir, a fourni à la Marine roumaine une collaboration précieuse donnant, en maintes circonstances, la preuve du plus grand courage et d’un complet mépris du danger. A rempli brillamment le rôle délicat qui lui avait été confié ».

Sur la demande du gouvernement roumain, une Mission navale comprenant 4 officiers et 31 sous-officiers et marins spécialistes fut envoyée en Roumanie au mois de septembre 1916.

Elle prit part aux opérations sur le Danube et fut affectée au dragage et au mouillage des mines, à l’installation de l’artillerie et à l’organisation du tir sur les chalands et canonnières fluviales, au lancement des torpilles des rives du fleuve, à l’organisation d’estacades et filets contre les navires ennemis et les mines dérivantes, etc.

Plusieurs membres de la Mission furent blessés, en particulier l’Ingénieur principal MERCIER, qui avait pris la tête d’une contre-attaque roumaine le 24 novembre 1916 près de Zimnicea ; le Lieutenant de vaisseau de BREDA en dirigeant un convoi d’évacuation par le Danube et le Lieutenant de vaisseau de LANLAY par l’explosion d’une mine.

Les Enseignes de vaisseau CARIOU et BARBIN, le Lieutenant de vaisseau BEGOUEN-DEMEAUX, le second-maître armurier GADIOT périrent en mer à la suite du naufrage du torpilleur roumain « Zmeul », le 16 avril 1917.

L’Ingénieur principal du Génie maritime de réserve MERCIER a été nommé par le Roi de Roumanie « Officier de l’Etoile avec épée » pour le motif suivant ;
« Ayant demandé, de sa propre initiative le commandement de deux bataillons, s’est précipité avec un admirable élan sur l’ennemi, faisant preuve de grande énergie et de bravoure. Pendant l’action, le vaillant commandant français fut grièvement blessé à la jambe ».


12 avril 1917
Ordre n° 539

« En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 506 des « règlements pour la direction des troupes de campagne », j’accorde la « Croix de Saint-Georges » 4ème degré, aux gradés et matelots suivants :
1er détachement de chalands armés automobiles :
- second-maître canonnier de la Marine française Augustin LE BARZIC
- second-maître de timonerie de la Marine française Emile EVEN
- matelot torpilleur breveté de la Marine française Robert HAMEL.

Dans les journées des 11 et 13 février 1917, sous un feu violent d’artillerie ennemie, ils ont découvert une batterie ennemie et ont corrigé le feu contre elle tuant, d’après des prisonniers, le Commandant du 4ème régiment de marche bulgare et plusieurs soldats et chevaux de la cavalerie de la Garde, causant des dégâts considérables aux fortifications ennemies et réduisant au silence la batterie ennemie.

Ordre n° 540

En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l’ordre n° 1380 du 7 octobre 1916 du chef d’Etat-major du Grand Quartier général russe, j’accorde la Médaille de Saint-Georges, 4ème degré au second-maître canonnier Jacques CANSON de la Marine française attaché au 1er détachement de chalands armés automobiles (médaille n° 1.263.352).
Dans les journées des 11 et 13 février, il a coopéré à la correction du feu d’artillerie qui, d’après des prisonniers, a causé la mort du Commandant du 4ème régiment de marche bulgare, a occasionné des dégâts considérables aux fortifications ennemies et a réduit au silence leur batterie.
Signé : Général de Brigade MATUSEVITCH


Extrait d’une lettre adressée au Capitaine de vaisseau de BELLOY, le 4 avril 1917, par le Colonel chef d’Etat-major de la Mission militaire française en Roumanie

Je vous prie d’exprimer la satisfaction du Général aux Lieutenants de vaisseau de LANDAY et CARIOU pour leurs efforts et les résultats obtenus dans l’organisation du matériel nécessaire aux opérations sur le Danube et l’installation des pièces de marine russes sur les chalands.
Signé : de BELLOY


Lettre du chef de la Défense des Bouches du Danube au Capitaine de vaisseau marquis de BELLOY

Dès l’organisation de la défense des Bouches du Danube, le Gouvernement français a envoyé des officiers de Marine, spécialistes en tir sur les canonnières fluviales armées de canons de Marine de 6’’ : la méthode de tir français.
Montées à Sébastopol d’après les indications du Capitaine de vaisseau DUMESNIL, les canonnières fluviales, après leur arrivée à Sulina, ont été tout à fait prêtes en très peu de temps à opérer sur le fleuve grâce à l’énergie et au savoir du Lieutenant de vaisseau CARIOU qui, après avoir terminé cet ouvrage, est allé sur les positions de tir où il a organisé le tir par groupes des canons de 6’’, tir corrigé par le personnel français d’après sa méthode.
L’organisation parfaite du tir dont les magnifiques résultats ont été constatés par les chefs des secteurs dans la zone desquels les canonnières ont travaillé, a été due uniquement au travail infatigable et consciencieux des officiers et des marins français.

Plus tard, les Lieutenants de vaisseau BEGOUEN-DEMEAUX et BARBIN, arrivés de France, ont pris le détachement des mains lu Lieutenant CARIOU, et ont continué avec un plein succès l’œuvre commencée par lui.
Je crois devoir vous signaler le travail magnifique de ces excellents officiers et vous exprimer nos condoléances collectives pour leur mort tragique et prématurée.


Ordre aux Forces fluviales du Danube – n° 257 du 9 août 1917

Je considère comme un des devoirs les plus agréables de mes fonctions d’exprimer ma gratitude à Monsieur le Commandant de la Flotte roumaine Commandor SCODREA, au chef d’Etat-major Lieutenant – Commandor BUCHOLTZER, au Capitaine de corvette de la Marine française comte de BERG de BREDA et à l’officier d’Artillerie Capitaine KOSLINSKY, pour l’organisation brillante du tir dont leur énergie indomptable et leur travail assidu ont doté l’Escadre roumaine ; la preuve en a encore été faite aujourd’hui au cours du tir effectué contre les batteries ennemies.
Je remercie aussi les officiers et équipages des navires de la persévérance de l’effort qu’ils ont fourni et qui a amené l’artillerie au point de perfection qu’elle a atteint.
Signé : Vice-amiral NENIUKOF
(source : livre d'or de la marine française - guerre 14/18)

Amicalement,
Gilbert
Excès de peur enhardit.
dbu55
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Un marin de la mission en Roumanie :

VÉNÉDY Louis Marie né le 06/10/1895 à Hennebont (Morbihan), Quartier Maître Fusilier - Décédé le 12/08/1917 (21 Ans) en Roumanie d'un accident de mitrailleuse - Son nom figure sur le monument aux morts d'Hennebont (Morbihan)

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Terraillon Marc
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Si quelqu'un a une photo des navires affectés au 1er détachement de chalands armés automobiles, je suis interessé

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Rutilius
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,

■ Autre marin de la Mission navale française auprès de la Marine roumaine ayant été déclaré « Mort pour la France ».

― BON Martin, né le 22 décembre 1883 à Ouessant (Finistère) et y domicilié, mort le 7 octobre 1916 « en Roumanie [à la suite de l’] explosion d’une mine sur le Danube », Matelot de ... classe sans spécialité, Dépôt des équipages de la flotte de Paris (Mission en Roumanie), Matricule n° 4.687 – Le Conquet (Acte transcrit à Ouessant, le 13 mai 1917).
_____________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Mission navale française auprès de la marine roumaine.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Auguste THOMAZI, Capitaine de vaisseau de réserve : « La marine française dans la Grande Guerre. Les marins à terre », éd. Payot, Paris, Collection de mémoires, études et documents pour servir à l’histoire de la guerre mondiale, 1933, 234 p., 12 croquis.


« LA MISSION NAVALE DE ROUMANIE

(1916~1917)

Quand, en juillet 1916, il devint probable que la Roumanie se rangerait aux côtés des Alliés, M. de Saint-Aulaire (1), qui venait de prendre les fonctions de ministre plénipotentiaire à Bucarest, demanda qu’un officier de Marine lui fût adjoint ; le choix du ministre se porta sur le capitaine de frégate de Belloy de Saint-Liénard (2) que des alliances de famille et une parfaite connaissance des milieux roumains désignaient particulièrement pour ce poste.

Le commandant de Belloy, arrivé au début d’août, constata aussitôt que la marine roumaine ne disposait que de ressources insuffisantes. Il demanda l’envoi d’une mission française qui pût aider à organiser la défense du Danube et de ses Bouches.

Le 27 août, la Roumanie déclare la guerre aux Empires centraux ; le 29, la mission est désignée. Elle se compose des lieutenants de vaisseau de Berg de Bréda
(3), Bahèzre de Lanlay (4), de l’ingénieur de 1re classe du génie maritime Mercier (5), qui s’est déjà distingué au Monténégro et aux Dardanelles, de l’enseigne de vaisseau Cariou (6) et de 31 officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins répartis en quatre équipes : artillerie, mines, réparations, dragages. Elle emporte un matériel d’observation, de sondages aériens, de topographie réduite pour déterminer les éléments de tir, huit dragues système Ronarc’h, cinq postes radiogoniométriques et un outillage varié. Elle s’embarque à Brest le 2 septembre pour Arkangelsk et arrive le 25 à Bucarest, où elle se met aux ordres du commandant de Belloy.

La flottille roumaine concentrée à Turtukaïa oppose quatre monitors, des vedettes porte-torpille et quelques canonnières (dont trois envoyées par la Russie) aux neuf monitors, aux vedettes et aux remorqueurs autrichiens répartis entre Rousciouk et Belgrade. Mais la Bulgarie est entrée en guerre le 30 août : Turtukaïa tombe le 6 septembre, la flottille roumaine se replie sur Silistrie le 8, puis le 15 Rasova ; l’offensive bulgare s’arrête, et le front est stabilisé quand arrive la mission française.

Le 1er octobre, les Roumains réussissent à passer le Danube en amont de Turtukaïa ; la mission prête son concours technique aux préparatifs de l’opération ; mais l’intervention des Autrichiens oblige à abandonner la tête de pont.

La mission navale établit un programme pour la mise au point du tir indirect sur les bâtiments, l’instruction des pointeurs qui fait complètement défaut, l’installation de batteries à terre et de barrages de mines dans le fleuve ; elle collabore avec la mission militaire Berthelot qui arrive au milieu d’octobre.

Mais l’offensive ennemie reprend peu après, et l’armée roumaine se replie. La mission navale aide à faire sauter les ponts au moyen de mines surchargées ; la flottille exécute, avec la coopération française et russe, de petites opérations au cours desquelles une vedette automobile est coulée par une des mines qui ont été mouillées dans le fleuve.

Au cours de cette retraite, l’ingénieur Mercier, qui commande un secteur fluvial, arrive le 23 novembre à Zimmicéa au moment où les Bulgares viennent de bousculer une division de réservistes roumains, âgés, non instruits, et mal dirigés par des officiers sans énergie. Prenant le commandement au nom de la mission militaire française, il prépare dans la nuit une contre-attaque pour le lendemain, fait faire des reconnaissances de terrain, fixe les positions de l’artillerie, répartit les secteurs entre les troupes, réunit les chefs d’unités pour leur donner ses instructions, et, le 24 avant le lever du jour, avec le capitaine de Nicolaï
(7) qui lui est adjoint, se met en tête de vagues d’assaut qui sortent silencieusement des tranchées à l’heure dite. La surprise va réussir, mais un coup de fusil intempestif donne l’éveil à l’ennemi qui ouvre le feu ; les Roumains lâchent pied, les deux officiers français restés seuls sont obligés de se replier sur les positions de départ. L’ingénieur Mercier, blessé d’un éclat d’obus, doit se laisser évacuer.

Après l’occupation de Bucarest, le front de Dobroudja est abandonné ; la retraite s’opère sous la protection des canons de la flottille qui est le 16 décembre à Ostrova, le 24 à Ismaïl ; des barrages de mines ont été établis dans le Danube au fur et à mesure. La mission française dirige l’évacuation du matériel flottant de Braïla et Galatz ; au cours de cette opération, le lieutenant de vaisseau de Bréda est blessé à bord d’un torpilleur roumain
(8) ; le lieutenant de vaisseau de Lanlay (9) a été blessé précédemment par l’explosion d’une mine.

Au début de 1917, le commandant de Belloy poursuit ses tentatives pour réorganiser la marine roumaine, dans le commandement de laquelle sont opérées à son instigation des mutations importantes. Le grade de capitaine de vaisseau et le titre d’attaché naval viennent augmenter son autorité, que M. de Saint-Aulaire soutient du reste contre les intrigues des mécontents, qui sont nombreux.

Une partie de l’équipe d’artillerie est détachée à Sulina, pour l’installation de pièces sur des chalands automobiles, sous les ordres du capitaine de vaisseau Dumesnil
(10), en mission dans la flotte russe ; l’équipe T.S.F. est à Barlad. La mise au point des torpilles et des mines, l’équipement de dragueurs et d’un mouilleur de mines, l’installation de tir indirect sur les monitors et les canonnières, sont poursuivis à Ismaïl et à Kilia, et dès le mois de mars, l’équipe de mines de la mission est prête pour la mise en place de barrages par estacade et filets, ainsi que pour le mouillage et le dragage des mines.

En outre, un bataillon de 1.500 fusiliers marins, prélevé sur les excédents d’effectifs des dépôts, est créé sous la direction du capitaine de Nicolaï, pour coopérer aux opérations fluviales avec les équipes de mitrailleurs et de pionniers.

Le personnel de la mission, en partie renouvelé à la suite de blessures et de maladies, perd trois officiers le 16 avril 1917 dans le naufrage du torpilleur Zmeul qui chavire à l’entrée du Danube : ce sont le lieute-nant de vaisseau Begouën-Demeaux
(11), les enseignes Cariou et Barbin] (12) (13).

En août, la mission a terminé à Sulina l’installation sur chalands du matériel d’artillerie russe, dont elle a augmenté les angles de tir ; la marine russe en assure l’utilisation, avec le concours du capitaine de corvette de Bréda. Dans la flottille roumaine, l’entraînement a été poussé : instruction du tir, augmen-tation des portées, adaptation des obus français et russes au tir dans le matériel Skoda, travaux de triangulation pour assurer l’efficacité de l’artillerie, tels sont les principaux résultats obtenus ; enfin, le 28 août, le bataillon de marins part pour le front.

En mars, la révolution russe, la fraternisation entre troupes russes et bulgares en Roumanie, ont causé des inquiétudes ; cependant, grâce aux efforts de la mission, on peut compter sur une collaboration effi-cace entre les flottilles russe et roumaine.

L’éphémère succès de Broussilov
(14) à Tarnopol, en juillet, est suivi de l’invasion allemande que limite encore la belle défense des Roumains sur le Sereth. Le commandant de Belloy est envoyé en Russie par le général Berthelot (15), pour y négocier les fournitures de vivres ; mais les contrats qu’il a obtenus ne sont pas exécutés. La débâcle s’accentue. Le 2 novembre, les hostilités sont suspendues sur le front russe ; le gouvernement roumain envisage une retraite en territoire russe, au delà de Pruth ; mais l’armée roumaine, peu nombreuse, manquant à d’appui, doit accepter l’armistice le 19 janvier 1918.

Le 3 mars suivant est signé le traité de Brest-Litovsk ; le 5, le traité préliminaire de Buftea entre la Roumanie et les Puissances Centrales.

Le personnel de la mission rentre par Mourmansk et arrive à Paris le 11 avril 1918 ; seul l’attaché naval reste en Roumanie sans communication avec son gouvernement jusqu’à la défaite bulgare.

La mission navale de Roumanie a été citée à l’ordre du jour de l’armée dans les termes suivants
:

" Sous l’énergique direction de son chef, le capitaine de vaisseau de Belloy, qui a su communiquer à tous ses collaborateurs le sentiment le plus élevé du devoir, a fourni à la marine roumaine une collaboration précieuse, donnant en maintes circonstances la preuve du plus grand courage et d’un complet mépris du danger ; a rempli brillamment le rôle délicat de réorganisation qui lui avait été confié." » (op. cit., p. 216 à 220)

____________________________________________________________________________________________

(1) Auguste Félix Charles de BEAUPOIL de SAINT-AULAIRE (Angoulême, Charente, 13 août 1866 – ... , ... sept. 1954).

(2) Jean Ludovic Marie de BELLOY de SAINT-LIÉNARD (Gamaches-en-Vexin, Eure, 20 avril 1873 – ..., ...).

(3) Antoine Marie Ghislain Gabriel de BERG de BRÉDA (Compiègne, Oise, 14 juillet 1880 – ..., ...). (V. « Officier parmi tant d’autres », p. 34).

(4) Jean François Marie BAHEZRE de LANLAY, né à Brest (Finistère), le 15 juillet 1884, et décédé à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 14 septembre 1956. Fils d’Arthur Ambroise Marie, lieutenant de vaisseau, et d’Odile Marie Louise FRADIN de BELLABRE, sans profession. Marié à Rennes (Ille-et-Vilaine), le 29 juin 1908, à Marie Germaine Elizabeth BARAZEC de LANNURIEN. Chevalier de la Légion d’honneur (Arr. 20 nov. 1916, J.O. 22 nov. 1916) ; Officier de la Légion d’honneur (D. 27 juill. 1927 ― alors capitaine de frégate et commandant du contre-torpilleur d’escadre Mazaré). (V. également « Officier parmi tant d’autres », p. 29).

(5) Aimé Pierre Henri CARIOU, né le 31 juillet 1888 à Lorient (Morbihan) et y domicilié, Enseigne de vaisseau de 1re classe (Jug. Trib. Lorient, 22 oct. 1920, transcrit à Lorient, le 2 nov. 1920).

Cité à l’ordre de l’armée navale dans les termes suivants : « S’est distingué en faisant sauter, sous un bombardement d’avions, un pont que les tentatives précédentes n’avaient réussi qu’à ébranler, en organisant des groupes de chalands armés de pièces de marine et en faisant tous les tirs de réglage sous un feu violent d’artillerie. Mort pour la France. » (J.O., 16 avr. 1917).

Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume. (V. également « Officier parmi tant d’autres », p. 31).

(6) Ernest Frédéric Honorat MERCIER, né à Constantine (Département de Constantine, Algérie), le 4 février 1878, et décédé à Paris, le 10 juillet 1955. Fils de Jean Ernest et de Marie Ernestine de STYX. Ingénieur principal du génie maritime de réserve.

Cité à l’ordre de l’armée navale dans les termes suivants : « A montré de belles qualités de commandement, d’énergie et d’initiative en se mettant à la tête des troupes roumaines pour les conduire dans des circonstances difficiles, à la contre-attaque des troupes ennemies qui avaient passé le Danube en forces importantes. Quoique blessé au cours du combat, a gardé le commandement des troupes. »

Croix de guerre avec trois palmes. Chevalier de la Légion d’honneur (Arr. 15 janv. 1915, J.O. 17 janv. 1915, p. 263) ; Officier de la Légion d’honneur (Arr. 29 mars 1916, J.O. 30 mars 1916) ; Commandeur de la Légion d’honneur (D. 21 juill. 1934 ― alors Président de la Compagnie française des pétroles ―) ; Grand officier de la Légion d’honneur (D. 25 août 1948 ― alors membre du Conseil de l’Ordre de la Légion d’honneur). (V. également « Polytechniciens et Marine nationale », p. 5).

(7) Non identifié.

(8) Cité à l’ordre de l’armée navale dans les termes suivants : « A fait preuve de la plus belle énergie en restant plusieurs heures, malgré trois blessures, sur la passerelle d’un torpilleur roumain et en mettant à bonne fin la mission dont il était chargé. » (Août 1917).

(9) Cité à l’ordre de l’Armée navale dans les termes suivants : « A été grièvement blessé en procédant, sous le feu de l’ennemi, au mouillage d’une ligne de mines. » (Novembre 1916).

(10) Charles Henri DUMESNIL, né à Chanu (Orne), le 4 décembre 1868, et décédé à Paris, le 29 décembre 1946. Fils de Louis Alphonse, percepteur, et de Marie Juliette ALLARD, son épouse.

En 1917, délégué auprès du commandant en chef des flottes russes. En 1918, commandant de la Division des patrouilles de Méditerranée orientale. Contre-amiral en mars 1919. En 1920, chef de la délégation française à la Commission navale de contrôle siégeant à Berlin, puis commandant de la Division navale du Levant à bord de l’Edgar-Quinet. Vice-amiral en janvier 1923, préfet maritime de Brest. En 1924, commandant en chef de l’Escadre de la Méditerranée à bord de la Provence. Quitte le service actif en 1926.

Chevalier de la Légion d’honneur (D. 3 févr. 1903) ; Officier de la Légion d’honneur (D. 24 juill. 1912) ; Commandeur de la Légion d’honneur (Arr. 20 oct. 1919) ; Grand-officier de la Légion d’honneur (D. 24 déc. 1923).

(11) Maxime Henri Jean BEGOUËN-DEMEAUX, né le 3 août 1888 au Havre (Seine-Inférieure – aujourd’hui Seine-Maritime –). Chevalier de la Légion d’honneur (Arr. 15 déc. 1915). Était embarqué sur le Smeul en qualité de passager. (V. également « Officier parmi tant d’autres », p. 8).

Il était le frère d’Henri Marie Jacques François BEGOUËN-DEMEAUX (Le Havre, Seine-Maritime, 5 mai 1903 – Paris VIIIe, 3 sept. 1954), capitaine de vaisseau commandant le croiseur Georges-Leygue en 1950.

(12) Paul Georges Marie BARBIN, né le 31 mars 1891 à Lorient (Morbihan) et y domicilié, Enseigne de vaisseau de 1re classe (Jug. Trib. Lorient, 11 déc. 1917, transcrit à Lorient, le 19 déc. 1917). Chevalier de la Légion d’honneur (Arr. 6 juin 1915, J.O., 18 juin 1915).

Il était le fils du contre-amiral Henri Victor BARBIN (Lorient, Morbihan, 18 mai 1856 – ..., ...).

(13) Également disparu avec le Smeul : Victor Ferdinand GADIOT, né le 30 mai 1891 à Saint-Savinien (Charente-Inférieure – aujourd’hui Charente-Maritime –) et domicilié à Rochefort (Charente-Inférieure – aujourd’hui Charente-Maritime –), Second-maître armurier, Dépôt des équipages de la flotte de Paris (Mission navale française auprès de la marine roumaine), Matricule n° 20.107–4 (Jug. Trib. Rochefort, 8 janv. 1918, transcrit à Rochefort, le 15 janv. 1918).

Cité à l’ordre de l’armée navale dans les termes suivants : « S’est toujours fait remarquer par sa belle tenue au feu ; a compromis sa santé en travaillant avec une ardeur exceptionnelle à l'installation des pièces de marine sur des chalands. Mort pour la France. »

(14) Alexeï Alexeïevitch BROUSSILOV, né à Tbilissi (Géorgie), le 3 août 1853, et décédé à Moscou, le 17 mai 1926. Général, alors commandant en chef des armées russes.

(15) Henry Mathias BERTHELOT, né à Feurs (Loire), le 7 décembre 1861, et décédé à Paris, le 28 janvier 1931. Fils de Claude, gendarme, et de Françoise COQUART, son épouse. Alors chef de la Mission militaire française près les armées roumaines.

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Daniel.
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Rutilius
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Mike010
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par Mike010 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Un marin de la mission en Roumanie :

VÉNÉDY Louis Marie né le 06/10/1895 à Hennebont (Morbihan), Quartier Maître Fusilier - Décédé le 12/08/1917 (21 Ans) en Roumanie d'un accident de mitrailleuse - Son nom figure sur le monument aux morts d'Hennebont (Morbihan)

Cordialement
Dominique
Ce soldat est inhummé au carré militaire de Galati (Roumanie)

https://picasaweb.google.com/1113887428 ... 7270605506

https://picasaweb.google.com/1113887428 ... 5957696210
dbu55
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Re: Mission navale française auprès de la marine roumaine

Message par dbu55 »

Bonjour Mike010,
Bonjour à toutes et à tous,

Merci pour cette précision

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le général russe Alexeï Alexeïevitch BROUSSILOV (1916)


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Gallica. Bibliothèque nationale de France.
Agence Rol – Cliché n° 47.624



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Gallica. Bibliothèque nationale de France.
Agence Rol – Cliché n° 47.955
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Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Constitution de la flottille roumaine.


Navigazette, n° 912, Jeudi 18 octobre 1906,
p. 7, en rubrique « Chronique – Marine militaire ».

« Nouvelles canonnières roumaines. — La Gazette de Francfort annonce que quatre canonnières de rivière, construites pour le gouvenement Roumain par une firme de Londres, et actuellement à Rotterdam, partiront bientôt de ce port pour la Roumanie, via le Rhin, le Main, le canal Ludwig et le Danube. Le gouvernement allemand a permis à ces bateaux de passer par l'Allemagne avec leur équipage roumain désarmé à bord. Quatre autres canonnières feront le même voyage au printemps prochain. »

Navigazette, n° 964, Jeudi 17 octobre 1907,
p. 7, en rubrique « Chronique – Marine militaire ».


« Roumanie.

La flottille roumaine. — Le 3 octobre, ont été lancés et baptisés, à Galatz, en présence du roi de Roumanie, douze navires destinés à constituer la flottille roumaine : Ce sont les monitors Bratianu, Cartargi, Lahovary, Michail, Cogalnicheaonu, et huit vedettes. Les monitors ont été construits à Trieste ; ils ont un déplacement de 600 tonneaux, 3 canons à tir rapide de 12 cm. sous coupoles, 2 obusiers et 2 mitrailleuses. Les vedettes viennent de Londres et ont chacune 4 torpilles, 1 canon de 4,7 et 1 mitrailleuse. »


Commandant de BALINCOURT : « Les Flottes de Combat en 1914 »,
éd. Augustin Chalamel, Librairie maritime et coloniale, Paris, p. 645.


« Roumanie. ― Croiseur. Torpilleurs.

Elisabetha (1887). ― Longueur 67m ; largeur 14 m ; tirant d’eau 4 m. ― Déplacement 1.325 t ; 2 machines de 7.700 chevaux et. 18 n. 5.
Défense. ― Un pont en acier de 45 mm, ayant aux parties inclinées des plaques supplémentaires augmentant son épaisseur jusqu’à 88 mm.
Attaque. ― (1) Quatre 150 mm dans des demi -tourelles débordantes avec masques.
(2) Quatre. 57 mm : deux par gaillard.
(3) Quatre tubes, tous dans le faux-pont, un fixe à chaque extrémité, les autres mobiles à l’avant.

OBSERVATIONS. ― Ce petit, navire a été construit chez
Armstrong ; il était très réussi pour l’époque et a beaucoup navigué.
Une flottille de rivière comprenant quatre monitors, construits à Trieste et montés à Galatz, dont voici les caractéristiques : longueur 62 m ; largeur 10 m ; tirant d’eau 1 m 80. ― Déplacement 600 t et 14 n. ; cuirasse de 25 à 65 mm, avec masques de 20 à 40 mm ; l’armement se compose de trois 120 mm, deux obusiers de I20 mm, quatre 47 mm et deux mitrailleuses. Ils sont appelés Bratianu, Cartargi, Lahovary et Kogalnieveanu.
Le reste de la flotte comprend huit canonnières : cinq de 104 à 130 t. filant 9 n et portant deux 37 mm ; trois de 45 t ayant 8 n. 5 de vitesse et portant une mitrailleuse.

DESTROYERS

A. B. C. D. chez Pallison à Naples. ― Longueur 95 m ; largeur 9 m 45; tirant d’eau 3 m. Déplacement 1.450 t ; turbine Parsons de 4.000 chevaux et 25 nœuds. ― Armement : trois 120 mm, sept 76 mm et deux tubes de lancement.

TORPILLEURS

Huit 36 mètres, genre français, n° 100, de 55 tonnes et 21 nœuds. Deux 20 mètres Yarrow (employés par les écoles). »

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le ven. janv. 25, 2019 10:47 am, modifié 3 fois.
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