EDMOND RENE - Chalutier

Memgam
Messages : 3682
Inscription : lun. nov. 23, 2009 1:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par Memgam »

Bonjour,

Edmond René, ex Coronet, chalutier, capitaine Desjardins. Armateur : Louis et Edmond Leporc, 35 rue Herbeuse, Fécamp.
construit en 1907 par Smith's Dock Co, Ltd à South Shields.
288 tjb, 39,22 x 6,96 x 3,43 m, 480 cv, 9 noeuds.

Source : Registre 274, Bureau Veritas 1930.

Cordialement.
Memgam
Memgam
Messages : 3682
Inscription : lun. nov. 23, 2009 1:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par Memgam »

Bonjour,

"Edmond René, arraisonneur-dragueur (1915-1940)
Chantier : Smith's Dock Co Ltd, North Shields, Middlesborough, Grande-Bretagne.
Mis à flot : 1907 ; en service : 02/02/1915 ; retiré 09/40.
Caractéristiques : 288 t, 39,89 x 6,85 x 3,69 m, 440 cv
Symbole de coque : AD 51.

Observations : chalutier anglais Coronet ; 30/06/1914 devient Edmond René F 247 à Fécamp.
2/2/1915 - 2/2/1919, réquisitionné : 4 ème escadrille de patrouille à Port-Vendres ; Maroc ; 8/1/1918 combat contre un croiseur submersible
1930, devient B 1433
9/1940 - 1/7/1941 : réquisitionné à Dunkerque.
1/5/1942, saute sur une mine au large de Saint-Sébastien"

Source : Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, tome II 1870-2006, Rezotel-Maury, 2005.

Cordialement.
Memgam
kgvm
Messages : 1137
Inscription : ven. janv. 18, 2008 1:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par kgvm »

"9/1940 - 1/7/1941 : réquisitionné à Dunkerque." ???
Probablement un typo, pour 9/1939 - 1/7/40?
Avatar de l’utilisateur
IM Louis Jean
Messages : 2817
Inscription : dim. mars 22, 2009 1:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par IM Louis Jean »

Bonjour à toutes et à tous,

Image
source L'Echo d'Alger du 04/08/1940 sur Gallica

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir
<< On peut critiquer les parlements comme les rois, parce que tout ce qui est humain est plein de fautes.
Nous épuiserions notre vie à faire le procès des choses. >> Clemenceau
Avatar de l’utilisateur
bruno17
Messages : 1491
Inscription : dim. mars 18, 2007 1:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par bruno17 »

Merci pour vos renseignements. J'apprends au passage qu'un dragueur de mines portait le même nom que le sous-marin sur lequel servait mon grand-père: "Messidor"
Cdlt
BB
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
Rutilius
Messages : 16712
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

EDMOND-RENÉ ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le naufrage du chalutier Edmond-René, survenu le 1er mai 1942


L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 16.538, Jeudi 7 mai 1942, p. 1.

Image


L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 16.539, Vendredi 8 mai 1942, p. 1.

Image


Le Matin, n° 21.181, Mercredi 20 mai 1942, p. 3.

Image
Dernière modification par Rutilius le mar. nov. 30, 2021 5:08 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Avatar de l’utilisateur
bruno17
Messages : 1491
Inscription : dim. mars 18, 2007 1:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par bruno17 »

Bonjour,
Extrait du Livre de Bord:
"San Sebastian (Espagne) le 1er mai 1942 à 15h: En tirant notre chalut, une mine se trouvait capelée sur la câble avant à quelques mètres du panneau. A son contact avec la coque, une violente explosion a eu lieu, coupant le navire en deux, lequel a disparu en une minute, entraînant les membres de l'équipage qui se trouvaient à l'avant et au milieu du navire".
Image
Cdlt
BB
Bruno BAVEREL - Romans: "La voiture de Vandier" - "Les aventures du lieutenant Maréchal" - "Le manuscrit de Magerøya ou le Tombeau des quatre ours" (Éditions des Indes Savantes)
olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

EDMOND RENE (en complément au récit du CV de Cacqueray)

Rapport daté du 5 Février 1918. Affaire de l’OUED SEBOU


Journées des 3 et 4 Janvier 1918

Patrouilles entre Sidi Worseg et Assaka. Dans ces parages sont rencontrés et reconnus les vapeurs italiens PRQT et RE VITTORIO ainsi que le vapeur brésilien RIO AMAZONAS.

5 Janvier

Croisière entre Sidi Worseg et l’Oued Draas. Rien de particulier

6 Janvier

Croisière entre l’Oued Zaeher et Porto Cansado. Deux épaves pouvant servir d’abris aux indigènes sont reconnues sur la plage située à 4 ou 5 milles dans l’Est de Cansado.

7 Janvier

Arrivé devant Juby. Je croise en me maintenant en dehors des eaux territoriales. Les autorités espagnoles montrent néanmoins leurs couleurs. Vers 14h00, 0 6 milles dans le N50E de Cap Juby, reçu signal SOS du vapeur OUED SEBOU répété par Las Palmas et Ténériffe. Je suis à 115 milles de l’endroit. Fait route aussitôt à toute allure vers le point signalé. A 15h30, télégramme du chef de division, sur TAROUDANT, qui me demande de servir d’intermédiaire à petite vitesse. Je remonte vers le Nord pendant 2 heures, étant hors de portée d’Agadir et de Mogador. Rendu compte au chef de division, ce retard n’occasionnant aucun préjudice car je n’aurais rien vu et rien fait sur les lieux pendant la nuit.
A 18h15, reçu télégramme du chef de division et du MEKNASSI me donnant l’ordre de faire route sur le SOS. Reparti vers le Sud.

8 Janvier

A la pointe du jour, j’aperçois à 2000 m de terre et à 7 milles dans le SSW du Faux Cap Bojador une goélette de pêche espagnole. J’en passe assez près, sans toutefois l’arraisonner, certain qu’elle ne peut aller bien loin, le temps étant calme.
Un mille plus au Nord, je vois 3 radeaux, des madriers, des caisses, des bouées de sauvetage et une vingtaine de cadavres tous munis de leurs ceintures. Plus à terre se trouve l’OUED SEBOU, coulé, dont la mâture émerge d’environ 10 m. Il est 07h30. Sur la côte, on voit un très grand nombre de personnes que j’imagine être l’équipage et les passagers. Pas loin d’eux, sur la grève, cinq embarcations du bord sont échouées et en partie démolies.

Je me rapproche à ½ mille et mets un canot à la mer. Un QM et 3 hommes armés en composent l’armement. Ils ont consigne d’approcher de la terre mais de ne débarquer qu’après avoir bien reconnu les gens à qui ils vont avoir à faire.. Un quart d’heure plus tard, une vive canonnade est entendue au large. On ne voit rien, mais je décide de m’y porter et par signaux je rappelle mon embarcation qui revient. D’après l’équipage du canot, pas un Européens et pas un Sénégalais n’ont été aperçus à terre, bien que 2 blancs dont 1 officier et 12 noirs soient semble-t-il prisonniers. Pais il est impossible de s’entendre avec les indigènes, sinon par gestes.

Le canot est hissé et je mets en route. Vers 09h30 je reconnais le TAROUDANT, attaqué par un sous-marin, que les obus encadrent. Mais je suis trop loin pour voir l’ennemi et tirer. D’ailleurs, presque aussitôt, m’ayant aperçu, le sous-marin juge la partie perdue contre deux, cesse le feu et s’éloigne. Après quelques signaux échangés sur l’endroit et la situation du navire perdu, nous faisons route dans sa direction. Pendant que je patrouille en observant le sous-marin au large, TAROUDANT arraisonne la goélette espagnole, puis envoie son embarcation à terre pour parlementer avec les Indigènes.

Vers 13h45, le sous-marin s’approche doucement. Je le signale au TAROUDANT qui est 2000 m plus à terre. Il m’ordonne de ne pas m’éloigner sans lui, car son embarcation est toujours à terre. Je n’ouvre donc pas le feu et fais des tours sur place. Moins de 10 minutes plus tard, le sous-marin commence à canonner. Je n’hésite plus et riposte en me rapprochant et en faisant des zigzags, me servant de mes deux pièces. Malgré la distance de 7 à 8000 m, son tir est précis et bon nombre d’obus tombent entre 30 et 100 m du bord. Le tir d’EDMOND RENE ets vite réglé et bientôt l’ennemi est encadré par nos obus. Après un combat de 45 minutes et 60 obus ayant été dépensés, le sous-marin cesse son feu et bat en retraite. Il s’éloigne à toute vitesse en surface. Je continue le feu, en chasse pendant quelques minutes encore, et après une dizaine d’obus, jugeant la distance trop grande, je cesse. Je retourne alors auprès de TAROUDANT, qui après plusieurs coups au début de l’action, n’a pu continuer se trouvant trop éloigné, retenu par son embarcation très peu en sécurité à terre.

Le Commandant de la Marine à Dakar me fait appeler sur le TAROUDANT et se montre très satisfait de la manœuvre et du tir exécutés par EDMOND RENE.

Il me donne l’ordre de faire route sur Agadir où je compte arriver le 10 au soir et me remet un message pour la division à transmettre au plus vite.
Un indigène parent du caïd vient par l’embarcation du TAROUDANT pour percevoir la rançon demandée : 200 douros. Mais il ne veut pas accepter les billets de banque et le commandant de la Marine me charge de le conduire à Agadir avec mission de le mettre en relation avec le commandant d’Armes afin de conclure un arrangement.

Je me ravitaille en eau et charbon et j’attends les ordres. Mon approvisionnement en munitions est réduit à 118 coups. Le MEKNASSI m’a cédé 54 coups que j’aurai à lui rendre le plus tôt possible.
Il semblerait, d’après l’Arabe délégué qui est à mon bord , que le nombre de prisonniers soit beaucoup plus élevé. Il y a lieu de le croire, sans pouvoir l’affirmer. D’ailleurs, le nombre d’embarcations échouées en est la meilleure preuve.

Signé : Altieri Maître de Manœuvre Commandant

Voici la silhouette du sous-marin attaquant, l’U 157 du Kptlt Max Valentiner, dessinée par le capitaine du chalutier.

Image

Note du LV Vallat Adjudant de division au CV commandant la division

Le rapport du chef de croisière ne m’étant pas parvenu je ne peux porter de jugement sur l’action de TAROUDANT et d’EDMOND RENE. Mais interceptant le télégramme du TAROUDANT, Le commandant d'EDMOND RENE s’arrête et revient en arrière. C’est un tort car deux bâtiments ne sont pas de trop. Le commandant par intérim du chalutier s’est laissé influencer par la nécessité de rester en liaison TSF. Je constate avec plaisir qu’il remontait doucement afin de laisser le temps aux ordres de lui parvenir. Il les a reçus et à partir de ce moment je ne puis qu’approuver son action.

Pour le TAROUDANT, je n’ai pas d’autres informations. Je regrette qu’il se soit laissé hypnotiser par l’embarcation qu’il avait hors du bord. Il pouvait, je crois, lui demander de mouiller au large de la côte pendant que lui-même aurait appuyé l’action d’EDMOND RENE. Mais le CV commandant Marine Dakar était à bord et devait avoir des raisons sérieuses pour le faire agir ainsi. Le regret que j’exprime n’est donc qu’un regret et non une appréciation.

Cdlt
olivier
Rutilius
Messages : 16712
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

EDMOND-RENÉ ― Patrouilleur auxiliaire (1915~1919).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Edmond-René — Chalutier F. 247, armement Louis & Edmond Leporc, Fécamp (1914~1928) — Patrouil-leur auxiliaire (1915~1919).

Le patrouilleur auxiliaire Edmond-René fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 2 février 1915 au 16 décembre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n°14, p. 720 et 739.].

Réquisitionné du 1er février 1915 au 2 février 1919. Réquisitionné à nouveau fin Octobre ou début No-vembre 1939, devient l’arraisonneur-dragueur AD-51.


Image

Jack DAUSSY : « Les drifters harenguiers fécampois »,
Imp. L. Durand & Fils, Fécamp, 1999, p. 61.
Dernière modification par Rutilius le mar. nov. 30, 2021 5:15 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
Messages : 4143
Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am

Re: EDMOND RENE - Chalutier

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Complément au post de 10h30

Le 8 Janvier 1918 TAROUDANT avait à son bord le capitaine de Frégate LAGIER (Capitaine de Vaisseau selon d'autres sources) qui allait d'Agadir à Port Etienne.
Ce devait être le commandant de Marine Dakar dont parle le capitaine d'EDMOND RENE dans son rapport.

Cdlt
olivier
Répondre

Revenir à « Navires et équipages »