CASTRO - Vapeur Grec

dbu55
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Re: CASTRO - Vapeur Grec

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Un marin du vapeur CASTRO qui aurait été torpillé en 1917 :

PIOT Olivier Thomas né le 13/11/1878 à Cancale (Ille-et-Vilaine), Maître Patron Pilote - Décédé le 15/10/1917 (38 Ans) Disparu en mer à bord du CASTRO

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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Yves D
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Re: CASTRO - Vapeur Grec

Message par Yves D »

Bonsoir Dominique, bonsoir à tous
Le seul Castro que je connaisse et qui ait été coulé par fait de guerre en 1917 est un vapeur grec.
Voir :
http://uboat.net/wwi/ships_hit/1166.html
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
Memgam
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Re: CASTRO - Vapeur Grec

Message par Memgam »

CASTRO, P.D. Coruissiano; 1897 ; R.Napier & Sons ; 1 994 tons ; 280 x40,2x19,1 ; 168 n.h.p. ; triple expansion engines.
The Greek steamship Castro was torpeded and sunk by a german submarine in the English Channel on october 14th, 1917.

Source : Charles Hocking "Dictionary of disasters at sea during the age of steam, 1824-1962, Lloyd's Register of Shipping, 1969.
Memgam
dbu55
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Re: CASTRO - Vapeur Grec

Message par dbu55 »

Bonjour à toutes et à tous,

Merci à Yves et à Memgam, on dirait bien que c'est le bon navire, la date du nauffrage et la date du décès de la fiche du Maître PIOT correspondent.

Je modifie le titre.

Cordialement
Dominique
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Rutilius
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CASTRO ― Cargo ― Armement P. D. Corvissiano, Le Pirée (1912~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Les circonstances du torpillage du cargo grec Castro,
survenu le 15 octobre 1917


• Torpilleur d’escadre Escopette ― alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean Yves Marie GUÉGUEN ―, Journal de bord n° 9 / 1917 ― 18 septembre ~ 19 octobre 1917 ― : Service historique de la Défense, Cote SS Y 199, p. num. 352.

Journée du 15 octobre 1917

2 h. 45 ― Aperçu signaux de détresse d’une embarcation ; fait route dessus ; reconnu une baleinière et un radeau avec les naufragés du vapeur grec Castro. Manœuvré pour les prendre à bord. Route pour rechercher les deux vapeurs du convoi.

6 h. 00 ― Venu sur la gauche pour reconnaître un vapeur. Reconnu vapeur norvégien Dana ; fait le signal de nous suivre.

9 h. 00 ― Fait le chenal de Helle.

10 h. 10 ― Un avion passe par tribord.

12 h. 07 ― Poste de mouillage.

12 h. 15 ― Amarré dans l’avant-port de Brest.


• Torpilleur d’escadre Escopette ― alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean Yves Marie GUÉGUEN ―, Cahier de correspondance du commandant : Service historique de la Défense, Cote SS Y 200, p. num. 1.244 et 1.245.

№ 42.
A Monsieur le Capitaine de vaisseau,
commandant la Division des patrouilles de Bretagne

Je vous rends compte des conditions dans lesquelles s’est perdu le vapeur grec Castro, № 1 d’un convoi de trois bâtiments que j’étais chargé d’escorter de Cherbourg à Brest.
Le convoi naviguait en ligne de file à 7 nœuds, le Castro en tête, avec un pilote de la flotte et suivant la route prescrite.
L’Escopette avait pris poste par le travers tribord du bâtiment № 3 de la ligne et à environ 400 m. Mer grosse, fraîche brise de N.-O., violent roulis, nuit claire jusque vers minuit, très sombre ensuite avec grains de pluie.
A une heure, la formation du convoi était correcte, ainsi que je l’ai constaté moi-même. L’officier de quart perdit ensuite une première fois de vue les feux de poupe des deux premiers bâtiments ― le troi-sième et nous-mêmes n’avions aucun feu apparent. Dans un second grain, vers 2 h.20, les deux premiers bâtiments furent de nouveau perdus de vue.
A 2 h.35, l’officier de quart me fit prévenir qu’il venait d’apercevoir des feux, paraissant être des "Coston", brûlés par des embarcations. Je montai aussitôt sur la passerelle et j’entendis dans la nuit des appels paraissant provenir de ces embarcations.
Je manœuvrai pour les recueillir, ce qui fut assez difficile en raison de la mer et du fait que la machine bâbord se refusait à partir en arrière.
Rien ne pouvait alors me laisser supposer que ces naufragés provenaient du Castro. Aucun bruit d’explo-sion n’avait été entendu du bord, aucune gerbe ni flamme n’avait été vue. Ce n’est que par les naufragés montant à bord que je sus la perte de ce bâtiment.
Je ne peux, dans ces conditions, attribuer une cause précise à l’accident, mais, tenant compte de l’état du temps, je crois plus probable la rencontre d’une mine. Les naufragés ne m’ont rien appris de certain à ce sujet ; l’un d’eux dit toutefois avoir aperçu le sous-marin et même la torpille…
Nous avons recueilli 18 naufragés qui avaient pris place dans une baleinière et sur un radeau, naufragés parmi lesquels se trouvaient le commandant et les officiers. Ceux-ci m’ont déclaré qu’il n’y avait eu rien d’autre mis à l’eau. Il manque malheureusement à l’appel le maître pilote de la flotte, probablement blessé ou tué dans la chambre des cartes, qui a, paraît-il, volé en éclats, le maître d’équipage et un chauffeur. Les recherches faites sont restées infructueuses.
A 3 h.20, je me mis à la recherche du reste du convoi dont l’officier de quart croyait avoir vu le № 2 virer de bord sur la gauche à peu près en même temps qu’il apercevait les embarcations.
A 6 h.15, j’aperçus vers la terre le № 3 norvégien Dana et peu après le № 2 espagnol Arenda-Mendi. Je les ralliai et continuai la route prescrite.

Points de l’Escopette : à 23 h.10, 11 milles au N. 33 O. de Triagoz ; à 2 h.00, 11,5 milles au N. 12 O. de l’île de Batz, route au N.85 O. ; à 6 h.15, 6 milles au N. 35 E. de l’île Vierge.

P.S. ― J’apprends avant mon départ de Brest que le maître pilote et les deux hommes du vapeur signalé disparu ont réussi à atterrir.
[Fausse nouvelle néanmoins]

Signé :
GUÉGUEN
Dernière modification par Rutilius le dim. août 29, 2021 10:28 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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CASTRO ― Cargo ― Armement P. D. Corvissiano, Le Pirée (1912~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le maître pilote de la flotte disparu le 15 octobre 1917
avec le cargo grec Castro


― PIOT Olivier Thomas, né le 13 novembre 1878 à Cancale (Ille-et-Vilaine) et domicilié à Saint-Malo (– d° –), disparu le 15 octobre 1917 avec le cargo grec Castro, torpillé le même jour, vers 2 h. 30, par le sous-marin allemand UC-48 (Oberleutnant Zur See Kurt RAMIEN), à environ 11 milles dans le N.-O. de l’île de Batz, par 48° 55 N. et 4° 2’ W. [Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Brieuc, 9 oct. 1919, transcrit à Saint-Malo, le 15 oct. 1919 : Registre des actes de décès de la ville de Saint-Malo, Année 1919, f° .., acte n° 244]. Maître pilote de la flotte, inscrit au quartier de Cancale, n° 487 ― ayant été promu à ce grade par une décision ministérielle du 30 mars 1915 (J.O. 1er avr. 1915, p. 1.803 et 1.804) ― Division des patrouilles de Normandie ; classe 1898, n° 405 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils de Thomas Victor PIOT, né le 29 octobre 1845 à Cancale, disparu en mer le 5 juin 1878 à bord du brick terre-neuvier malouin Louis-Gilles, alors mouillé sur les bancs de Terre-Neuve, par 46° 48’ N. et 52° 55’ W. (Registre des actes de décès de la commune de Cancale, Année 1878, f° 28, acte n° 152), marin ; et de Marie Louise Anne DELÉPINE, née le 25 mars 1845 à Cancale, sans profession [Couturière en 1906] ; époux ayant contracté mariage à Cancale, le 17 décembre 1874 à Cancale (Registre des actes de mariage de la commune de Cancale, Année 1874, f° 36, acte n° 60 ~ Registre des actes de naissance de la com-mune de Cancale, Année 1878, f° 29, acte n° 170).

• Époux de Marguerite Marie François TONNELLIER, née le 12 octobre 1880 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 5 mai 1906 (Re-gistre des actes de mariage de la commune de Saint-Servan, Année 1906, f° 18, acte n° 33).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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