Halicor ― Patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire, ex-chalutier lorientais (1915~1919).
■ Officier marinier du patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire Halicor.
— LE GALL Jean Victor. Second maître mécanicien, matricule n° 87.695 – 2. Objet d'un témoignage officiel de satisfaction pour acte de courage et de dévouement.
• Journal officiel du 9 décembre 1916, p. 10.617.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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HALICOR Patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire
Chalutier réquisitionné, Lorient (1915-1919)
15.06.1915 - 05.03.1919
Affecté à Saint Jean de Luz.
Construit en 1903 aux chantiers Smith's Dock & C°, North Shields, GB, chantier n° 696.
Lancé le 28.01.1903, sous le nom de Ben Macdhui. Terminé en mars 1903.
209-198 t ; 192 tjb ; 57 tjn.
112,0 x 21,6 x 11,8 pieds ; 1 machine alternative à 3 cylindres de 68 nhp construite par Shields Engine C° Ld.
En 1930, l'Halicor est inscrit au LR sous pavillon français et porte le nom de Margat (ex- Ben Macdhui) pour le compte de l'armement Manesse & Sénéchal, de Boulogne sur Mer.
En 1939 et 1944, le Margat est toujours inscrit au LR.
Semble avoir été rayé en 1945, sort final inconnu.
According to Robert Gruss, Flotte Marchande Francaise 1947 - 1948, "Margat" was lost in 1940.
En juin 1917, le patrouilleur auxiliaire Halicor est à Saint Jean de Luz, Flottilles de la Manche occidentale et de l'Atlantique, division de Gascogne, à la 7ème escadrille (St Jean de Luz).
Bien cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
According to Francois Guennoc, La peche boulonnaise du temps des chalutiers à vapeur, "Halicor" and "Margat" had the registration "B. 747". He says "Margat" was wrecked at La Creche in November 1940.
Halicor ― Patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire, ex-chalutier lorientais (1915~1919).
Le patrouilleur et dragueur auxiliaire Halicor fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :
– du 15 juin 1915 au 1er mars 1918 ;
– du 4 décembre 1918 au 20 mai 1919.
[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 745. Erratum – Circulaire du 1er juillet 1922 : Bull. off. Marine 1922, n° 18, p. 1.006 et 1.007.].
"Filliatreau Louis (Saint-Nazaire), commandant le chalutier Halicor qui a fait preuve d'excellentes qualités professionnelles, d'une grande décision, et d'une belle vaillance en s'acharnant à trois reprises à la poursuite d'un grand sous-marin ennemi" Citation à l'ordre du jour par l'amiral Rivet, préfet maritime de Brest.
"Le chalutier Halicor commandé par le 1er maître pilote Filliatreau au cours d'une patrouille a recueilli en mer un canot contenant 12 hommes de l'équipage du quatre-mâts barque Galgate de 2227 tonnes coulé par un sous-marin allemand....On est sans nouvelles d'une deuxième barque dans laquelle avait pris place le capitaine et 13 hommes".
Galgate, quatre-mâts barque en acier construit en 1888 par Whitehaven SB & Co à Whitehaven,Grande-Bretagne, appartenant à The Galgate Co (John Joyce & Co) Liverpool,
2356 t, 293.5 x 42.8 x 24.2 feet.
En 1895, Galgate fait un des plus rapides passages de Calcutta à New York, arrivant le 26 avril en 102 jours. En mai 1900, Galgate va de Shanghaï à la rivière Columbia en 27 jours, couvrant une distance de 2600 miles en 10 jours et parcourant la meilleure journée 295 miles.
Galgate, chargé de blé lors d'un voyage de Portland à Falmouth, est coulé le 6 mai 1916 à 190 milles, SWxW1/4W du cap Lizard par le sous-marin allemand U 20, commandé par l'OL Walther Schweger.
Source : La Dépêche de Brest des 15 avril et 9 mai 1916,
Basil Lubbock, The last of the windjammer, volume II, Brown, Son & Ferguson, 1929, réédition 1970.
Uboat.net
Comme indiqué plus haut, le chalutier Halicor a été vendu en 1920 aux boulonnais où il a été renommé Margat et il figure en tant que tel au registre 1930 du Bureau Véritas 1930.
Voici deux photos du frère en construction du Galgate.(source Lubbock).
Le 14 février 1917, à 9 h 50, le steamer anglais Longscar, 2 777 tx, de West Hartepool, faisant route isolément vers le sud après avoir perdu son convoi est attaqué au canon par le sous-marin UC 21 (Reinhold Saltzwedel) à 6 milles à l'ouest-suroit du phare de Cordouan. Le cargo ne parvient pas à mettre en oeuvre son canon de 76 mm, japonais, faute de bonnes munitions.
Après une fuite en zigzags à 9 noeuds, atteint de plusieurs des vingt coups tirés par le sous-marin, il se rend.
Le sous-marin accoste le cargo pour récupérer le canon japonais, mais celui-ci tombe à la mer au moment de l'embarquement sur le sous-marin. Le sous-marin place des bombes à bord qui coulent le navire à 14 h 10. Les deux canonniers partent comme prisonniers à bord du sous-marin. L'équipage du cargo, 26 hommes répartis dans deux canots, est recueilli par le patrouilleur Halicor, commandant Filliatreau à 18 h 30 puis débarqué à Bayonne.
Ce texte est un résumé des pages 86-87 de l'ouvrage cité qui n'identifie pas le sous-marin en cause dans le texte, mais que l'on trouve sur les deux photos du Longscar en train de couler (sic !) et qui écorche le nom du chalutier, Halicor devenant Holicor (re sic).
Source : Roland Mornet, 1914-1918, la guerre ne mer, de la Loire au pays basque, La Geste, 2017, pages 86-87.
— 28 janvier 1903 : Lancé sous le nom de Ben Macdhui par le chantier Smith’s Dock C°. Ltd., de North Shields (Tyne and Wear, Royaume-Uni) pour le compte de la North British Steam Fishing C°. Ltd., d’Aberdeen (Écosse, Royaume-Uni) ; n° de chantier, 696.
Caractéristiques : jauge, 209 t jb et 58 t jn ; dimensions, 112,8 x 21,6 x 12 ft ; une hélice ; machine alternative à trois cylindres (12, 19.5 et 34 x 23 ins) de 68 nhp construite par la société Shields Engineering C°. Ltd., de North Shields.
— Mars 1903 : Achevé. Immatriculé à Aberdeen A. 879.
— ... [Probablement en 1906, ayant été rayé du registre britannique à cette date] : Cédé à l’armement Kérihuel, de Lorient ; renommé Halicor.
— 15 juin 1915 : Réquisitionné par le Ministère de la Marine à Lorient.
— 31 mars 1916 : Recueille dans des baleinières les 16 hommes — dont le capitaine John ENGELSEN — qui formaient l’équipage du cargo Hans-Gude, de la société d’armement A/S Dampskibet Hans Gude (Vilhelm Torkildsen), de Bergen (Norvège), arraisonné et coulé le même jour par le sous-marin allemand U-44 (Kapitänleutnant Paul WAGENFÜR) à 55 milles dans le N. 80. W. de l’île d’Ouessant, alors qu’il allait de Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni) à Oran (Algérie) avec un chargement de charbon.
Les débarque à Brest d’où ils furent rapatriés par les soins du Consul de Norvège. (L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 6.139, Lundi 3 avril 1916, p. 4, en rubrique « Dernière heure »).
Hans-Gude — Cargo de 1.100 t. jb, 654 t. jn et 1.750 t. pl. Lancé le 22 juillet 1910 par le chantier Bergens Mek. Verksted, de Bergen (Norvège) pour le compte de la société d’armement Vilhelm Torkildsen m. fl., de Bergen. Cédé en 1914 à la société d’armement A/S Dampskibet Hans Gude (Vilhelm Torkildsen), de Bergen.
— 6 mai 1916 : Recueille dans un canot 12 des hommes qui formaient l’équipage du quatre-mâts Galgate, de la société d’armement The Galgate C°. Ltd. (John Joyce & C°.), de Liverpool (Royaume-Uni), arraisonné et coulé par le sous-marin allemand U-20 (Oberleutnant zur See Walther SCHWEGER), à 190 milles dans le S.-W. x W. ¼ W. du cap Lizard, alors qu’il allait de Portland (Oregon, États-Unis), à Falmouth (Royaume-Uni) avec un chargement d’orge.
Les débarque à Brest, où ils furent hébergés à l’hôtel de la Boule d’Or en attendant leur rapatriement par les soins du Consul de Grande-Bretagne (La Dépêche de Brest, n° 11.241, Mardi 9 mai 1916, p. 2).
— Mai 1919 : Déréquisitionné.
— 1920 : Cédé à un armement de Boulogne-sur-Mer et renommé Margat. Immatriculé dans ce port B. 747. Avait été mis en vente par son propriétaire début Juillet 1920 (L’Ouest-Éclair – éd. de Rennes –, n° 7.204, Mercredi 7 juillet 1920, p. 5.).
— Novembre 1940 : Naufragé [A confirmer] .
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■ Le commandant du patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire Halicor en 1916.
— FILLIATREAU Louis, né le 14 juillet 1873 à Varrains (Maine-et-Loire) et décédé le 17 juin 1954 à Avrillé (- d°-). Premier maître pilote, inscrit au quartier de Saint-Nazaire, f° et n° 1.996.
• Fils de Louis FILLIATREAU, né le 9 juillet 1830 à Fontevrault (Maine-et-Loire) et y décédé, le 25 mars 1902, cultivateur, et de Marie LEPROUST, née le 31 juillet 1836 à Varrains, cultivatrice ; époux ayant contracté mariage à Varrains, le 28 novembre 1856 (Registre des actes de mariage de la commune de Varrains, Année 1856, f° 3, acte n° 4.).
• Époux de Marie Émilie Jeanne HÉDOUIN, née le 5 avril 1879 à Saint Servan (Ille-et-Vilaine) et décédée le 19 avril 1978 à Casablanca (Maroc) (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Servan, Année 1879, f° 24, acte n° 93.), avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Servan, le 5 novembre 1898 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Servan, Année 1898, f° 78, acte n° 106.).
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Par décision du Ministre de la Marine en date du 27 août 1901 (J.O. 28 août 1901, p. 5.604), nommé au grade de pilote de la flotte de 3e classe. Alors quartier-maître de timonerie.
Par décision du Ministre de la Marine en date du 16 janvier 1907 (J.O. 18 janv. 1907, p. 380), élevé à la 2e classe de son grade.
Par décision du Ministre de la Marine en date du 29 décembre 1909 (J.O. 30 déc. 1909, p. 12.328), promu au grade de premier maître pilote à compter du 1er janvier 1910.
Par décision du Ministre de la Marine en date du 13 mars 1915 (J.O. 14 mars 1915, p. 1.346), nommé au commandement du garde-pêche à vapeur Sentinelle.
En 1916, exerçait le commandement du patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire Halicor.
En 1917, exerçait le commandement du patrouilleur et dragueur de mines auxiliaire Sacha.
Par décision du Ministre de la Marine en date du 19 juin 1917 (J.O. 21 juin 1917, p. 4.790), inscrit d’office au tableau d’avancement pour le grade d’officier de 2e classe des équipages de la flotte pour : « Services exceptionnels rendus au cours d’opérations de dragage de mines ».
Par décret du 5 septembre 1917 (J.O. 9 sept. 1917, p. 7.109), promu au grade d’officier de 2e classe des équipages de la flotte. Affecté au port de Brest (J.O. 15 sept. 1917, p. 7.300).
Par décret du 1er juin 1928 (J.O. 2 juin 1928, p. 6.157), promu au grade d’officier de 1re classe des équipages de la flotte dans la réserve de l’armée de mer.
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▪ Cité à l’ordre du corps d’armée le ... 1916 (L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.203, Dimanche 7 mai 1916, p. 4, en rubrique « Dans la région ~ Les citations ~ Finistère »).
▪ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 juillet 1916 (J.O. 16 juill. 1916, p. 6.321), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :
« Filliatreau (Louis), premier maître pilote, Saint-Nazaire 1996 : a montré comme patron de chalutier et dans des circonstances souvent dangereuses un zèle, un sang-froid, une initiative et des qualités de marin fort remarquables. »
▪ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 21 juin 1917, p. 4.789) :
« Filliatreau (Louis), premier maître pilote, Saint-Nazaire, n° 1.996, commandant du dragueur Sacha : très belle attitude au cours de la manœuvre qu4il exécutait avec le plus grand sang-froid pour éviter l’explosion d’une mine engagée dans la drague sous le bâtiment. Est resté exposé, à six mètres de distance, à l’explosion de la mine qui a couvert le bâtiment d’éclats de toutes sortes ; s’était déjà maintes fois exposé au cours de nombreux dragages antérieurs exécutés dans des conditions difficiles (déjà cité à l’ordre du jour). »
▪ Par décret du Président de la République en date du 24 janvier 1934 (J.O. 25 janv. 1934, p. 731), promu au grade d’officier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
« Filliatreau (Louis), officier de 1re classe des équipages de la flotte de réserve. Services actifs :26 ans, dont 19 ans 4 mois à la mer ; réserve 14 ans 2 mois ; 5 campagnes de guerre, 2 citations. Chevalier du 14 juillet 1916. »
▪ Médaille militaire n° 132.195 (Octobre 1934).
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