Deux remorqueurs ont porté des noms quasi-similaires, Aurochs (Marine nationale) et L'Auroch (Marine marchande, Flotte d'Etat).
Pour l'Aurochs, tel que décrit par la fiche établie par Ar Brav, il s'agit du remorqueur tête de série (Marine nationale) de quatre unités comprenant Elan, Renne et Zebu. Ils ont tous les quatre été construits par les Ateliers et Chantiers de Bretagne en 1916. Pour en connaître l'aspect du plus connu, Renne, photographié dans le port de Lorient, cf Alain Croce, Les remorqueurs, MDV, 2000, page 16.
Quant à L'Auroch, l'article faisant initialement parti du nom, il appartient à une série de 21 remorqueurs de 1 000 cv, construits pour remorquer des chalands en ciment armé, chargés de charbon, entre l'Angleterre et la France, commandés pour la Flotte d'Etat (ministère de la Marine marchande). Commandés pendant la guerre, ils ont été réalisés après. Certains d'entre-eux, après une activité de remorquage au sein de l'Union Française Maritime de 1923 à 1925 sont devenus des chalutiers après avoir été coupés en deux et rallongés de onze mètres (L'Orage, Le Puissant, ....). D'autres ont été utilisés en remorqueur de port (Le Mascaret, Chargeurs Réunis à Bordeaux) ou en navire de pilotes et remorqueur d'assistance (Le Cyclone, à Royan, remplacé après sa perte par abordage, par Le Vent. Deux ont été transformés en remorqueurs d'assistance par adjonction d'un gaillard d'avant. L'Auroch (Union Française Maritime) et Le Tourbillon (Société Générale d'Armement). Le Tourbillon est devenu Le Fort en 1933 racheté par la Marine nationale, en même temps que L'Auroch, devenu Tenace (coulé à Bizerte le 23 mars 1943).
Sur la série de 21 unités, consulter le site
http://uim.marine.free.fr/flotte-etat/remorqueurs.htm mis à jour le 14/12/2009.
Pour la carte postale fournie par davidships, il s'agit de l'Auroch, Union Française Maritime, capitaine Louis-Marie Malbert (1881-1949). La station d'assistance de Brest utilisait de septembre à mai, le remorqueur Iroise (ex Tchernomore 1911-1951), et l'Auroch l'été. Lors de la catastrophe du Saint-Philibert au large de Saint-Nazaire (bateau d'excursion chaviré dans le mauvais temps le 14 juillet 1931, plus de 500 victimes), l'Auroch a participé à la recherche de corps (cf le rapport de mer, dans Jean-François Pahun "Louis Malbert et les journaux de bord du remorqueur Iroise" Larivière, 2004. La situation était d'autant plus délicate pour Malbert, que son chef mécanicien de l'Iroise, Jean Flavius, et sa femme, faisaient partie des passagers du Saint-Philibert. Flavius suivait à Saint-Nazaire les travaux d'entretien de l'Iroise. Les deux corps seront retrouvés à la plage se tenant par la main.
L'Auroch, Forges et Chantiers de la Méditerranée, Le Havre, octobre 1921.
356 tjb 40,37 x 8,67 x 4,24 m triple expansion, 1000cv 11,6 n (Bureau Veritas, 1930).
1924, L'Auroch, Société Commerciale de l'Ouest, Le Havre.
1926, Auroch, (perte de l'article) Union Française Maritime, Paris.
1933, Tenace, Marine nationale.
1942, 08/11, saisi par les Allemands.
1943, Coulé au large de la Tunisie, 23 mars par des avions torpilleurs britanniques.
Source : JM Roche, J Labayle-Couhat, Roger Lafon.
Photo de l'équipage à bord de l'Iroise, masquant les quatre crocs de remorquage, Photo La Dépêche, à Brest.
Au premier plan, de gauche à droite Nicolas, second capitaine, Malbert, capitaine, Flavius, chef mécanicien, Nédelec, second mécanicien.
Photo de l'Iroise et de l'Auroch remorquant le Senatore d'Ali, le 13 décembre 1929, dans le goulet de Brest, Photo Henri Chalois.