Bidart ― Trois-mâts barque en acier lancé début 1901 à Chantenay-sur-Loire par la Société anonyme des Chantiers nantais de construction maritime pour le compte de la Société bayonnaise de navigation,qui, après avoir été acquise en Mai 1912 par la Compagnie rouennaise de transport maritime (H. Pentrout-Leblond, E. Leroux et Cie), fut apportée par celle-ci la même année à sa filiale, la Société des voiliers normand, spécialement constituée pour recevoir cet actif.
Les caractéristiques de ce grand voilier étaient les suivantes (Louis LACROIX : « Les derniers grands voi-liers », J. Peyronnet & Cie, éd., Paris, 1937, p. 241 et 242) :
― Port en lourd : 3.000 tx ;
― Jauge brute : 2.297 tx ;
― Longueur : 84,40 m ;
― Largeur : 12,30 m ;
― Creux : 6,86 m.
Il avait pour sister ship le trois-mâts barque Guéthary, lancé le 1er février 1901 par le même chantier pour le compte du même armement (Ibid.), bâtiment également passé en 1912 dans la flotte de la Société des voiliers normands. Il fit naufrage en Écosse le 21 octobre 1914, près de l'Ardmore Light de l'île d'Islay.
Le 25 mai 1915 au petit matin, alors qu’il allait de Thio (Nouvelle-Calédonie) à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni) avec un chargement de minerai de nickel, le trois-mâts barque Bidart s’échoua sur les récifs de Lugar da Cachoeira, à proximité immédiate du village de Fajã Grande (Santa Cruz das Flores, Açores), se brisa en deux et coula.
Les caractéristiques de ce grand voilier étaient les suivantes (Louis LACROIX : « Les derniers grands voi-liers », J. Peyronnet & Cie, éd., Paris, 1937, p. 241 et 242) :
― Port en lourd : 3.000 tx ;
― Jauge brute : 2.297 tx ;
― Longueur : 84,40 m ;
― Largeur : 12,30 m ;
― Creux : 6,86 m.
Il avait pour sister ship le trois-mâts barque Guéthary, lancé le 1er février 1901 par le même chantier pour le compte du même armement (Ibid.), bâtiment également passé en 1912 dans la flotte de la Société des voiliers normands. Il fit naufrage en Écosse le 21 octobre 1914, près de l'Ardmore Light de l'île d'Islay.
Le 25 mai 1915 au petit matin, alors qu’il allait de Thio (Nouvelle-Calédonie) à Glasgow (Écosse, Royaume-Uni) avec un chargement de minerai de nickel, le trois-mâts barque Bidart s’échoua sur les récifs de Lugar da Cachoeira, à proximité immédiate du village de Fajã Grande (Santa Cruz das Flores, Açores), se brisa en deux et coula.
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• L’Ouest-Éclair ― éd. de Caen ―, n° 5.766, Samedi 29 mai 1915,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
« Le Bidart est perdu
Huit hommes ont péri
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».
« Le Bidart est perdu
Huit hommes ont péri
FAYAL, 27 mai. ― Le voilier français qui était échoué à Faja Grande est le voilier Bidart, du port de Ba-yonne, qui se rendait de Thio à Glasgow, avec un chargement de minerais de nickel. Tous les mâts du na-vire sont brisés et la coque est défoncée en plusieurs endroits. On a peu d’espoir d’arriver à sauver le navire, qui est considéré comme une perte totale.
Un télégramme daté de Fayal 27 annonce que 14 marins du Bidart ont pu être sauvés, mais que 8 hommes de son équipage ont perdu la vie dans cet accident, dont le capitaine. Voici le nom des victimes : M. Pédron, capitaine, qui commande le navire depuis mai 1910 ; il était à bord de ce navire depuis 1907 en qualité de second ; son quartier d’inscription était Binic ; ― Lhostis, maître d’équipage ; Charles, cuisi-nier ; Kerne, mécanicien, et les matelots Lagasi, Lecandrec, Lebreton, Toutbien et Letlok. »
Un télégramme daté de Fayal 27 annonce que 14 marins du Bidart ont pu être sauvés, mais que 8 hommes de son équipage ont perdu la vie dans cet accident, dont le capitaine. Voici le nom des victimes : M. Pédron, capitaine, qui commande le navire depuis mai 1910 ; il était à bord de ce navire depuis 1907 en qualité de second ; son quartier d’inscription était Binic ; ― Lhostis, maître d’équipage ; Charles, cuisi-nier ; Kerne, mécanicien, et les matelots Lagasi, Lecandrec, Lebreton, Toutbien et Letlok. »
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□ Cette relation des circonstances du naufrage du trois-mâts Bidart renferme de nombreuses insuffisances et surtout beaucoup d’inexactitudes.
― Le bâtiment était commandé par le capitaine au long cours Jacques Jules BLONDEL et non par Eugène Victor PÉDRON, embarqué comme second capitaine.
― En raison d’un temps couvert ou de la persistance du brouillard, le capitaine Jacques BLONDEL n’avait pu faire le point depuis plusieurs jours, de sorte qu’il ignorait la position exacte du navire.
― L’équipage souffrait du béri-béri et se trouvait physiquement diminué par la longueur du voyage.
― Le matelot Jean-Baptiste LE FLOCH, inscrit au quartier de Binic, n° 1.444, décéda des suites de mala-die le 23 mai 1915, à 19 h. 00, à environ 100 milles à l’Ouest de l’île Flores, et non par suite du naufrage, ce qui eut nécessairement pour conséquence d’affecter un peu plus le moral de l’équipage.
― Le maître d’équipage Joseph L’HOSTIS et le cuisinier Éloi CHARLES périrent en tentant de gagner la côte à la nage après la décision d'abandon du navire. Leurs corps furent retrouvés le lendemain sur le rivage de Fajãzinha ; ils furent déposés dans une chapelle ardente par les habitants du village qui leur rendirent hommage en leur offrant six couronnes de fleurs. A l’initiative d’un prêtre de la paroisse, le père Bernardo GAETANO de SOUSA, ces marins furent enterrés dans le cimetière du village à l’issue d’une cérémonie religieuse à laquelle assistèrent tous les habitants.
― Le capitaine ordonna alors l’abandon du navire ; les membres de l’équipage tentèrent de gagner le rivage à la nage dans une mer démontée. 14 survécurent et 5 périrent : le mécanicien Pierre KERNÉ, ainsi que les matelots François BOUTBIEN, Henri LAGASSY, Louis-Marie LE BRETON et Joseph LECAUDREC. Les rescapés reçurent les premiers soins des médecins de Santa Cruz das Flores ; trois blessés furent admis à l’hôpital de Santa Cruz das Flores : le lieutenant Louis LE ROLLAND, le novice Victor LE MOING et le mousse Joseph VEREN.
― Le capitaine Jacques BLONDEL et les 11 marins rescapés furent rapatriés par le vapeur Garonna, de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique, qui les débarqua à Bordeaux le 15 juillet 1915.
― Le bâtiment était commandé par le capitaine au long cours Jacques Jules BLONDEL et non par Eugène Victor PÉDRON, embarqué comme second capitaine.
― En raison d’un temps couvert ou de la persistance du brouillard, le capitaine Jacques BLONDEL n’avait pu faire le point depuis plusieurs jours, de sorte qu’il ignorait la position exacte du navire.
― L’équipage souffrait du béri-béri et se trouvait physiquement diminué par la longueur du voyage.
― Le matelot Jean-Baptiste LE FLOCH, inscrit au quartier de Binic, n° 1.444, décéda des suites de mala-die le 23 mai 1915, à 19 h. 00, à environ 100 milles à l’Ouest de l’île Flores, et non par suite du naufrage, ce qui eut nécessairement pour conséquence d’affecter un peu plus le moral de l’équipage.
― Le maître d’équipage Joseph L’HOSTIS et le cuisinier Éloi CHARLES périrent en tentant de gagner la côte à la nage après la décision d'abandon du navire. Leurs corps furent retrouvés le lendemain sur le rivage de Fajãzinha ; ils furent déposés dans une chapelle ardente par les habitants du village qui leur rendirent hommage en leur offrant six couronnes de fleurs. A l’initiative d’un prêtre de la paroisse, le père Bernardo GAETANO de SOUSA, ces marins furent enterrés dans le cimetière du village à l’issue d’une cérémonie religieuse à laquelle assistèrent tous les habitants.
― Le capitaine ordonna alors l’abandon du navire ; les membres de l’équipage tentèrent de gagner le rivage à la nage dans une mer démontée. 14 survécurent et 5 périrent : le mécanicien Pierre KERNÉ, ainsi que les matelots François BOUTBIEN, Henri LAGASSY, Louis-Marie LE BRETON et Joseph LECAUDREC. Les rescapés reçurent les premiers soins des médecins de Santa Cruz das Flores ; trois blessés furent admis à l’hôpital de Santa Cruz das Flores : le lieutenant Louis LE ROLLAND, le novice Victor LE MOING et le mousse Joseph VEREN.
― Le capitaine Jacques BLONDEL et les 11 marins rescapés furent rapatriés par le vapeur Garonna, de la Compagnie de navigation Sud-Atlantique, qui les débarqua à Bordeaux le 15 juillet 1915.
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Source partielle : l’excellente contribution publiée par le forum maritime portugais o-naufragium.blogspot.com, reprise par le site du Nautical Archaelogy at Texas A. & M. University (nautarch.tamu.edu/shiplab)] .
Contribution qui s'appuie sur les publications suivantes :
― Journal A Uniaõ du 17 juin 1915 : « Naufragio nas Flores. Angra do Heroísmo ».
― A. MORAES : « O naufragio da barca Bidart nos Açores », Revista de Marinha, Sept.-Oct. 1994, Lisbonne.
____________________________________________________________________________________________Contribution qui s'appuie sur les publications suivantes :
― Journal A Uniaõ du 17 juin 1915 : « Naufragio nas Flores. Angra do Heroísmo ».
― A. MORAES : « O naufragio da barca Bidart nos Açores », Revista de Marinha, Sept.-Oct. 1994, Lisbonne.