SAINT LOUIS - Société Navale de l'Ouest

faremiti
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Re: SAINT LOUIS - Société Navale de l'Ouest

Message par faremiti »

Je viens de relire ce que vous avez écrit sur Georges Bichon. Vous dites qu'il était sur le Saint Louis jusqu'en 1929 or mon grand-père en a été capitaine du 28 juillet 1927 au 21 juillet 1929, en 3 embarquements de trois mois et 24 jours, puis de 13 mois et 20 jours et de 6 mois et 10 jours. Cela veut dire qu'ils se succédaient sur le bateau entre deux embarquements. Je comprends pourquoi ils se connaissaient si bien.
Une petite-fille sur les traces de son grand-père
Rutilius
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Rutilius
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SAINT-LOUIS ― Cargo ― Société navale de l’Ouest.

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Bonjour à tous,

Le capitaine du cargo Saint-Louis durant la Grande guerre


— LÉON Émile Philippe, né le 18 août 1870 à Paimpol (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédé le ... à ... (...).

Fils de (Registre des actes de naissance de la commune de Paimpol, Année 1870, f° 20, acte n° 37) Mathurin Laurent Jean LÉON, né le 10 août 1834 à Saint-Laurent (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédé le 13 mars 1872 à Paimpol (Registre des actes de décès de la commune de Paimpol, Année 1872, f° 11, acte n° 17), voiturier [Domestique en 1861], et de Noëlle LE PEURIAN, née le 21 septembre 1831 à Yvias (– d° –) (Registre des actes de naissance de la commune d’Yvias, Année 1831, f° 27, acte n° 52), « ménagère » [Commerçante en 1861] ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 24 octobre 1861 (Registre des actes de mariage de la commune d’Yvias, Année 1861, suppl. f° 2, acte n° 15 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Paimpol, Année 1870, f° 20, acte n° 37).

• Époux de Jeanne Marie LEMANCHEC, née le 8 mai 1872 à Kérity (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), avec laquelle il avait contracté mariage au Havre, le 22 novembre 1897 (Ibid.).

Fille posthume de Jean LE MANCHEC, né le 7 octobre 1845 à Kérity, disparu en mer sur les côtes de la Manche le 4 décembre 1871 (Jug. Trib. civ. Saint-Brieuc, 26 févr. 1872, transcrit à Kérity, le 20 mars 1872 : Registre des actes de décès de la commune de Kérity, Année 1872, f° 11, acte n° 19), marin, et de Barbe LE LOUARN, née le 20 juillet 1850 à Kérity, ménagère ; époux ayant contracté mariage à Kérity, le 17 mai 1871 (Registre des actes de mariage de la commune de Kérity, Année 1871, f° 5, acte n° 5).

**********

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Paimpol, n° 120 [Initialement inscrit au même quartier, f° 1.223, n° 2.445] ; classe 1890, n° 1.686 au recrutement de Saint-Brieuc. Brevet de capitaine au long-cours conféré par une décision ministérielle du 24 novembre 1898 (J.O. 2 déc. 1898, p. 7.274). Enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire.

Distinctions honorifiques

□ Médaille d’argent de 1re classe pour acte de courage et de dévouement conférée par une décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 29 décembre 1915 (J.O. 31 déc. 1915, p. 9.698). [Sauvetage de l’équipage du cargo Antonie, de la Compagnie des Chargeurs français (Plisson & Cie.), de Bayonne, arraisonné le 3 octobre 1915, puis coulé au moyen de charges explosives par le sous-marin allemand U-33 (Kapitänleutnant Konrad GANSSER).]

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□ En Mars 1916 (J.O. 19 mars 1916, p. 2.162), lui fut décerné par le Ministre de la Marine un témoignage officiel de satisfaction « pour s’être porté au secours d’un navire anglais attaqué par un sous-marin et avoir empêché cette attaque ».

[18 janvier 1916 — Secours porté au cargo britannique Esneh, de la société d’armement Moss Tankers Ltd. (Moss H. E. & C°), de Liverpool. Bâtiment de 3.247 t. jb et de 102,4 x 14,3 x ... m lancé en 1908 par le chantier John Blumer & C°Ltd., de Sunderland (Royaume-Uni).

Alors qu’il allait de Liverpool à Alexandrie (Égypte) avec un chargement de divers, coulé le 31 mai 1917 par le sous-marin allemand U-69 (Kapitänleutnant Ernst WILHELMS), à 190 milles dans l’W. N.-W. de Tory Island — Île de Toraigh, sise au Nord-Ouest de l’Irlande —, par 55° 50’ N. et 13° 50’ W. Aucune victime.]


□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 1er novembre 1916 (J.O. 13 nov. 1916, p. 9.801), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans le termes suivants :

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□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 1er oct. 1917, p. 7.783) :

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□ Par décret du 11 août 1930 (J.O. 15 août 1930, p. 9.482), nommé au grade d’officier dans l’Ordre du Mérite maritime.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Le Journal de Rouen, n° 333, Mardi 28 novembre 1916, p. 2.

Une belle Cérémonie militaire à bord du Saint-Louis

Le Capitaine Léon reçoit la Croix d’honneur

Il y avait fête hier après-midi à bord du Saint-Louis, fête patriotique qui remplissait de joie l’admirable état-major de ce beau navire et son vaillant équipage qui n’avait pas revu, depuis la déclaration de guerre, le port de Rouen qu’il visitait autrefois régulièrement.

Le Saint-Louis, une de plus belle unités de 7.500 tonnes de la Société navale de l’Ouest, qui a un service régulier de Rouen sur l’Espagne, l’Algérie, l’Italie, Cette, Marseille, etc. se trouvait en Méditerranée à l’ouverture des hostilités. Commandé par un homme énergique, M. Émile Léon, capitaine au long-cours, enseigne de vaisseau de 1re classe, doublé d’un état-major d’élite composé de MM. Plusquellec, second capitaine ; Villedieu, premier lieutenant ; Lebastard, deuxième lieutenant ; Frelet, chef mécanicien ; Dubois et Palvadeau, troisième et quatrième mécaniciens, le Saint-Louis fut réquisitionné par le gouvernement pour ravitailler les unités de la flotte de guerre en Méditerranée, depuis les plus petites jusqu’aux plus gros cuirassés. En vingt-sept mois, il effectua vingt-sept voyages sur Milo, Corfou, Bizerte, Malte, etc., au milieu de dangers sans nombre, secourant des navires en perdition, recueillant des naufragés, luttant au canon contre les sous-marins ennemis. Nous dirons plus loin comment le gouvernement a récompensé les services du capitaine Léon, mais nous rendrons, dès maintenant, hommage au dévouement du courageux équipage du ravitailleur Saint-Louis, dont le second capitaine, M. Plusquellec, et le premier lieutenant, M. Villedieu, ont reçu le témoignage officiel de satisfaction suivant du ministre de la Marine :

« A énergiquement secondé son capitaine par les manœuvres effectuées par le Saint-Louis pour recueillir à son bord les naufragés du vapeur Antonie, torpillé par un sous-marin ennemi à l’Ouest de Cerigoto, le 3 octobre 1915. »

A propos de ce sauvetage de l’équipage de l’Antonie, le capitaine Léon reçut du ministre de la Marine la médaille de 1re classe et cette citation :

« A fait preuve de sang-froid et d’énergie en recueillant, au risque d’être coulé lui-même, l’équipage contenu dans une baleinière du vapeur Antonie, torpillé par un sous-marin autrichien à 60 milles à l’Ouest de Cerigoto, le 3 octobre 1915. »

Le 17 avril 1916, le capitaine Léon obtenait de nouveau un témoignage officiel de satisfaction pour s’être porté au secours d’un navire anglais attaqué par un sous-marin et avoir empêché cette attaque.

La place dont nous disposons ne nous permet pas, à notre grand regret, d’énumérer tous les actes de bravoure, souvent très émouvants, accomplis par le capitaine Léon et son équipage.

Enfin, le 2 novembre dernier, le Saint-Louis, après plus de deux ans de navigation dans la Méditerranée, quittait Oran pour venir à Rouen avec une cargaison de vin. Parti par beau temps, il trouva, après avoir passé le détroit de Gibraltar, une mer très dure dans l’Océan ; elle grossit encore dans le golfe de Cadix.

Le 6, le navire ayant doublé le cap Saint-Vincent, et le temps ayant tourné à la tempête, une gerbe d’eau fut aperçue à 400 mètres environ de l’avant du navire, provoquée par la chute d’un obus lancé, à n’en pas douter, par un sous-marin invisible jusqu’alors. Le capitaine Léon venait de donner l’alerte et l’équipage avait occupé les postes de combat ; un deuxième obus tomba à 600 mètres.

Le capitaine aperçut à ce moment, après avoir commandé de forcer l’allure et manœuvré pour éviter l’assaillant, le sous-marin à la crête d’une lame, dans le N.-O. Il disparut ensuite, après avoir tiré un troisième coup trop court de 100 mètres, dans la vague profonde de six mètres. Le capitaine Léon, autant qu’il eut le moyen de l’examiner, estime qu’il s’agissait d’un sous-marin de type U-35.

Le Saint-Louis, armé pour sa défense, tira successivement, tout en manœuvrant, deux coups de canon et en lançant des appels par sans fil. Devant cette réception, le sous-marin abandonna l’attaque et disparut en plongée.

A son arrivée à Rouen, le capitaine Léon eut l’agréable surprise de recevoir la citation suivante concernant son bâtiment :

« Le Saint-Louis a eu l’avantage, le 21 avril 1915 [le 21 août 1915], de recueillir et de prendre en remorque, jusqu’à Bizerte, un ponton de l’État, le Marcetta, trouvé abandonné à mi-route de Toulon à Bizerte.

De sauver l’équipage complet du vapeur français Antonie qui venait d’être coulé par un sous-marin le 3 octobre 1915.

De se porter au secours du vapeur anglais Esneh, le 18 janvier 1916, alors qu’il était attaqué par un sous-marin allemand, et d’avoir fait fuir ce sous-marin.

Le 6 novembre 1916, de lutter contre un sous-marin allemand en pleine tempête, et par son tir, d’avoir obligé le submersible à plonger. »


Enfin, tout récemment, par arrêté ministériel du 10 novembre, le capitaine du Saint-Louis était inscrit au tableau de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier avec cette mention :

« M. Émile-Philippe Léon, enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire, commandant le ravitailleur Saint-Louis n° 5. A, par son courage et sa résolution, sauvé plusieurs fois son navire attaqué par des sous-marins. Avait déjà à son actif plusieurs actes de courageuse assistance à des bâtiments torpillés. Croix de guerre. »

**********

La remise de Croix

C’est à l’occasion de la remise de croix au capitaine Léon que le Saint-Louis, amarré en ce moment au bassin au bois, était en pleine animation hier après-midi. En poupe et en proue, le pavillon national flottait, frémissant à la brise. Un détachement de marins de la flotte de guerre s’était rendu à bord pour rendre les honneurs.

C’est le capitaine de vaisseau de Marguerye, président de la commission du port de Rouen, qui comman-dait le cuirassé Suffren portant le pavillon de l’amiral Guépratte, aux Dardanelles, à qui le grand chancelier de la Légion d’honneur avait confié mission de remettre la croix au capitaine Léon. Lui-même, on s’en souvient, fut élevé à la dignité de commandeur, au mois de juillet dernier, pour cette citation :

« A mené son bâtiment au feu avec autant de brillant que d’énergie, dans un violent duel d’artillerie engagé à petite distance contre des forts puissamment armés ; a été cité à l’ordre de l’armée. »

Salué à son arrivée à bord par la sonnerie et batterie des clairons et tambours du 74e d’infanterie, envoyés par la Place, le capitaine de vaisseau monta sur le panneau de la cale arrière, face au récipiendaire derrière lequel, l’épée à la main, se sont placés les légionnaires de la Marine, MM. : le lieutenant de vaisseau Mascart ; le commandant du port Lespierre ; l’enseigne de vaisseau Gaignet.

On remarque également, dans cette partie du navire, avec l’état-major et l’équipage, MM. :

Bouteleu, principal au Havre de la Société navale de l’Ouest, représentant le directeur à Paris, souffrant ; Viou, associé de M. Clamagerau (transports maritimes) ; Gardanez, administrateur adjoint de la Marine ; Moureau, inspecteur de la navigation ; Ernest Deshayes, courtier maritime, président du Syndicat de la Vallée de la Seine ; Gloria et Lacoste, membres de la Chambre de commerce ; Augelé et Héraud, capitaines visiteurs ; Lory, inspecteur principal des Douanes, et Tranier, capitaine des Douanes ; Borde-Fretigny, armateur ; Dupendant, pilote-major ; Lagarde, conseiller municipal ; Fischer, ingénieur de la Chambre de commerce ; Quittard, capitaine Eon, du vapeur Saint-Pierre, des officiers du port et nombre de personnes appartenant à des services de la Marine.

Le capitaine Léon habite Rouen. Aussi était-ce une grande joie pour Mme Léon et les trois enfants du vaillant marin de pouvoir assister à cette cérémonie.

Le capitaine de vaisseau de Marguerye, après avoir fait ouvrir le ban, et prononcé la phrase sacramentelle, épingle sur la poitrine du récipiendaire la croix de chevalier de la Légion d’honneur à côté de la médaille de sauvetage de 1re classe ; il lui remet ensuite la croix de guerre avec palme. Dans une allocution où percent la sympathie et l’affection qu’il porte aux courageux marins de la flotte commerciale, l’officier supérieur félicite avec chaleur le nouveau légionnaire et donne à ses auxiliaires de judicieux conseils sur l’attitude que doivent avoir les équipages à l’égard des pirates de la mer. Il complimente également Mme Léon à qui le personnel du Saint-Louis remet des fleurs.

A son tour, M. Bouteleu s’adresse au capitaine du Saint-Louis ; il excuse le directeur, M. Bosquet, retenu à Paris par son état de santé, et lui remet, au nom du conseil d’administration de la Société navale de l’Ouest, une croix en diamants. Il dit toute sa satisfaction d’avoir été chargé de cette mission et lui adresse les félicitations du conseil, du directeur et de tout le personnel.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Bonsoir à tous,


Le second capitaine du cargo Saint-Louis durant la Grande guerre


— LE PLUSQUELLEC Jean Guillaume, né le 4 décembre 1881 à Plouézec (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédé le 20 juin 1928 à Rouen (Seine-Maritime — aujourd’hui Seine-Maritime). Alors domicilié à Rouen, au 258, avenue du Mont Riboudet. Signait « Jean Plusquellec ».

• Fils de Jean François Marie PLUSQUELLEC, né le 13 mars 1851 à Plouézec et y décédé, le 2 août 1919, guetteur sémaphorique [Maître au cabotage en 1881], et de Marie Anne LE BITTER, née le 16 juillet 1862 à Plouézec, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Plouézec, le 16 mars 1881 (Registre des actes de mariage de la commune de Plouézec, Année 1881, f° 17, acte n° 16 – Registre des actes de naissance de la commune de Plouézec, Année 1881, f° 70, acte n° 138).

• Époux de Marie GEFFROY, née le 16 juillet 1862 à Lanloup (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédée le 21 décembre 1973 à Dunkerque (Nord) (Registre des actes de naissance de la commune de Lanloup, Année 1896, f° 4, acte n° 6), avec laquelle il avait contracté mariage à Lanloup, le 8 février 1919 (Ibid.).

Fille d’Émile Marie GEFFROY, né le 20 août 1870 à Pommerit-le-Vicomte (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor),et de Marguerite Marie PIERRE, née le 8 juin 1873 à Lanloup, « propriétaires » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 7 septembre 1895 (Registre des actes de mariage de la commune de Lanloup, Année 1895, f° 3, acte n° 2).

**********

Capitaine au long-cours (15 janvier 1908), inscrit au quartier de Paimpol, n° 208.

Par arrêté du Ministre des Travaux publics en date du 28 décembre 1927 (J.O. 30 déc. 1927, p. 13.255), nommé sous-lieutenant de port de 4e classe. Affecté au service du port de Rouen à compter du 5 mars 1928 (J.O. 20 avr. 1928, p. 4.580).

Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre du régiment dans les termes suivants : « Plusquellec Jean, capitaine au long-cours, inscrit à Paimpol, n° 208 : Officier ayant déjà donné à deux reprises des preuves particulière d’énergie. A gran-dement contribué à la conservation de son navire, les 21 et 22 février 1917, par l’intelligente organisation du service de veille à son bord. »

□ Par arrêté du Ministère de la Marine en date du 6 juillet 1921 (J.O. 8 juill. 1921, p. 7.854 et 7.855), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants :

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Bonjour à tous,

■ Historique (complément).

— 21 août 1915 : Recueille et de prend en remorque jusqu’à Bizerte (Tunisie) le chaland Marcetta, trou-vé abandonné à mi-route de Toulon et de Bizerte.

Le Marcetta était un ancien voilier italien, acheté par la Marine et transformé en chaland.


— 3 octobre 1915 : Recueille dans deux baleinières les 24 hommes d’équipage du cargo Antonie [Compa-gnie des Chargeurs français (Plisson & Cie.), de Bayonne.] arraisonné, puis coulé au moyen de charges ex-plosives par le sous-marin allemand U-33 (Kapitänleutnant Konrad GANSSER), à 60 milles dans le S. 83 O. de la pointe de Cerigoto — Anticythère — (Grèce), par 35° 58’ N. et 21° 53’ E.

Par une décision du Sous-secrétaire d’État à la Marine en date du 29 décembre 1915 (J.O. 31 déc. 1915, p. 9.698), fut décernée au capitaine Émile Philippe LÉON, qui commandait alors le bâtiment, la Médaille de sauvetage de 1re classe (Argent) dans les termes suivants : « A fait preuve de courage, de sang-froid et d’énergie, en recueillant, au risque d’être coulé lui-même, l’équipage contenu dans deux baleinières du vapeur réquisitionné Antonie, torpillé par un sous-marin autrichien, à 60 milles à l’Ouest de Cerigotto, le 3 octobre 1915. »

Par ailleurs, en récompense de ce sauvetage, une somme globale de 1.000 fr. fut accordée à l’équipage par une décision du Ministre de la Marine en date du 18 mars 1916, au titre du prix Henri Durand (de Blois) (J.O. 22 mai 1916, p. 4.529, n° 9), décision de la sorte motivée :

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— 18 janvier 1916 : Se porte au secours du cargo britannique Esneh, de la société d’armement Moss Tankers Ltd. (Moss H. E. & C°), de Liverpool (Royaume-Uni), attaqué par un sous-marin.

[Esneh — Cargo de 3.247 t. jb et de 102,4 x 14,3 x ... m ; lancé en 1908 par le chantier John Blumer & C°, de Sunderland (Royaume-Uni).

Alors qu’il allait de Liverpool à Alexandrie (Égypte) avec un chargement de divers, coulé le 31 mai 1917 par le sous-marin allemand U-69 (Kapitänleutnant Ernst WILHELMS), à 190 milles dans l’W. N.-W. de Tory Island — Île de Toraigh, sise au Nord-Ouest de l’Irlande —, par 55° 50’ N. et 13° 50’ W. Aucune victime.]

Journal officiel du 19 mars 1916, p. 2.162.

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: SAINT LOUIS - Société Navale de l'Ouest

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Le naufrage du SAINT LOUIS

C’est finalement au large de l’Afrique que le SAINT LOUIS terminera sa carrière.
Le 1er Mars 1944, il sera torpillé au large d’Accra, au Ghana, par le sous-marin allemand U 66.
Position du torpillage 05°23 N 00°09 E
Quatre vingt cinq personnes, dont quarante deux kroomen africains, disparaîtront dans le naufrage.

U 66 avait échappé à une attaque de l’aviation américaine le 7 Août 1943, dans l’océan Atlantique sud à l’Ouest de l’île de l’Ascension. alors qu’il ravitaillait l’U 117. Ce dernier avait été coulé lors de cette attaque.
Sur cette remarquable photo on peut voir l’U 66 (à gauche) et l’U 117 sous les bombes.

Image

U 66 sera finalement coulé à l’Ouest des iles du Cap Vert le 6 Mai 1944 par des avions du porte-avions BLOCK ISLAND et un canonnage du destroyer d’escorte USS BUCKLEY. 24 hommes sur les 60 de son équipage disparaîtront avec lui. Au cours de ses 9 patrouilles U 66 avait coulé 33 navires et en avait endommagé 4.

Cdlt
olivier
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SAINT-LOUIS ― Cargo ― Société navale de l’Ouest.

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Bonjour à tous,

Saint-Louis ― Cargo ― Société navale de l’Ouest (S.N.O.), Le Havre (1914~1944). ― Saint-Louis-V — Ravitailleur de l’Armée d’Orient (1914~1919).

Cargo lancé le 15 novembre 1913 à Dunkerque par la Société des Ateliers et Chantiers de France pour le compte de la Société navale de l’Ouest [Siège social en 1913 : Paris, 8, rue Auber (IXe Arr.)].

Francisé le 21 janvier 1914 au Havre, n° 5.026 ; immatriculé au même quartier le 24 janvier 1914, f° 507, n° 1.521. Jauge : 5.611,28 tx jb et 3.277,16 tx jn. Signal distinctif : O.S.V.C., puis F.P.A.J. Radié par l’ad-ministration des Douanes en 1948.

Sous le nom de Saint-Louis-V, administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 11 août 1914 au 20 octobre 1916, puis du 17 décembre 1916 au 20 janvier 1919.

Torpillé le 1er mars 1944 au large d’Accra (Ghana) par le sous-marin allemand U-66 (Kapitänleutnant Gerhard SEEHAUSEN), par 5° 23’ N. et 0° 9’ E. Désarmé administrativement à Dakar à la même date, n° 27, ayant été armé dans ce port le 1er mai 1943, n° 32.

____________________________________________________________________________________________

Inscription maritime du Havre — Matricules des bâtiments du commerce (1906~1945), n°s 1.292 à 2.538 : Archives départementales de la Seine-Maritime, Cote 4399W037, p. num. 6.

• Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 764.

uboat.net —˃ https://uboat.net/allies/merchants/ship/3207.html
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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