CYDNUS ― Navire auxiliaire.

[markab]

Bonjour Olivier

C'est corrigé

A bientot

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Il suit des motifs de la décision rendue le 15 décembre 1915 par le Conseil des prises dans l’affaire du remorqueur Cydnus (V. ci-dessus) que ce bâtiment, qui avait fait l’objet d’une première visite le 4 mars 1915, fut finalement capturé par le croiseur cuirassé Jeanne-d’Arc, le 5 juin 1915 au large de Mersina, avec la coopération du croiseur auxiliaire britannique Rabenfels, le procès-verbal correspondant étant établi par le commissaire de 1re classe Cuq. Il en ressort également qu’à ces deux dates, le Cydnus ne battait aucun pavillon, mais qu’il résultait « de diverses pièces versées au dossier [qu’il] était, lors de sa capture, la propriété de la Société allemande du chemin de fer Mersina-Tarsous-Adana » et portait, avant-guerre, le pavillon allemand.

Le Cydnus fut alors réquisitionné par les autorités françaises, puis confié par l’amiral Louis Dartige du Fournet ― alors commandant de la 3e Escadre, son pavillon étant sur le cuirassé Saint-Louis ― au gouverneur de l’île de Rouad, le lieutenant de vaisseau Albert Trabaud. Ce dernier écrivit en effet à ce propos : « L’amiral ... a destiné à Rouad le Laborieux, remorqueur à l’élégante silhouette que commande un enseigne de 50 ans !... Il m’a également adjoint le Cydnus, petite chaloupe à vapeur que la Jeanne d’Arc captura au printemps dans le golfe d’Alexandrette. Ainsi équipés, nous nous sentons moins isolés et mieux réunis aux terres alliées... » (Albert Trabaud : « Un marin gouverneur de l’île de Rouad », in « En patrouille à la mer », éd. Payot, Collection de mémoires, études et documents pour servir à l’histoire de la guerre mondiale, Paris, 1929, p. 116).

Le Cydnus fut notamment employé à recueillir les réfugiés au large de Rouad : « Chaque nuit, écrit Albert Trabaud, s’il ne faisait pas de mission, notre vapeur Cydnus tenu sous pression de tenait prêt à répondre aux appels que nous entendions fréquemment au-delà du mouillage des goélettes : des chrétiens, lassés des persécutions turques, n’hésitaient pas à se jeter à l’eau pour tenter de gagner l’île à la nage. Une nuit, même, des cris et des coups de fusil, attirèrent l’attention générale, mais le Cydnus ne trouva rien dans sa course : sans doute le malheureux nageur, atteint par les balles, avait coulé... » (op. cit., p. 128).

Le petit remorqueur fut effectivement coulé par les batteries turques dans les circonstances suivantes, lors du bombardement de l’île de Rouad, le 4 novembre 1917 :

« ..., il faut rendre justice aux Turcs : leur tir fut des plus correct. Ils épargnèrent mosquées et maisons et se contentèrent de tirer sur les navires, sur les canons de l’îlot, sur le phare du Grand Château, en un mot sur les bâtiments à allure militaire.
Notre pauvre Cydnus ne survécut pas au bombardement. Il était mouillé en rade, sa cheminée démontée, hors d’état d’appareiller par conséquent ; et ce fut sur lui que furent pointés les premiers coups. Bientôt atteint, il coula rapidement, mais tout son personnel eut le temps de l’évacuer sans pertes.
Un chalutier, le Goéland-III, était à l’ancre non loin de lui et avait heureusement ses feux allumés. Son commandant, le lieutenant de vaisseau Alexis Baule, appareilla immédiatement tout en ripostant au tir ennemi, et, avec beaucoup de hardiesse, manœuvra pour placer son bâtiment entre le Cydnus et la terre, attirant ainsi sur lui le feu des turcs. Il ne cessa, jusqu’à la fin de l’attaque, d’évoluer près de la côte, encadré par les obus dont aucun, par chance, ne le toucha, et méritant amplement la citation à l’ordre du jour de l’armée navale, qui lui fut décernée pour sa belle conduite. » (Albert Trabaud, op. cit., p. 133).

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[IM Louis Jean]

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Olivier 12,

Bonjour à tous, bonjour Louis Jean,

Selon les documents d'archives, le CYDNUS a bien été coulé par les batteries turques qui bombardaient Rouad le 4 Novembre 17, et définitivement perdu le 20 Novembre suivant, lors de son remorquage vers Port Saïd.

Il ne semble pas y avoir eu d'autres CYDNUS ou SYDNUS comme remorqueur à Rouad par la suite, si l'on en croit l'ouvrage de J.M Roche.
Ce serait d'ailleurs étonnant que l'on trouve un navire identique, du même nom, auquel il arrive la même histoire, au même endroit, quelques mois plus tard.

Je pense donc que l'EV Phérivong, lorsqu'il a écrit ses souvenirs après la guerre, sans doute quelques années plus tard, a tout simplement fait une petite confusion avec les dates. Tant d'évènements de guerre se sont produits dans les parages au cours de cette période que cela peut arriver. Il faudrait aussi s'assurer qu'il y a bien eu un autre bombardement de l'île en Juin 18.

J'ai déjà trouvé, notamment chez Lacroix ou Randier, bien des imprécisions dans les dates, voire les lieux, qui ne correspondaient pas à ceux mentionnés dans les documents.
Je crois que ce sont les documents d'archives (rapports des capitaines, interrogatoires...etc) qui doivent faire foi.

Cdlt

L'hypothèse "mélange des souvenirs vécus" est à écarter puisque l'EV Phérivong n'est arrivé à Rouad qu'en décembre 1917. L'introduction dans le récit d'une anecdote racontée par d'autres est possible, toutefois elle n'apporte pas grand chose au récit, je pense donc que l'ajout, si ajout il y a, est inconscient.

L'invention d'un bombardement me parait très improbable, ses actes, dont le combat contre la vedette turque à lui seul, suffisent à remplir le cahier.

Il doit bien y avoir le JMO du détachement de Rouad à Vincennes ou à Brest pour vérifier. Le JMO de la Légion d'Orient ne décrit que les activités de la portion centrale.

Cordialement
IM Louis Jean
sesouvenir

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Bonjour

Quelques informations complémentaires sur la fin du CYDNUS :

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Citation 2

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Citation 3

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A bientôt.