Bonjour à tous,
GUYANE Cargo de la Compagnie Générale Transatlantique (1908 - 1934)
La fiche Miramar du cargo :
IDNo: 5602879
Year: 1908
Name: GUYANE
Launch Date: 05.12.1907
Date of completion: 01.1908
Type: Cargo ship
Flag: FRA
Tons: 2917
Yard No: 792
LPP: 99.1
Beam: 13.3
Country of build: GBR
Builder: Swan Hunter WR
Location of yard: Low Walker
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-11.5
Owner as Completed: Cie Generale Transatlantique, Le Havre
http://www.miramarshipindex.org.nz/ship/show/236376
Cordialement,
Franck
GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
Re: GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
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Re: GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonjour à tous,
Attaque par un sous-marin le 22 Janvier 1917
Rapport du capitaine
Le 22 Janvier 1917 par temps couvert, mer belle, petite brise de NE, faisant route à 8 nœuds sur lest, aperçu de nombreuses épaves de toutes sortes, provenant d’un naufrage ou d’un torpillage récent. Doublé les vigies.
A 14h30, aperçu deux vapeurs sur bâbord, courant ESE. Le premier, avec sur sa coque un pavillon bleu traversé d’une croix blanche, était sans doute grec. A 15h00, à 5 milles de nous, constaté qu’ils ralentissaient et hissaient des pavillons que je n’ai pu interpréter.
A 15h30, le navire le plus proche met cap sur nous quelques minutes, puis reprend sa route initiale. A 15h35, aperçu un sous-marin avec kiosque sombre surmonté d’un périscope. Mis en avant toute et appelé aux postes de combat. Débordé les embarcations. Le sous-marin ouvre le feu et le premier obus tombe à 500 m sur tribord, le deuxième à 400 m sur bâbord et le 3e dans le sillage.
J’envoie l’officier de tir, Monsieur Lévèque, 1er lieutenant à la pièce arrière avec ordre de régler le feu à 5500 m, distance approximative du sous-marin. Nous avons le cap au N50E et la fumée qui se rabat sur le sous-marin gêne son pointage, mais aussi le nôtre.
Premier coup à 15h38, court, mais en bonne direction. 2e coup par le travers du kiosque, qui soulève une énorme gerbe d’eau. Le sous-marin vient en travers et disparaît aussitôt. Je ne sais s’il a été coulé, s’il a voulu échapper à notre tir, ou s’il s’est dirigé en plongée vers les autres vapeurs.
A 16h00 et 17h00, signalé la position par TSF. Fait route en zigzags pour échapper à une éventuelle poursuite.
Je n’ai qu’à me louer de l’empressement du personnel pont et machine pour se rendre à son poste de combat. Je signale le sang froid, le coup d’œil et l’énergie de Monsieur Lévèque, officier de tir, du matelot fusilier de 1ère classe Barreau, chef de pièce, et l’activité déployée par Monsieur Hervy second capitaine, qui a pris rapidement toutes les dispositions prévues au rôle de combat et qui par son attitude a contribué à maintenir le calme parmi l’équipage.
Lettre au Ministre du CF attaché naval à l’Ambassade de France à Washington
Je vous adresse le rapport du capitaine de GUYANE sur son attaque par un sous-marin, peu après le départ de Bordeaux.
La publicité faite autour de cet incident par les journaux américains a été considérable et le capitaine et la Cie Transatlantique se sont prêtés à ce bruit avec une bonne grâce un peu excessive. La photographie de GUYANE et de son canon sont en première page des journaux avec des en-têtes sensationnels. J’ai tout d’abord été défavorablement prévenu par toute cette mise en scène.
Mais cette impression a disparu après l’interrogatoire que j’ai fait subir au LV auxiliaire Rousselot, capitaine de GUYANE, et ancien capitaine de BORDEAUX lorsqu’il a été coulé par un sous-marin il y a quelques semaines.
Je lui ai demandé sur quoi il fondait son assertion que le sous-marin avait été coulé. Il n’a pu que dire que le coup était excellent en direction et distance et que la gerbe d’eau a recouvert le sous-marin. Mais il n’y a pas eu de fumée ou d’inclinaison suspecte du sous-marin. Il est venu sur tribord puis a plongé en s’enfonçant par l’avant. En un mot, si le sous-marin avait voulu se soustraire au tir de GUYANE, il ne s’y serait pas pris autrement. S’il avait été touché en surface, des hommes auraient pu se sauver et les vapeurs à proximité se seraient dirigés sur les lieux pour les recueillir.
Il n’y a donc pas de motif suffisant pour affirmer que le sous-marin a été coulé.
J’ai néanmoins félicité le commandant Rousselot pour son attitude et la précision de son tir qui a forcé le sous-marin à abandonner la poursuite.
Le sous-marin attaquant
Le capitaine de GUYANE ne donnant aucune position dans son rapport (ce qui est assez étonnant) il est difficile de savoir quel submersible était à proximité.
Toutefois, comme il venait de quitter Bordeaux pour New York, on pourrait penser à l’U 43 du KK Hellmut Jürst, qui patrouillait dans le golfe de Gascogne à cette époque.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Brigade
ROUSSELOT Louis LV auxiliaire Le Havre 407
Lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin, a fait preuve d’énergie et de sang froid dans la riposte
LEVEQUE Eugène CLC Lieutenant Saint Malo 776
A fait preuve d’énergie et de sang froid en dirigeant le tir de son bâtiment contre un sous-marin
BARREAU Fusilier breveté Marennes 1861
A fait preuve de qualités militaires lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin
Témoignage Officiel de Satisfaction
HERVY Arsène 2e capitaine
Pour son attitude énergique lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin.
Sur la bible transat de 1935 Arsène HERVY, né le 08/06/1884, est au cadre des capitaines de 3e classe (Croix de Guerre) et Eugène LEVEQUE, né le 06/04/1889, au cadre des 2e capitaines de 1ère classe (Croix de Guerre également).
Cdlt
Attaque par un sous-marin le 22 Janvier 1917
Rapport du capitaine
Le 22 Janvier 1917 par temps couvert, mer belle, petite brise de NE, faisant route à 8 nœuds sur lest, aperçu de nombreuses épaves de toutes sortes, provenant d’un naufrage ou d’un torpillage récent. Doublé les vigies.
A 14h30, aperçu deux vapeurs sur bâbord, courant ESE. Le premier, avec sur sa coque un pavillon bleu traversé d’une croix blanche, était sans doute grec. A 15h00, à 5 milles de nous, constaté qu’ils ralentissaient et hissaient des pavillons que je n’ai pu interpréter.
A 15h30, le navire le plus proche met cap sur nous quelques minutes, puis reprend sa route initiale. A 15h35, aperçu un sous-marin avec kiosque sombre surmonté d’un périscope. Mis en avant toute et appelé aux postes de combat. Débordé les embarcations. Le sous-marin ouvre le feu et le premier obus tombe à 500 m sur tribord, le deuxième à 400 m sur bâbord et le 3e dans le sillage.
J’envoie l’officier de tir, Monsieur Lévèque, 1er lieutenant à la pièce arrière avec ordre de régler le feu à 5500 m, distance approximative du sous-marin. Nous avons le cap au N50E et la fumée qui se rabat sur le sous-marin gêne son pointage, mais aussi le nôtre.
Premier coup à 15h38, court, mais en bonne direction. 2e coup par le travers du kiosque, qui soulève une énorme gerbe d’eau. Le sous-marin vient en travers et disparaît aussitôt. Je ne sais s’il a été coulé, s’il a voulu échapper à notre tir, ou s’il s’est dirigé en plongée vers les autres vapeurs.
A 16h00 et 17h00, signalé la position par TSF. Fait route en zigzags pour échapper à une éventuelle poursuite.
Je n’ai qu’à me louer de l’empressement du personnel pont et machine pour se rendre à son poste de combat. Je signale le sang froid, le coup d’œil et l’énergie de Monsieur Lévèque, officier de tir, du matelot fusilier de 1ère classe Barreau, chef de pièce, et l’activité déployée par Monsieur Hervy second capitaine, qui a pris rapidement toutes les dispositions prévues au rôle de combat et qui par son attitude a contribué à maintenir le calme parmi l’équipage.
Lettre au Ministre du CF attaché naval à l’Ambassade de France à Washington
Je vous adresse le rapport du capitaine de GUYANE sur son attaque par un sous-marin, peu après le départ de Bordeaux.
La publicité faite autour de cet incident par les journaux américains a été considérable et le capitaine et la Cie Transatlantique se sont prêtés à ce bruit avec une bonne grâce un peu excessive. La photographie de GUYANE et de son canon sont en première page des journaux avec des en-têtes sensationnels. J’ai tout d’abord été défavorablement prévenu par toute cette mise en scène.
Mais cette impression a disparu après l’interrogatoire que j’ai fait subir au LV auxiliaire Rousselot, capitaine de GUYANE, et ancien capitaine de BORDEAUX lorsqu’il a été coulé par un sous-marin il y a quelques semaines.
Je lui ai demandé sur quoi il fondait son assertion que le sous-marin avait été coulé. Il n’a pu que dire que le coup était excellent en direction et distance et que la gerbe d’eau a recouvert le sous-marin. Mais il n’y a pas eu de fumée ou d’inclinaison suspecte du sous-marin. Il est venu sur tribord puis a plongé en s’enfonçant par l’avant. En un mot, si le sous-marin avait voulu se soustraire au tir de GUYANE, il ne s’y serait pas pris autrement. S’il avait été touché en surface, des hommes auraient pu se sauver et les vapeurs à proximité se seraient dirigés sur les lieux pour les recueillir.
Il n’y a donc pas de motif suffisant pour affirmer que le sous-marin a été coulé.
J’ai néanmoins félicité le commandant Rousselot pour son attitude et la précision de son tir qui a forcé le sous-marin à abandonner la poursuite.
Le sous-marin attaquant
Le capitaine de GUYANE ne donnant aucune position dans son rapport (ce qui est assez étonnant) il est difficile de savoir quel submersible était à proximité.
Toutefois, comme il venait de quitter Bordeaux pour New York, on pourrait penser à l’U 43 du KK Hellmut Jürst, qui patrouillait dans le golfe de Gascogne à cette époque.
Récompenses
Citation à l’Ordre de la Brigade
ROUSSELOT Louis LV auxiliaire Le Havre 407
Lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin, a fait preuve d’énergie et de sang froid dans la riposte
LEVEQUE Eugène CLC Lieutenant Saint Malo 776
A fait preuve d’énergie et de sang froid en dirigeant le tir de son bâtiment contre un sous-marin
BARREAU Fusilier breveté Marennes 1861
A fait preuve de qualités militaires lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin
Témoignage Officiel de Satisfaction
HERVY Arsène 2e capitaine
Pour son attitude énergique lors de l’attaque de son bâtiment par un sous-marin.
Sur la bible transat de 1935 Arsène HERVY, né le 08/06/1884, est au cadre des capitaines de 3e classe (Croix de Guerre) et Eugène LEVEQUE, né le 06/04/1889, au cadre des 2e capitaines de 1ère classe (Croix de Guerre également).
Cdlt
Dernière modification par olivier 12 le dim. janv. 21, 2018 8:21 am, modifié 3 fois.
olivier
Re: GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
.
Bonjour à tous,
■ Le second du cargo Guyane.
— ROUSSELOT Louis. Capitaine au long-cours, inscrit au Havre, n° 407 ; lieutenant de vaisseau auxiliaire.
En 1913, étant second à bord de la Touraine, récompensé de la médaille d’or de 1re classe pour s’être distingué lors de l’incendie du vapeur britannique Volturno, survenu dans l’Atlantique Nord, dans la nuit du 9 au 10 octobre 1913 (J.O., 12 déc. 1913, p. 10.722).
Cité en ces termes à l’ordre du jour (Le Matin, n° 12.183, Vendredi 6 juillet 1917, p. 2) :
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 novembre 1920 (J.O., 9 nov. 1920, p. 17.939 et 17.945), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
Bonjour à tous,
■ Le second du cargo Guyane.
— ROUSSELOT Louis. Capitaine au long-cours, inscrit au Havre, n° 407 ; lieutenant de vaisseau auxiliaire.
En 1913, étant second à bord de la Touraine, récompensé de la médaille d’or de 1re classe pour s’être distingué lors de l’incendie du vapeur britannique Volturno, survenu dans l’Atlantique Nord, dans la nuit du 9 au 10 octobre 1913 (J.O., 12 déc. 1913, p. 10.722).
Cité en ces termes à l’ordre du jour (Le Matin, n° 12.183, Vendredi 6 juillet 1917, p. 2) :
Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 novembre 1920 (J.O., 9 nov. 1920, p. 17.939 et 17.945), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur dans les termes suivants :
Dernière modification par Rutilius le mer. janv. 24, 2018 8:04 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonjour,
Pour l'incendie du Volturno, voir le sujet Touraine dans le forum.
Cordialement
Pour l'incendie du Volturno, voir le sujet Touraine dans le forum.
Cordialement
Memgam
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Re: GUYANE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonjour à tous,
Attaque par un sous-marin le 10 Novembre 1917
Traversée Bordeaux – New York via Brest et Falmouth
Départ de Bordeaux le 4 Novembre 1917 en convoi jusqu’à Falmouth.
Capitaine BRANTHOME Paul. Saint Nazaire 260
41 hommes d’équipage tous français.
Navire équipé de 2 canons de 90 mm modèle 1877 + 2 Verdier et 10 Berger.
Chargement 1100 t de divers et 400 t de munitions
Attaqué le 10 Novembre à 16h30 par 49°48 N et 05°13 W
Rapport d’enquête (CF GARNIER)
Le navire faisait route au N22E à 6 nœuds par mer grosse, avec zigzags irréguliers de 30 à 40° de chaque bord. Vent de NNW. Bonne visibilité.
Veille effectuée par 1 matelot dans la mâture avec jumelles, 2 canonniers à la pièce avant, 2 canonniers à la pièce arrière, 1 officier et 1 homme sur la passerelle.
Les deux grandes embarcations étaient débordées sur leurs porte-manteaux à la hauteur du spardeck. Les ceintures de sauvetage étaient dans un caisson sur le pont spardeck, quelques unes sur la passerelle et sur le grillage de la machine pour les hommes de quart.
Lumières masquées par des feuilles de zinc découpées sur les hublots.
La torpille a été aperçue par le capitaine à 30° tribord à environ 300 m. Il a aussitôt lancé une embardée sur tribord qui a permis d’éviter la torpille. Elle est passée à 5 m de l’étrave et a dévié sur la gauche de sa course, puis a explosé à 400 m de l’arrière, tandis que le navire continuait son abattée. Le sous-marin n’a pas été vu.
GUYANE a aussitôt lancé un « Allo » et a tiré 3 obus dans la direction supposée du sous-marin. Le capitaine n’a pas jugé utile d’utiliser un écran de fumée étant donné la présence sur les lieux d’un patrouilleur et d’un destroyer.
Il y avait un chalutier escorteur à 1 mille à 20° tribord, mais qui n’a rien vu et n’a pu entendre le sifflet à cause du mauvais temps. Toutefois, il a entendu l’explosion de la torpille et est revenu vers le navire. Un destroyer anglais est venu un quart d’heure plus tard.
Les documents secrets sont restés à bord. Le second en connaissait l’existence, mais ne possédait pas le mot clé.
Beaucoup de sang froid de l’équipage. Chacun s’est rendu à son poste de combat et il n’y a eu aucune défaillance.
L’insuccès de l’attaque est dû à l’évolution instantanée du navire (bonne qualité du charbon) et peut-être à l’état de la mer qui a pu gêner le sous-marin.
Conclusion
Le capitaine s’est conformé à toutes les instructions qu’il avait reçues. Il a manœuvré avec promptitude et adresse. L’équipage a fait preuve de calme. Les quelques coups de canon tirés sont sans importance, le sous-marin n’ayant pas été vu.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
On pourrait toutefois penser à l’UC 31 du Kptlt Kurt SIEWERT, sans certitude.
Cdlt
Attaque par un sous-marin le 10 Novembre 1917
Traversée Bordeaux – New York via Brest et Falmouth
Départ de Bordeaux le 4 Novembre 1917 en convoi jusqu’à Falmouth.
Capitaine BRANTHOME Paul. Saint Nazaire 260
41 hommes d’équipage tous français.
Navire équipé de 2 canons de 90 mm modèle 1877 + 2 Verdier et 10 Berger.
Chargement 1100 t de divers et 400 t de munitions
Attaqué le 10 Novembre à 16h30 par 49°48 N et 05°13 W
Rapport d’enquête (CF GARNIER)
Le navire faisait route au N22E à 6 nœuds par mer grosse, avec zigzags irréguliers de 30 à 40° de chaque bord. Vent de NNW. Bonne visibilité.
Veille effectuée par 1 matelot dans la mâture avec jumelles, 2 canonniers à la pièce avant, 2 canonniers à la pièce arrière, 1 officier et 1 homme sur la passerelle.
Les deux grandes embarcations étaient débordées sur leurs porte-manteaux à la hauteur du spardeck. Les ceintures de sauvetage étaient dans un caisson sur le pont spardeck, quelques unes sur la passerelle et sur le grillage de la machine pour les hommes de quart.
Lumières masquées par des feuilles de zinc découpées sur les hublots.
La torpille a été aperçue par le capitaine à 30° tribord à environ 300 m. Il a aussitôt lancé une embardée sur tribord qui a permis d’éviter la torpille. Elle est passée à 5 m de l’étrave et a dévié sur la gauche de sa course, puis a explosé à 400 m de l’arrière, tandis que le navire continuait son abattée. Le sous-marin n’a pas été vu.
GUYANE a aussitôt lancé un « Allo » et a tiré 3 obus dans la direction supposée du sous-marin. Le capitaine n’a pas jugé utile d’utiliser un écran de fumée étant donné la présence sur les lieux d’un patrouilleur et d’un destroyer.
Il y avait un chalutier escorteur à 1 mille à 20° tribord, mais qui n’a rien vu et n’a pu entendre le sifflet à cause du mauvais temps. Toutefois, il a entendu l’explosion de la torpille et est revenu vers le navire. Un destroyer anglais est venu un quart d’heure plus tard.
Les documents secrets sont restés à bord. Le second en connaissait l’existence, mais ne possédait pas le mot clé.
Beaucoup de sang froid de l’équipage. Chacun s’est rendu à son poste de combat et il n’y a eu aucune défaillance.
L’insuccès de l’attaque est dû à l’évolution instantanée du navire (bonne qualité du charbon) et peut-être à l’état de la mer qui a pu gêner le sous-marin.
Conclusion
Le capitaine s’est conformé à toutes les instructions qu’il avait reçues. Il a manœuvré avec promptitude et adresse. L’équipage a fait preuve de calme. Les quelques coups de canon tirés sont sans importance, le sous-marin n’ayant pas été vu.
Le sous-marin attaquant
N’est pas identifié.
On pourrait toutefois penser à l’UC 31 du Kptlt Kurt SIEWERT, sans certitude.
Cdlt
olivier