La Bruyère — Trois-mâts barque lancé le 17 octobre 1899 à Nantes par la Société des Ateliers et chantiers de la Loire pour le compte de la Société René Guillon & René Fleury, établie dans la même ville, au 8, quai Brancas (Louis Lacroix : « Les derniers grands voiliers », J. Peyronnet & Cie, éd., Paris, 1937, p. 238, 408 et 409 — V. également une photographie de ce bâtiment, p. 420 du même ouvrage.).
Les caractéristiques techniques de ce grand voilier nantais étaient les suivantes (Louis Lacroix, op. cit., p. 238) :
— Trois-mâts barque du type C., encore dit« Jubilee Rig » ;
— Jauge brute : 2.310 tx [2.198 tx selon uboat.net] ;
— Jauge nette : 1.738 tx ;
— Port en lourd : 3.000 tx ;
— Longueur : 78,54 m ;
— Largeur : 12,26 m ;
— Creux : 7,29 m ;
— Tirant d’eau : 6,20 m ;
— Voilure : 2.609 m².
Le trois-mâts barque La Bruyère fut d’abord vainement attaqué à la torpille, puis légèrement avarié au canon, le 7 avril 1918, fort vraisemblablement par le sous-marin allemand U-154 (Korvettenkapitän Her-mann Gercke), à 100 milles au large de la côte sénégalaise, alors qu’il allait de Melbourne à Dakar. Il se trouvait alors à la remorque du patrouilleur auxiliaire Girafe II. A noter que Louis Lacroix ignorait mani-festement l’existence de cet engagement, puisque, dans la notice qu’il consacre au La Bruyère, il écrit que ce bâtiment « n’eut pas à souffrir » de la guerre (op. cit., p. 409).
Après guerre, le trois-mâts La Bruyère fut désarmé au canal de la Martinière, comme la plupart des grands voiliers nantais qui survécurent au conflit ; il en ressortit le 21 septembre 1927, après avoir été vendu à la démolition à un sieur Danthon (ibid.).
Les caractéristiques techniques de ce grand voilier nantais étaient les suivantes (Louis Lacroix, op. cit., p. 238) :
— Trois-mâts barque du type C., encore dit« Jubilee Rig » ;
— Jauge brute : 2.310 tx [2.198 tx selon uboat.net] ;
— Jauge nette : 1.738 tx ;
— Port en lourd : 3.000 tx ;
— Longueur : 78,54 m ;
— Largeur : 12,26 m ;
— Creux : 7,29 m ;
— Tirant d’eau : 6,20 m ;
— Voilure : 2.609 m².
Le trois-mâts barque La Bruyère fut d’abord vainement attaqué à la torpille, puis légèrement avarié au canon, le 7 avril 1918, fort vraisemblablement par le sous-marin allemand U-154 (Korvettenkapitän Her-mann Gercke), à 100 milles au large de la côte sénégalaise, alors qu’il allait de Melbourne à Dakar. Il se trouvait alors à la remorque du patrouilleur auxiliaire Girafe II. A noter que Louis Lacroix ignorait mani-festement l’existence de cet engagement, puisque, dans la notice qu’il consacre au La Bruyère, il écrit que ce bâtiment « n’eut pas à souffrir » de la guerre (op. cit., p. 409).
Après guerre, le trois-mâts La Bruyère fut désarmé au canal de la Martinière, comme la plupart des grands voiliers nantais qui survécurent au conflit ; il en ressortit le 21 septembre 1927, après avoir été vendu à la démolition à un sieur Danthon (ibid.).
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L’engagement du 7 avril 1918 avec le sous-marin allemand U-154.
• Patrouilleur auxiliaire Girafle-II, Journal de bord n° 1 / 1917 — 11 déc. 1917 ~ 16 juin 1919 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 448, p. num. 792 (Extraits).
Le 6 avril 1918
10 h. 40 ― Appareillé pour mission.
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[Le 7 avril 1918]
9 h. 15 ― Arraisonné le voilier français La Bruyère.
13 h. 00 ― Pris le voilier en remorque.
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14 h. 55 ― Aperçu par tribord le sillage d’une torpille pointée à l’avant ; mis au poste de combat. La torpille venant d’un point situé par rapport au bateau à deux quarts sur l’arrière du travers tribord.
10 h. 00 ― Aperçu le sillage d’une deuxième torpille destinée au voilier. Cette dernière passe sur l’arrière du voilier. Averti le voilier au sifflet.
13 h. 02 ― Aperçu le périscope ainsi que le dôme d’un sous-marin à 400~500 m sur l’arrière du travers. Fait feu de trois coups de canon sur le périscope. Le voilier a tiré également sur le périscope.
15 h. 05 ― Après avoir battu en arrière, réussi à larguer la remorque.
15 h. 10 ― Mis le cap sur la position supposée du sous-marin, machine à toute allure.
15 h. 15 ― Protégé l’avant du voilier sous un angle de 45° de chaque bord, celui-ci étant armé de deux pièces de 90 situées à l’arrière. Route moyenne N. 4 S.-E.
16 h. 15 ― Signalé au voilier : « Laissez porter. »
16 h. 30 ― Avaries graves de chaudière. Impossibilité d’en connaître la nature.
16 h. 35 ― En route à l’Est. Le sous-marin commence la canonnade du voilier. Celui-ci répond énergi-quement.
16 h. 50 ― La canonnade cesse. Le voilier me semble atteint. A son pavillon en berne. La Girafe avance péniblement à la vitesse de un nœud .
17 h. 00 ― Reconnu avarie de chaudière. Soupape sautée sur la chaudière même. Essayé et réussi réparation fortune avec manche à balai et bouchon d’étoffe.
17 h. 50 ― Aperçu goélette par bâbord à 4 quarts.
18 h. 00 ― Le bateau reprend un peu de vitesse. Reçu l’ordre de faire route sur Dakar.
18 h. 00 ― Route au N. 70 E. vrai, vitesse 7 nœuds.
20 h. 00 ― Route au N. vrai.
22 h. 00 ― Route au 30 N. vrai.
4 h. 00 ― Route au N. 45 E. vrai. Temps bouché.
7 h. 00 ― Aperçu pirogue.
7 h. 00 ― Aperçu petit vapeur. Arraisonné ce dernier.
10 h. 00 ― Mouillé tribord dans le port de Dakar.
10 h. 00 ― Aperçu le sillage d’une deuxième torpille destinée au voilier. Cette dernière passe sur l’arrière du voilier. Averti le voilier au sifflet.
13 h. 02 ― Aperçu le périscope ainsi que le dôme d’un sous-marin à 400~500 m sur l’arrière du travers. Fait feu de trois coups de canon sur le périscope. Le voilier a tiré également sur le périscope.
15 h. 05 ― Après avoir battu en arrière, réussi à larguer la remorque.
15 h. 10 ― Mis le cap sur la position supposée du sous-marin, machine à toute allure.
15 h. 15 ― Protégé l’avant du voilier sous un angle de 45° de chaque bord, celui-ci étant armé de deux pièces de 90 situées à l’arrière. Route moyenne N. 4 S.-E.
16 h. 15 ― Signalé au voilier : « Laissez porter. »
16 h. 30 ― Avaries graves de chaudière. Impossibilité d’en connaître la nature.
16 h. 35 ― En route à l’Est. Le sous-marin commence la canonnade du voilier. Celui-ci répond énergi-quement.
16 h. 50 ― La canonnade cesse. Le voilier me semble atteint. A son pavillon en berne. La Girafe avance péniblement à la vitesse de un nœud .
17 h. 00 ― Reconnu avarie de chaudière. Soupape sautée sur la chaudière même. Essayé et réussi réparation fortune avec manche à balai et bouchon d’étoffe.
17 h. 50 ― Aperçu goélette par bâbord à 4 quarts.
18 h. 00 ― Le bateau reprend un peu de vitesse. Reçu l’ordre de faire route sur Dakar.
18 h. 00 ― Route au N. 70 E. vrai, vitesse 7 nœuds.
20 h. 00 ― Route au N. vrai.
22 h. 00 ― Route au 30 N. vrai.
4 h. 00 ― Route au N. 45 E. vrai. Temps bouché.
7 h. 00 ― Aperçu pirogue.
7 h. 00 ― Aperçu petit vapeur. Arraisonné ce dernier.
10 h. 00 ― Mouillé tribord dans le port de Dakar.