ESPAGNE - SGTMV

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Ar Brav
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

ESPAGNE Paquebot de la Société Générale des Transports Maritimes à Vapeur (1891-1934)

La fiche Miramar du paquebot :

IDNo: 5600237
Year: 1891
Name: ESPAGNE
Type: Passenger ship
Date of completion: 07.1891
Flag: FRA
Tons: 4144
Yard No: 897
LPP: 121.5
Beam: 12.8
Country of build: FRA
Builder: Mediterranee
Location of yard: La Seyne
Number of
screws/Mchy/
Speed(kn): 1T-13.5
Owner as Completed: Soc Generale de Tpts Maritimes a Vapeur (SGTM), Ma
End: 1934

Disposal Data:

BU Savona 1q.1934

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Ar Brav
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Le paquebot ESPAGNE de la SGTM est répertorié avec l'indice (2) dans la base de données :

http://navires-14-18.com

Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Terraillon Marc
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Une image de l'ESPAGNE

http://www.navires-14-18.com/photos/E/E ... GTM_1w.jpg

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Yves D
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par Yves D »

Dans le Starke de 1891 :
ESPAGNE FR 1T (13½)
4,144 Soc. Générale de Transports Maritimes à Vapeur, Marseille 398.8 x 41.9
P Forges et Chants. de la Méditerranée, La Seyne (7) #897
10 - Cie. de Navigation France-Amérique (S. G. T. M., mgrs.), Marseille
19 - Soc. Générale de Transports Maritimes à Vapeur, Marseille
Broken up at Savona, 1st quarter 1934 (sold Jan. 1934 to Balla & Vervloet, Genoa)

Cdlt
Yves
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La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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markab
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par markab »

Bonjour à tous

En 1915, le navire est transformé en cargo et inaugure la nouvelle ligne des Antilles

Source : Paul Bois

A bientot
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
Mesmar
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par Mesmar »

AMBC installé le 28/11/1916
Apparemment navigue toute la guerre sur la ligne d'Amérique du Sud
olivier 12
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

ESPAGNE

Vapeur de la SGTM 3952 t.
Effectue une traversée Rio de la Plata – Marseille avec 1660 tonnes de viande congelée et 275 balles de laine pour l’Etat.
Armement canon de 95 mm modèle 1888 sur affut. Portée 7800 m
Capitaine PAOLI Antoine CLC Marseille n° 527

Rencontre avec un sous-marin le 20 Avril 1917.

Rapport du capitaine

Escale à Dakar où nous avions reçu l’ordre de gagner Gibraltar en contournant par l’ouest les Canaries et Madère. Des sous-marins opérant dans les parages de Gibraltar, nous avions reçu l’ordre d’embouquer le détroit à égale distance de Saint Vincent et de Mazagan.

Le 20 Avril à 13h30, nous sommes à 100 milles au sud de St Vincent et le radiotélégraphiste reçoit un message d’un vapeur, indicatif XYH, qui signale la présence d’un sous-marin et lance un appel de détresse indiquant que ses soutes et son tunnel sont envahis. La position le met à 40 milles sur notre avant, sur notre route. Je viens alors à l’ENE, avec zigzags, à 12 nœuds. Temps clair. Forte houle.
A 16h20 la vigie signale « Un vapeur en train de couler sur tribord ». C’est un cargo de fort tonnage. Il n’émet aucun signal de détresse. Peu après, il se dresse à la verticale, pivote sur lui-même de 90° et plonge d’un seul coup. Nous sommes à environ 6 milles et ne voyons ni sous-marin, ni canots de sauvetage. Nous hésitons à porter secours à d’éventuels canots car l’ennemi nous a certainement vus. Nous prenons chasse au NE à 14 nœuds.

A 16h30, la vigie signale « A tribord, deux embarcations laissant un fort sillage ». Le lieutenant monte près de la vigie et me communique « Ce sont des tourelles sur lesquelles déferle la houle. Elles courent parallèlement à nous, laissant un gros sillage ». Les relèvements au taximètre lèvent toute incertitude. C’est un sous-marin qui gagne sur nous et tente de nous couper la route. Je viens au NNE. Je suis confiant car la houle est grosse et déferle avec une telle violence sur le sous-marin que cela lui rend absolument impossible toute utilisation de son canon. Il s’en rend compte et abandonne la poursuite au bout de 30 minutes.
Je donne notre position à Gibraltar et signale avoir vu un navire couler par 35°38 N et 08°07 W. Gibraltar répond qu’il y a un voilier corsaire à 60 milles dans le N75W du détroit. Cela nous paraît surprenant, mais nous modifions un peu notre route.

Atteint Gibraltar le 21 et mouillé sur rade à 06h30. Rien d’anormal le long des côtes d’Espagne que nous avons serrées au plus près.

Le sous-marin aperçu

C’était, selon toute évidence, l’U 35 du KL Lothar von Arnaud de la Périère.
En effet, il a coulé ce jour-là, pratiquement à la position donnée par le capitaine Paoli, le vapeur anglais NENTMOOR, 3535 t, qui allait de Rosario à Gibraltar avec une cargaison de blé. Il n’y avait d’ailleurs pas eu de victimes.
Le même jour, U 35 a aussi attaqué les Anglais LEASOWE CASTLE (endommagé) et LOWDALE (coulé). C’est sans doute l’appel de l’un de ces deux navires qu’avait entendu ESPAGNE à 13h30.
ESPAGNE aura eu beaucoup de chance ce jour-là, car il n’était pas évident d’échapper à l’U 35…

Cdlt
Dernière modification par olivier 12 le mar. mars 06, 2018 8:45 am, modifié 2 fois.
olivier
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Yves D
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par Yves D »

Bonjour Olivier, bonjour à tous
U 35 confirmé, le KTB rapporte bien la disparition à 1730 du Nentmoor (heure sous-marin). Le navire a été sabordé avec des explosifs.
Ensuite (heure illisible), U 35 plonge en présence d'un gros vapeur avec une cheminée et 3 mats (Espagne ?) mais celui-ci va trop vite et ne peut être ratrappé. Il fait suface à ..h.. (illisible).
Les communications radio mentionnées par Espagne ont également été captées par l'U 35 et elles sont retranscrites dans son journal. Quant à l'état de la mer, il n'est mentionné qu'à 6h20 le matin dans le KTB et est porté ainsi : Vent NE force 4, mer force 5, houle.
Amts
Yves
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olivier 12
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Quelques CP d'ESPAGNE

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Rencontre avec un sous-marin le 3 Septembre 1918


Rapport du capitaine A. PAOLI

Quitté La Plata le 8 Août avec un chargement de viande congelée à destination de Marseille. Fait escale du 25 au 29 Août dans le port de Dakar pour y charbonner. Repris la mer le 29 à 18h00 avec des instructions me prescrivant, pour gagner le détroit de Gibraltar de longer les côtes de Mauritanie et du Maroc à faible distance.

Le 3 Septembre à 21h00, me trouvant à 31 milles dans l’Ouest de Casablanca et à 5 milles de terre, l’officier de quart, Monsieur Silva aperçut sur tribord avant, par nuit noire et ciel étoilé, un vapeur qu’il évita en faisant « A gauche toute ». A peine était-il revenu à notre route qui était le N55E, que cet officier et l’homme de vigie Di Praia donnaient l’alerte en criant « Sous-marin droit devant ». Je bondis sur la passerelle que je venais de quitter une minute avant et où Monsieur Silva, qui ne touchait pas à la barre, me dit son intention de courir sur le sous-marin.
Je ne partageai pas cet avis et ordonnai « A droite toute » en même temps que la machine était prévenu par le signal conventionnel au télégraphe de tourner à son maximum. Je renonçai à courir sur le sous-marin car mon navire, très lent à la barre, ne pouvait se permettre d’atteindre un sous-marin rapide qui, tout en nous envoyant une torpille ou une bordée de ses pièces, était manœuvré pour éviter notre étrave. Je renonçai à le suivre parce qu’il me parut plus éloigné que ne le supposait l’officier de quart. Il m’était impossible, en arrivant sur la passerelle, de me convaincre en quelques secondes que ce navire bas et sans feux se trouvant devant nous était un sous-marin.

Alerté, l’équipage et le personnel de l’équipe volante embarqué à Dakar coururent à leur poste de combat. Notre évolution de virement sur tribord nous permit bientôt de mieux distinguer les formes de notre ennemi et de juger qu’il passerait à 500 ou 600m sur bâbord. Il nous parut de forme basse et allongée avec une faible lueur dans son kiosque et des étincelles s’échappant d’un tube qui rougeoyait. Quand nous l’eûmes par 100° bâbord, la brise qui venait de cette direction nous apporta une faible odeur de pétrole brûlé. Plus de doute à conserver sur la nature de ce navire : c’était un sous-marin et il fallait en prévenir l’attaque, ou tout au moins la troubler en attaquant nous-mêmes.
Pendant que l’équipe volante chargeait les canons de 75 mm placés sur le pont avant, Monsieur Silva donnait les instructions de pointage et le sous-marin, quand ces dispositions furent terminées, se trouvait à 10° environ sur l’arrière de notre travers. Monsieur l’EV 1 Deprez, chef de l’équipe volante vint sur la passerelle et prit la direction du tir. Le premier coup de canon partit aussitôt et nous redressâmes la barre pour permettre le réglage du tir. En effet, les canons de l’équipe, placés tous les quatre sur l’avant de la passerelle, ne battaient qu’un angle de 40° à partir de l’avant.
Au 2e coup de 75 mm, qui suivit rapidement, le sous-marin montra un éclat de son fanal Scott. Au 3e coup, les éclats se succédant nombreux, je fis cesser le feu par crainte d’une erreur tragique. Dans le Sud, les éclats d’un autre fanal Scott répondirent à ceux du sous-marin et il fut échangé entre les deux navires quelques mots que nous ne pûmes interpréter.
Nous reprîmes notre route, nous demandant si nous avions eu affaire à des Français ou à un sous-marin usant de quelque stratagème.

A notre premier coup de canon, le radiotélégraphiste, ayant la position du navire, avait lancé le signal de détresse. Il était 21h45 GMT. Casablanca capta le signal et à 21h48 un navire ayant l’indicatif NDK, sans doute un patrouilleur, lança le signal « Annulez SOS ». Le lendemain, à Gibraltar, nous apprîmes par l’officier de liaison qui avait reçu un câblogramme de Casablanca, que nous avions tiré sur le sous-marin français DUPUY DE LOME.

Je me réjouis très vivement du résultat inefficace de notre tir qui, on doit en tenir compte, ne faisait que commencer. Il n’en est pas moins vrai que si le sous-marin avait été boche, il nous eut peut être échappé grâce à l’obscurité. Cette dernière empêchera toujours de discerner séance tenante, alors que les secondes ont tant de valeur, la nature du navire aperçu et sa distance.
Avec l’assentiment de mes collègues, j’ai proposé fin Décembre 2017 à la DGSM de doter les navires de fusées éclairantes et de pistolets automatiques que je destinais dans ma pensée à éclairer les sauvetages de nuit après torpillage. La principale raison qui fit écarter le projet fut que la lumière éclairant le navire torpillé éclairait le convoi. Sans entrer dans des développements qui ne sont pas de mise dans ce rapport, je persiste à croire que l’obscurité est uniquement favorable aux sous-marins. Ces derniers, qui attaquent en surface ou en demi-plongée, se risqueraient moins à nous approcher sachant que nous pouvons, au moyen d’une fusée lancée dans leur direction, les éclairer et concentrer immédiatement sur eux le tir du navire ou du convoi. La raison qui a fait écarter le projet eut dû, à elle seule, le faire accepter.

Je me plais à signaler qu’en cette alerte, mon équipage et le personnel de l’équipe volante ont fait preuve de calme et que tous ont été très rapidement à leur poste de combat. Entre le moment de cette mise au poste et le premier coup de canon il s’est écoulé le temps que le navire a mis pour évoluer de 100° sur tribord.
J’appelle spécialement votre attention sur l’officier de quart, Monsieur SILVA, qui mérite des éloges pour sa vigilance, la rapidité de son jugement et son esprit de décision.

Note sur l’EV1 DEPREZ, chef de l’équipe spéciale

Cet officier avait le 1er Juillet 1917 succédé sur le trois-mâts JEAN (ex-NORMANDY) à l’enseigne Trinité-Schillemans, tué au combat. Il avait pris le commandement de la 3e équipe spéciale. Le 14 Juillet 1917, il avait été attaqué par un sous-marin à 4 milles d’Aurigny. Le récit de ce combat figure dans « Marins à la bataille » de Paul Chack.
Voir aussi ce lien
viewtopic.php?f=29&t=45656&p=356626&hil ... ts#p356626

Edouard DEPREZ avait alors été cité à l’Ordre de l’Armée « Pour les qualités de commandement très réelles, le sang froid et l’énergie dont il a fait preuve lors d’une attaque de son navire par un sous-marin ».

(Bien sûr, il n’y aura aucune récompense pour l’attaque du DUPUY DE LOME)

Edouard Deprez, devenu Capitaine de Frégate puis Capitaine de Vaisseau aura une brillante carrière lors de la 2e guerre mondiale et participera notamment à l’expédition de Narvik en 1940 comme commandant du contre-torpilleur LE MALIN, et au débarquement de Juin 1944 comme commandant du MONTCALM.

Il est décédé le 28 Août 1956.
(Source : Ecole Navale traditions)

Le sous-marin rencontré

Voici le DUPUY DE LOME

- Tel que l’ont vu les hommes d’Espagne

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- Après sa refonte de 1923 à La Seyne sur Mer

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Ce sous-marin fut retiré du service en 1935 et démoli en 1938. Notons que cette rencontre avec ESPAGNE n’était pas sa première mésaventure. Affecté à la Division Navale du Maroc et basé à Gibraltar il avait ouvert le feu le 31 Mars 1917 sur un rassemblement d’indigènes à l’Oued Arksis, sans doute par erreur. En Juin 1917, il avait été attaqué par méprise et endommagé par une vedette anglaise en plein milieu du détroit. Bref c’était un habitué…

Cdlt
olivier
capu rossu
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Re: ESPAGNE - SGTMV

Message par capu rossu »

Bonjour,,

L'Espagne, qui est sous les couleurs de la Compagnie de Navigation France-Amériqe filiale de la SGTMV depuis est resté sur la ligne d'Amérique du Sud durant toute la guerre à l'exception du voyage du 24/12/1914 au 25/02/1915 pour la mise en route de la ligne Marseille - Antilles. de la SGTMV
Le 13/06/1916, il repasse sous les couleurs de la SGTMV et durant l'été, les Chantiers et Ateliers de Provence l'équipe d'installation frigorifique comme d'ailleurs son sister-ship l'Italie, pour l'importation de viandes congelées depuis Buenos Aires et Montevideo.
En 1921, l'Espagne est désarmée suite à la mise en service des nouveaux courriers de la SGTMV sur la ligne d'Amérique du Sud.
Le 15/11/1923, l'Espagne est mise en ligne sur l'Algérie après avoir été reconvertie en cargo et débarquement des installations frigorifiques.

@+
Alain
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