Bonjour à tous,
Marins disparus en mer après la perte du trois-mâts Bernadette, survenue le 1er mai 1916.
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Trib. civ. Le Havre, 30 juin 1917, transcrit à Fécamp, le 12 juill. 1917
(Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, vol. 2, f° 6, n° 230).
« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que premier mai mil neuf cent seize, le trois-mâts Bernadette armé à Fécamp se trouvait à environ deux cent trente milles des côtes anglaises lorsqu’il fut attaqué par un sous-marin ennemi ; que l’équipage se réfugia dans les doris du bord ; que les marins Coquin, Rouxel, Diome et Blondin, qui montaient l’un des doris, perdirent les autres de vue dans la nuit et naviguèrent de façon à regagner les côtes anglaises, mais que leur embarcation fut entraînée en plein océan par le vent et les courants ; que le quatre mai, vers dix heures, une lame enleva Blondin à la mer ; que celui-ci, qui était complètement épuisé, coula à pic devant ses camarades, impuissants par suite de leur extrême faiblisse à lui porter le moindre secours ;
Attendu que, depuis cette date, Blondin n’a pas reparu ni donné de ses nouvelles ; qu’il est certain qu’il a péri dans les circonstances susindiquées. »
— BLONDIN Paul Gaston, né le 30 août 1877 à Gueutteville-les-Grès (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et domicilié à Veulettes-sur-Mer (– d° –), disparu en mer le 4 mai 1916 après avoir été enlevé par une lame. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 777. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.
• Fils de Pierre Louis BLONDIN et de Marie Louise LENEUF. Marié le 15 février 1900 avec Marie Joséphine Clémentine Marguerite LENEL.
Trib. civ. Le Havre, 3 août 1917, transcrit à Fécamp, le 22 sept 1917
(Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, vol. 2, f° 26, n° 304).
« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que, le premier mai mil neuf cent seize, vers quatorze heures, le trois-mâts Bernadette armé à Fécamp, étant en mer, fut attaqué par un sous-marin allemand ; que l’équipage, qui se composait de trente-quatre hommes, fut réparti dans un canot et six doris ; que ces embarcations se perdirent de vue dans la nuit suivante et furent successivement recueillies par des navires étrangers les deux mai, six mai, sept mai et huit mai, à l’exception du doris qui était monté par les nommés Ebran Henry Alexis, Lefebvre Édouard Henri, Ebran Eugène Jules Alexis et Ebran Eugène Jean Louis ;
Attendu que, depuis cette époque, ceux-ci n’ont pas reparu ni donné de leurs nouvelles ; qu’il est donc certain qu’ils ont trouvé la mort dans les circonstances susindiquées. »
— EBRAN Henry Alexis, né le 29 septembre 1878 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 2.452. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.
Fils d’Eugène Alexis EBRAN et de Joséphine Constantine SAVALE. Marié le 5 février 1906 à Yport avec Hélène Louise Brigitte HENRY.
— LEFEBVRE Édouard Henri, né le 21 octobre 1877 à Senneville-sur-Fécamp (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 728. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.
Fils de Jérôme Élysée LEFEBVRE et d’Émélie Octavie Claire DODARD. Marié le 6 décembre 1902 à Senneville-sur-Fécamp avec Marie Clarisse CAUMANT.
— EBRAN Eugène Jules Alexis, né le 11 août 1875 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 2.405. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.
Fils d’Achille Albert EBRAN et de Suzanne Pascaline SAVALE. Marié le 12 novembre 1903 à Yport avec Augustine Émélie Joséphine LEMONNIER.
— EBRAN Eugène Jean Louis, né le 2 mars 1898 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 8.110. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.
Fils d’Eugénie Marie EBRAN. Célibataire.
Trib. civ. Le Havre, 30 nov. 1917, transcrit à Fécamp, le 21 déc. 1917
(Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, vol. 2, f° 59, n° 402)
« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que premier mai mil neuf cent seize, vers quatorze heures, le trois-mâts Bernadette armé à Fécamp fut torpillé par un sous-marin allemand ; que le nommé Hidrio qui avait pris place avec trois de ses camarades dans un doris, étant pris de folie, se jeta à la mer le trois mai vers huit heures du matin et disparut avant que se camarades n’aient pu le saisir ;
Attendu que, depuis cette époque, Hidrio n’a pas reparu ni donné de ses nouvelles ; qu’il est certain qu’il a péri dans les circonstances susindiquées. »
— HIDRIO Yves Louis Marie, né le 21 janvier 1865 à Ploufragan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), disparu en mer le 3 mai 1916 après s’être jeté à l’eau à la suite d’un accès de folie. Matelot inscrit au quartier de Saint-Brieuc, n° 19.010. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.
Fils d’Augustin HIDRIO et de Marie Olive LE LÉVRIER. Marié le ... à Langueux (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) avec Marie Louise LE MAULT.