BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Rutilius
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BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Bernadette — Trois-mâts goélette — Société « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Trois-mâts goélette de 486 tx jb. Coulé le 1er mai 1916 par un sous-marin à 133 milles dans le S. 80 W. des îles Scillies [J-P. C., Liste chronologique des pertes de la Marine marchande (1914 ~ 1918)].

Le Temps, n° 20.055, Samedi 3 juin 1916,
p. 2, en rubrique « Sur mer ».

« Un survivant de la " Bernadette ". — On écrit de Bordeaux que le capitaine Aguirre, commandant le vapeur espagnol Begoña, de Bilbao, a fait connaître qu’il a rencontré en mer un canot du voilier français Bernadette, qui a été coulé par un sous-marin à 240 milles de toute terre. Dans ce canot étaient deux hommes : l’un était mort de froid et de faim ; l’autre était dans un état de faiblesse extrême. Ce dernier a déclaré que son compagnon et lui étaient restés sept jours abandonnés en mer. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Ar Brav
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Re: BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française... », Fécamp.

Message par Ar Brav »

Bonjour Daniel,
Bonjour à tous,

Un petit complément :

BERNADETTE Voilier français de 486 tx, coulé le 01.05.1916 dans l'Atlantique par 50°10N, 11°00W par le sous-marin U-20 (KL Walther Schwieger qui disparaitra le 05.09.1917 avec l'U-88)

Amicalement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
kgvm
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Re: BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française... », Fécamp.

Message par kgvm »

Construit 1900.
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Terraillon Marc
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Re: BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française... », Fécamp.

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

Ce navire est recensé avec l'indice 2 dans la base de données

http://www.navires-14-18.com/index.php

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Rutilius
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BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.205, Mardi 9 mai 1915, p. 2.

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L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.209, Samedi 13 mai 1916,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


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L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.210, Dimanche 14 mai 1916,
p. 3, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


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L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.211, Lundi 15 mai 1916,
p. 4, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Rutilius
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BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 6.221, Jeudi 25 mai 1916,
p. 3, en rubrique « Nouvelles maritimes ».


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Rutilius
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BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Marins disparus en mer après la perte du trois-mâts Bernadette, survenue le 1er mai 1916.

[6/8]



Trib. civ. Le Havre, 30 juin 1917, transcrit à Fécamp, le 12 juill. 1917
(Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, vol. 2, f° 6, n° 230).

« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que premier mai mil neuf cent seize, le trois-mâts Bernadette armé à Fécamp se trouvait à environ deux cent trente milles des côtes anglaises lorsqu’il fut attaqué par un sous-marin ennemi ; que l’équipage se réfugia dans les doris du bord ; que les marins Coquin, Rouxel, Diome et Blondin, qui montaient l’un des doris, perdirent les autres de vue dans la nuit et naviguèrent de façon à regagner les côtes anglaises, mais que leur embarcation fut entraînée en plein océan par le vent et les courants ; que le quatre mai, vers dix heures, une lame enleva Blondin à la mer ; que celui-ci, qui était complètement épuisé, coula à pic devant ses camarades, impuissants par suite de leur extrême faiblisse à lui porter le moindre secours ;

Attendu que, depuis cette date, Blondin n’a pas reparu ni donné de ses nouvelles ; qu’il est certain qu’il a péri dans les circonstances susindiquées.
»

— BLONDIN Paul Gaston, né le 30 août 1877 à Gueutteville-les-Grès (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et domicilié à Veulettes-sur-Mer (– d° –), disparu en mer le 4 mai 1916 après avoir été enlevé par une lame. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 777. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.

• Fils de Pierre Louis BLONDIN et de Marie Louise LENEUF. Marié le 15 février 1900 avec Marie Joséphine Clémentine Marguerite LENEL.


Trib. civ. Le Havre, 3 août 1917, transcrit à Fécamp, le 22 sept 1917
(Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, vol. 2, f° 26, n° 304).

« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que, le premier mai mil neuf cent seize, vers quatorze heures, le trois-mâts Bernadette armé à Fécamp, étant en mer, fut attaqué par un sous-marin allemand ; que l’équipage, qui se composait de trente-quatre hommes, fut réparti dans un canot et six doris ; que ces embarcations se perdirent de vue dans la nuit suivante et furent successivement recueillies par des navires étrangers les deux mai, six mai, sept mai et huit mai, à l’exception du doris qui était monté par les nommés Ebran Henry Alexis, Lefebvre Édouard Henri, Ebran Eugène Jules Alexis et Ebran Eugène Jean Louis ;

Attendu que, depuis cette époque, ceux-ci n’ont pas reparu ni donné de leurs nouvelles ; qu’il est donc certain qu’ils ont trouvé la mort dans les circonstances susindiquées.
»

— EBRAN Henry Alexis, né le 29 septembre 1878 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 2.452. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.

Fils d’Eugène Alexis EBRAN et de Joséphine Constantine SAVALE. Marié le 5 février 1906 à Yport avec Hélène Louise Brigitte HENRY.

— LEFEBVRE Édouard Henri, né le 21 octobre 1877 à Senneville-sur-Fécamp (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 728. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.

Fils de Jérôme Élysée LEFEBVRE et d’Émélie Octavie Claire DODARD. Marié le 6 décembre 1902 à Senneville-sur-Fécamp avec Marie Clarisse CAUMANT.

— EBRAN Eugène Jules Alexis, né le 11 août 1875 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 2.405. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.

Fils d’Achille Albert EBRAN et de Suzanne Pascaline SAVALE. Marié le 12 novembre 1903 à Yport avec Augustine Émélie Joséphine LEMONNIER.

— EBRAN Eugène Jean Louis, né le 2 mars 1898 à Yport (Seine-Inférieure — aujourd’hui Seine-Maritime) et y domicilié, mort en mer le 2 mai 1916. Matelot inscrit au quartier de Fécamp, n° 8.110. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.

Fils d’Eugénie Marie EBRAN. Célibataire.


Trib. civ. Le Havre, 30 nov. 1917, transcrit à Fécamp, le 21 déc. 1917
(Registre des actes de décès de la ville de Fécamp, Année 1917, vol. 2, f° 59, n° 402)

« Attendu qu’il est établi par les pièces du dossier que premier mai mil neuf cent seize, vers quatorze heures, le trois-mâts Bernadette armé à Fécamp fut torpillé par un sous-marin allemand ; que le nommé Hidrio qui avait pris place avec trois de ses camarades dans un doris, étant pris de folie, se jeta à la mer le trois mai vers huit heures du matin et disparut avant que se camarades n’aient pu le saisir ;

Attendu que, depuis cette époque, Hidrio n’a pas reparu ni donné de ses nouvelles ; qu’il est certain qu’il a péri dans les circonstances susindiquées.
»

— HIDRIO Yves Louis Marie, né le 21 janvier 1865 à Ploufragan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor), disparu en mer le 3 mai 1916 après s’être jeté à l’eau à la suite d’un accès de folie. Matelot inscrit au quartier de Saint-Brieuc, n° 19.010. Judiciairement déclaré « Mort pour la France » en mer.

Fils d’Augustin HIDRIO et de Marie Olive LE LÉVRIER. Marié le ... à Langueux (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) avec Marie Louise LE MAULT.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française et Sécheries de Fécamp », Fécamp.

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Distinctions posthumes

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 9 décembre 1921 (art. 2 ; J.O. 12 déc. 1921, p. 13.575), furent inscrits à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française... », Fécamp.

Message par Memgam »

Bonjour,

"U20 lieutenant de vaisseau Schwieger, du 24 avril au 14 mai 1916.

Le commandant gagna la côte occidentale de France où il arriva le 1er mai.
Ce même jour il coula la goélette française Bernadette, 486 tx, après l'avoir arraisonnée…

Le 3, …Il arrêta ensuite le trois-mâts barque français Marie Molinos, 1945 tx, et le coula au canon…"

N.B. Marie Molinos, sujet traité dans le forum.

Source : Arno Spindler, La guerre sous-marine III. - d'octobre 1915 à janvier 1917. Payot, 1935, page 159.

Cordialement
Memgam
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Re: BERNADETTE — Trois-mâts goélette — « La Morue française... », Fécamp.

Message par Memgam »

Bonjour,

"Procès-verbal de disparition d'un homme qui se trouvait dans un doris recueilli le 8 mai 1916 par le vapeur espagnol Begona.
Cejourd'hui le vingt-six du mois de mai l'an mil neuf cent seize, à deux heures du soir.

Par devant-nous, Robine, Pierre, Jean, Baptiste, préposé de l'Inscription maritime à Saint-Valéry en Caux, instrumentant à défaut du capitaine et des officiers du 3 mâts Bernadette, disparus à la suite du sinistre et dont on est encore sans nouvelles, a comparu le nommé Créquy, Alexandre, Isidore, lequel nous a déclaré que le nommé Hidrio, Louis, Marie (...) a disparu le trois mai à huit heures du matin dans les circonstances suivantes (déclaration du sieur Créquy).

Le premier mai mil neuf cent seize, à 14 heures, nous nous trouvions environ à 230 milles dans le N67O de Bishop, lorsque nous aperçûmes un sous-marin allemand. Il nous donna l'ordre d'évacuer le navire et le coula cinq minutes après à coups de canon. L'équipage fut réparti dans les embarcations du bord (six doris et la chaloupe). Dans mon doris, j'avais avec moi Marchand, Louis, Victor ; Hidrio, Yves, Louis, Marie ; et Lafond Joseph Marie, sans eau et sans vivres autres qu'un pain de six livres qui fût perdu, en partie, par l'eau de mer, la nuit suivante.

Au départ du navire, les embarcations se suivirent en ligne de file, cap à l'est, mais dans la nuit, par gros temps, nous perdîmes de vue les autres embarcations du bord. Le 2 et le 3 nous nous laissâmes aller en dérive en maintenant le doris bout à la lame, avec deux avirons et deux avirons en drôme. Il faisait mauvais temps. Dans la nuit du 2 au 3, Hidrio, Yves, Louis, Marie, atteint de folie, parlait à sa femme comme si elle avait été présente et répétait qu'il voulait débarquer. Deux fois dans la nuit, il se mit à l'eau tout en restant accroché à l'arrière du doris ; chaque fois, je réussis à le remettre à bord, mais le 3, à huit heures du matin, il s'élança cette fois à la mer et je ne pus le sauver étant hors de ma portée. D'ailleurs, Hidrio, dont les vêtements étaient trempés et les bottes de mer pleines d'eau, coula à pic. Dans l'après-mid du même jour, vers quatre heures, Lafond, Joseph, Marie, qui était déjà malade en partant de Fécamp, d'une blessure aux reins, succomba dans le doris. Son corps fut immergé le lendemain. Le 4, ayant établi une voile de fortune, avec une vareuse de toile, le doris vogua à l'aventure vent arrière, jusqu'au 8 à deux heures du soir que le vapeur Begona me recueillit à son bord dans le golfe de Gascogne. J'étais le seul survivant car le 6 vers dix heures du soir, Marchand, Louis, Victor mourut d'épuisement dans le doris. Son corps était encore dans l'embarcation quand je fût sauvé et fût immergé par les marins du Begona. Je reçus à bord du Begona tous les soins que nécessitait mon piteux état. Je restai à bord jusqu'au 18 où je fus débarqué à Gênes et rapatrié en France par les soins du consul. Et pour constater l'événement dont il s'agit, nous avons inscrit à la suite du rôle d'équipage, le présent procès-verbal, qui a été signé par le sieur Créquy et par nous, après lui en avoir donné lecture."

Source : Madeleine Kérisit, 1914-1918, les marins pêcheurs sous le feu ennemi, Editions SPE Barthélémy, 2018.

Cordialement.
Memgam
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