LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Rutilius
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LE GARD ― Cargo ― Compagnie générale transatlantique (1890∽1918).

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Bonjour à tous,


Le commandant du cargo Le Gard lors de la perte de ce bâtiment


— REYNAUD de TRETS Raymond Marie Albert, né le 20 janvier 1869 à Marseille (Bouches-du-Rhône), au 17, cours Devilliers, et décédé le ... à ... (...).

Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 494 [Brevet de capitaine de la Marine mar-chande de 2e classe conféré par une décision ministérielle du 4 décembre 1894 (J.O. 6 déc. 1894, p. 5.949)] ; lieutenant de vaisseau auxiliaire durant la Grande guerre.

• Fils de Raymond Marie Toussaint REYNAUD de TRETS, né le 26 avril 1839 à Marseille, rentier, et de Marie Thérèse Élisabeth ANCEY, née le 1er août 1840 à Marseille, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 19 janvier 1867 (Registre des acte de mariage de la ville de Marseille, Année 1869, Registre II., f° 24, acte n° 45 – Registre des acte de naissance de la ville de Marseille, Année 1869, Registre I., f° 64, acte n° 378).

• Époux en premières noces de Blanche CHEMINOT, avec laquelle il avait contracté mariage à Marseille, le 29 novembre 1912 (Ibid.).

Époux en secondes noces d’Hélène CALLIFION, avec laquelle il avait contracté mariage à Marseille, le 17 novembre 1932 (Ibid.).

Distinctions honorifiques

□ Successivement félicité par le Sous-secrétaire d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines des bâtiments suivants de la Compagnie générale transatlantique, dont il exerçait alors le commandement :

Duc-d’Aumale (Déc. 21 avr. 1915, J.O. 25 avr. 1915, p. 2.574) ;

Eugène-Pereire (Déc. 8 févr. 1921, J.O. 12 févr. 1921, p. 1.894) ;

Duc-d’Aumale (Déc. 10 déc. 1921, J.O. 14 déc. 1921, p. 13.623).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408 et 9.410), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier pour « Beaux services de guerre ».

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Récompense honorifique

□ Médaille d’or de la Société centrale de sauvetage des naufragés, décernée pour ce motif : « A montré le plus grand calme et sang-froid après le torpillage. A dirigé avec succès l'évacuation de son bâtiment et n'a quitté le bord qu'après s'être assuré que toute personne vivante était embarquée. »

(Annales du sauvetage maritime, 1er et 2e trim. 1919 : Bâtonnier Busson-Billaut et commandant de Larosière, « Rapport sur les récompenses attribuées aux sauveteurs de la mer », p. 38 à 40.)
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

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Complément sur le naufrage du 26 Mai 1918

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Déposition du 3e mécanicien Henri BERTREUX

J’étais à côté de l’escarbilleur avec le 1er mécanicien quand l’explosion s’est produite. Nous avons été renversés par la violence de l’explosion et une gerbe d’eau mélangée de charbon et de débris s’est abattue sur nous. La machine était complètement démolie et envahie de vapeur à haute température.
Voyant qu’il n’y avait plus rien à faire, je me suis dirigé vers mon canot et l’ai fait amener sur ordre du second capitaine. J’ai embarqué dedans et poussé quand elle fut pleine. Recueilli par LA DEDAIGNEUSE.

Déposition du radio télégraphiste Alexis LE GUILLOU.

J’étais de quart au moment de l’explosion. La cabine fut secouée et la lumière s’éteignit. Je mis immédiatement le poste sur les accumulateurs, mais ne pus arriver à transmettre. En allumant une petite lampe à pétrole, je constatai que certaines connexions avaient sauté. Je réparai aussitôt et, ne pouvant transmettre, je cherchai s’il y avait quelque chose du côté des accumulateurs. Je constatai qu’ils étaient avariés. Sortant de la cabine, je remarquai que les trois antennes étaient cassées. Je me rendis sur la passerelle pour expliquer les faits au commandant et me mettre à sa disposition.
Le commandant, qui savait que le SOS serait transmis par le convoi, m’envoya donner la main à la manœuvre à l’avant. Je rejoignis le lieutenant et, après de multiples difficultés pour aller de la passerelle au gaillard, je commandai à une soixantaine de soldats de mettre deux radeaux à l’eau. C’étaient les deux derniers qui étaient restés à plat sur le pont.
Je prêtai ensuite la main à l’accostage de PIQUE où tout le monde embarqua aussitôt à l’exception de 2 blessés.

Rapport de l’officier enquêteur, Capitaine de Corvette MOREAU

Le 26 Mai 1918 vers 20h00, LE GARD se trouvant à son poste venait de réparer une avarie de condenseur qui avait réduit pendant plus d’une heure la vitesse du convoi de 10 à 6 nœuds. Une très violente explosion s’est produite à bâbord, par le travers des chaufferies, renversant les gens de service sur la passerelle. De forts jets de vapeur ont ébouillanté le personnel des chaufferies, les canonniers logés au dessus des chaufferies sous le château central, et le personnel occupé dans les coursives voisines. Une torpille lancée de bâbord avait manqué de peu ALSACE, placé à ce moment par la phase de zigzag n° 3 à 30° bâbord sur l’avant de LE GARD. Elle avait provoqué l’explosion ou la déchirure des chaudières. Brèche de 10 m dans la muraille bâbord, à 3 m sous la flottaison.

Une très forte voie d’eau s’est produite et le bâtiment, très abimé à bâbord dans sa partie milieu, s’est couché sur tribord. Les deux canots de bâbord étaient brisés et les garants de ceux de tribord volaient en l’air, ne formant plus qu’un paquet. Toutes les machines du bord ont stoppé et le commandant a fait mettre aux postes d’évacuation, et a fait amener à tribord tous les engins de sauvetage disponibles. Malheureusement, ceux placés à même le pont n’étaient pas munis de bosses ou de faux bras et dès leur mise à l’eau s’éloignaient du navire sans être complet.

L’équipage a gardé calme et belle humeur et grâce à PIQUE, qui a accosté LE GARD d’abord à l’avant où un groupe important restait avec peu de moyens de sauvetage, puis à l’arrière où un autre groupe plus important séjournait encore, tout le personnel encore à bord a pu être sauvé.
De son côté, DEDAIGNEUSE a recueilli 135 personnes.
Le commandant n’a pu sauver les papiers confidentiels.

A 21h30, LE GARD s’est plié en deux, le pont formant charnière, et a coulé. ALSACE était venu sur bâbord, cherchant à éperonner le sous-marin puis s’est éloigné à toute vitesse.

Position de l’attaque et du naufrage : 38°18 N 03°34 W

Voici la position des navires lors de l’attaque.

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Rapport de l’officier AMBC

Au moment de l’explosion la veille était assurée par le breveté Salaun et l’aide canonnier Bernard, l’un devant et l’autre derrière. Les veilleurs ne firent pas attention à l’embardée de l'ALSACE qui correspondait à un changement de route régulier. Le choc de l’explosion a sans doute projeté à la mer l’aide canonnier Bernard. L’aide canonnier Le Bihan a été ébouillanté dans la coursive alors qu’il rejoignait sa cabine après sa garde. Il est mort quelques heures plus tard sur PIQUE. L’aide canonnier Moulier a probablement été tué dans sa cabine.
Le breveté Salaun a été projeté par l’explosion de la plateforme sur le gaillard.
Le QM Cabot, chef de section s’est précipité à la pièce arrière où il a été rejoint par le breveté Gressine. Ils ont gardé leur sang froid, se tenant prêts à tirer, puis ont donné la main à la manœuvre.

Rapport du commandant de PIQUE, Lieutenant de Vaisseau GUIRAUD

Le convoi des vapeurs LE GARD et ALSACE, escortés par le torpilleur d’escadre PIQUE, chef d’escorte, et les canonnières DEDAIGNEUSE et CURIEUSE avait quitté Marseille le 25 Mai à 08h30 à destination d’Alger.

A 20h20, le sous-marin a attaqué par bâbord. Il était du côté de la lune, dans de mauvaises conditions. La torpille destinée à ALSACE est passée sous l’avant de ce bâtiment et est venu frapper en plein milieu LE GARD.

Au moment de l’explosion, j’étais assis dans l’abri de navigation sur la passerelle. J’ai appelé aux postes d’alerte et suis venu en grand sur la gauche, en mettant avant toute vers LE GARD. Je n’avais pas vu de sillage et LE GARD continuait à avancer. Je ne savais si c’était une explosion de chaudière ou de torpille. Explorant la mer quelques secondes avec notre projecteur, j’ai aperçu une tache blanchâtre couverte de débris et entendu des cris. J’ai déposé toutes mes embarcations et le grand radeau en donnant l’ordre de sauver les gens et de rallier vers LE GARD. Tout en cherchant le sous-marin, je me suis rapproché de LE GARD. J’ai sauvé des passagers embarqués sur les radeaux. L’inclinaison du navire et le nombre considérable d’hommes encore à bord m’a fait abandonner la recherche du sous-marin et j’ai décidé d’accoster LE GARD. L’arrière était très encombré et l’accostage en venant de l’avant impossible. Je suis venu en arrière et j’ai placé mon arrière à hauteur de la passerelle. Tous les passagers de l’avant ont embarqué de plein pied, le liston du GARD se trouvant à hauteur de notre pont. Puis battant 2 tours en arrière, j’ai culé légèrement pour engager mon arrière sous la passerelle du GARD. J’ai alors embarqué les passagers de l’arrière qui sont descendus du château milieu sur nos rails de lancement de grenades.

Le commandant du GARD a évacué son bâtiment le dernier après avoir fait une ronde pour s’assurer qu’il ne restait personne à bord. Le transbordement s’est fait rapidement et dans le plus grand calme. Nous avons embarqué 6 blessés et environ 220 hommes qui n’avaient pu prendre passage sur les radeaux. L’équipage du GARD s’est très bien comporté.

A 21h10, largué LE GARD et accosté divers radeaux pour embarquer leurs passagers. Notre vergue, engagée sous la passerelle du GARD s’est cassée. Je n’ai pas appareillé en faisant avant, craignant d’engager les grenades.
21h25, hissé les embarcations.
21h30, LE GARD coule en se cassant en deux et en se fermant comme un livre. Je me rapproche de DEDAIGNAUSE qui me dit qu’elle a sauvé 170 rescapés. Ronde avec elle autour des débris. PIQUE étant le navire le plus rapide, et très encombré, je décide de rallier ALSACE.
22h07, route sur Alger après avoir donné l’ordre à DEDAIGNEUSE de patrouiller pendant une heure sur les lieux.

22h10 Aperçu CURIEUSE qui a entendu notre SOS et rallie. CURIEUSE était très en avant de son poste, suite à l’avarie de condenseur du GARD, qui avait diminué la vitesse du convoi.
27 Mai à 03h45, aperçu ALSACE et pris poste dans ses eaux.
A 04h35, entré dans le port d’Alger et amarré à l’appontement de la Compagnie Générale Transatlantique. Les soldats sont contrôlés et identifiés par le second capitaine et le capitaine d’armes. Mais un employé de la Transat ayant crié que l’appontement allait chavirer, les portes furent ouvertes en grand et, malgré le personnel du bord, beaucoup de soldats permissionnaires se sont échappés. On n’a pu identifier que 250 hommes qui se sont finalement présentés à la caserne des isolés. Or le capitaine d’armes avait compté 268 hommes sur le pont, dans les chaufferies et dans les postes équipage. De plus il y avait 6 blessés dans mes appartements, et 12 officiers ainsi qu’une femme et sa fille dans les appartements des officiers.
J’estime que nous avons eu à bord entre 280 et 290 rescapés, chiffre que confirme le nombre de brassières de sauvetage laissées à bord, soit 269.

Nous avons enregistré à bord les décès de :
- LE BIHAN matelot canonnier du GARD le 27 Mai à 00h00
- BOURRAT matelot électricien du GARD le 27 Mai à 00h20

J’ai été très satisfait de la conduite de tous les officiers, officiers mariniers et de l’équipage de PIQUE. Je signale tout particulièrement :
- Mr BORDE, officier en second (manœuvres de sauvetage, installation à bord des rescapés
- COSTE, QM infirmier, qui bien que malade et alité depuis Marseille, s’est dévoué en pansant et apportant tous ses soins aux 6 blessés, dont 4 très grièvement brûlés,
- jusqu’à l’arrivée à Alger.
Je signale aussi l’attitude très digne du commandant de LE GARD. Le sang froid dont il a fait preuve a été très apprécié et son équipage nous a apporté le concours le plus précieux.

Rapport de la commission d’enquête

Elle précise que les deux vapeurs, LE GARD et ALSACE, devaient naviguer en ligne de front à 500 m l’un de l’autre, éclairés à 6 milles en avant par CURIEUSE, protégés par PIQUE à tribord et DEDAIGNEUSE à bâbord. Vitesse 10 nœuds et zigzags du diagramme n° 3.

Un avis de guerre envoyé de Toulon signalait la présence d’un sous-marin par 38°29 N et 00°39 W le 25, soit 140 milles du lieu de l’attaque. Mais ce renseignement vieux et trop indéterminé sur la position du sous-marin ne justifiait pas un déroutement.
La vitesse du convoi avait été réduite à 6 nœuds suite à une avarie de condenseur sur LE GARD. La torpille fut aperçue par ALSACE à 100 m sur son bâbord et passa sous son brion pour aller frapper LE GARD par le travers bâbord des chaufferies. ALSACE fit à gauche toute pour éviter une éventuelle 2e torpille et pour tenter d’éperonner le sous-marin puis s’éloigna à toute vitesse, en zigzags, vers Alger.

Malgré la réussite de son lancement, le sous-marin a dû être surpris par les deux changements de route sur la gauche de 20h05 et de 20h10, car il était du côté de la lune et dans de mauvaises conditions. Il a sans doute attendu que les deux bâtiments présentent un profil de muraille continue, l’un faisant suite à l’autre, sa torpille ayant alors deux fois plus de chance d’atteindre une cible que si celle-ci avait été unique.

On dit que la perte du navire est due à une explosion de chaudière et non de torpille. En fait, l’explosion des chaudières a suivi d’une seconde celle de la torpille et c’est d‘ailleurs ce qui a principalement causé la perte du personnel disparu.
La mise à l’eau des engins de sauvetage s’est faite avec beaucoup de calme et sans panique. On a même dû intervenir à plusieurs reprises pour écarter des passagers qui regardaient les opérations accoudés à la lisse, comme si le sauvetage ne les concernait pas…Ce fut difficile à cause de la bande qui atteignait 25° et des effets de l’explosion qui avait chaviré les filins et rendait impossible les communications. Les deux canots tribord, bien qu’avariés, furent mis à l’eau ainsi qu’un certain nombre de flotteurs qui, n’ayant pas de faux bras, partirent à la dérive et furent l’occasion de divers actes grand courage.

Au moment de l’explosion, PIQUE appela aux postes d’alerte et mit le cap sur LE GARD, explorant la mer avec son projecteur à la recherche du sous-marin. Voyant une tache blanche derrière LE GARD, elle rallia ce point et recueillit des rescapés tout en continuant la recherche du sous-marin. Puis, dans une manœuvre périlleuse, voyant que LE GARD menaçait de couler avec beaucoup de personnel à son bord, elle se décida à l’accoster à l’avant, puis à l’arrière, sauvant ainsi une centaine d’hommes. LE GARD coula 20 minutes plus tard.
Le commandant, son second et le commandant d’armes embarquèrent les derniers sur PIQUE, après avoir fait une ronde pour s’assurer qu’il ne restait à bord personne de vivant.

PIQUE a sauvé 290 personnes, tant sur les radeaux qu’à bord, et DEDAIGNEUSE 135. On regrette 9 disparus et 7 morts parmi l’équipage. Tous les passagers civils (11) ont été sauvés.

Le sous-marin est certainement celui qui a ensuite torpillé le 27 Mai à 01h00 du matin l’UGANDA.

La commission estime que le capitaine REYNAUD de TRETS n’a pas démérité, qu’il n’est pas responsable de la perte de son bâtiment et qu’il reste apte à commander.

Récompenses LE GARD

Citation à l’Ordre de la Division

REYNAUD DE TRETS Capitaine au Long Cours. Commandant

A montré le plus grand calme et sang froid après le torpillage. A dirigé avec succès l’évacuation de son bâtiment et n’a quitté le bord qu’après s’être assuré que toute personne vivante était embarquée.

Citation à l’Ordre de la Brigade

HEURTEL Henri Capitaine au Long Cours 2e capitaine

A efficacement secondé son commandant et a dirigé énergiquement le personnel pour la mise à l’eau des engins de sauvetage.

REGIS Matelot

A fait preuve de courage et de dévouement dans la mise à l’eau des engins de sauvetage et dans le sauvetage des passagers.

DIGUET Mousse

Malgré son très jeune âge, a refusé de se rendre sur un radeau et a coopéré efficacement au sauvetage et à la mise à l’eau des engins de sauvetage. A sauvé deux enfants.
C’est le 2e torpillage auquel est confronté ce jeune mousse.

LE GUILLOU Alexis Télégraphiste

N’a quitté son poste qu’après s’être assuré dans tous les détails qu’il n’y avait plus moyen d’en tirer parti. Sur ordre du commandant, a pris la direction du gaillard d’avant. A montré une vive énergie et du sang froid en rassemblent les soldats et en leur commandant la mise à l’eau d’engins. A fait ensuite appel au personnel de PIQUE pour évacuer deux blessés.

Témoignage de satisfaction

LEMERLE Charles Lieutenant
LEROUX François Matelot

Ont fait preuve de dévouement et de courage lors du sauvetage

Vapeur LE GARD

Pour le calme de l’équipage et le dévouement montré par lui pendant l’évacuation du navire après torpillage.

Récompenses PIQUE

Citation à l’Ordre de l’Armée

GUIRAUD Lieutenant de Vaisseau

A montré les plus grandes qualités de sang froid, de courage de dévouement et de sens manœuvrier lors du torpillage du GARD.
Malgré le danger et les difficultés que présentait l’opération, n’a pas hésité à accoster LE GARD pour évacuer les passagers restés à bord, dont une partie, sans cette manœuvre audacieuse, se serait vraisemblablement noyée. Le bâtiment a coulé 30 minutes après l’évacuation.

Témoignage de satisfaction

BORDE Enseigne de Vaisseau

Pour le dévouement et le secours très précieux apporté dans la manœuvre de sauvetage du personnel du GARD et dans l’installation à bord des rescapés.

COSTE Quartier maître infirmier

Quoique atteint de fièvre et alité depuis Marseille, a pansé et soigné les blessés, dont 4 brûlés très grièvement.

Equipage de PIQUE

Pour le calme, l’initiative et le sang froid qu’il a montrés à l’occasion du sauvetage du personnel de LE GARD

Autre personnel

Citation à l’Ordre de la Brigade

GUEBERON Commandant d’Armes capitaine au 94e BTS

A dirigé l’évacuation des personnels du GARD avec le plus grand sang froid. A quitté le bord en dernier avec le commandant.

Citation à l’ordre du Régiment

MEDAF Tirailleur. Dépôt du 3e régiment

S’est jeté à la mer pour ramener le long du bord du vapeur torpillé un radeau sur lequel on a pu placer une femme, deux fillettes et plusieurs passagers.

MICALLEF Charles 1ère section de chemin de fer. Réseau Est/ Meurthe et Moselle En permission 8 rue Montaigne à Alger

ANTONINI Alfred 118e section auto 17e autoripart. 4e parc Zona di Guerra Italia. En permission au Nouvel Ambert à Hussein dey

Ont plongé à plusieurs reprises et se sont plusieurs fois jetés à l’eau, ramenant des passagers sur les radeaux. Ont tenté, par leur entrain et leurs plaisanteries, de remonter le moral des passagers.

Cdlt
olivier
Rutilius
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Bonsoir à tous,

Fernand BERCEGER, capitaine en second du cargo Le Gard lors de l’engagement au canon avec les sous-marins allemands UC-61 (Oberleutnant Zur See Georg GERTH) et UC-72 (Oberleutnant Zur See Ernst VOIGT), qui eut lieu le 5 mai 1917, disparut en mer avec le cargo Finistère qu’il commandait. Ce bâtiment fut présumé perdu corps et biens au large des côtes de Cornouailles après son départ de Cardiff (Pays de Galles, Royaume-Uni) pour Bordeaux, le 9 juin 1918, avec un chargement de charbon.


L.M. 3-VI-1917 - F.B. - .jpg
L.M. 3-VI-1917 - F.B. - .jpg (53.37 Kio) Consulté 738 fois

Le Miroir, n° 184, Dimanche 3 juin 1917.

Voir sa biographie ici ―> viewtopic.php?p=552280#p552280
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Bonsoir à tous,


Marins décédés le 26 mai 1918 lors du torpillage
du cargo Le Gard ou dans les jours suivants


[7]


I. — Marins du commerce

— AUBERT Eugène, né le 6 décembre 1871 à … (…) et domicilié à …, décédé le 26 mai 1918 des suites de blessures reçues lors du torpillage. Chef cuisinier, inscrit au quartier de Marseille, n° 301 (A.D.S.G.). № 45 sur le rôle d’équipage.

• Fils de … et de …

— BRANCHET Vincent Aristide, né le 21 janvier 1901 à Saint-Joseph (Martinique) et y domicilié, décédé le 26 mai 1918 des suites de blessures reçues lors du torpillage. Aide-cuisinier, inscrit au quartier de …, n° … (A.D.S.G.). № 61 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Jeanne François Bernard BLANCHET, né vers 1873, « habitant propriétaire », et de Mathilde Orphélie LAHAYE, née vers 1874, sans profession, son épouse (Registre des actes d’état civil de la com-mune de Saint-Joseph, Année 1901, f° 13, acte n° 46).

― GARIN Benoît, né le 10 février 1880 à Cannes (Alpes-Maritimes), décédé le 26 mai 1918 à l’Hôpital Maillot d’Alger (Département d’Alger, Algérie) des suites de blessures reçues lors du torpillage. Second cuisinier, inscrit au quartier de Cannes, n° 643 (A.D.S.G.) ; classe 1900, n° 1.044 au recrutement de Nice. № 62 sur le rôle d’équipage.

• Fils d’Auguste GARIN, né le 5 mai 1828 à Saorge (Alpes-Maritimes), cultivateur, et de Louise GIOANNI, née le 10 septembre 1840 à Saorge, « ménagère » ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 9 novembre 1876 (Registre des actes de mariage de la commune de Saorge, Année 1876, supl. f° 2, acte n° 15).

• Époux de Marianne SEREN, née le 18 octobre 1879 à Cannes, couturière, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 23 octobre 1902 (Registre des actes de mariage de la ville de Cannes, Année 1902, f° 166, acte n° 152).

Veuve ultérieurement bénéficiaire d’une pension de 800 fr., avec jouissance au 28 mai 1919 (J.O. 1er janv. 1920, p. 30).

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— HALET Guillaume, né le 19 novembre 1890 à Eysden (Pays-Bas) et domicilié à … (…), décédé le 26 mai 1918 des suites de blessures reçues lors du torpillage. Cambusier. № 48 sur le rôle d’équipage.

• Fils de … et de …

— SOLETTI Ange, né le 10 août 1875 à Bastia (Corse ― aujourd’hui Haute-Corse), au 3, rue du Môle, et domicilié à Marseille, décédé le 29 mai à l’Hôpital Maillot d’Alger (Département d’Alger, Algérie) des suites de blessures reçues lors du torpillage. Matelot, inscrit au quartier de Bastia, n° 1.287 ; classe 1895, n° 1.186 au recrutement d’Ajaccio. № 43 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Sauveur SOLETTI, né vers 1830, marin, et d’Antoinette BARBAGGI, née vers 1830, sans pro-fession, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Bastia, Année 1875, f° 110, acte n° 454).

• Époux de Catherine SOLETTI, avec laquelle il avait contracté mariage à Bastia, le 30 octobre 1906 (Ibid.).

— VOURLAT Jean-Baptiste, né le 22 octobre 1871 à Lyon (Rhône) et domicilié à … (…), décédé le 26 mai 1918 des suites de blessures reçues lors du torpillage. Électricien, inscrit au quartier de Marseille, n° 7.856. № 18 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Sébastien Justin VOURLAT, né le 18 avril 1835 à Lyon, employé d’une compagnie de chemin de fer [Tisseur en 1857], et d’Adelaïde COURLARIVE, née le 1er décembre 1834 à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), sans profession [Repasseuse en 1857] ; époux ayant contracté mariage à Caluire-et-Cuire (Rhône), le 14 juillet 1857 (Registre des actes de naissance du 2e arrondissement de la ville de Lyon, Année 1871, Vol. II, f° 358, acte n° 2.035 ∽ Registre des actes de mariage de la commune de Caluire-et-Cuire, Année 1857, acte n° 46).

• Époux de Marie GROS, née le 28 mai 1866 à Lyon (IIe Arr.), couturière, avec laquelle il avait contracté ma-riage à Lyon (IIe Arr.), le 11 août 1896 (Registre des actes de mariage du 2e arrondissement de la ville de Lyon, Année 1896, f° 181, acte n° 360).

II. — Marin de l’État

— BIHAN Jean-Marie, né le 18 février 1885 à Groix (Morbihan), village de Locmaria, et domicilié à Groix, décédé le 27 mai 1918 à l’Hôpital Maillot d’Alger (Département d’Alger, Algérie) des suites de blessures reçues lors du torpillage. Matelot de 3e classe fusilier auxiliaire, Marine Saint-Nazaire, inscrit au quartier de Groix, n° 1.734 ; classe 1905, n° 1.571 au recrutement de Lorient. № 34 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Louis BIHAN, né le 19 décembre 1854 à Groix, marin, et de Marie Mauricette LILIEN, née le 7 juin 1853 à Groix, cultivatrice ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 7 octobre 1878 (Registre des actes de mariage de la commune de Groix, Année 1878, f° 13, acte n° 24 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Groix, Année 1885, f° 7, acte n° 21).

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Dernière modification par Rutilius le sam. déc. 16, 2023 2:50 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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LE GARD ― Cargo ― Compagnie générale transatlantique (1890∽1918).

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Bonsoir à tous,


Marins disparus le 26 mai 1918 lors du torpillage du cargo Le Gard

[9]

Judiciairement déclarés « Morts pour la France »


I. — Marins du commerce

(Trib. civ. 1re inst. Marseille, 4 août 1918, transcrit à Marseille le 25 août 1918)

Marins du pont

― BERTHOMIEU Jean-Marie André, né le 14 janvier 1879 à Gruissan (Aude). Maître d’équipage, inscrit le 8 janvier 1904 au quartier de Marseille, f° et n° 3.536 ; classe 1899, n° 770 au recrutement de Narbonne. № 8 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Jacques BERTHOMIEU et de Célina Fanny ROUQUETTE, époux ayant contracté mariage à Gruis-san, le 25 juin 1857 (Table décennale 1853~1862 ― 193).

― SALENÇON Victor Louis, né le 12 septembre 1883 à Gruissan (Aude). Matelot, inscrit au quartier de Nar-bonne, n° 1.545 ; classe 1903, n° 414 au recrutement de Narbonne. № 16 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Denis SALENÇON et de Joséphine Célina TAILLADE, époux ayant contracté mariage à Gruissan, le 31 août 1870 (Table décennale 1863~1872 ― 193)

Marins de la machine

― PRATS Émile André Joseph, né le 4 novembre 1879 à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) et domicilié à Marseille (Bouches-du-Rhône). Premier chauffeur, inscrit au quartier de Port-Vendres, n° 3.011 ; classe 1899, n° 1.527 au recrutement de . № 20 sur le rôle d’équipage.

• Fils d’Alexis Isidore Joseph PRATS, né le 4 mars 1847 à Mosset (Pyrénées-Orientales), boulanger, et de Catherine SANYAS, née le 14 décembre 1849 à Saint-Laurent-de-la-Salanque (– d°–), sans profession ; époux ayant contracté mariage à Port-Vendres (– d°–), le 14 janvier 1874 (Registre des actes d’état civil de la commune de Port-Vendres, Année 1874, f° 4, acte n° 5).

• Époux de Joséphine … COSTA, avec laquelle il avait contracté mariage à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 20 novembre 1916 (Ibid.).

― ALI ben HAMDA Koulsonn, présumé né en 1886 à Bizerte (Tunisie). Chauffeur, « Indigène sujet français », inscrit à … № 25 sur le rôle d’équipage.

― COLLET Pierre Marie, né le 2 juillet 1890 à Pleudaniel (Côtes-du-Nord― aujourd’hui Côtes-d’Armor). Chauffeur, inscrit le 9 juillet 1910 au quartier de Paimpol, n° 1.383 ; classe 1910, n° 1.959 au recrutement de Guingamp. № 24 sur le rôle d’équipage.

• Fils naturel d’Anne Marie COLLET, née vers 1851, filandière (Registre des actes de naissance de la commune de Pleudaniel, Année 1890, f° 16, acte n° 39) ; reconnu par sa mère le 21 septembre 1905 (Registre des actes de naissance de la commune de Pleudaniel, Année 1905, f° 22, acte n° 41).

― PINAQUY Jean-Baptiste, né le 4 novembre 1881 à Urt (Basses-Pyrénées ― aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques), maison Saint-Paul. Chauffeur, inscrit le 14 juin 1909 au quartier de Bayonne, f° 1.868, n° 868 ; classe 1901, n° 521 au recrutement de Bayonne. № 26 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Jean PINAQUY, né le 20 décembre 1852 à Urt, laboureur, et de Marie MENDY, née le 13 sep-tembre 1850 à Buscous (Basses-Pyrénées ― aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques), « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Urt, le 23 février 1878 (Registre des actes de mariage de la commune d’Urt, An-née 1878, f° 5, acte n° 6).

• Époux de Jeanne LAPOUBLE, avec laquelle il avait contracté mariage à Urt, le 17 février 1911.

― NOMAN Haydara, présumé né en 1895 à Aden, ressortissant britannique. Soutier. № 28 sur le rôle d’é-quipage.

II. — Marins de l'État

(Trib. civ. 1re inst. Marseille, 12 nov. 1918, transcrit à Marseille le 23 janv. 1919)

— BERNARD Noël Auguste, né le 18 août 1900 à Pontcharra (Isère) et y domicilié. Apprenti marin sans spécialité, A.M.B.C. de Marseille, matricule n° 1.402 – 5 G. ; classe 1920, n° 80 au recrutement de Gre-noble. № 56 sur le rôle d’équipage.

• Fils de Pierre BERNARD, né le 1er août 1869 à Arbin (Savoie) et décédé le 2 février 1958 à à Pontcharra (Registre des actes de naissance de la commune d’Arbin, Année 1869, f° 6, acte n° 12), papetier, et de Lucie Louise DORGEVAL, née le 14 décembre 1875 à Pontcharra, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 28 décembre 1897 (Registre des actes de mariage de la commune de Pontcharra, Année 1897, acte n° 24 ∽ Registre des actes de naissance de la commune de Pontcharra, An-née 1900, f° 7, acte n° 23).

[Engagé volontaire pour la durée de la guerre le 6 février 1918 à la mairie de Grenoble au titre du 5e Dépôt des équipages de la flotte, à Toulon ; arrivé au corps et apprenti marin sans spécialité le 9, matricule n° 1.402-5 G.]

— MOULLIER Claude Dominique, né le 20 décembre 1899 à Roanne (Loire) et y domicilié. Apprenti marin sans spécialité, A.M.B.C. de Toulon, matricule n° 69.606 – 5 ; classe 1919, n° 294 au recrutement de Ro-anne. № 54 sur le rôle d’équipage

• Fils de Benoît MOULLIER, né le 6 février 1865 à Villeurbanne (Rhône), tisseur, et de Clotilde PERRAT, née le 20 décembre 1864 à Roanne, tisseuse ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 13 octobre 1888 (Registre des actes de mariage de la ville de Roanne, Année 1888, f° 168, acte n° 223 ∽ Re-gistre des actes de naissance de la ville de Roanne, Année 1899, f° 201, acte n° 792).

[Engagé volontaire pour trois ans le 30 janvier 1918 à la mairie de Roanne au titre du 5e Dépôt des équipages de la flotte, à Toulon ; arrivé au corps et apprenti marin sans spécialité le 2 février 1918, matricule n° 69.606 – 5.]

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Inscription maritime ∽ Quartier de Saint-Nazaire ∽ Désarmement des bâtiments de commerce ∽ 1918 ∽ … 1918, n° … : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 6 / 322.


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LE GARD ― Cargo ― Compagnie générale transatlantique (1890∽1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Addendum au rapport de mer du capitaine du Gard


La disparition d’un certain nombre d’hommes de l’équipage, dont la liste est annexée aux procès-verbaux, ne peut, en raison des circonstances au cours desquelles elle s’est produite, laisser aucun doute sur leur décès.

Berthomieu, maître d’équipage. ― Était dans sa cabine au moment du torpillage, c’est-à-dire au centre de la brèche géante de 10 m, ouverte par l’explosion dans les flancs du navire. Il a donc, sans aucun doute possible, été broyé et précipité à l’eau.

Salençon, matelot. ― Était dans le voisinage immédiat de cette cabine, occupé à monter l’escarbille de la chaufferie. Le torrent de vapeur brûlante qui s’est échappé de la chaudière éventrée par la torpille et la destruction violente de la partie du navire dans laquelle il se trouvait ne permettent pas de douter de sa mort.

Prats, 1er chauffeur, Collet, Pinaquy, Ali ben Hamda, chauffeurs, Noman Haydara, soutier, qui se trou-vaient dans la chaufferie au moment du torpillage, n’ont pu échapper à une mort foudroyante.

Quant à Bernard et Moullier, canonniers, surpris dans leur poste par la vapeur de la chaudière, ils ont dû y mourir rapidement sans pouvoir en sortir. Toutes ces victimes ont été englouties avec le navire, sans qu’aucun doute puisse subsister sur leur mort.

En foi de quoi, je signe le présent addendum pour servir ce que de droit.

Le Capitaine du Gard,

Signé : Reynaud de Trets.

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Inscription maritime ∽ Quartier de Saint-Nazaire ∽ Désarmement des bâtiments de commerce ∽ 1918 – … 1918, n° … ∽ Addendum annexé au rôle de désarmement : Archives départementales de Loire-Atlantique, Cote 7 R 6 / 322.
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par markab »

Ar Brav a écrit : ven. avr. 10, 2009 9:59 am Bonjour à tous,

Deux clichés du cargo de la CGT Le Gard, parues dans le Miroir du 3 juin 1917. Merci à Christian (Géraud) de les mettre à la disposition de tous.

L'équipage héroïque du transport Le Gard.

Cliché 1 :

Image

Le canon arrière et ses canonniers.

Cordialement,
Franck
Bonjour,

La photographie disparue :

LE GARD 4f5f2aef83f6442af860e5a5f6032b9f.jpg
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A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
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Re: LE GARD - Compagnie Générale Transatlantique

Message par markab »

Ar Brav a écrit : ven. avr. 10, 2009 10:16 am Re,

L'équipage héroïque du transport Le Gard, le Miroir du 3 juin 1917.

Cliché 2 :

Image

L'équipage et le commandant après le drame.

Attaqué à coups de canon par deux-sous-marins, au moment où il approchait d'un port français, le transport Gard, commandé par le capitaine Robert Etienne de la Marine Marchande, soutint un combat de deux heures au cours duquel il essuya une quarantaine d'obus. Gravement atteint, le vapeur eut un homme tué et plusieurs blessés. Il réussit à gagner la côte après avoir fait rebrousser chemin aux pirates.
Voici le canon arrière du navire et le commandant Etienne entouré de ses marins.


Cordialement,
Franck
Bonjour,

La deuxième photographie disparue :

LE GARD 8f7a893ffb1ed12a3549acce8464893a.jpg
LE GARD 8f7a893ffb1ed12a3549acce8464893a.jpg (429.86 Kio) Consulté 44 fois

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

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