Re: BOURBAKI Trois-mâts barque
Publié : jeu. mars 05, 2009 7:47 pm
Bonjour à tous,
BOURBAKI
Trois-mâts barque lancé début 1898 aux chantiers de la Loire pour la Société Anonyme des voiliers Nantais dont il était le cinquième navire.
Voilier du type A des chantiers de la Loire (voir fiche GENERAL DE BOISDEFFRE)
Longueur 79,58 m Largeur 12,26 m Creux 6,94 m
2297 tx JB 1731 tx JN 3110 tpl
2631 m2 de voilure
Pris au neuvage par le capitaine Lenormand.
1900 Manque de peu de se perdre sur le banc des quatre brasses, à l’entrée de San Francisco. Le pilote avait serré le banc d’un peu trop près et le voilier passa en talonnant fortement. Une voie d’eau se déclara, mais il put entrer au port et se maintenir à flots.
1908 Vendu à la Société Générale d’armement
Fait de guerre
Le 2 Avril 1916, sous le commandement du capitaine Mener, BOURBAKI revenait de San Francisco sur Ipswich avec une cargaison d’orge. Il suivait les routes prescrites par l’Amirauté lorsqu’une formidable explosion ébranla le navire. Il venait de heurter une mine. Tout son avant tribord fut déchiqueté sur une hauteur de huit tôles à partir de la quille, tandis que la muraille bâbord avant était défoncée et tordue par les éclats de mine.
Il apiqua, mais resta à flots, sa cloison d’abordage ayant tenu. Toutefois, les tôles de cette cloison commençant à se disjoindre sous la poussée formidable de l’eau, le capitaine Mener la fit étayer avec tout le bois qu’il put trouver à bord, et la renforça par huit rangées de sacs sur 6 mètres de hauteur.
L’orge mouillée, en gonflant, arrêta les infiltrations d’eau et la cloison résista.
Peu de renseignements aux archives où l’on trouve deux petites notes. La première est un télégramme de l’attaché naval à Londres qui signale à Marine Paris :
« Voilier français BOURBAKI avarié a été ramené par remorqueurs dans le port de Harwich. »
La seconde vient du Comité central des Armateurs de France et indique :
« Le 2 Avril, le voilier français BOURBAKI (Société Nouvelle d’Armement – Nantes) venant de San Francisco à destination d’Ipswich a été endommagé par une mine. Il est arrivé en remorque dans la baie de Buttermans (rivière Orwell – côte Est d’Angleterre) »
Voici l’avant du BOURBAKI photographié en cale sèche. On note que la pièce d’étrave forgée n’a pas souffert. L’efficacité de la cloison d’abordage a sans aucun doute sauvé le navire du naufrage.
La mine avait été larguée par le sous-marin UC 7 de l’OL Georg Haag. La position donnée place le BOURBAKI à un peu plus d’une encablure de Sunk Head au moment de l’explosion, donc tout proche du chenal d’entrée vers la rivière d’Ipswich.
Georg Haag et son sous-marin disparurent quelques semaines plus tard, le 6 Juillet 1916.
La fin du BOURBAKI
En 1919, le capitaine Mener fit avec BOURBAKI une traversée New-York - Belle-Ile en mer en quatorze jours ce qui constituait un record.
En 1921, il fut désarmé dans le canal de La Martinière. Il en sortit le 6 Septembre 1926 pour partir à la démolition.
BOURBAKI
Trois-mâts barque lancé début 1898 aux chantiers de la Loire pour la Société Anonyme des voiliers Nantais dont il était le cinquième navire.
Voilier du type A des chantiers de la Loire (voir fiche GENERAL DE BOISDEFFRE)
Longueur 79,58 m Largeur 12,26 m Creux 6,94 m
2297 tx JB 1731 tx JN 3110 tpl
2631 m2 de voilure
Pris au neuvage par le capitaine Lenormand.
1900 Manque de peu de se perdre sur le banc des quatre brasses, à l’entrée de San Francisco. Le pilote avait serré le banc d’un peu trop près et le voilier passa en talonnant fortement. Une voie d’eau se déclara, mais il put entrer au port et se maintenir à flots.
1908 Vendu à la Société Générale d’armement
Fait de guerre
Le 2 Avril 1916, sous le commandement du capitaine Mener, BOURBAKI revenait de San Francisco sur Ipswich avec une cargaison d’orge. Il suivait les routes prescrites par l’Amirauté lorsqu’une formidable explosion ébranla le navire. Il venait de heurter une mine. Tout son avant tribord fut déchiqueté sur une hauteur de huit tôles à partir de la quille, tandis que la muraille bâbord avant était défoncée et tordue par les éclats de mine.
Il apiqua, mais resta à flots, sa cloison d’abordage ayant tenu. Toutefois, les tôles de cette cloison commençant à se disjoindre sous la poussée formidable de l’eau, le capitaine Mener la fit étayer avec tout le bois qu’il put trouver à bord, et la renforça par huit rangées de sacs sur 6 mètres de hauteur.
L’orge mouillée, en gonflant, arrêta les infiltrations d’eau et la cloison résista.
Peu de renseignements aux archives où l’on trouve deux petites notes. La première est un télégramme de l’attaché naval à Londres qui signale à Marine Paris :
« Voilier français BOURBAKI avarié a été ramené par remorqueurs dans le port de Harwich. »
La seconde vient du Comité central des Armateurs de France et indique :
« Le 2 Avril, le voilier français BOURBAKI (Société Nouvelle d’Armement – Nantes) venant de San Francisco à destination d’Ipswich a été endommagé par une mine. Il est arrivé en remorque dans la baie de Buttermans (rivière Orwell – côte Est d’Angleterre) »
Voici l’avant du BOURBAKI photographié en cale sèche. On note que la pièce d’étrave forgée n’a pas souffert. L’efficacité de la cloison d’abordage a sans aucun doute sauvé le navire du naufrage.
La mine avait été larguée par le sous-marin UC 7 de l’OL Georg Haag. La position donnée place le BOURBAKI à un peu plus d’une encablure de Sunk Head au moment de l’explosion, donc tout proche du chenal d’entrée vers la rivière d’Ipswich.
Georg Haag et son sous-marin disparurent quelques semaines plus tard, le 6 Juillet 1916.
La fin du BOURBAKI
En 1919, le capitaine Mener fit avec BOURBAKI une traversée New-York - Belle-Ile en mer en quatorze jours ce qui constituait un record.
En 1921, il fut désarmé dans le canal de La Martinière. Il en sortit le 6 Septembre 1926 pour partir à la démolition.