EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par elpe »

Le "bilan" du dernier voyage de l'Emilie Galline (EG) fait état de 4 décès, d'un changement de capitaine à Taltal (suite au décès de JB Pédron sur place), d'un coulage par un sous-marin allemand au retour, de deux avis du Conseil d'Etat et d'un arrêt de la Cour de Cassation!
Reprenons ce voyage en détail.

L’important Rôle des équipages sur le dernier voyage sera retrouvé aux AD76 à Rouen. Malheureusement il est amputé des tampons des escales et des feuillets intermédiaires des incidents de parcours (accidents, décès…).
On y apprend que la destination est Santa Rosalia (Californie Mexicaine), qu’il y a eu une escale à Cardiff (débarquement d’un marin, embarquement d’un autre, le second de l’EG), et qu’il y a eu un décès à Calais (le cuisinier) avant le départ.
Par une belge j’apprends que le navire a quitté Calais le 24 février (ce qui est confirmé par la dernière carte des époux Pédron -jean-baptiste et son épouse Alice née Eouzan- postée de Calais le 23), remorqué à travers les champs de mines par le Grand Remorqueur (navire belge) jusqu’au large de Cherbourg (cf livre de bord du commandant Louis Royon, qui sera peintre de la marine et fera un tableau de l’EG en remorque ce jour là).

Le navire arrive ensuite à Cardiff, pour y faire le plein de charbon (très probablement), qu’il quitte le 20 mai 1916, avec les risques inérants à la cargaison de charbon.
Long voyage vers Santa Rosalia, via le Cap Horn ; décès en cours de route d’un « matelot léger » de 17 ans. Le document sur la cause de décès manque dans ce rôle des équipages.

La Canal de Panama a été ouvert en août 1914 mais ne sera jamais utilisé par les grands voiliers pendant la grande guerre ; le trajet vers Santa Rosalia aurait pourtant été beaucoup plus court et plus facile, en évitant le redoutable passage du Cap Horn.

A Santa Rosalia, située en Californie mexicaine, il y avait une mine de cuivre ; le chargement de charbon lui était probablement destiné.

Longue station, probablement, à Santa Rosalia puisqu’il ne repart que le 5 janvier, sur ordre de l’armateur et sur lest (= à vide), à destination de Taltal au Chili. (cf l’arrêt de la Cour de Cassation)

Dès le 8 avril il est à Taltal puisque 3 marins y débarquent pour maladie ; le 13 le capitaine Pédron y est également débarqué pour le même motif mais lui décède le 15.

En France l’attribution d’une pension à la veuve donnera lieu au préalable à une longue procédure auprès du Conseil d’Etat (cf les 4 tampons du CE sur la feuille d’attributation de la pension); les documents du CE sur cette période et sur cette affaire sont lacunaires ou entreposés à Fontainebleau dans une salle dangereuse ; ils ne sont pas consultables…Aucun document retrouvé aux archives départementales 22 dans celles du Conseil de Préfecture (ancêtre des tribunaux administratifs) à St Brieuc, aux archives du tribunal administratif de Rennes, aux archives du Ministère des affaires étrangères à Nantes...Les archives de l'ENIM ont été versées depuis peu dans le même local que celles du Conseil d'Etat à Fontainebleau, et sont comme elles non consultables (il est cependant curieux que l'on puisse archiver dans cette salle- qui alors ne présenterait pas de danger d'éboulement- mais que l'on ne puisse plus ensuite faire sortir un document de cette même salle).
Il y avait donc un problème administratif pour attribuer cette pension à la veuve.
L’enquête sur place à Taltal, au Chili, ne permet pas de conclure :
- aucune archive hospitalière consultable puisque ces archives sont détruites tous les 10 ans.
- aucune archive policière : la police locale n’est devenue nationale qu’en 1927 et aucune archive n’a été conservée sur place ; peut-être y en a t-il à Antofagasta ?
- aucune archive des autorités martimes
- rien à la mairie de plus que l’acte de décès
- aucune archive paroissiale, les documents et l’église ayant brûlé sur place en 2007.
Le documents locaux de cette époque font état d’une entreprise allemande sur place (oficina alemana, pour traiter les nitrates, avec son propre quai au port) ; les allemands étaient au courant des faits et gestes des français qui venaient sur place chercher des nitrates (à cette époque, du salpêtre servant en France à la fabrication des explosifs) ; nous étions en guerre.
Où a t-il été enterré ?
L’acte de décès de Taltal nous indique que le lieu du décès est la baie (« bahia »), mais l’acte de succession précise que c’est à l’hôpital qu’il est décédé ; cet acte de décès précise que l’inhumation s’est faite au cimetière général.
Le cimetière qui a disparu à Taltal, par les alluvions, c’est l’autre, le petit cimetière ; dans le cimetière général un registre est tenu… mais seulement à partir de 1920. La mémoire locale attribue l’emplacement des tombes des français à un long mur d’alvéoles où plusieurs tombes sont anonymes ; aucune plaque n’est française, plusieurs portent un X.
Et pourtant à cette époque nous avions une représentation française (une agence consulaire) ; les anglais ont, eux, un carré avec des tombes bien identifiées…

Le capitaine est remplacé par un autre capitaine au long cours français, le capitaine Jules Frostin, arrivé sur place dans les temps à Taltal, curieusement après avoir été nommé capitaine de l’EG … le 28 février (d’après sa fiche Matricule, consultable à Brest), alors que l’EG était en mer avec JB Pédron comme capitaine ; seconde curiosité le même Jules Frostin, alors capitaine d’un autre 3-mâts de la même compagnie des Voiliers Français, le Marguerite Dollfus, a été coulé en Manche par un sous-marin allemand le 7 décembre 1916 ; il se retrouve donc à Taltal 5 mois après.
Les autres trois marins manquants sont remplacés par des étrangers embauchés sur place (un anglais et deux russes).

Après avoir chargé le navire de ses 3500 tonnes de salpêtre le 3-mâts Emilie Galline quitte Taltal pour aller au Havre ; pourquoi se rendre au Havre alors que la Manche est infestée de sous-marins allemands et que Frostin est bien placé pour le savoir?

Après avoir essuyé des tempêtes et même un ouragan, puis des calmes équatoriaux, le navire arrive dans la Manche en août 1917 et rencontre un sous-marin allemand le 13 août! L’EG sera coulé ce jour, après que l’équipage ait pris place dans les baleinières. Lors des manœuvres d’abandon du navire un marin tombe à la mer et se noie. Les autres marins seront récupérés et rejoindront la France.

Le capitaine sera sanctionné (trois mois d’interdiction de commander un navire) par la commission d’enquête sur le naufrage pour n’avoir pas fui devant le sous-marin… Fuir pour se retrouver dans les champs de mines qui bordaient les côtes anglaises et françaises ?

Autre conséquence : l’armateur ayant signé avec l’Etat français (le ministère des finances) une assurance contre les risques liés à la guerre, réclame son dû après le naufrage ; le ministère des finances refusant de tenir ses engagements une procédure judiciaire est engagée qui se terminera par un arrêt de la Cour de Cassation (Cass Civ 29/11/1922 ;Min. des finances C. Soc. des voiliers français) qui confirme la condamnation du Ministère des Finances.
Mais en 1921 presque tous les grands voiliers ont été abandonnés (plusieurs dans la canal de la Martinière près de Nantes) faute de rentabilité, de frêt, d’équipage (incidence de la nouvelle loi des 8 heures), de la concurrence des vapeurs majorée par l’ouverture du Canal de Panama en 1914… La Société des Voiliers Français existaient-elle encore en 1922 ??
Le commerce des nitrates, pouvant cette fois et comme avant la guerre, servir comme engrais, avec le Chili devient négligeable pour disparaître en quelques années.

Pendant la guerre 14-13 le tiers des grands voiliers a disparu, beaucoup ayant été coulés.
Seul un grand voilier français cap-hornier de cette époque est encore sur l’eau en 2016 : le Laënnec, racheté par les finlandais en 1930 , encore actuellement en Finlande sous le nom « Suomen Joutsen ».
JPE
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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Réponse du Conseil d'Etat (12 mai 2015) à un courrier

« Concernant le premier dossier demandé portant le numéro 131542, la section des finances était en charge des affaires de pensions pour cette période, malheureusement les fonds sont soit, encore inconnus (car pas encore identifiés dans les fonds du Conseil d'Etat qui restent encore à traiter aux Archives nationales) soit lacunaires pour cette période concernant ce sujet.
Concernant le deuxième dossier portant le numéro 66212, je ne peux rien chercher, ni demander car les fonds se trouvent bloqués et inaccessibles à Fontainebleau pour des raisons de sécurité, les bâtiments abritant nos archives menaçant toujours de s'effondrer.
Je suis désolée de ne pas pouvoir satisfaire un minimum cette demande."
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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ERREUR: désolé...

je me suis trompé sur la date de départ de Calais pour le dernier voyage de l'Emilie Galline.
Le voilier a été armé le 28 février 1916 (cf rôle des équipages), et a quitté Calais seulement le 24 avril 1916 (cf carte postale du couple Pédron datée du 23 avril, et livre de bord de Louis Royon alors commandant du Grand Remorqueur (navire belge ayant quitté la Belgique devant l'invasion allemande, et s'étant mis alors au service des français à Calais).
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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Rutilius
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ÉMILIE-GALLINE ― Trois-mâts barque ― Société des voiliers français (1899~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Sur le contentieux relatif à l’interprétation de la police d’assurance du 3 février 1917, V. également :

— Cour d’appel de Paris, 19 octobre 1921, L’État c/ Société des voiliers français : Recueil Dalloz 1922, II., p. 72.

—> http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4 ... .item.zoom

La société anonyme dite « Société des voiliers français », dont le siège social était alors établi à Paris, au 60, rue de la Victoire (IXe Arr.), a été dissoute le 12 février 1924 (Archives commerciales de France, n° 28, Samedi 5 avr. 1924, p. 596).
Dernière modification par Rutilius le mer. mars 27, 2019 8:29 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par elpe »

Bonjour et merci de la réponse et du nouveau document juridique.
Y a t-il des archives consultables (où?) de cette Société des Voiliers Français?
Merci
PS: mon jeune frère Jean-Yves qui participait à ces discussions sous le pseudo YEP (Yann Erwann Pédron) est décédé brutalement le 8 avril dernier. C'était lui qui avait retrouvé l'arrêt de la Cour de cassation.
jpe
Rutilius
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ÉMILIE-GALLINE ― Trois-mâts barque ― Société des voiliers français (1899~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Jean-Baptiste PÉDRON


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(Archives de la famille Pédron ~ Droits réservés)

Né le 12 août 1880 à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor) (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1880, f° 22, acte n° 42) et décédé le 15 avril 1917 à Taltal (Chili) au lieu-dit « Bahia ». Brevet de capitaine au long-cours délivré le 29 mars 1912. Successivement inscrit aux quartiers maritimes de Saint-Quay-Portrieux, n° 2.317 (1895~1898), de Binic, f° 2.280, n° 4.559 (10 oct. 1898), de Saint-Quay-Portrieux, n° 4.559 (1899~1904), et de Binic n° 112 (1904~1912). Classe 1900, n° 801 au recrutement de Saint-Brieuc.

Fils de Jean-Baptiste PÉDRON, né le 4 novembre 1849 à Saint-Quay-Portrieux (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1849, f° 22, acte n° 42) et y décédé, le 30 novembre 1912, et de Marie Françoise MALENFANT, née le 19 septembre 1851 à Saint-Quay-Portrieux (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1851, f° 37, acte n° 71) et y décédée, le 12 janvier 1912 ; époux ayant contracté mariage à Saint-Quay-Portrieux, le 6 janvier 1879 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1879, f° 2, acte n° 1). Dont cinq enfants.

Petit-fils de :

― Jacques Marie PÉDRON, né le 6 février 1814 à Étables-sur-Mer (Registre des actes de naissance de la commune d’Étables-sur-Mer, Année 1814, f° 8, acte n° 14) et décédé le 23 juillet 1869 à Saint-Quay-Portrieux, laboureur ; et de Eugénie CHARBONNIER, née le 9 août 1813 à Bréhat (Registre des actes de naissance de la commune de Bréhat, Année 1813, f° 8, acte n° 13) et décédée le 10 août 1901 à Saint-Quay-Portrieux (Registre des actes de décès de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1901, f° 29, acte n° 55), « ménagère », son épouse.

― Jean Hilaire MALENFANT, né le 8 mars 1812 à Saint-Quay-Portrieux (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1812, acte n° 16) et décédé le 22 janvier 1857 à l’Hôpital militaire de Cayenne (Guyane), étant alors matelot de 3e classe à bord de la goélette de l’État Ville-d’Enet (Registre des actes de décès de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1858, f° 32, acte n° 60 – Transcription) ; et de Marie Mathurine Laurence Louise BRISBAR, née le 28 juin 1809 à Saint-Quay-Portrieux (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1809, f° 12, acte n° 22), « ménagère » [filandière en 1834] et décédée le ... à ... (...) ; époux ayant contracté mariage à Saint-Quay-Portrieux, le 5 décembre 1834 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1834, f° 12, acte n° 11).

Arrière-petit-fils de :

― Jean François PÉDRON, né vers 1791, laboureur, et d’Anne Marie MICHEL, née vers 1793, fileuse, son épouse.

― François René CHARBONNIER, né le 2 mai 1791 à Plouguenast (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –), préposé des douanes, et de Marie Pétronille LE MEUR, née le 23 octobre 1778 à Bréhat, filandière ; époux ayant contracté mariage à Bréhat, le 29 octobre 1811 (Registre des actes de mariage de la commune de Bréhat, Année 1811, acte n° 13).

― Catherine MALENFANT, née vers 1787, fileuse.

― Louis Marc BRISBARD, né le 12 juillet 1782 à Saint-Germain-de-la-Mer (Côtes-du-Nord – aujourd’hui Côtes-d’Armor –), préposé des douanes (*), et d’Anne Marie THOUÉMENT, née le 4 août 1786 à Saint-Quay-Portrieux, « ménagère » [fileuse en 1808] ; époux ayant contracté mariage à Saint-Quay-Portrieux, le 4 juillet 1808 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1808, f° 3, acte n° 4).

(*) Fils de Louis BRISBARD, « employé dans les fermes du Roy à Saint-Germain », et de Mathurine DAGORNE, son épouse (Registre des actes de baptême et de mariage de la paroisse de Saint-Germain, Année 1782, non folioté – Image 322).

Époux d’Alice Évangeline Marie ÉOUZAN, avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Quay-Portrieux, le 27 juillet 1910 (Registre des actes de naissance de la commune de Saint-Quay-Portrieux, Année 1880, f° 22, acte n° 42 – Mention marginale).
Dernière modification par Rutilius le mer. mars 27, 2019 8:39 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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Bonjour à tous,
A titre d'information:conférence sur l'Emilie Galline à Larmor-Plage (56), salle de fêtes près de la mairie, le mardi 21 mars 2017 à 18h, par Jean-Pierre Elie, petit-fils du capitaine Jean-Baptiste Pédron :"La fin des grands voiliers cap-horniers de commerce, et le dernier voyage de l'Emilie Galline"
Bien cordialement

jpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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Bonjour à tous,
A titre d'information:conférence sur l'Emilie Galline à Larmor-Plage (56), salle de fêtes près de la mairie, le mardi 21 mars 2017 à 18h, par Jean-Pierre Elie, petit-fils du capitaine Jean-Baptiste Pédron :"La fin des grands voiliers cap-horniers de commerce, et le dernier voyage de l'Emilie Galline"
Bien cordialement
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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je me suis trompé sur la date de départ de Calais pour le dernier voyage de l'Emilie Galline.
Le voilier a été armé le 28 février 1916 (cf rôle des équipages), et a quitté Calais seulement le 24 avril 1916 (cf carte postale du couple Pédron datée du 23 avril, et livre de bord de Louis Royon alors commandant du Grand Remorqueur (navire belge ayant quitté la Belgique devant l'invasion allemande, et s'étant mis alors au service des français à Calais).
Voici le carnet de bord de Louis Royon, alors capitaine du Grand Remorqueur (c'est son nom), remorqueur belge qui, le 24 avril 1916, a tracté l'Emilie Galline à travers les champs de mines jusqu'au large de Cherbourg; j'ajoute la carte postale des époux PédronImageImage
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