EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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Ar Brav
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

EMILIE GALLINE Trois-mâts barque (1899-1917)

Coque en acier, 1 944 tjb, 1 698 tjn.
Lancé le 10 mars 1899 par les Chantiers de la Loire, à Nantes, pour la Société des Voiliers Français, du Havre.

Ce joli navire, qui ne portait que 2 500 tonnes en lourd, aurait battu plusieurs records de vitesse : il aurait fait notamment Anvers-Chili en 59 jours et San Francisco-Newcastle (Australie) en 31 jours. Ces étonnantes traversées ne pouvant être contrôlées faute de détails suffisants sont mentionnées sous toutes réserves.
Le 24 janvier 1901, l'EMILIE GALLINE fut jetée à la côte par un cyclone qui balaya la rade de Thio (Nouvelle-Calédonie). Le trois-mâts ne fut renfloué que le 3 avril par le remorqueur australien CHAMPION qui le remorqua à Sydney pour y être réparé.

L'EMILIE GALLINE partit de Taltal le 1er mai 1917 à destination du Havre, sous les ordres du capitaine Jules Frostin. Son chargement était composé de nitrates du Chili.
Le 13 août 1917, le navire venait d'entrer en Manche, comptant 104 jours de mer. A 11 heures du matin, il se trouvait à environ 25 milles au S-S-W de Start Point, lorsqu'un sous-marin fut aperçu par bâbord à une distance de 9 000 mètres environ. C'était l'UC-79, commandé par le lieutenant de vaisseau Haecker, qui ouvrit le feu immédiatement. Le capitaine Frostin décida l'abandon de l'EMILIE GALLINE. Au cours de l'évacuation, le matelot Rault fut projeté à la mer ; celui-ci, accroché au navire qui prenait de l'erre avant, ne put être secouru par les embarcations et fut abandonné. Lorsque les baleinières se trouvèrent à 800 mètres du trois-mâts, le sous-marin cessa le feu et mit le cap sur elles. Après avoir embarqué l'équipage d'une des embarcations sur l'UC-79, cinq marins allemands s'en servirent pour aller piller le voilier et y déposer trois bombes qui explosèrent après leur retour à bord du sous-marin.
L'EMILIE GALLINE sombra vers 13 h. 45. La baleinière du second fut recueillie à 16 heures par un chalutier qui débarqua les rescapés à 2 heures le lendemain à Plymouth. Celle du capitaine fut retrouvée par un destroyer anglais qui déposa ses occupants à Plymouth le 14 août, à 17 heures.

Sources :
La fin des Cap-Horniers, par Henri Picard, Editions Edita, 1976
Remerciements :
M. Christian Labellie, de Pléneuf, pour ces extraits de l'ouvrage


Tout renseignement complémentaire (photo, docs, etc.) sera le bienvenu, merci par avance

Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

La position estimée de l'Emilie Galline le 13 août 1917, à 25 M dans le SSW de Start Point lorsqu'il aperçut le sous-marin UC-79 du KL Erich Haecker :

Image

Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Un complément :

Au cours de l'évacuation, le matelot Rault fut projeté à la mer ; celui-ci, accroché au navire qui prenait de l'erre avant, ne put être secouru par les embarcations et fut abandonné.

Le marin Eugène RAULT qui a perdu la vie lors de l'attaque de ce navire était né à Erquy (22) le 21.11.1875. Il est bien inscrit sur le Monument Aux Morts d'Erquy.

Merci à Christian pour l'information concernant ce marin disparu.

Cordialement,
Franck
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Joe R
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par Joe R »

One of four photos of EMILIE GALLINE
http://www.pictureaustralia.org/apps/pi ... ode=search

Image
olivier 12
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

EMILIE GALLINE

Voici quelques renseignements complémentaires concernant l’EMILIE GALLINE.

Composition de l’équipage

FROSTIN Jules Capitaine Saint Brieuc
MORELLEC René 2e capitaine Paimpol
GUERIN François Lieutenant Binic
KERHOAS Olivier Mécanicien Brest
MANOIR Ange Cuisinier Binic
LE BRAS Gustave Matelot Morlaix
BERTHOU François Matelot Brest
PERCELAY Jean Matelot Audierne
RIVOALLAND Jean Matelot Binic
MONTROSE Emile Matelot Saint Denis de la Réunion
DUPERIER Ernest Matelot Bordeaux
PERROT Gabriel Matelot Binic
GUIRIEC Henri Matelot Quimper
COSQUER Daniel Matelot Audierne
NICOL Louis Mousse Lannion

Disparu lors du naufrage

RAULT Jean Matelot Saint Brieuc

Il manque trois marins à cette liste car l’équipage de l’EMILIE GALLINE comportait 19 hommes.

Rapport du capitaine

Le capitaine Frostin rapporte les faits tels qu’ils sont exposés dans le post de Franck. Il explique toutefois pourquoi le voyage fut si long depuis Taltal :

Quitté Taltal le 1er Mai au matin avec 3500 tonnes de salpêtre et 19 hommes d’équipage pour Le Havre.

18 Mai Tempête de N au NNW. La mer, très grosse couvre le pont. Roulis très violent. Cette mer démontée dure jusqu’au 21 Mai et occasionne une grande fatigue au navire.

28 Mai Doublé le cap Horn par 51°20’ sud avec une très violente tempête de nord. La mer couvre constamment le navire.

4 Juin Véritable ouragan de SW au SSW qui dure jusqu’au 6. Mer énorme couvrant le pont qui ne désemplit plus. Fatigue du navire par suite de la surcharge continuelle d’eau. Très violent roulis qui m’entraine à faire toute réserve sur des avaries dues à ce mauvais temps continuel, et qui pourrait être découvertes, soit au navire, soit à la cargaison.

21 Juin Pris les alizés de SW par 19°30 S et 26°00 W.

26 Juin Par 05°30 S arrêt subit des alizés et calme plat. La ligne est franchie le 30 Juin, mais le navire ne retrouve des alizés de NE que le 11 Juillet. (Il sera resté plus de deux semaines dans la zone des calmes équatoriaux.)

Le 13 Août à 11h00 l’homme de bossoir aperçoit le sous-marin qui ouvre le feu à 7000 m et poursuit un tir continu, les obus tombant tout autour du navire. Celui-ci n’étant pas armé, le capitaine fait déborder les embarcations. C’est alors que le matelot Rault tranche la bosse de l’embarcation Td et, emporté par son élan en voulant la retenir, tombe à la mer. Le capitaine crie à l’armement du canot d’aller le récupérer lorsqu’un obus tombe à quelques mètres de cette baleinière. Les cinq hommes qui ont pris place à bord s’éloignent. Le voilier, qui après avoir stoppé a repris de la vitesse entraine avec lui le matelot Rault accroché à un filin. Aucun des canots ne peut le rattraper, bien qu’on lui ait crié de larguer le bout et de se laisser dériver. Plus tard, malgré les recherches effectuées, il ne put être retrouvé.

Le voilier fut coulé par trois bombes que les marins allemands avaient apportées avec le canot du capitaine. Pendant ce temps, celui-ci et ses hommes étaient restés prisonniers sur le sous-marin (environ deux heures) Les trois détonations furent entendues depuis le sous-marin. Le navire se coucha lentement sur bâbord et disparut.

La baleinière du capitaine fut retrouvée par le destroyer anglais SPITFIRE et celle du second par le chalutier CASTORIA.

Le capitaine fait une description assez précise du sous-marin : kiosque à deux étages, toile de passerelle au sommet, canon probablement de 88 mm sur l’avant du kiosque et obus de couleur rouge, filière pare-mines, installation TSF.
Il en fait un dessin.

Image

La commission d’enquête reprend les faits dans les mêmes termes, précisant même que le sous-marin continua son tir jusqu’à ce que les hommes soient dans les baleinières, avant de s’en approcher pour les reconnaître. Les marins de celle du capitaine durent monter sur le sous-marin sous la menace de revolvers. Il est même précisé que les marins allemands riaient en voyant les hommes inondés par les paquets de mer qui balayaient le pont du sous-marin… !

Pourtant, les conclusions de la commission d’enquête sont particulièrement sévères à l’encontre du capitaine Frostin et méritent d’être reprises dans leur intégralité .

« Après étude des faits, la commission émet les remarques suivantes :

Tout d’abord, il y a lieu de s’étonner que le 1er Mai 1917, l’agent consulaire de Taltal n’ait donné aucune instruction, si générale soit-elle, au voilier en partance pour Le Havre.

En ce qui concerne le capitaine, la commission relève les fautes suivantes :

A son arrivée en Manche, ayant reconnu Bishop Rock, n’a pas eu l’initiative de serrer la côte au plus près. Ayant croisé un destroyer anglais, s’est contenté de hisser son pavillon national. Il ne lui est pas venu à l’idée de lui demander des instructions.
Manque de perspicacité

Lorsqu’il a aperçu le sous-marin sur Bd, à une distance de 4 milles ce qui ne le rendait pas encore très dangereux (sic), n’a pas cherché à virer lof pour lof et à fuir grand largue vers l’WNW sur Falmouth.
Selon ses propres dires, son voilier est un fin marcheur, pouvant atteindre 9 nœuds. Il aurait toujours été temps de mettre en panne si le sous-marin, le gagnant de vitesse l’avait alors obligé à évacuer.
Manque d’initiative

Ayant pris la décision d’abandonner le navire aux premiers coups de canon, n’a pas fait cette manœuvre correctement de façon à empanner le navire en masquant l’un des phares. Il en est résulté que le voilier ayant abattu après être venu vent debout, il a repris de l’erre en avant. La conséquence fut la perte du matelot Rault, les baleinières n’ayant pu gagner de vitesse le voilier. La distance à laquelle se trouvait le sous-marin n’est pas une excuse à cette manœuvre précipitée.
Manque de sang-froid

En conséquence, la commission estime qu’il n’y a pas lieu de maintenir au capitaine Frostin sa faculté de commander. »

Ces marins, qui doublaient le cap Horn dans des conditions terribles, manquaient donc tout à la fois de perspicacité, d’initiative et de sang-froid. Cela laisse songeur !
Il est vrai que l’on manœuvre beaucoup mieux dans un bureau que lorsque les obus pleuvent autour de vous…
Mais cela dépend aussi beaucoup des commissions d’enquête. Dans d’autres cas, elles ont estimé que le capitaine avait bien agi en cherchant à sauver la vie de son équipage. Le capitaine Frostin n’a pas eu de chance !

Voici la position du naufrage donnée par le capitaine Frostin

Image

et un autre cliché le l'EMILIE GALLINE (lien de Joe)

Image

PS : Les trois marins manquants sur la liste d'équipage sont les matelots

- PEROCLE
- ALBRIN
- KARL JONSON

Ils ont signé la déposition du capitaine. Pas de renseignement sur leur quartier d'inscription. La liste précédente était celle donnée par le consul pour le rapatriement en France.
On peut donc supposer que ces trois marins étaient britanniques et sont restés en Angleterre.

Cdlt
olivier
elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par elpe »

Bonjour à tous et merci pour les renseignements déjà apportés sur le site.

Voici quelques nouvelles informations sur l'Emilie Galline et son dernier voyage au Chili, à Taltal.

Le nom du 3-mâts barque est celui de l'épouse de Charles Dollfus (1828/1907), Emilie Galline (1821/1920).
Le “3 mâts-barque” est un 3 mâts dont le mât arrière (le mât d’artimon) ne porte pas des voiles carrées comme les 2 autres (mât de misaine à l’avant, grand mât au milieu), mais 1 brigantine+ flèche.
L“ Emilie GALLINE” était un trois mâts barque (1899-1917), immatriculé au port du Havre (port d’attache), tandis que l’armateur était la Société des Voiliers Français , société de Paris (60 rue de la Victoire , Paris 9°).
La “société des voiliers français” (= “Compagnie Molinos”) a son siège social à Paris, et participe au transport du nickel; sa flotte du nickel est composée des "3 mâts- barque" Emilie Galline, Emma Laurens, Général Foy, Geneviève Molinos, Jeanne Cordier, Maréchal Suchet, Marguerite Dolfus, Marguerite Molinos, Marie Molinos, Marthe Roux.

Ce voilier s’est échoué à Thio, Nouvelle Calédonie, le 22 janvier 1901 lors d’un ouragan; échoué à 100 mètres du rivage, sur la barre (cf “Les voiliers du nickel” (ed Sutton 2003), page 94):
“Dans les jours suivant son échouage, le journal "La France Australe" relate l’évènement et prétend que la seule possibilité de le remettre à flot est le creusement d’un chenal de 300 à 400 mètres de long.. Le bateau sera renfloué , après s’être allégé de 3 vergues et de 525 tonnes de nickel, par le remorqueur le Champion."

A été commandé sans interruption de 1906 à 1915 ou 1916 par Ludovic ARNAUTIZON (en avril 1917, époque du décès de JB Pédron, il était commandant du “Jeanne Cordonnier”).
Récit du capitaine au long cours Arnautizon dans le livre de Théophile BRIANT: il évoque l’épopée de l’Emilie Galline, et " ses 2500 mètres carrés de toile à mettre au vent, 55 mètres de la quille à la pomme du mât. Un vrai clipper..."

En 1916, pour son dernier voyage aller vers le Chili, afin d'en rapporter des nitrates, il était commandé par Jean-Baptiste PÉDRON, (né en 1880 à St Quay Portrieux) qui décèdera à 36 ans, le 15 avril 1917, dans la baie de Taltal.
Du 6/2/1915 au 21/2/1916: JB Pédron était second sur le 3 mâts “Geneviève Molinos” (société des Voiliers Français), pour un voyage en Califormie et au Chili; embarque à Bordeaux, débarque au Havre
Du 29/2/1916 au 13 avril 1917, jusqu’à son décès, est capitaine sur le 3 mâts “Emilie Galline” (il succède alors au capitaine Ludovic Arnautizon: cf livre de th. Briant): port d’embarquement Calais, débarquement...Taltal où il est mort.

Quelles sont les circonstances de son décès? Le livre de bord a t-il été récupéré?
L'équipage du bâteau était donc différent au retour avec, pour le moins, un changement de capitaine: Jules Frostin sera donc le capitaine pour le retour qui se fera 15 jours après le décès du capitaine Pédron.

Quel était l'équipage de l'aller?


jpe
elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par elpe »

voici la photo du capitaine Jean-Baptiste PÉDRON, et son affectation sur l'Emilie Galline dans le rôle d'armement du port de Calais en 1916ImageImage
jpe
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Ar Brav
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par Ar Brav »

Bonjour Elpe,
Bonjour à tous,

Soyez le bienvenu à bord, et un très grand merci pour ces précieux compléments. :)
Je dois avouer n'être pas très compétent s'agissant des voiliers en général, c'est plutôt l'"affaire" de notre ami Olivier qui, j'en suis certain, ne manquera pas de réagir à vos messages.

Bien cordialement,
Franck
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yep
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par yep »

Bonjour,
Je m'intéresse également à la carrière du capitaine au long-cours Jean-Baptiste Pédron (1880-1917) et sur "EMILIE GALLINE" qui fut son dernier commandement connu. En croisant cette passionnante discussion sur "EMILIE GALLINE" avec une autre discussion en cours sur "MARGUERITE DOLLFUS" (cf. Ollivier 12), l’épopée du capitaine Jules Frostin durant cette période de guerre 1916-1917 me parait digne d'intérêt.
Salarié de la « Société des Voiliers Français » à l’instar de Jean-Baptiste Pédron, et alors capitaine du 3 mats barque "MARGUERITE DOLLFUS", le capitaine Frostin aura vu son navire coulé le 7 décembre 1916 en Manche par un sous-marin allemand avant d’être recueilli au Conquet (Finistère). L’équipage du "MARGUERITE DOLLFUS" était alors composé de 20 hommes. Le 13 août 1917, soit huit mois plus tard, il revit donc la même mésaventure mais cette fois-ci en tant que capitaine de "EMILIE GALLINE", alors en provenance du Chili que le navire avait quitté le 1er mai 1917.
Les capitaines Pédron et Frostin partageaient des origines briochines et devaient donc bien se connaître ? Après avoir perdu le MARGUERITE DOLLFUS, Jules Frostin aurait donc embarqué entre mi-décembre 1916 et mi-février 1917 sur "EMILIE GALLINE", dont Jean-Baptiste Pédron était alors capitaine. Mais alors où a eu lieu cet embarquement et quel poste avait été dévolu à Jules Frostin ? Connait-on la carrière du capitaine Frostin ?
Par ailleurs ces faits récents ne figurent pas dans le rapport du capitaine Frostin établi pour la commission d’enquête, voir dans le comte-rendu de cette commission qui n'aurait donc pas eu connaissance des circonstances du coulage du "MARGUERITE DOLLFUS" ?
Bien cordialement,
yann-erwan
elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par elpe »

Bonjour à tous.

Voici quelques informations supplémentaires sur la carrière de Jean-Baptiste PÉDRON:

13 février 1907( Paimpol): diplôme d’officier de la Marine Marchande (Marine Nationale)
D’août 1906 à février 1907 il est probablement resté à terre, dans une école (Paimpol?)
- sur le “Anne Marie”, de Binic, pour du pilotage,embarque au Portrieux comme matelot, du 9/2 au 15/7/1907
- sur le “maréchal Davout”, de Nantes, pour le long cours, il embarque à Anvers comme lieutenant le 16/7/1907; et débarque à Cherbourg le 6/8/1907
sur ce même bateau, mais de Cherbourg ,il embarque dans cette ville, également comme lieutenant, le 7/8/07 et débarque à Hull le 31/8/1907
Puis une année sans embarquement, semble t-il
- 1908: “second capitaine” à bord du “Théodore” (3 mâts), de Nantes(succède au second capitaine Rehel marie ange, de Dinan); le capitaine étant Eugène ROBERT, de St Malo; lieutenant , il embarque à Belle ile le 3/10/1908 et débarque à Anvers le 4/7/1910

Porté au capitanat au long cours le 3 août 1912; à cette époque “ demeure à St Quay Kertugal” (cf archives de la marine)
- 1910/1/1911: commandant du 3 mâts “Bidart” de la compagnie Bayonnaise de navigation (cf registre du bureau Véritas (société de classification des navires); un courrier de son frère joseph évoque la présence du Bidart à Cherbourg en 1910; en 1911 la Sté Bayonnaise est dissoute et les navires repris par la Sté Normande
après la vente du Bidart ,JB Pédron change de compagnie
- sur le 3 mâts“Vincennes” (Société anonyme des Longs Courriers Français), comme second, du 15/4/1912 au 28/4/1913 :embarque à DK (115) , débarque au Havre
29/4/13 au 20/6/14 : embarque au Havre (216), débarque à Liverpool
31/7/14 au 4/8/14, embarque et débarque au Havre: toujours second à bord du 3 mâts “Vincennes” , pour le long cours(société des Longs Courriers Français), capitaine Yves Menguy (de St Servan)
- 6/2/1915 au 21/2/1916: second sur le 3 mâts “Geneviève Molinos” (société des Voiliers Français), pour un voyage en Califormie et au Chili; embarque à Bordeaux (86), débarque au Havre (41)
- 29/2/1916 au 13 avril 1917, jusqu’à son décès, est capitaine sur le 3 mâts “Emilie Galline” (il succède alors au capitaine Ludovic Arnantizon: cf livre de th. Briant): port d’embarquement Calais(16), débarquement...Taltal où il est mort

il aura éffectué 174 mois de services , dont 44 pour l’Etat
Inscrit au quartier de Binic sous le n° 112 de la Matricule (1912/1917); n°152 (1904/1912)
Portrieux n° 4559 (1899/1904) et n° 2317 (1895/1898)



(NB: son frère, Joseph PÉDRON 1887/1966: à Brest sera pilote d’escadre (2è escadre à Brest), puis pilote major d’escadre; deviendra commandant de la marine de guerre (“ la Royale”), et commandera le cuirassier “Amiral Mouchez”; pendant la seconde guerre mondiale il sera directeur du port de Brest, son supérieur étant, semble t-il, l’amiral Darlan ; en 1939/40 il refusera de faire sortir le “Clémenceau”, contrairement aux ordres des allemands, et sera alors placé en garde à vue à St Quay -Portrieux, dans sa maison, pour le reste de la guerre)
jpe
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