EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

Message par elpe »

Bonjour à tous,

EMILIE GALLINE

Voici quelques renseignements complémentaires concernant l’EMILIE GALLINE.

Composition de l’équipage

FROSTIN Jules Capitaine Saint Brieuc
MORELLEC René 2e capitaine Paimpol
GUERIN François Lieutenant Binic
KERHOAS Olivier Mécanicien Brest
MANOIR Ange Cuisinier Binic
LE BRAS Gustave Matelot Morlaix
BERTHOU François Matelot Brest
PERCELAY Jean Matelot Audierne
RIVOALLAND Jean Matelot Binic
MONTROSE Emile Matelot Saint Denis de la Réunion
DUPERIER Ernest Matelot Bordeaux
PERROT Gabriel Matelot Binic
GUIRIEC Henri Matelot Quimper
COSQUER Daniel Matelot Audierne
NICOL Louis Mousse Lannion

Disparu lors du naufrage

RAULT Jean Matelot Saint Brieuc

Il manque trois marins à cette liste car l’équipage de l’EMILIE GALLINE comportait 19 hommes.

Rapport du capitaine

Le capitaine Frostin rapporte les faits tels qu’ils sont exposés dans le post de Franck. Il explique toutefois pourquoi le voyage fut si long depuis Taltal :

Quitté Taltal le 1er Mai au matin avec 3500 tonnes de salpêtre et 19 hommes d’équipage pour Le Havre.

18 Mai Tempête de N au NNW. La mer, très grosse couvre le pont. Roulis très violent. Cette mer démontée dure jusqu’au 21 Mai et occasionne une grande fatigue au navire.

28 Mai Doublé le cap Horn par 51°20’ sud avec une très violente tempête de nord. La mer couvre constamment le navire.

4 Juin Véritable ouragan de SW au SSW qui dure jusqu’au 6. Mer énorme couvrant le pont qui ne désemplit plus. Fatigue du navire par suite de la surcharge continuelle d’eau. Très violent roulis qui m’entraine à faire toute réserve sur des avaries dues à ce mauvais temps continuel, et qui pourrait être découvertes, soit au navire, soit à la cargaison.

21 Juin Pris les alizés de SW par 19°30 S et 26°00 W.

26 Juin Par 05°30 S arrêt subit des alizés et calme plat. La ligne est franchie le 30 Juin, mais le navire ne retrouve des alizés de NE que le 11 Juillet. (Il sera resté plus de deux semaines dans la zone des calmes équatoriaux.)

Le 13 Août à 11h00 l’homme de bossoir aperçoit le sous-marin qui ouvre le feu à 7000 m et poursuit un tir continu, les obus tombant tout autour du navire. Celui-ci n’étant pas armé, le capitaine fait déborder les embarcations. C’est alors que le matelot Rault tranche la bosse de l’embarcation Td et, emporté par son élan en voulant la retenir, tombe à la mer. Le capitaine crie à l’armement du canot d’aller le récupérer lorsqu’un obus tombe à quelques mètres de cette baleinière. Les cinq hommes qui ont pris place à bord s’éloignent. Le voilier, qui après avoir stoppé a repris de la vitesse entraine avec lui le matelot Rault accroché à un filin. Aucun des canots ne peut le rattraper, bien qu’on lui ait crié de larguer le bout et de se laisser dériver. Plus tard, malgré les recherches effectuées, il ne put être retrouvé.

Le voilier fut coulé par trois bombes que les marins allemands avaient apportées avec le canot du capitaine. Pendant ce temps, celui-ci et ses hommes étaient restés prisonniers sur le sous-marin (environ deux heures) Les trois détonations furent entendues depuis le sous-marin. Le navire se coucha lentement sur bâbord et disparut.

La baleinière du capitaine fut retrouvée par le destroyer anglais SPITFIRE et celle du second par le chalutier CASTORIA.

Le capitaine fait une description assez précise du sous-marin : kiosque à deux étages, toile de passerelle au sommet, canon probablement de 88 mm sur l’avant du kiosque et obus de couleur rouge, filière pare-mines, installation TSF.
Il en fait un dessin.

http://img7.imageshack.us/img7/5272/emi ... ne1ml0.jpg

La commission d’enquête reprend les faits dans les mêmes termes, précisant même que le sous-marin continua son tir jusqu’à ce que les hommes soient dans les baleinières, avant de s’en approcher pour les reconnaître. Les marins de celle du capitaine durent monter sur le sous-marin sous la menace de revolvers. Il est même précisé que les marins allemands riaient en voyant les hommes inondés par les paquets de mer qui balayaient le pont du sous-marin… !

Pourtant, les conclusions de la commission d’enquête sont particulièrement sévères à l’encontre du capitaine Frostin et méritent d’être reprises dans leur intégralité .

« Après étude des faits, la commission émet les remarques suivantes :

Tout d’abord, il y a lieu de s’étonner que le 1er Mai 1917, l’agent consulaire de Taltal n’ait donné aucune instruction, si générale soit-elle, au voilier en partance pour Le Havre.

En ce qui concerne le capitaine, la commission relève les fautes suivantes :

A son arrivée en Manche, ayant reconnu Bishop Rock, n’a pas eu l’initiative de serrer la côte au plus près. Ayant croisé un destroyer anglais, s’est contenté de hisser son pavillon national. Il ne lui est pas venu à l’idée de lui demander des instructions.
Manque de perspicacité

Lorsqu’il a aperçu le sous-marin sur Bd, à une distance de 4 milles ce qui ne le rendait pas encore très dangereux (sic), n’a pas cherché à virer lof pour lof et à fuir grand largue vers l’WNW sur Falmouth.
Selon ses propres dires, son voilier est un fin marcheur, pouvant atteindre 9 nœuds. Il aurait toujours été temps de mettre en panne si le sous-marin, le gagnant de vitesse l’avait alors obligé à évacuer.
Manque d’initiative

Ayant pris la décision d’abandonner le navire aux premiers coups de canon, n’a pas fait cette manœuvre correctement de façon à empanner le navire en masquant l’un des phares. Il en est résulté que le voilier ayant abattu après être venu vent debout, il a repris de l’erre en avant. La conséquence fut la perte du matelot Rault, les baleinières n’ayant pu gagner de vitesse le voilier. La distance à laquelle se trouvait le sous-marin n’est pas une excuse à cette manœuvre précipitée.
Manque de sang-froid

En conséquence, la commission estime qu’il n’y a pas lieu de maintenir au capitaine Frostin sa faculté de commander. »

Ces marins, qui doublaient le cap Horn dans des conditions terribles, manquaient donc tout à la fois de perspicacité, d’initiative et de sang-froid. Cela laisse songeur !
Il est vrai que l’on manœuvre beaucoup mieux dans un bureau que lorsque les obus pleuvent autour de vous…
Mais cela dépend aussi beaucoup des commissions d’enquête. Dans d’autres cas, elles ont estimé que le capitaine avait bien agi en cherchant à sauver la vie de son équipage. Le capitaine Frostin n’a pas eu de chance !

Voici la position du naufrage donnée par le capitaine Frostin

http://img7.imageshack.us/img7/3225/emi ... ne2xr8.jpg

et un autre cliché le l'EMILIE GALLINE (lien de Joe)

http://img132.imageshack.us/img132/2304 ... neazw8.jpg

PS : Les trois marins manquants sur la liste d'équipage sont les matelots

- PEROCLE
- ALBRIN
- KARL JONSON

Ils ont signé la déposition du capitaine. Pas de renseignement sur leur quartier d'inscription. La liste précédente était celle donnée par le consul pour le rapatriement en France.
On peut donc supposer que ces trois marins étaient britanniques et sont restés en Angleterre.

Cdlt
NB:pour le marin disparu en mer le 13 août 1917, il s'agit d'Eugène RAULT et non de Jean Rault; Eugène Rault, né à Erquy le 21 novembre 1875, avait épousé à Pléneuf Marie Joséphine Pottier
bien cordialement
Rutilius
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ÉMILIE-GALLINE ― Trois-mâts barque ― Société des voiliers français (1899~1917).

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Bonjour à tous,

La victime


— RAULT Eugène François, né le 21 novembre 1875 à Erquy (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’ Armor), disparu en mer le 13 août 1917 lors du naufrage du trois-mâts barque Émilie-Galline, de la Société des voiliers français, du Havre, coulé au moyen de charges explosives par le sous-marin allemand UC-79 (Kapitänleutnant Erich HAECKER) à 25 milles dans le S.S.-W. du phare de Start Point (Comté du Devon, Royaume-Uni), par 49° 50’ N. et 4° 00’ W., alors qu’il allait de Taltal (Chili) au Havre avec un chargement de 3.000 t. de salpêtre.

Matelot inscrit au quartier de Saint-Brieuc, f° 2.397, n° 795 ; classe 1895, n° 1.282 au recrutement de Saint-Brieuc.

Fils de Pierre Marie RAULT, né le 3 mars 1828 à Saint-Brandan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’ Armor), cultivateur, et de Jeanne Marie Françoise LE CHARPENTIER, née le 9 mai 1831 à Langueux (– d° –), « ménagère » ; époux ayant contracté mariage à Erquy, le 18 janvier 1864 (Registre des actes de mariage de la commune d’Erquy, Année 1864, f° 5, acte n° 2. ~ Registre des actes de naissance de la commune d’Erquy, Année 1875, suppl. f° 2, acte n° 64.).

Époux de Marie Joseph Joséphine POTTIER, née le 4 juillet 1879 à Pléneuf — aujourd’hui Pléneuf-Val-André — (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) avec laquelle il avait contracté mariage à Pléneuf, le 25 février 1903 (Registre des actes de mariage de la commune de Pléneuf, Année 1903, f° 5, acte n° 4 – 39.).

Fille de Mathurin POTTIER, né le 27 avril 1830 à Saint-Brandan, laboureur, et de Marie Joseph Suzanne NABUCET, née le 10 mars 1834 à Pléneuf, ménagère ; époux ayant contracté mariage à Pléneuf, le 14 juin 1858 (Registre des actes de mariage de la commune de Pléneuf, Année 1858, f° 12, acte n° 11 – 132. ~ Registre des actes de naissance de la commune de Pléneuf, Année 1879, f° 12, acte n° 21.).


Circonstances de sa disparition

[Procès verbal de disparition établi le 13 août 1917 par le capitaine Jules Ernest François Ange FROSTIN]

« Canonné ce jour par un sous-marin et ayant fait descendre les marins dans leurs baleinières respectives, le nommé RAULT Jean, sans attendre l’embarquement complet du personnel de sa baleinière, coupa l’amarre la retenant au navire et, soit en perdant l’équilibre, soit en voulant retenir l’amarre coupée, tomba à la mer.
Il a été impossible de lui porter secours sous le feu et vu l’état de la mer et du vent.
Après être restés environ trois heures, tant dans la baleinière que sur le sous-marin, aux environs du lieu de l’accident, nous n’avons pu le voir surnager sur l’eau. »


Distinction posthume

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653), le matelot Jean RAULT fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

Image
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Daniel.
Rutilius
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Bonjour à tous,

Le dernier capitaine du trois-mâts barque Émilie-Galline

— FROSTIN Jules Ernest François Ange, né le 10 mars 1878 à Notre-Dame-du-Guildo (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédé le ... à ... (...).

Capitaine au long-cours [Brevet ordinaire et supérieur de capitaine au long-cours conféré en Janvier 1909 (J.O. 2 janv. 1909, p. 110)], inscrit au quartier de Saint-Brieuc, n° 147 [Initialement inscrit au quartier de Vannes, f° 1.764, n° 127] ; classe 1898, n° 1.553 au recrutement de Saint-Brieuc.

Fils de Marie Ange Sylvestre FROSTIN, né le 3 décembre 1847 à Matignon (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor), serrurier, et de Célestine Joséphine BROUSSIER, née le 21 février 1858 à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), « ménagère » [couturière en 1875] ; époux ayant contracté mariage à Saint-Cast (– d° –), le 1er avril 1875 (Registre des actes de mariage de la commune de Saint-Cast, Année 1875, f° 6, acte n° 5. ~ Registre des actes de naissance de la commune de Notre-Dame-du-Guildo, Année 1878, f° 3, acte n° 3.).

Époux de Ludivine Apolline Adrienne POLION, née le 6 juin 1877 à Saint-Maurice-Saint-Germain (Eure-et-Loir) et décédée le 29 décembre 1951 à Matignon (Registre des actes d’état civil de la commune de Saint-Maurice-Saint-Germain, Année 1877, f° 4, acte n° 7.), avec laquelle il avait contracté mariage à Matignon, le 26 novembre 1908.

Fille de Jean Marie POLION, né vers 1834, chef d’équipe, et de Joséphine Virginie COUPÉ, née vers 1839, sans profession, son épouse (Ibid.).
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Daniel.
Rutilius
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ÉMILIE-GALLINE ― Trois-mâts barque ― Société des voiliers français (1899~1917).

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Bonsoir à tous,

Émilie-Galline ― Trois-mâts barque en acier de 2.050,95 tx jb, 1.697,66 tx jn et de 2.500 t pl. ― Lancé le 10 mars 1899 à Nantes par la société anonyme dite « Société de Chantiers et ateliers de la Loire » [Siège social : Paris, 11 bis, Boulevard Haussmann (IXe Arr.), avec établissements à Saint-Denis, Nantes et Saint-Nazaire. ~ Capital social (au 14 janvier 1893) : 10.000.000 fr.] pour le compte de la société anonyme dite « Société des voiliers français » [Siège social : Paris, 12, rue d’Enghien (Xe Arr.) ~ Capital social (au 2 juin 1899) : 2.400.000 fr.]. ― Bâtiment francisé le 10 mars 1899 et immatriculé au Havre, f° 369, n° 1.105 ; indicatif : I.C.F.H.

Coulé le 13 août 1917 au moyen de trois charges explosives par le sous-marin allemand UC-79 (Kapitän-leutnant Erich HAECKER), à 25 milles dans le S.S.-W. du phare de Start Point (Comté du Devon, Ro-yaume-Uni), par 49° 50’ N. et 4° 00’ W., alors qu’il allait de Taltal (Chili) au Havre avec un chargement de 3.000 t. de salpêtre.
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Daniel.
elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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blackbird a écrit : sam. juil. 19, 2014 11:32 pm Bonsoir à tous,

Je m'appel Sebastien j'ai 36 ans et j'habite à quelque kilomètre de l'un des points de passage de l'Emilie Galline. Mon intérêt pour ce bateau viens d'une conversation avec mon père (lui même en ayant eu une peu de temps auparavant avec sont beau père, mon grand père). La chaîne dont je fait parti évoque le fait que mon arrière grand père JEAN-LOUIS Berthelo aurai embarqué comme mousse sur Emilie Galline en 1912 au port de Binic. il avait 16 ans à cette époque. J'aimerai donc savoir si quelqu'un a des documents pouvant corroborer ces dires.
Réponse par elpe:
Jean-Louis Berthelo (inscrit maritime à Binic n°4012), né à Lantic le 8/8/1896, a été embarqué sur l'Emilie Galline à Ostende le 28/7/1913, comme novice; capitaine ludovic Arnaudtizon. Cf rôle des équipages du Havre, archives maritimes de Rouen,1914 n°293.
Il n'est pas sur les rôles précédents. Voyage à Iquique, au nord du Chili.
Berthelo JL 1914.jpg
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jpe
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ÉMILIE-GALLINE ― Trois-mâts barque ― Société des voiliers français (1899~1917).

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Bonsoir à tous,


Composition de l’équipage du trois-mâts barque Émilie-Galline
le 13 août 1917, jour de la perte de ce bâtiment


[19 hommes]

État-major

— FROSTIN Jules Ernest François Ange, né le 10 mars 1878 à Notre-Dame-du-Guildo (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor). Capitaine, capitaine au long-cours [Brevet ordinaire et supérieur de capitaine au long-cours conféré en Janvier 1909 (J.O. 2 janv. 1909, p. 110)], inscrit au quartier de Saint-Brieuc, n° 147 [Initialement inscrit au quartier de Vannes, f° 1.764, n° 127] ; classe 1898, n° 1.553 au recrutement de Saint-Brieuc. № 20 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Embarqué le 13 avril 1917 à Taltal (Chili), après le débarquement pour cause de maladie du capitaine Jean-Baptiste PÉDRON, qui décédera le 15 avril 1917.]

— MORELLEC René Victor, né le 24 juin 1884 à Kérity (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor). Second capitaine, lieutenant au long-cours, inscrit au quartier de Paimpol, n° 14.255 ; classe 1898, n° 382 au recrutement de Saint-Brieuc. № 26 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Embarqué à Cardiff le 19 mai 1916.]

Équipage

— GUÉRIN François Marie, né le 3 août 1874 à Lantic (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié. Maître d’équipage, inscrit au quartier de Binic, f° 176, n° 352 (H.S.)[Initialement inscrit au même quartier, f° 908, n° 1.815] ; classe 1894, n° 1.140 au recrutement de Saint-Brieuc. № 2 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Passé lieutenant du 12 avril au 20 mai 1916.]

— MANOIR Ange Marie, né le 14 février 1879 à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié. Cuisinier, inscrit au quartier de Binic, n° 4.503 [Initialement inscrit au même quartier, f° 908, n° 1.815] ; classe 1894, n° 1.140 au recrutement de Saint-Brieuc. № 16 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Rappelé à l’activité par l’effet du décret du 1er août 1914 prescrivant la mobilisation des armées de terre et de mer (J.O. 2 août 1914, p. 7.054). Mobilisé le 7 décembre 1914 au 5e Régiment d’infanterie coloniale ; arrivé au corps et soldat de 2e classe le même jour, matricule n° ... Blessé et évacué le 19 septembre 1915. Étant rentré au dépôt le 11 mars 1916, placé en position de sursis étant destiné, à Calais, au le trois-mâts Jeanne-Cordonnier, de la Société des voiliers français. Embarque toutefois le 16 mars 1916 dans ce port sur le trois-mâts barque Émilie-Galline, autre bâtiment de cette compagnie.]

— KERHOAS Ollivier, né le 31 janvier 1881 à Brest (Finistère) et y domicilié. Chauffeur, inscrit le 3 janvier 1901 au quartier de Brest, n° 2.502 ; classe 1901, n° 1.202 au recrutement de Brest. № 3 sur le rôle d’équipage de bureau.

— BERTHOU François Marie, né le 4 décembre 1885 à Brest (Finistère) et y domicilié. Matelot, inscrit le 23 mars 1904 au quartier de Brest, n° 3.364 ; classe 1905, n° 540 au recrutement de Brest. № 18 sur le rôle d’équipage de bureau.

— DUPERRIER Ernest, né le 8 mars 1856 à Lorient (Morbihan) et y domicilié. Matelot, inscrit au quartier de Bordeaux, n° 2.246 [½ soldier pensionné]. № 10 sur le rôle d’équipage de bureau.

— JONSON Karl, ressortissant russe. Matelot. № 24 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Embarqué le 18 avril 1917 à Taltal (Chili).]

— LE BRAS Gustave Marie, né le 11 octobre 1877 à Morlaix (Finistère) et y domicilié. Matelot, inscrit le 7 octobre 1901 au quartier de Morlaix, n° 3.133 ; classe 1897, n° 2.327 au recrutement de Brest. № 19 sur le rôle d’équipage de bureau.

— MAC MILAN ..., ressortissant britannique. Matelot. № 23 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Embarqué le 18 avril 1917 à Taltal (Chili).]

— MONTROSE Pierre Émile, né le 5 décembre 1854 à Saint-Benoît (Île de La Réunion) et domicilié à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique). Matelot, inscrit au quartier de Saint-Denis-de-La Réunion, n° 222 (Hors de service). № 6 sur le rôle d’équipage de bureau.

— PERSELLÉ Henri Marie Victor, né le 3 février 1882 à Audierne (Finistère) et y domicilié. Matelot, inscrit au quartier d’Audierne, n° 4.541 ; classe 1902, n° 1.147 au recrutement de Quimper. № 4 sur le rôle d’équipage de bureau.

— RAULT Eugène François, né le 21 novembre 1875 à Erquy (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et domicilié à Pléneuf — aujourd’hui Pléneuf-Val-André — (– d° –). Matelot, inscrit au quartier de Saint-Brieuc, f° 2.397, n° 795 ; classe 1895, n° 1.282 au recrutement de Saint-Brieuc. № 12 sur le rôle d’équipage de bureau. [Disparu]

— RIVOALLAND Jean François Ludovic, né le 12 mars 1885 à Pludual (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et domicilié à Étables (– d° –). Matelot, inscrit au quartier de Binic, n° 2.335. № 21 sur le rôle d’équipage de bureau.

— TAKZA Albin, ressortissant russe. Matelot. № 25 sur le rôle d’équipage de bureau.

[Embarqué le 18 avril 1917 à Taltal (Chili).]

— COSQUER Daniel François Marie, né le 21 mars 1900 à Primelin (Finistère) et y décédé, le 25 mars 1922 ; domicilié à Primelin. Matelot léger, inscrit provisoire au quartier d’Audierne, n° 6.781 [Inscrit défi-nitif le 12 août 1918 au même quartier, n° 7.507] ; classe 1920, n° 608 au recrutement de Quimper.

[Passé matelot léger le 20 avril 1917. Était auparavant embarqué comme mousse.]

— GUIRRIEC Henri Joseph, né le 5 décembre 1897 à Penmarc’h (Finistère) et domicilié au Guilvinec (– d° –). Matelot léger, inscrit au quartier de Quimper, n° 6.050 [Inscrit définitif le 1er juin 1921 au quartier du Guilvinec, n° 11.454] ; classe 1917, n° 1.661 au recrutement de Quimper. № 9 sur le rôle d’équipage de bureau.

— PERROT Gabriel Louis, né le 18 décembre 1898 à Étables (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié. Matelot léger, inscrit provisoire au quartier de Binic, n° 4.037 [Inscrit définitif le 10 septembre 1917 au même quartier, n° 8.384 ; rayé le 2 juillet 1930.]. № 11 sur le rôle d’équipage de bureau.

— NICAL Louis Marie, né le 20 décembre 1900 à Brélévenez (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié. Mousse, inscrit provisoire au quartier de Lannion, n° 4.480 [Inscrit définitif le 20 décembre 1918 au même quartier, n° 7.057 ; rayé le 25 janvier 1927.]. № 7 sur le rôle d’équipage de bureau.

_________________________________________________________________________________________

Pour ce dernier et ultime voyage, le trois-mâts barque Émilie-Galline avait été armé au long-cours le 28 février 1916 à Calais, n° 16, allant à Santa-Rosalia (Mexique). Il fut administrativement désarmé le 20 août 1917 au Havre, n° 207.

[Inscription maritime — Quartier du Havre — Désarmement des bâtiments de commerce, 20 août 1917, n°207 : Archives départementales de Seine-Maritime, Cote 6P6_781.]
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Bonjour à tous,


ÉMILIE-GALLINE - Trois-mâts barque - Primes - .JPG
ÉMILIE-GALLINE - Trois-mâts barque - Primes - .JPG (163.22 Kio) Consulté 1694 fois

Inscription maritime ~ Quartier du Havre ~ Désarmement des bâtiments de commerce,
8 juillet 1914, n° 293 : Archives départementales de Seine-Maritime,
Cote 6P6_769, p. num. 791
.
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Bonsoir à tous,


Hache de lancement en bronze du trois-mâts barque Émilie-Galline

Nantes, 10 mars 1899

Marraine Mme Charles Dollfus-Galline


ÉMILIE-GALLINE – Hache de lancement – I – .JPG
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ÉMILIE-GALLINE – Hache de lancement – II – .JPG
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ÉMILIE-GALLINE – Hache de lancement – III – .JPG
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Nantes Enchères Talma
S.C.P. Virginie BERTRAND & François-Xavier DUFLOS, commissaires priseurs
Vente du 24 mai 2022
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Daniel.
elpe
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Re: EMILIE GALLINE - Trois-mâts barque

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voici la semi-coque (de chantier? d'armateur?) dimensions 150 x 31 15 kg
Pièces jointes
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jpe
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markab
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Re: ÉMILIE-GALLINE ― Trois-mâts barque ― Société des voiliers français (1899~1917).

Message par markab »

Rutilius a écrit : dim. mai 15, 2022 7:58 pm Bonsoir à tous,


Hache de lancement en bronze du trois-mâts barque Émilie-Galline

Nantes, 10 mars 1899

Marraine Mme Charles Dollfus-Galline


ÉMILIE-GALLINE – Hache de lancement – I – .JPG


ÉMILIE-GALLINE – Hache de lancement – II – .JPG


ÉMILIE-GALLINE – Hache de lancement – III – .JPG

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Nantes Enchères Talma
S.C.P. Virginie BERTRAND & François-Xavier DUFLOS, commissaires priseurs
Vente du 24 mai 2022
Bonjour,

La hache est partie pour 610 €.

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
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