FÉLIX-FAURE — Dragueur de mines auxiliaire.

[Memgam]

Le président Félix-Faure, bien que né à Paris, était considéré comme un concitoyen par la ville du Havre où il a été longtemps négociant. C'est pourquoi les armateurs Brown et Corblet attribuèrent son nom à un de leur quatre mâts qui devait être baptisée par sa fille Lucie. Mais elle ne put accepter et fut remplacée par Madame Brindeau, femme du sénateur Louis Brindeau. Le navire a été construit en 1895 par les Chantiers de la Méditerranée à Graville. Navire rapide, il a connu bien des mésaventures.
1898, au large des Kerguelen, capitaine Fossard à la suite d'un enchaînement d'erreurs de jugements, le voilier fait une embardée par grosse mer et vent portant. Il se couche sur bâbord à l'auloffée et son pont est balayé par la mer, emportant les quinze hommes de la bordée. Il doit faire escale à Adélaïde pour compléter son équipage vers la Nouvelle-Calédonie. C'est la plus important perte d'hommes sur un voilier français dans ce type de circonstances. Il embarque comme novice le futur peintre Maurice Scouezec qui se cassera les deux radius en tombant de huit mètres dans la cale à Nouméa, le 15 mai 1899.
1899, le Président Félix-Faure, capitaine Codet, doit relâcher à Rio de Janeiro en raison de tôles fendues par les glaces qui ont obligé à pomper avec des pompes attelées au treuil à vapeur, ce qui a conduit, après épuisement du charbon, à brûler la drôme et toutes les boiseries du bord.
1904-1906, le quatre-mâts est confié à Pierre Stéphan, 25 ans, qui embarque avec sa femme Marie-Joséphine, pour son voyage de noces. Il fait néanmoins le voyage aller pour la Nouvelle-Calédonie en 86 jours et le retour en 94 jours. Les photos du jeune couple, très élégants, dans la mâture, seront connues du monde entier, par la parution de l'une d'entre-elles par Time-Life, dans l'ouvrage de la série The seafarers : The Windjammers, de Robert Allen en 1978.
1908, de retour de Nouvelle-Calédonie, le Président Félix-Faure, capitaine Noël, s'échoue aux îles Antipodes, par temps calme et brumeux. La survie est difficile et une division s'instaure entre deux groupes de naufragés qui seront recueillis deux mois après par le Pégasus de la Nouvelle Zélande qui visitait régulièrement les dépôts de vivres.
Sources : Julien Guillemard, Les morts-vivants de l'Antifer, roman, éditions G. Grès & cie, 1931.
Louis Lacroix, Les derniers cap-horniers français, Imprimerie S. Pacteau, 1940.
Henri Picard, La fin des cap-horniers, les dernières aventures des long-courriers français, Edita-Vilo, 1976.
Maurice Le Scouëzec, Sur les grands voiliers, Beltan, 1992.
Marc Métayer, Les voiliers du Nickel, voyages en Nouvelle-Calédonie, Alan Sutton, 2003.
Pierre Stéphan, Carnets du Cap Horn, Arléa, 2008.
Etienne Bernet, Les cap-hornières, femmes de capitaines à bord des voiliers long-courriers, MDV, 2008.

[Memgam]

Bonjour,

En Normandie, les vaches regardent passer les trains mais montrent leur cul aux bateaux.

Source : Prudent Prévost, Souvenirs d'un marin sur la Seine au début du XXème siècle, Le Pucheux, 2008, réédition de 1994.

Cordialement.

Scan 17 mars 2018 Felix Faure-Recadrer.jpg (65.2 Kio) Consulté 801 fois

[Rutilius]

Bonjour à tous,

• Inscription maritime ― Quartier de Rouen ― Matricule des bâtiments de commerce (1892~1900), f°s n°s 593 à 1180 : Archives départementales de la Seine-Maritime, Cote 7 P 5_46, p. num. 136. [Extrait]

FELIX-FAURE - Capture.JPG (124.73 Kio) Consulté 736 fois

[f° 328, n° 984]

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Quelques autres CP du FELIX FAURE, devenu dragueur de mine auxiliaire en 1916.















Cdlt

[Rutilius]

Bonjour à tous,

FÉLIX-FAURE – Navire à passagers – o – .jpg (199.2 Kio) Consulté 690 fois

[Memgam]

Bonjour,

Une carte postale prise à bord :

De Rouen au Havre à bord du Félix Faure
24. Le Félix Faure - Pont supérieur

Source : Prudent Prévost, Souvenirs d'un marin sur la Seine au début du XX ème siècle, Le Pucheux, 2008.

Cordialement