Bonjour,
Quelle a été la raison officielle de l'arrêt de la construction du cuirassé LANGUEDOC ?
A bientot
LANGUEDOC - Cuirassé
- Terraillon Marc
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Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Le Languedoc faisait partie de la 3éme serie de cuirassés de la classe Dreadnought mis en chantier en France. Si l'on fait abstraction de la classe Danton appellée parfois Dreadnought ou semi -dreadnought. 4éme d'une serie de 5 batiments de la classe NORMANDIE, il fut mis en chantier aux forges et chantiers de la Gironde à Bordeaux.
D'un déplacement de prés de 25 350 tonnes, il aurait du être long de 170 mètres, large de 27 avec un tirant d'eau de 8,65.
Son armement était trés étrange, 3 tourelles de 340 mm quadruples ( une à l'avant, une au centre et une à l'arriére), 24 piéces de 138 mm en casemate déstinées à le protéger des torpilleurs, 6 canons AA de 47 et 6 tubes lances torpilles sous la ligne de flottaison.
Il devait filer entre 21 et 22 noeuds. Le languedoc devait être équipé de chaudiére à tubes belleville de petite dimention, permettant une montée en pression importante, de type Belleville et le propulseur devait être équipé de turbine Rateau-Bretagne, bien que certains ouvrages font état d'une propulsion mixte moteur à 4 piston sur les lignes d'arbre extérieures et turbine sur les lignes interieures.
Mis en chantier en avril 1913, le Languedoc fut lancé en octobre 1914 et mis en démolition de juin 1929 aprés moult hésitations.
Le problémes pour ces batiments étaient qu'ils étaient trés peu avancées au début des hostilités, que les priorités de la défense nationale étaient de faire face à une invasion sur le sol français. L'armée de terre était prioritaire. Des milliers d'ouvriers avaient été mobilisés et avaient dû rejoindre leurs régiments, donc manque de mains d'oeuvre spécialisée, une partie des départements du nord les plus outillés pour fournir les éléments essentiels dans la fabrication étaient dans la ligne de front ou occupés, et d'autre part une grande partie des arsenaux de marine travaillaient pour l'armée de terre fournissant canons et obus.
De plus le danger naval s'était quelque peu réduit du fait de la neutralité Italienne, quant à la flotte Autrichienne, malgrés ses 4 cuirassés Dreadnought elle n'était pas de taille à affronter la flotte française, ceci sera ancore renforcé par l'entrée en guerre de l'Italie du coté des alliés en 1915 les renforçant de 6 cuirassés dreadnought.
Conclusion les cuirassés de la classe Languedoc n'étaient plus une priorité.
Les piéces de 340 construites furent montés sur wagons de chemin de fer et allérent renforcer l'ALVF. Certains éléments des chaudiéres furent installés sur des torpilleurs dont les machines étaient à bout de souffle.
Bref fin 1918 les coques des 5 cuirassés inachevés commencaient à poser des problémes au ministére de la marine, que faire de ces unités?.
On réfléchit beaucoup, certains ingenieurs proposérent des modifications:
Augmentation de la puissance des moteurs pour permettre une vitesse de 24 à 25 noeuds, modification de l'armement par des tourelles doubles de 400 mm, installation d'un tripode de direction de tir, modification du blindage horizontal, augmention de la protection anti-torpille. Toutefois l'état des finances, le dégout des dépenses militaires aprés guerre, et surtout le fait que celà ne donnerait que des resultats médiocres firent abandonner ces projets. Le coup de grâce étant donné par le traité de Washington dans lequel la France était reléguée à une flotte de second rang de qualité égale à l'Italie grace à nos précieux alliés Américains.
Seul le Béarn, premier de la serie survécu sous forme d'un porte avion de trés mauvaise qualité, modifié de 1923 à 1927, trop lent et mal conçu.
D'un déplacement de prés de 25 350 tonnes, il aurait du être long de 170 mètres, large de 27 avec un tirant d'eau de 8,65.
Son armement était trés étrange, 3 tourelles de 340 mm quadruples ( une à l'avant, une au centre et une à l'arriére), 24 piéces de 138 mm en casemate déstinées à le protéger des torpilleurs, 6 canons AA de 47 et 6 tubes lances torpilles sous la ligne de flottaison.
Il devait filer entre 21 et 22 noeuds. Le languedoc devait être équipé de chaudiére à tubes belleville de petite dimention, permettant une montée en pression importante, de type Belleville et le propulseur devait être équipé de turbine Rateau-Bretagne, bien que certains ouvrages font état d'une propulsion mixte moteur à 4 piston sur les lignes d'arbre extérieures et turbine sur les lignes interieures.
Mis en chantier en avril 1913, le Languedoc fut lancé en octobre 1914 et mis en démolition de juin 1929 aprés moult hésitations.
Le problémes pour ces batiments étaient qu'ils étaient trés peu avancées au début des hostilités, que les priorités de la défense nationale étaient de faire face à une invasion sur le sol français. L'armée de terre était prioritaire. Des milliers d'ouvriers avaient été mobilisés et avaient dû rejoindre leurs régiments, donc manque de mains d'oeuvre spécialisée, une partie des départements du nord les plus outillés pour fournir les éléments essentiels dans la fabrication étaient dans la ligne de front ou occupés, et d'autre part une grande partie des arsenaux de marine travaillaient pour l'armée de terre fournissant canons et obus.
De plus le danger naval s'était quelque peu réduit du fait de la neutralité Italienne, quant à la flotte Autrichienne, malgrés ses 4 cuirassés Dreadnought elle n'était pas de taille à affronter la flotte française, ceci sera ancore renforcé par l'entrée en guerre de l'Italie du coté des alliés en 1915 les renforçant de 6 cuirassés dreadnought.
Conclusion les cuirassés de la classe Languedoc n'étaient plus une priorité.
Les piéces de 340 construites furent montés sur wagons de chemin de fer et allérent renforcer l'ALVF. Certains éléments des chaudiéres furent installés sur des torpilleurs dont les machines étaient à bout de souffle.
Bref fin 1918 les coques des 5 cuirassés inachevés commencaient à poser des problémes au ministére de la marine, que faire de ces unités?.
On réfléchit beaucoup, certains ingenieurs proposérent des modifications:
Augmentation de la puissance des moteurs pour permettre une vitesse de 24 à 25 noeuds, modification de l'armement par des tourelles doubles de 400 mm, installation d'un tripode de direction de tir, modification du blindage horizontal, augmention de la protection anti-torpille. Toutefois l'état des finances, le dégout des dépenses militaires aprés guerre, et surtout le fait que celà ne donnerait que des resultats médiocres firent abandonner ces projets. Le coup de grâce étant donné par le traité de Washington dans lequel la France était reléguée à une flotte de second rang de qualité égale à l'Italie grace à nos précieux alliés Américains.
Seul le Béarn, premier de la serie survécu sous forme d'un porte avion de trés mauvaise qualité, modifié de 1923 à 1927, trop lent et mal conçu.
- marc terraillon 1
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Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Bonsoir et merci pour ces informations !
A bientot
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Cordialement
Marc TERRAILLON
Marc TERRAILLON
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Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Bonsoir à tous,
Le lancement du LANGUEDOC à Bordeaux le 1er Mai 1915 (d'après l'Illustration), en présence de Mr. Augagneur, ministre de la Marine. Son achèvement était alors prévu pour le début de l'été 1916.
Cdlt
Olivier
Le lancement du LANGUEDOC à Bordeaux le 1er Mai 1915 (d'après l'Illustration), en présence de Mr. Augagneur, ministre de la Marine. Son achèvement était alors prévu pour le début de l'été 1916.
Cdlt
Olivier
olivier
- marc terraillon 1
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- Terraillon Marc
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Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Bonjour
Ce navire a l'indice (2) dans la base de données
http://www.navires-14-18.com/index.php
A bientot
Ce navire a l'indice (2) dans la base de données
http://www.navires-14-18.com/index.php
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Bonjour à tous,
Le même vu par le travers....
Uploaded with ImageShack.us
"Le Pays de France" du 13 mai 1915.
....mais à mon avis l'une des deux photos a été tirée à l'envers.
Cordialement,
Alain
Le même vu par le travers....
Uploaded with ImageShack.us
"Le Pays de France" du 13 mai 1915.
....mais à mon avis l'une des deux photos a été tirée à l'envers.
Cordialement,
Alain
Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Il existe une excellente étude sur les cuirassés Normandie, pages 243 à 262 du livre d'Henri Le Masson "Propos maritimes", EMOM, 1970.
Quant au Languedoc, sa coque inachevée a été remorquée de Bordeaux à Port de Bouc par les deux remorqueurs L'Orage et Le Puissant de l'Union Française Maritime, du 17 avril 1925 au 4 mai 1925 pour la démolition.
Quant au Languedoc, sa coque inachevée a été remorquée de Bordeaux à Port de Bouc par les deux remorqueurs L'Orage et Le Puissant de l'Union Française Maritime, du 17 avril 1925 au 4 mai 1925 pour la démolition.
Memgam
-
- Messages : 4143
- Inscription : ven. oct. 12, 2007 2:00 am
Re: LANGUEDOC - Cuirassé
Bonjour à tous,
Une autre coque de cuirassé de la série NORMANDIE, inachevée comme celle du LANGUEDOC, et qui quitte Lorient pour la démolition. (Au fond la citadelle de Port Louis.)
Celui-ci aurait du s'appeler GASCOGNE.
La coque est en remorque du PUISSANT et de l'ORAGE. Ce dernier remorqueur (le plus à droite) appartenait à l'armement Taurin et Merrière Frères et portait les lettres TMF dans la cheminée. Il sera plus tard refondu en chalutier. Mais, en raison de ses pauvres qualités, il sera surnommé le "Très Mal Foutu" par les marins fécampois.
(Source : "Les remorqueurs" par Alain Croce)
Cdlt
Une autre coque de cuirassé de la série NORMANDIE, inachevée comme celle du LANGUEDOC, et qui quitte Lorient pour la démolition. (Au fond la citadelle de Port Louis.)
Celui-ci aurait du s'appeler GASCOGNE.
La coque est en remorque du PUISSANT et de l'ORAGE. Ce dernier remorqueur (le plus à droite) appartenait à l'armement Taurin et Merrière Frères et portait les lettres TMF dans la cheminée. Il sera plus tard refondu en chalutier. Mais, en raison de ses pauvres qualités, il sera surnommé le "Très Mal Foutu" par les marins fécampois.
(Source : "Les remorqueurs" par Alain Croce)
Cdlt
olivier
Re: LANGUEDOC - Cuirassé
L'ORAGE , remorquant la coque du cuirassé Normandie, appartenait à l'Union Française maritime. Ce n'est qu'après jumboïsation (coupé en deux et rajout d'un tronçon intermédiaire), opération réalisée par les chantiers Augustin Normand en 1926 (qui l'avait construit en 1921) que le chalutier Orage a appartenu à l'armement Taurin et Merrière Frère, à l'origine du sobriquet de Très Mal Foutu. Le remorqueur de 40 m est devenu ainsi un chalutier de 52 m. Quatre de ses congénères subiront la même opération. Le Mustang, Le Mouflon, La Tornade, Le Puissant (celui de la photo), deviendront le Léon Dufour, René Moreux, Paul Magne et Commandant Emaillé, à la Société des Chalutiers Fécampois, société liquidée le 24 janvier 1931.
Source :
Le Yacht n° 2217 du 19 septembre 1925 (schéma avant et après).
Archives départementales de la Seine Maritime cote provisoire 1 E 792
Jacques Daussy, Les chalutiers morutiers fécampois, 57 chalutiers mis en service de 1905 à 1939, de leur construction à leur disparition, L. Durand & Fils, Fécamp, 1991.
Voir aussi sur le forum le sujet L'Orage, remorqueur.
Source :
Le Yacht n° 2217 du 19 septembre 1925 (schéma avant et après).
Archives départementales de la Seine Maritime cote provisoire 1 E 792
Jacques Daussy, Les chalutiers morutiers fécampois, 57 chalutiers mis en service de 1905 à 1939, de leur construction à leur disparition, L. Durand & Fils, Fécamp, 1991.
Voir aussi sur le forum le sujet L'Orage, remorqueur.
Dernière modification par Memgam le mer. oct. 03, 2018 11:11 am, modifié 1 fois.
Memgam