ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Rutilius
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ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Aralia — Trois-mâts brick-goélette — Armement Charles Delacour, Saint-Malo.

L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 5.686, Dimanche 17 février 1918,
p. 3, en rubrique « Nouvelles maritimes ~ La guerre sous-marine ».


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Dernière modification par Rutilius le sam. mai 08, 2021 10:28 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
kgvm
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par kgvm »

No "Aralla", but there was a 3-masted fishing vessel "Aralia" of 399 GRT, built in 1901 and lost 15.05.1925.
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Ar Brav
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Je remonte ce sujet pour mise à jour à venir,

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Yves D
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Yves D »

Bonsoir à tous
Comme je l'ai indiqué récemment à propos d'autres bateaux, nous avons quelques lacunes sur cette première quinzaine de janvier puisque 3 des U-Boot engagés sur la façade ouest des côtes de France ne sont jamais revenus de leur mission. Il faudrait avoir une position plus précise du lieu de l'engagement mais pour autant cela n'apporterait probablement pas la résolution de l'énigme.
Cdlt
Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
olivier 12
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

ARALIA

Trois-mâts de 398,98 tx construit en 1901
Armateur Monsieur DELACOUR
Armé à Saint Malo le 24 Juillet 1917
Armé d’une pièce de 90 mm située à l’arrière

Liste d’équipage


LE BRETON Pierre Capitaine Cancale
DARCEL Félix 2e capitaine Cancale
POIVET Jean Baptiste Maître d’équipage Cancale
DINGE Gabriel Matelot Saint Malo
BOUTBION Eugène Matelot Paimpol
FOLLIOT Auguste Matelot Paimpol
CORNEC François Matelot Douarnenez
MEHEUX Frédéric Matelot Binic
LEDORMEUR Eugène Matelot Saint Malo
SELVEGRAN Emile Matelot Cancale
LE PIQUARD Joseph Novice Saint Briac

LIMINIC Edouard Canonnier breveté Douarnenez
GUYON Fernand Canonnier servant 2e dépôt
LE GOFF Corentin Aide canonnier 2e dépôt

Rapport de Pierre LEBRETON, Second Maître de manœuvre temporaire, capitaine de l’ARALIA, trois-mâts réquisitionné par l’Etat.

Quitté Brest le 4 Janvier 1918 à 14h00 à destination de Saint Malo, remorqué par le chalutier GOELAND. Beau temps, belle brise d’ESE. Etabli le hunier pour aider le remorquage jusqu’au chenal du Four où l’on rentre toutes les voiles pour gouverner sur le remorqueur. Deux hommes de veille à l’avant, l’officier de quart à l’arrière et canonniers à leur pièce. Le reste de l’équipage sur le pont pour aider à la manœuvre. Sans feux. Changé de route à 19h30 et gouverné à l’ENE. La goélette à vapeur ORVET, remorquant le dundee PROVIDENCE fait partie du convoi, mais je l’ai perdue de vue dans la nuit.
A 20h30, me trouvant dans la chambre à écrire mon journal, j’ai entendu le second qui faisait remarquer au canonnier une noirceur à environ 400 m sur bâbord. Je monte sur la dunette au moment où un sous-marin ouvre le feu sur GOELAND. Nous ripostons aussitôt, mais après notre 2e coup nous ne voyons plus rien. On envoie un 3e coup en direction du sous-marin. Le combat a duré 8 à 10 minutes.
Quand nous avons aperçu le sous-marin, afin de nous rapprocher de terre et de dégager la pièce de 90, nous avons abattu sur tribord. Quand le feu a cessé, le navire ne gouvernait plus. Je suis allé voir ce que faisait la remorque et je l’ai trouvée tout à fait raide avec une inclination de 45° vers le fond de la mer. Je n’ai plus aperçu GOELAND II et j’ai filé la remorque pour libérer mon bateau. J’ai hissé les focs et établi les huniers et devenu manœuvrant vers 21h15, je me suis rapproché de terre. Je n’ai plus eu connaissance de GOELAND. Vers 23h00, près des roches de l’île Vierge, préférant affronter le sous-marin que de jeter mon navire à la côte, j’ai couru au large.

A 03h00 du matin le 5 j’ai à nouveau été attaqué par le sous-marin à peu près au même point que précédemment, soit à 7 milles environ dans le Nord de l’île Vierge. Il se trouvait à 5000 m environ dans le 120 de moi et ouvrit le feu avec deux pièces, mais ne tirant pas très vite. A son 3e coup, nous ripostons, tandis que je vire lof pour lof pour dégager notre champ de tir et fait gouverner au SSW. Pendant le combat, il nous a envoyé 25 à 30 projectiles dont certains sont tombés à courte distance. Un a éclaté au dessus de la mâture, coupant un bras et une drisse de voile d’étai avec un éclat que l’on a trouvé sur le pont. A notre 14e coup, il n’a plus répondu et j’ai fait cesser le feu. Le combat a duré entre 25 et 30 minutes. Ayant un vent contraire et une faible brise, j’ai gouverné sur Portsall, ne pouvant atteindre l’Aber Vrach à cause du jusant. Je suis entré sur rade à 09h00.
J’estime que le salut du navire est dû au sang froid général de l’équipage et à la prompte exécution des ordres donnés.
Je signale entre autres le second Darcel qui a eu comme officier de tir une conduite exemplaire, les canonniers qui ont été superbes, le maître d’équipage Poivet qui a assuré le passage des munitions à la pièce.
Enfin, dans les deux combats tout le monde a fait son devoir et nous sommes parvenus à imposer le silence au sous-marin. Je ne puis affirmer que nous l’avons touché à cette distance.

Rapport de l’officier AMBC


1ère attaque
Trompé par la longueur du sous-marin, le capitaine pense tout d’abord à un torpilleur et le second n’ouvre pas aussitôt le feu. Le sous-marin faisait une route parallèle à celle de GOELAND-ARALIA et cela a contribué encore à faire hésiter la direction du tir. C’est seulement arrivé à hauteur de GOELAND que le sous-marin a ouvert le feu. Les deux navires ont aussitôt ouvert le feu, ARALIA avec une hausse de 400 m. Après le 2e coup, ARALIA a ressenti une secousse provenant de la remorque. GOELAND a disparu et n’a plus été vu. Pensant que son amarre était cassée, la capitaine d’ARALIA l’a filée et est venu sur tribord pour présenter l’arrière. 3 coups ont été tirés, et le sous-marin a disparu entre le 2e et le 3e coup. Le sous-marin aurait tiré 3 coups selon le capitaine, 5 ou 6 selon les canonniers.

2e attaque
Les 3 canonniers étaient à leur poste et la plus grande partie de l’équipage sur le pont quand des lueurs ont été aperçues par le canonnier Guyon à bâbord, suivies de détonations. Les premiers points de chute n’ont pas été vus, mais le 4e coup est tombé sur bâbord arrière à 50 m et le navire a alors été encadré. Le sous-marin a tiré une trentaine de coups.
Le feu a été ouvert avec une hausse à 4000 m dès que la distance a pu être appréciée. Au 3e coup du sous-marin, le capitaine a viré pour présenter l’arrière. La hausse a été portée successivement à 4800, puis 5600 m en fonction des lueurs de départ des coups. Les points de chute des coups d’ARALIA n’ont pu être observés. Les tirs ont continué aussi longtemps que ceux du sous-marin et 15 coups ont été tirés.

Il résulte des déclarations du capitaine et du second que chacun a fait entièrement son devoir.
Je suis particulièrement heureux des éloges qu’ils font des trois jeunes canonniers de l’AMBC qui ont montré beaucoup de courage et d’entrain. Grâce à sa riposte prompte et suivie ARALIA a échappé à deux attaques et est actuellement à Saint Malo. Les deux attaques ont eu lieu au même point, à 7 milles au Nord de l’île Vierge. Le sous-marin a tiré à chaque fois avec deux canons. Les canonniers estiment que le sous-marin était de type U.

Récompenses

Citation à l’Ordre de la Brigade


LEBRETON Pierre Capitaine au Cabotage

Pour l’esprit de décision et la courageuse énergie dont il a fait preuve lors de deux attaques de sous-marin dans la nuit du 4 au 5 Janvier 1918

Citation à l’Ordre du Régiment


[DARCEL Félix 2e capitaine
LIMINIC Edouard Canonnier breveté

Pour le sang froid et l’énergie dont ils ont fait preuve lors de deux attaques de sous-marin dans la nuit du 4 au 5 Janvier 1918

Témoignage Officiel de Satisfaction

Voilier ARALIA
Pour l’entrain et l’énergie dont son équipage a fait preuve lors de deux attaques de sous-marin dans la nuit du 4 au 5 Janvier 1918

Le sous-marin attaquant

C'était à l'évidence, pour les deux attaques, l'U 93 du Kptlt Helmut GERLACH qui avait coulé GOELAND et était demeuré sur la même zone.

Cdlt
olivier
Memgam
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Memgam »

Bonjour,

Aralia, Brick goélette à trois-mâts, construit en 1901 par la Société des chantiers de construction à Saint-Malo.
399 tjb, 328 tjn, 43,15 x 9,11 x 4,33 m.

En 1912, indicatif HJLQ, immatriculé à Saint-Malo, armateur CH. Delacour, capitaine Dagorne.

Source : Registre n° 84, Bureau Veritas 1912.

Cordialement.

Memgam
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Memgam »

Bonjour,

Aralia, lancé le vendredi 4 octobre 1901 (La Dépêche de Brest du vendredi 4 octobre 1901).

Aralia perdu sur les bancs après un incendie dans sa soute à poudres, équipage recueilli par le trois-mâts Phi-Phi de Saint-Malo et débarqué à Saint-Pierre et Miquelon le 13 mai 1925. (La Dépêche de Brest du vendredi 12 juin 1925.

Cordialement.
Memgam
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Memgam »

Bonjour,

Après différentes contributions, il serait peut-être convenable de modifier le titre du sujet. ARALLA - Trois-mâts.

Une suggestion : ARALIA - Brick-goélette à trois-mâts, armement Ch. Delacour, Saint-Malo.

Cordialement.
Memgam
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Re: ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Memgam »

Bonjour,

"Manifestement, M. Delacour, armateur à Cancale, eut beaucoup de chance pendant la guerre. Deux de ses trois goélettes (Mimosa et Aralia) furent attaqués par des sous-marins allemands et toutes les deux parvinrent à se sauver. Mimosa bénéficia , comme nous le verrons, d'une intervention extérieure. Aralia, par contre, livra bataille et parvint à tenir à distance l'agresseur avant de se réfugier dans un aber. Ce navire, jaugeant en brut 398,98 tx avait participé à la campagne de pêche 1914. Il ne se risquera ensuite vers les bancs qu'en 1916. A son retour, en décembre 1916, l'administrateur de l'Inscription maritime, note qu'il doit être réparé et qu'il ne sera pas armé pour Terre-Neuve en 1917. Ce qui le rendait disponible pour un éventuel affrètement ou une possibilité de réquisition. Le 15 février 1917 et le 20 mai 1917, il est toujours sur la liste des "possibles" adressée au ministère par l'Inscription maritime. Il fut effectivement réquisitionné le 24 juillet 1917 et devint transporteur de charbon anglais et gallois vers la France. Ce fut à l'issue d'un de ces voyages, après avoir livré sa cargaison à Brest et alors qu'il regagnait Saint-Malo, qu'il fut attaqué par un des sous-marins en embuscade au nord-ouest de la Bretagne."

Source : René Richard et Jacques Roignant, Les navires des ports de la Bretagne provinciale coulés par faits de guerre 1914-1918, Volume 2, Association Bretagne 14-18, 2012.

Cet ouvrage, qui reproduit aussi le rapport de mer du capitaine, cite l'article de M. Choyer, Le combat du trois-mâts Aralia, Les cahiers de la vie à Cancale, 1993, n° 17, pages 49-51.

Cordialement.
Memgam
Rutilius
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ARALIA — Trois-mâts brick-goélette — Armt. Ch. Delacour, Saint-Malo.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Journal officiel du 21 février 1918, p. 1.768.

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J.O. 21-II-1918 - 1768 - .JPG (40.46 Kio) Consulté 855 fois
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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