VINH LONG - Transport-hôpital

[Rutilius]

Bonjour à tous,

■ Historique (complément).

― Fin Avril 1916 : Inscrit sur la Liste des navires-hôpitaux (J.O. 30 avr. 1916, p. 3.729).

— Fin Novembre 1918 : Avec l’Asie, le Bien-Hoa, le Duguay-Trouin, la Flandre, le Lafayette et La Navarre, rayé de la Liste des navires-hôpitaux (J.O. 28 nov. 1918, p. 10.296).

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[RSanchez95]

Bounjour,
Un extrait du site internet http://www.archinoe.net/cg85v6/bulletin.php , donné par marly11 sur ce fil : pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-servic ... 1085_1.htm

Qui parle du voyage du "Vinh-Long" de Toulon - Bône - Bizerte - Salonique en août 1917.

"...Notre bateau est, dit-on, un vieux sabot, qui n’avait jamais songé à être vaisseau hôpital, pas plus que moi d’ailleurs j’avais rêvé d’être soldat. Je trouve qu’il a encore assez bonne mine, il ne s’emballe pas, comme certains autres, mais il abat encore à peu près ses 20 kilomètres à l’heure. Il s’appelle le Vinh-Long, a une longueur de 105 mètres, une seule cheminée et ne nous secoue pas du tout, ce qui est important. Il est vrai que le temps est magnifique et la mer aussi ; l’eau est couleur d’azur : les ménagères auraient la tentation d’y tremper leur linge pour le passer au bleu, tant elle est limpide et joliment coloriée. Nous avons chacun une petite couchette, par large bien sûr, mais commode tout de même. Ces couchettes se touchent toutes et il y en a deux rangs superposés, si bien que je dors à 15 centimètre de P. Billaud et que, juste au-dessus de moi, ronfle le camarade Job qui n’a pas été bon prophète. Nos repas, nous les prenons sur le pont, où cela nous plaît, car il n’y a pas de table ; on nous a divisés par plats, afin qu’il y ait un peu d’ordre ; à notre plat nous sommes 9 et ce sont 9 curés ; il parait que nous sommes plus de 60 sur le bateau.
…
Et la torpille ? On y pense le moins possible ; mais les précautions qu’on a prises nous rappellent qu’elle pourrait venir tout de même. Ainsi notre bateau ne voyage pas seul, il est accompagné du Bien-Hoa, l’autre navire hôpital, chargé du matériel pour Salonique : peut-être transporte-t-il les lits et les marmites que j’ai chargés il y a quelques semaines. Et puis nous sommes convoyés par deux autres bateaux qui éclairent le chemin et font la patrouille…

La nuit pour ne pas attirer l’ennemi, tout est éteint à bord, on n’a même pas le droit d’allumer une pipe, ce qui est gênant parfois ; mais la précaution est bonne tout de même. Et puis nous avons des ceintures de sauvetage ; il parait qu’avec cet engin on peut rester 12 heures sur l’eau ; je n’ai pas essayé et ne tiens nullement à le faire. Cette ceinture, nous ne la quittons jamais, c’est formellement défendu de la mettre de côté, comme de monter dans les bastingages, sorte de grandes boîtes où sont les cordages et où l’on est pourtant bien à son aise pour regarder couler l’eau. Notre sergent, un bon garçon d’ailleurs, nous a dit tout à l’heure que ceux qui ne seraient pas fidèles à la consigne seraient condamnés à passer 24 heures dans la barrique du mât de misaine. C’est peut-être un peu long, mais on doit bien y prendre l’air.
Enfin, dernière précaution : nous avons à bord 9 officiers boches, prisonniers qui, comme nous, boiraient à la grande tasse, si on nous envoyait une torpille…"

(Source : http://www.archinoe.net/cg85v6/bulletin.php - M. Louis Adrien Bertet, 15e Section d’Infirmiers militaires, Réserve du personnel sanitaire, secteur 510. Armée d’Orient.)

Merci Marly11 pour ce lien.

Cordialement.

[dbu55]

Bonsoir à toutes et à tous,

Article du Nouvelliste du Morbihan N°26 des 31 janvier et 1er février 1916 - Rubrique Chroniques Maritimes :

Le capitaine de frégate Biffaud * est nommé au commandement du transport de 1ère classe Vinh Long

* S'il s'agit du CF Louis Maxime Biffaut (cité par malou dans la rubrique Officier parmi tant d'autres page 14) il semble y avoir un problème : il aurait été nommé au commandement du Vinh Long début février 1916 et était second du Provence II lors de son torpillage le 26 février 1916

Cordialement
Dominique

[GENEAMAR]

Bonjour Dominique...
RADIO PARIS ment , RADIO PARIS MENT, RADIO PARIS est allemand...
Était-ce pour tromper l'ennemi? en tous les cas notre Capitaine de frégate BIFFAUT se trouvait sur la passerelle du "PROVENCE-II", le 26 février 1916, en témoigne la citation à l'ordre de l'Armée navale... Mais [:geneamar:6] des oreilles ennemies ...

Cordialement Malou

[dbu55]

Bonsoir Malou,
Bonsoir à toutes et à tous,

C'est vrai qu'en relisant ce que j'ai posté hier soir (il était tard ... bon d'accord ce n'est pas une excuse), on à l'impression que je remet en doute la bio du Capitaine de frégate BIFFAUT, mais c'est l'article du journal dont je doutais.

Parfois la frappe au clavier déforme nos pensés, milles excuses pout ma phrase mal tournée

et en parlant de pensés comme disait Pierre Dac : Ceux qui pensent à tout n'oublient rien et ceux qui ne pensent à rien font de même puisque ne pensant à rien ils n'ont rien à oublier.

Cordialement
Dominique

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Marins décédés à bord du transport-hôpital Vinh-Long

— ANGUILLE Félix Marius, né le 5 mai 1898 à Martigues (Bouches-du-Rhône), quartier de Jonquières, et domicilié à Martigues, décédé en rade de Salonique (Grèce) le 3 avril 1918 (Maladie contractée en service : méningo-encéphalite). Matelot de ... classe, 5e Dépôt des équipages de la flotte, inscrit au quartier de Martigues, n° 1.557 ; classe 1918, n° 783 au recrutement de Marseille (Acte établi à bord le 4 avr. 1918).

• Fils de François Grégoire ANGUILLE né vers 1857, marin, et d’Antoinette CAISSON, née vers 1871, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Martigues, Année 1898, f° 32, acte n° 124). Était marin-pêcheur lors des opérations de recrutement de sa classe.

― CORRADI Jean Albert, né le 24 juin 1888 à Alger (Département d’Alger, Algérie) et y domicilié, décédé en mer le 13 juillet 1918 (Maladie contractée en service : kyste hydatique suppuré du foie et hépatite). Matelot de 2e classe chauffeur breveté, 5e Dépôt des équipages de la flotte (Rapatriés), inscrit le 3 juin 1920 au quartier d’Alger, n° 2.420 ; classe 1908, n° 1.062 au quartier d’Alger (Acte établi le 13 juill. et transcrit à Alger, le 4 août 1918).

• Fils d’Achille Jean-Baptiste François Pierre CORRADI, né le 17 février 1847 à Vintimille (Italie), marin du commerce, et de Lucie FARACE, née le 13 mars 1854 à Procida (Italie), couturière ; époux ayant contracté mariage à Alger, le 29 octobre 1872 (Registre des actes de mariage de la ville d’Alger, Année 1872, f° 335, acte n° 335).

― GAUCHÉ Georges Alexandre, né le 17 octobre 1892 à Cocherel (Seine-et-Marne) et domicilié au Mans (Sarthe), décédé le 12 mai 1919 (Maladie contractée en service : épilepsie). Matelot de 1re classe musi-cien, 2e Dépôt des équipages de la flotte, matricule n° 96.746–2 (Acte transcrit au Mans, le 19 août 1919).

• Fils d’Eugène Alexandre GAUCHÉ, né vers 1866, jardinier, et de Marie Louise LECHAT, née vers 1870, sans profession, son épouse (Registre des actes d’état civil de la commune de Cocherel, Année 1892, acte n° 21).

[Rutilius]

Bonjour à tous,

□ Par décision ministérielle du 10 octobre 1918 (J.O. 15 oct. 1918, p. 8.974), fut agréé en qualité d’aumô-nier temporaire de la flotte et affecté au transport-hôpital Vinh-Long l’abbé Georges FESTUGIÈRE, en remplacement de l’abbé Émile GAUDÉ, décédé.

L’abbé Émile GAUDÉ avait été désigné pour cet embarquement par une décision ministérielle du 18 octobre 1916 (J.O. 24 oct. 1916, p. 9.214). Il avait lui-même succédé dans ce ministère à l’abbé Henri Pierre Louis du VERDIER de GENOUILLAC.

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[NIALA]

Je rappelle pour mémoire la liste des 8 transports du type Annamite dans l'ordre de leur entrée en service:
-Annamite en service en 1877;désarmé en 1896 démoli en 1911
-Shamrock en service en 1879;désarmé en 1920;démoli en 1926
-Tonkin en service en 1879;renommé Duguay Trouin en 1900;Moselle en 1922;désarmé en 1927;démoli en 1937
-Mytho en service en 1880;renommé Bretagne en 1910;Armorique en 1912;pris par les allemands en juin 1940;sabordé à Landevennec en 1944
-Bien Hoa en service en 1882;désarmé en 1923;démoli en 1936
-Vinh Long en service en 1883;incendié et coulé en 1922
-Nive en service en 1884;perdu par échouage en janvier 1908 sur les cotes du Maroc
-Gironde en service en 1885;renommé Tourville en 1909;Rhin en 1924;est à Toulon lors du sabordage du 27 novembre 1942,coulé lors des bombardements de Toulon de 1944,épave démolie en 1948.

[NIALA]

Bonjour,

Ci dessous une photo du sauvetage des naufragés du Vinh Long en feu par le destroyer US Bainbridge le 16 décembre 1922.



Cordialement

Alain

[Rutilius]

Bonjour à tous,

Autres marins du transport-hôpital Vinh-Long

― BLOUIN Albert Honoré, né le 18 septembre 1890 à Erquy (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié, décédé le 16 janvier 1916 à bord du navire-hôpital Bien-Hoa (Maladie contractée en ser-vice : entérite dysentériforme avec complications hémorragiques). Matelot de … classe, immatriculé au quartier de Saint-Brieuc, n° 34.144 (Acte transcrit à Erquy, le 7 févr. 1916).

― DEFUSCO Félix Louis, né le 17 mai 1894 à Martigues (Bouches-du-Rhône) et y domicilié, décédé le 29 août 1918 à l'Hôpital de Saint-Mandrier (Maladie contractée en service : grippe à forme pulmonaire). Matelot de ... classe infirmier, inscrit au quartier de Martigues, n° 1.493.

― GOUÉZOU Yves Marie Joseph, né le 2 avril 1882 à Plélo (Côtes-du-Nord ― aujourd’hui Côtes-d’Armor) et y domicilié, « décédé accidentellement par suite de submersion » le 1er décembre 1918 à Sidi Abdallah (Tunisie). Matelot de … classe, inscrit au quartier de ..., n° 3.401.

― KERMAREC Hervé Marie, né le 4 novembre 1899 à Ploujean (Finistère) et y domicilié, décédé le 9 septembre 1918 à l'Hôpital de Saint-Mandrier (Maladie contractée en service : grippe). Matelot de 2e classe électricien, matricule n° 114.172–2.

― LE GALL Jean Pierre, né le 21 mai 1886 à Saint-Sauveur (Finistère) et domicilié à Landivisiau (Finistère), mort le 2 février 1916, « disparu en mer à bord du caboteur Jean-Bart , coulé dans l'Adria-tique ». Quartier-maître chauffeur, « Centre Vinh-Long », inscrit au quartier de Morlaix, n° 6.219 (Jug. Trib. civ. Toulon, 22 août 1916, transcrit à Toulon).

― TORRÈS Joseph, né le 5 avril 1894 à Chéragas ― aujourd’hui Chéraga ― (Département d’Alger, Algérie), décédé le 31 août 1918 à l'Hôpital de Saint-Mandrier (Maladie contractée en service : grippe à forme pulmonaire). Matelot de 2e classe infirmier, matricule n° 65.650–5 [Acte établi à La Seyne-sur-Mer (Var), Section de Saint-Mandrier, le 31 août 1918].

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