LIAMONE - Croiseur auxiliaire

NIALA
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Re: LIAMONE - Croiseur auxiliaire

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Une autre CP du Liamone:

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Cordialement

Alain
Cordialement

Alain
olivier 12
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Re: LIAMONE - Croiseur auxiliaire

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Deux autres CP du LIAMONE

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Cdlt
olivier
olivier 12
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Re: LIAMONE - Croiseur auxiliaire

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

LIAMONE

Rencontre avec un sous-marin le 30 Mai 1918

Rapport du capitaine le CC LOPIN, commandant le croiseur auxiliaire LIAMONE au CA Chef d’état major de l’Armée Navale Provence

Le 30 Mai 1918 à 05h50, le chef de timonerie MOLLERO a aperçu à l’horizon, à 15° tribord, un point noir qui prit rapidement l’aspect d’un rectangle légèrement incliné. Comme il ne pouvait y avoir de petits voiliers dans la région, l’alerte a été donnée.

La silhouette s’est vite précisée et bientôt on a distingué nettement le kiosque rectangulaire, puis l’avant relevé du sous-marin, faisant manifestement route au Sud. Nous l’avons pris à environ 40° par tribord, car lors de nos précédentes rencontres, en mettant le cap dessus, nous l’avions fait plonger prématurément. Nous espérions que se rendant compte de l’impossibilité de nous atteindre en plongée, il serait tenté de chasser son poste de lancement plus longtemps en surface.

Malheureusement, tel n’a pas été le cas. A 05h57, il plongeait à 15000 m, hors de portée de canon. Nous avons lancé un Allo par 38°08 N et 18°42 E. Il résulte du graphique que le sous-marin a été vu entre 9,5 et 10 milles, et ne nous a certainement pas vus, comme le prouve sa manœuvre avant 8 milles. Notre visibilité est inférieure à notre vision comme tendaient à le prouver nos précédentes rencontres, mais avec moins de certitude. Cela semble dû :
- A l’absence de fumée, grâce à une bonne chauffe méthodique, au type de chaudières et à la qualité du charbon.
- A la bonne veille d’horizon pratiquée par l’équipage, consciencieux et tenu en éveil.
- A la peinture blanc sale des mâts, de la cheminée et des superstructures qui étaient entièrement au dessus de l’horizon quand le sous-marin nous a aperçus.
Je me permets d’attirer l’attention sur l’importance de cette réalisation, car rendre la distance de vision supérieure à la distance de visibilité est la condition nécessaire et suffisante pour rendre complètement stérile la guerre sous-marine par croisière en surface telle qu’elle est pratiquée actuellement par l’ennemi.
Le graphique montre par exemple qu’il eût suffi que le sous-marin nous vît avant d’être vu pour plonger, attendre notre passage, et lancer sa torpille sans risque.

L’attitude des jeunes marins passagers a été parfaite de calme et de bonne humeur. Ils avaient déjà montré leur bon esprit à Malte où la grève des dockers nous a obligés à les employer à l’embarquement du charbon.
Comme d’ordinaire, l’équipage était au poste de combat en 5 secondes et il est fâcheux que le manœuvre prudente de l’ennemi nous ait privés de la joie de lui porter des coups efficaces.

Graphique de la rencontre

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Le sous-marin rencontré

N’est pas identifié.

Cdlt
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Gastolli
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Re: LIAMONE - Croiseur auxiliaire

Message par Gastolli »

Bonjour,

this one was UB 68 (Oblt.z.S. Dönitz) which thought it was an regular steamship of about 3000 tons.

Oliver
Rutilius
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LIAMONE — Croiseur auxiliaire de type Golo (1914~1918).

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Bonsoir à tous,

Liamone — Croiseur auxiliaire (1914~1918).

Le croiseur auxiliaire Liamone fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 16 août 1914 au 28 octobre 1918.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 751.].

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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LIAMONE — Croiseur auxiliaire de type Golo (1914~1918).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


■ Historique.

— 11 janvier 1906 : Lancé à Wallsend-on-Tyne (Royaume-Uni), Neptune Yard, par le chantier Swan, Hunter & Wigham Richardson Ltd. pour le compte de la Compagnie marseillaise de navigation à vapeur Fraissinet & Cie [Siège social en 1914 : Marseille, Bureau des passagers et marchandises, rue Beauvau (Ier Arr.)]. № de chantier : 750.

Sister ship du Golo, lancé le 11 décembre 1905 par le même chantier pour le compte de la même compa-gnie ; francisé le 9 février 1906 ; jauge brute retenue pour la liquidation des primes à la construction : 1.468,27 tx (Cf. B.O. Marine 1913, p. 2.052).

— 1er mars 1906 : Francisé ; jauge brute retenue pour la liquidation des primes à la cons-truction : 1.468,53 tx (Cf. B.O. Marine 1913, p. 2.052).

— 16 août 1914 : Réquisitionné.

― 1er septembre 1914 : Transporte de Toulon à Antivari — aujourd’hui Bar [Бар] — (Monténégro) le per-sonnel et le matériel de la Mission radiographique au Monténégro (Mission Gignon~Mercier), commandée par le lieutenant de vaisseau Charles Hilaire Albert Ernest GIGNON, qui venait d’être chargée d’ins-taller deux postes de T.S.F. au Monténégro, l’un sur le Mont Lovcen, l’autre à Céttigné [Cetinje], afin d’assurer les communications entre la terre et les bâtiments de l’Armée navale.

Auguste THOMAZI, Capitaine de vaisseau de réserve : « La Marine française dans la Grande Guerre. La guerre navale dans l’Adriatique », préface du vice-amiral Lacaze, éd. Payot, « Collection de mémoires, études et do-cuments pour servir à l’histoire de la guerre mondiale », Paris, 1925, 247 p., dont dix annexes et trois planches. Pages 44 et 45.

« Une des premières préoccupations du Ministère de la Marine, dès l’ouverture des hostilités contre l’Autriche-Hongrie, a été de donner au commandant en chef les moyens d’être renseigné sur les mouvements de la flotte ennemie. Un observatoire parfaitement placé s’offrait à cet effet : c’est le mont Lovcen situé en territoire monténégrin, et dont les pentes dominent directement les rades de Cattaro. On a donc préparé un poste de T.S.F. capable de transmettre à 300 milles environ, et le lieutenant de vaisseau Gignon, chargé de l’installer sur la montagne avec le concours du Monténégro, a quitté Toulon à bord du paquebot réquisitionné Liamone, qui doit débarquer le personnel et le matériel à Antivari.
Ce port convient bien à des opérations de ce genre, grâce à la jetée de 200 mètres de longueur qui l’abrite de tous les vents, sauf ceux de la région Ouest, et où peuvent accoster des navires calant sept mètres. Mais il ne se trouve qu’à 35 milles de Cattaro, et n’est aucunement protégé contre les entreprises de l’ennemi, qui l’a déjà bombardé et a mouillé des mines dans sa rade. On ne peut donc s’y rendre sans escorte, et le commandant en chef décide que l’armée navale profitera de ce voyage pour faire une démonstration devant Cattaro.
Le Liamone, sous l’escorte de deux escadrilles de torpilleurs que soutient la 2e division légère, fait route directement sur Antivari où il arrive le 1er septembre au matin. Les torpilleurs de la 2e escadrille, munis de dragues que le capitaine de vaisseau Ronarc’h avait mises au point peu de temps avant la guerre, déblaient le chenal où ils trouvent quatre mines. Le Liamone entre derrière eux et s’accoste à la jetée.
Pendant ce temps, les cuirassés, éclairés par la 1re division légère et protégés contre les sous-marins par trois escadrilles de torpilleurs, se dirigent vers Cattaro en se tenant à une quinzaine de milles de la côte, pour éviter les petits fonds où des mines peuvent avoir été mouillées. Arrivés à la hauteur des Bouches, ils s’en rappro-chent par une brusque évolution, et, à 13.000 mètres environ, ouvrent sur les forts un feu précis de leurs grosses pièces. On voit un ballon captif s’élever sur Cattaro, mais les batteries de côte ne ripostent pas. Au bout d’un quart d’heure, les cuirassés remettent le cap à l’Ouest, tandis que les croiseurs qui se tiennent au large signalent et canonnent deux sous-marins ennemis. A la tombée de la nuit, l’armée navale et le Liamone, qui a fini son déchargement, sortent de l’Adriatique sans être inquiétés. »


— Octobre 1914 : Assure le ravitaillement du Monténégro, ainsi que celui du Détachement d’artillerie de siège du Monténégro (Mission Grellier), de la Mission radiographique au Monténégro (Mission Gignon~ Mercier) et des troupes françaises présentes dans ce royaume.

Auguste THOMAZI, Capitaine de vaisseau de réserve : « La Marine française dans la Grande Guerre. La guerre navale dans l’Adriatique », préface du vice-amiral Lacaze, éd. Payot, « Collection de mémoires, études et do-cuments pour servir à l’histoire de la guerre mondiale », Paris, 1925, 247 p., dont dix annexes et trois planches. Pages 58 à .62

« Ce n’est pas seulement un appui militaire que le Monténégro attend de la France et de son armée navale : c’est, plus encore, son ravitaillement et le rétablissement de ses relations avec l’extérieur. Celles-ci se sont toujours faites par la mer et le port de Cattaro, voie d’accès la plus facile. Le blocus proclamé par l’Autriche-Hongrie a arrêté le trafic des compagnies italiennes de navigation qui assuraient des services réguliers entre les deux rives de l’Adriatique. Des navires de commerce neutres pourraient, il est vrai, se rendre à Saint-Jean de Medua qui est un port albanais, et approvisionner par là le Monténégro ; mais, outre que les dispositions des montagnards albanais sont peu favorables à l’égard de leurs voisins, les Autrichiens ont mouillé de nombreuses mines qui, ayant rompu leur câble et restant offensives (contrairement aux stipulations de la Convention de La Haye), dérivent dans l’Adriatique : le courant permanent qui suit la côte les entraînent d’Antivari jusqu’au golfe de Venise, puis vers le canal d’Otrante le long du littoral italien ; deux barques de pêche ont ainsi disparu avec leurs équipages, et les marins italiens, inquiets sur leurs propres rives, ne veulent plus aller sur celles d’en face. Enfin la voie de terre, longue et difficile en tout temps, est tout à fait impraticable pendant l’hiver : le royaume est donc complètement bloqué, et il manque de tout.
M. Delaroche-Vernet, ministre de France à Cettigné
(1), signale cette situation dans de nombreux télé-grammes, et se plaint de "l’inaction de l’armée navale" qui permet aux Autrichiens de bombarder impunément Antivari. De Paris, on transmet ces doléances au commandant en chef, en exprimant le désir qu’il assure de façon effective la protection du port. On ajoute que, d’après certaines informations dignes de foi, l’une des raisons qui empêchent l’Italie de se joindre à nous est que nous paraissons ménager l’Autriche-Hongrie. Mais Antivari n’est qu’à 35 milles de Cattaro, tandis qu’il se trouve à 200 milles des îles grecques au voisinage desquelles nos escadres ont établi leur croisière, et à 450 milles de Malte qui est notre base la plus rapprochée. Le roi Nicolas a bien promis d’y placer des batteries qui assureront la protection de la rade, mais rien n’a été fait. "Il est absolument impossible, écrit l’amiral de Lapeyrère, en l’absence de défense à terre du port d’Antivari, de lever le blocus autrement que par intermittences, c’est-à-dire dans les moments où nous avons à communiquer avec ce port. Le seul moyen serait de bloquer Cattaro jour et nuit, mais ce blocus s’ajoutant à celui d’Otrante, qu’il faudrait maintenir, dépasserait nos moyens."
Il estime que cette double tâche nécessiterait six croiseurs de plus. Mais on ne peut lui envoyer les croiseurs de la Manche qu’il a réclamés plusieurs fois et dont nos conventions avec les Anglais exigent le maintien dans le Nord, non plus que les mouilleurs de mines Pluton et Cerbère qu’il demande pour agir devant Cattaro et dans les chenaux des îles dalmates. Quant aux opérations de la flotte seule contre la côte autrichienne, elles seraient trop dangereuses devant les ports fortifiés et inutile d’ailleurs — sauf, peut-être, dans le fond de l’Adriatique, trop éloigné pour le rayon d’action de nos torpilleurs. L’ambassadeur de France à Rome, consulté sur l’opportunité d’un bombardement du Stabilimento Tecnico de Trieste, l’a vivement déconseillé comme pouvant nuire à l’intervention ultérieure de l’Italie.
Pour parer au plus pressant besoin du Monténégro, le gouvernement français a fait charger le vapeur Mogador de blé marocain. Le 3 octobre, ce navire se trouve à l’entrée de l’Adriatique avec le Liamone qui porte l’amiral de Bon et le matériel de T.S.F. destiné au poste de Podgoritza, et, pour la cinquième fois, l’armée navale toute entière franchit le canal d’Otrante. L’expédition est organisée exactement comme la précédente : deux esca-drilles de torpilleurs se tiennent devant Antivari pendant le déchargement des navires, que des avions autri-chiens essaient, cette fois, de troubler en jetant des bombes qui ne font du reste aucun dégât ; la 2e division légère demeure un peu au large. Le poste du mont Lovcen signale la sortie de Cattaro de deux sous-marins, mais ils ne font aucune attaque ; nos torpilleurs, dans la nuit du 4 au 5 octobre, les sous-marins Gay-Lussac et Messidor pendant les heures du jour, surveillent à petite distance l’entrée des Bouches, mais n’ont aucune occasion d’intervenir. Le 4, nos escadrilles soutenues par la 1re division légère et les cuirassés, explorent Raguse, Gravosa, le canal de Meleda, pour examiner les ressources qu’on pourrait y trouver en chalands et navires de transport, dans le cas où l’expédition contre Cattaro serait décidée ; elles coupent quelques câbles télégraphiques et détruisent quelques phares ; le 5, les cuirassés vont reconnaître Dulcigno, Saint-Jean de Medua, Durazzo où est mouillé le vieux cuirassé italien Dandolo. Et la nuit suivante, les escadres reprennent leur croisière, que ne marque aucun incident.
Le Liamone revient le 16 octobre chargé de vivres, de matériel et de canons anti-aériens pour la défense d’An-tivari ; et de nouveau l’armée navale lui fait escorte, laissant cependant la 1re division légère en surveillance au canal d’Otrante parce que le gouvernement russe a, une fois de plus, annoncé la prochaine sortie de l’es-cadre autrichienne vers les Dardanelles. Le Liamone entre à Antivari le 17 au matin, précédé par les dra-gueurs, et dépose son matériel sur le quai ; comme au voyage précédent, un avion autrichien jette quelques bombes dans son voisinage. La Foudre débarque devant le port deux hydravions qui, montés par les enseignes de vaisseau Cintré
(2) et Destrem (3) , se rendent à Antivari où les Monténégrins, non prévenus, les reçoivent à coups de fusil.
Pendant ce temps, les cuirassés, éclairés par le Waldeck-Rousseau et les torpilleurs, font des évolutions au large de Cattaro. A 25 milles dans le Nord-Ouest de ce port, le Waldeck-Rousseau est attaqué par un avion dont les bombes tombent à quelques mètres de lui, puis par un sous-marin — l’U-3 — qui lui lance deux torpilles sans résultat et à qui un de ses obus de 19 fait une légère avarie de coque ; il canonne ensuite, à toutes portées, deux croiseurs ennemis qui entrent immédiatement à Cattaro, puis, en ralliant l’armée navale sur l’ordre de l’amiral, aperçoit encore le périscope d’un sous-marin dont il évite l’attaque en manœuvrant. Les cuirassés, de leur côté, ont cru voir aussi des périscopes et tiré contre eux plusieurs coups de canon. Dans l’après-midi du 17, ils prennent devant Antivari l’amiral de Bon qui revient de sa mission au Monténégro, et, accompagné du Liamone, repasse le canal d’Otrante dans la nuit, tandis que trois divisions de torpilleurs autrichiens, sorties de Pola, les cherchent sur la ligne Ostro~Bari.

*
* *

Bien que poussée moins loin que les précédentes, cette incursion a failli coûter cher à nos escadres. De telles expéditions n’ont aucun intérêt militaire, puisqu’elles n’amènent pas la sortie des unités autrichiennes, sauf des sous-marins dont l’intervention, si près de leur base, est facile et risque d’être dangereuse. Leur seule utilité est d’aider le ravitaillement du Monténégro ; mais le Liamone a constaté, le 17 octobre, que le blé débarqué du Mogador deux semaines plus tôt était toujours sur le quai d’Antivari, ce qui semble indiquer qu’on en n’avait pas un besoin très urgent. Aussi l’amiral essaie-t-il de faire réorganiser, par des bâtiments neutres, des services entre la côte italienne et Saint-Jean de Medua. Mais les pourparlers, où Rome et Paris inter-viennent, traînent en longueur.
Le 31 octobre, le Liamone amène du personnel pour la Mission Grellier et du matériel militaire destiné au Monténégro. Escorté de trois croiseurs et de cinq torpilleurs, il entre à Antivari le 1er novembre au matin avec le Bisson, y opère son déchargement que trois avions ennemis tentent d’entraver en jetant, d’une hauteur de 1.500 mètres, une quinzaine de bombes qui tombent dans l’eau, et sort de l’Adriatique le soir même, tandis que les navires qui l’ont accompagné restent en observation dans le voisinage pour repousser les Autrichiens qui viendraient bombarder le port. Personne, du reste, ne paraît. »


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(1) DELAROCHE-VERNET Paul Henri Philippe Horace, secrétaire d’ambassade de 1re classe, chargé des fonc-tions d’envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire à Cettigné (Monténégro) par un décret du 18 mars 1913 (J.O. 28 mars 1913, p. 2.731).

(2) CINTRÉ Alfred Louis Marie, né le 7 février 1884 à Dinan (Côtes-du-Nord — aujourd’hui Côtes-d’Armor) et décédé le 25 janvier 1977 à Nice (Alpes-Maritimes). Enseigne de vaisseau de 1re classe, du port de Brest. [École navale, promotion 1900]

(3) DESTREM Antoine Valentin Marcel, né le 2 avril 1883 à Paris (XVe Arr.), décédé le 31 octobre 1923 à Villacoublay (Seine-et-Oise — aujourd’hui Yvelines), victime d’un accident d’avion. Enseigne de vaisseau de 1re classe, du port de Brest. [École navale, promotion 1901]
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— Fin Décembre 1914 : Inscrit comme croiseur auxiliaire sur la Liste des bâtiments de la flotte ayant Toulon pour port comptable (J.O. 1er janv. 1915, p. 18 ~ J.O. 29 mars 1915, p. 1.707). Alors employé comme arraisonneur en Méditerranée occidentale, étant commandé par le lieutenant de vaisseau de réserve Paul Johann Godefroy DEVARENNE.

— 10 avril 1915 : Arrête en mer le cargo espagnol Rioja qui allait de Barcelone à Gênes ; le conduit à Nice, où il est constaté que 25 fûts qui se trouvaient à son bord, expédiés à l’ordre de destinataires bâlois, et qui, d’après le connaissement, devaient contenir de la couleur noire, renfermaient en réalité de l’essence de térébenthine.

Marchandise saisie à Nice, étant considérée comme « contrebande absolue », au sens de la notification sur la contrebande de guerre, publiée sous le timbre du Ministère des affaires étrangères au Journal officiel du 3 janvier 1915 (p. 22). Saisie déclarée « bonne et valable » par le Conseil des prises le 28 septembre 1915 (J.O. 1er déc. 1915, p. 8.746).

— 6 ~ 12 mai 1915 : Assure le transport de munitions de Marseille au cap Hellès (Dardanelles, Empire ottoman). Est de retour à Toulon le 22.

— 21 juillet 1915 : Reçoit l’ordre du contre-amiral Louis Roger Paul de MAROLLES, préfet maritime du 5e Arrondissement :

— De surveiller les ports et rades des îles Baléares, considérés comme point de départ de bâtiments faisant de la contrebande ou transportant des « mobilisables », ou comme points de ravitaillement d’éventuels sous-marins allemands entrés en Méditerranée ;

— De visiter les petits bâtiments assurant un service régulier entre l’Espagne et les Baléares, ou partant des Baléares à destination de la côte marocaine, de la Sardaigne ou de l’Italie.

[Instructions confidentielles du 21 juillet 1915 : Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 3 et 4.]

— 1er août 1915 : Suppose avoir été attaqué par un sous-marin au large d’Alger.

A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte la mention suivante : « 21 h. 00 — Alerte à tribord. Torpille passe sur l’avant. Tiré 8 coups de canon dans la direction d’où elle a été lancée. Augmenté d’allure ; mis le cap dans cette direction ; croisé sur les lieux à toute vitesse. Routes sinueuses. » [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 147.]

Position indiquée à 21 h. 12 : Phare de Caxine : S. 68 W. ~ Feu d’Alger : S. 31 W. ~ Cap Matifou : E. 72 E. (Ibid.).

— 6 avril 1916 : Croisant dans le Sud-Ouest de la Sardaigne, reçoit l’appel de détresse du cargo mixte Colbert, de la Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, ravitailleur de l’Armée d’Orient qui venait d’être attaqué par le sous-marin allemand U-39 (Kapitänleutnant Walter FORSTMANN).

A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte la mention suivante : « 13 h. 30 — A l’appel de détresse du vapeur Colbert attaqué par un sous-marin à 22 milles Ouest du cap Frasca, viré de bord. » [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 333.]

Position indiquée à 13 h. 30 : Île San Pietro au N. 17 E. ~ Cap Sperone au N. 84 E. ~ Monte Arcuentu au N. 70 E. (Ibid.).

— 5 décembre 1916 : A 18 h.03, une explosion, suivie d’un incendie qui se propage à la cambuse, se produit dans la cale avant, soulevant panneaux et prélarts.

Après inondation de la cale et de la cambuse, l’incendie est circonscrit à 18 h. 15. Plusieurs brûlés graves sont néanmoins à déplorer, dont le matelot de 3e classe aide-timonier Henri SAVIANT, qui décédera des suites de ses brûlures le lendemain à 13 h. 00, par par 38°05’30" N. et 20°29’ E. [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 515 et 516.]

— 8 avril 1917 : A 17 h. 00, au large de la Tunisie, par 38°28’ N. et 7°47’ E., échappe à une torpille venant de tribord qui passe à 20 mètre sur l’arrière [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 622.]

— 26 mai 1917 : Disparition en mer du matelot de 2e classe canonnier Alphonse Marie CRÉACH, qui avait été embarqué sur le bâtiment en vue d’être incarcéré à la prison maritime de Toulon pour y purger une peine d'un an d'emprisonnement.

[Condamné le 12 mai 1917 à un an d’emprisonnement par le Conseil de guerre siégeant en rade de Corfou (Grèce) à bord du cuirassé d’escadre Diderot pour : « Désertion à l’étranger en temps de guerre ». Peine amnis-tiée par la loi du 24 octobre 1919 portant amnistie (J.O. 25 oct. 1919, p. 11.846).]

— 3 juin 1917 : Dans l’Est de l’île de Minorque, par 39° 57’ N. et 5° 32’ E., échappe à l’attaque d’un sous-marin effectuée à la torpille puis au canon.

A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte les mentions suivantes [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 668.] :

« 10 h. 30 — Un sous-marin est signalé par la vigie à 20° à bâbord. Le kiosque seul est visible et disparaît à 10 h. 33.

11 h. 00 — Le sillage d’une torpille est signalé par 10° bâbord. La torpille passe sur l’arrière à 30 mètres.

11 h. 20 — Le sous-marin est en surface. Il tire quatre coups de canon. Ouvert le feu sur lui avec le 47 arrière.

11 h. 35 — Échangé n°s officiels avec le D’Iberville.

11 h. 40 — Le sous-marin a disparu. »


Position à 12 h. 36 : 39°31’ N. et 5°40’ E. (Ibid.).

— Début Octobre 1917 : Transporte de Corfou (Grèce) à Toulon le corps de l’amiral André Casimir BIARD, décédé le 29 septembre 1917 à l’Hôpital de l’Achilléion des suites d’un accident survenu le 23 du même mois à bord du croiseur cuirassé d'escadre Edgar-Quinet.

— 10 décembre 1917 : Croisant dans les parages de l’île de Pantelleria (Italie), aperçoit un sous-marin naviguant en demi-plongée.

A cette date, le Journal de navigation du bâtiment comporte les mentions suivantes [Service historique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 792.] :

« 7 h. 35 — Un point noir signalé à environ 30° bâbord à l’horizon par la vigie.

7 h. 00 — Reconnu un sous-marin ennemi en demi-plongée à 50° bâbord avant le cap sur nous. Mis au poste de combat.

8 h. 40 — Fait rompre du poste de combat. »


— 12 mai 1918 : Croisant dans les parages de l’archipel de La Galite (Tunisie),aperçoit un sous-marin naviguant en surface.

— Fin 1932 : Acquis par la Compagnie générale Aéropostale pour remplacer l’aviso postal Aéropostale-II, immatriculé à Sète et armé à Dakar, qui assurait entre Natal et Dakar le transport du courrier postal en provenance d’Amérique du Sud. Renommé Aéropostale-V.

L’aviso Aéropostale-II, qui était alors commandé par le capitaine Eugène Henri GRILHON, immatriculé à Saint-Brieuc, n° 14.124, fut présumé disparu corps et biens le 12 août 1932, à 350 milles de Dakar, avec 24 hommes d’équipage, vraisemblablement par suite d’un chavirement par très grosse mer. Il avait pour second capitaine André François Jean DUMONT, inscrit au quartier de Marseille, n° 13.634, et pour chef mécanicien Jean Pasquin COLOMBANI, inscrit au quartier de Marseille, n° 17.694. [Avis d’ouverture de la procédure de constata-tion judiciaire de décès : J.O. 20 janv. 1934, p. 542.]

— 1934 : A la suite de la constitution de la compagnie Air France, intervenue le 30 août 1933 par la fusion des sociétés Farman, Air Union, Air Orient et Cidna, renommé Air-France-V.


L’aviso Air-France-V


AIR-FRANCE-V, ex-AÉROPOSTALE-V, ex-LIAMONE – Aviso – I – .JPG
AIR-FRANCE-V, ex-AÉROPOSTALE-V, ex-LIAMONE – Aviso – I – .JPG (110.98 Kio) Consulté 1293 fois
France Aviation, n° 336, Octobre ~ Novembre 1983, p. 55.


— 1er trimestre 1937 : Livré à la démolition en Allemagne.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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LIAMONE — Croiseur auxiliaire de type Golo (1914~1918).

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Bonjour à tous,


L’attaque aérienne austro-hongroise du 1er novembre 1914 à Antivari


Le Petit Provençal, n° 13.808, Jeudi 26 novembre 1914, p. 3.

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• Torpilleur d’escadre Bisson — alors commandé par le lieutenant de vaisseau François Georges TERLIER —, Journal de navigation n° ... / 1914 — 6 oct. ~ 16 nov. 1914 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 51, p. num. 165 et 166.

« 1er novembre.

8 h. 25 — Entré dans le port d’Antivari.

8 h. 35 — Pris le coffre. Amené le canot pour envoyer la corvée au Liamone.

9 h. 00 — Largué le coffre. Resté stoppé dans le port.

9 h. 10 — Trois aéroplanes en vue.

9 h. 20 — Ouvert feu de mousqueterie sur les aéroplanes autrichiens.

9 h. 25 — Les aéroplanes jettent 12 bombes sur le Liamone.

9 h. 50 — Cessé le feu.

11 h. 55 — Liamone appareille.

13 h. 50 — Amiral à 6e escadrille. Satisfaction. Double ration.
[...] »


• Torpilleur d’escadre Bisson — alors commandé par le lieutenant de vaisseau François Georges TERLIER —, Journal de bord n° 10 / 1914 — 30 sept. ~ 22 nov. 1914 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 50, p. num. 413.

« Dimanche 1er novembre 1914.

4 h. 30 — Branlebas. Déjeuner par bordée.

6 h. 00 — Rappelé au poste de combat.

7 h. 00 — R.V. et C.M. draguent le chenal d’Antivari. Bisson et Liamone suivent par derrière.

8 h. 25 — Entré dans le port d’Antivari. Mis le canot à la mer pour envoyer une corvée de 20 hommes au Liamone.

9 h. 10 — Aperçu trois aéroplanes autrichiens dans l’Ouest.

9 h. 20 — Ouvert un feu de mousqueterie sur les aéroplanes lesquels jettent 15 bombes sur le Liamone sans l’atteindre.

9 h. 50 — Cessé le feu.

10 h. 00 — Dîner par bordée.

12 h. 10 — Hissé le canot. Retour de la corvée.

12 h. 15 — Sorti du port. Fait route pour rejoindre l’Armée navale au large.

12 h. 50 — L’amiral signale un témoignage de satisfaction à la 6e Escadrille et accorde une double ration de vin aux équipages.

17 h. 00 — Fait route avec la 6e Escadrille à 12 nœuds pour sortir de l’Adriatique.

18 h. 00 — Branlebas pour la bordée non de quart. Service de nuit pour la bordée de veille. »

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En marge

« Dépense de munitions. — 1.027 cartouches pour fusil (Tirs sur trois aéroplanes autrichiens à Antivari). »
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LIAMONE — Croiseur auxiliaire de type Golo (1914~1918).

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Bonjour à tous,


Récompenses consécutives aux opérations de ravitaillement du Monténégro
effectuées par le cargo Liamone de Septembre à Novembre 1914


□ Furent cités à l’ordre de l’armée (J.O. 1er août 1915, p. 5.286 et 5.288) :

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Bonsoir à tous,

Commandants successifs du croiseur auxiliaire Liamone


— FRAISSINET Henry Frédéric Charles, né le 4 juillet 1869 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et y décédé, le ... mai 1928. Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 506.

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 1er août 1915, p. 5.287) : « Fraissinet (Henri), capitaine au long-cours du Liamone : a pris le commandement du Liamone au moment où les opérations effectuées par ce bâtiment à Antivari présentaient le plus de difficultés et a donné à tous l’exemple du calme ; du sang-froid, lorsque son bâtiment a été attaqué. »

— DEVARENNE Paul Johann Godefroy, né le 17 octobre 1866 à Toulon (Var) et décédé le 12 octobre 1930 à La Rochelle (Charente-Inférieure — aujourd’hui Charente-Maritime). Lieutenant de vaisseau de réserve, du port de Toulon [École navale, promotion 1884]. Nommé à ce commandement par un décret du 11 dé-cembre 1914 (J.O. 13 déc. 1914, p. 9.143). Commandement exercé du 1er janvier 1915 jusqu’au mois de Novembre 1915.

― GIRARD Victor René, né le 16 mars 1864 à Gray (Haute-Saône) et décédé le 15 mars 1918 à l’Hôpital maritime de Cherbourg (Manche). Lieutenant de vaisseau de réserve, du port de Toulon [École navale, promotion 1880]. Nommé à ce commandement par un décret du 9 novembre 1915 (J.O. 11 nov. 1915, p. 8.113).

— LOPIN Alphonse Joseph, né le 20 mai 1876 à Lorient (Morbihan) et décédé le 31 janvier 1944 à Saint-Mandé (Seine — aujourd’hui Val-de-Marne). Lieutenant de vaisseau, du port de Brest [École navale, promotion 1893]. Commandement exercé à partir du 7 juin 1917. [Journal de navigation : Service histo-rique de la Défense, Cote SS Y 325, p. num. 675.]

― BONIS Jean-Baptiste, lieutenant de vaisseau auxiliaire, capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 1.094. Commandement exercé jusqu’en 1920.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 1er septembre 1920 (J.O. 2 sept. 1920, p. 12.860 et 12.862), inscrit au tableau spécial de la Légion d'honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « Bonis (Jean-Baptiste), lieutenant de vaisseau auxiliaire : comme second, puis comme com-mandant du Liamone, a assuré le service du courrier de l’armée navale dans des conditions particulièr-ement dangereuses. »
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LIAMONE — Croiseur auxiliaire de type Golo (1914~1918).

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Bonsoir à tous,


Le capitaine du paquebot Liamone à l’automne 1914


— FRAISSINET Henry Frédéric Charles, né le 4 juillet 1869 à Marseille (Bouches-du-Rhône), au 100, rue Sylvabelle, et décédé dans cette ville, le ... mai 1928.

• Fils de (Registre des actes de naissance de la ville de Marseille, Année 1869, Registre 5, f° 134, acte n° 799) Louis Arthur FRAISSINET, né le 23 novembre 1836 à Marseille (Registre des actes de naissance de la ville de Marseille, Année 1836, Registre 4, f° 166, acte n° 991) et y décédé, le 15 janvier 1916, expert, et de Maria Anna Emma HÜNERWADEL, née vers 1849 à ... (...), sans profession.

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Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Marseille, n° 506 ; classe 1889, n° 1.519 au recrutement de Marseille.

Par décision du Ministre de la Marine en date du 7 décembre 1895 (J.O. 12 déc. 1895, p. 6.932), lui fut ini-tialement conféré le brevet de capitaine de la Marine marchande de 2e classe.

Distinctions honorifiques

□ Par décision du Ministre de la Marine marchande en date du 1er mai 1913 (J.O. 4 mars 1913, p. 2.047 et 2.048), félicité pour la bonne tenue des postes d’équipage et le bon entretien des machines et chaudières du paquebot Numidia, de la Compagnie marseillaise de navigation à vapeur Fraissinet & Cie, bâtiment dont il exerçait le commandement au quatrième trimestre 1912.

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 1er août 1915, p. 5.287) : « Fraissinet (Henri), capitaine au long-cours du Liamone : a pris le commandement du Liamone au moment où les opérations effectuées par ce bâtiment à Antivari présentaient le plus de difficultés et a donné à tous l’exemple du calme ; du sang-froid, lorsque son bâtiment a été attaqué. » Croix de guerre avec palme.

□ Objet, le 8 décembre 1916, d’un témoignage officiel de satisfaction par le préfet de la Corse ainsi rédigé : « S’est distingué par son courage et son dévouement en assurant, le 2 décembre 1916, avec sang-froid et hardiesse, alors qu’il commandait le Iberia, la sécurité des passagers, du service de la poste et du ravi-taillement sur les côtes de Corse devant la présence connue d’un sous-marin ennemi. »

□ Par décision du sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 27 avril 1920 (J.O. 30 avr. 1920, p. 6.524 et 6.525), félicité pour la bonne tenue des postes d'équipage de son navire et le bon entretien des machines et chaudières du paquebot Corte-II, de la Compagnie marseillaise de navigation à vapeur Fraissinet & Cie, bâtiment dont il exerçait le commandement au pre-mier trimestre 1920.

□ Par décision du sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 28 juillet 1920 (J.O. 3 août 1920, p. 11.066 et 11.067), à nouveau félicité pour la bonne tenue des postes d'équipage de son navire et le bon entretien des machines et chaudières du paquebot Numidia, dont il exerçait le commandement au deuxième trimestre 1920.

□ Par décret du 20 octobre 1920 (J.O. 4 nov. 1920, p. 17.348), nommé au grade de Chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Fraissinet (Henri-Frédéric-Charles), capitaine au long cours à Marseille ; 28 annuités de services : a commandé pendant toute la guerre les paquebots assurant les relations entre le continent et la Corse dans des parages particulièrement fréquentés par les sous-marins ennemis. A ainsi effectué sans arrêt le transport des passagers et des courriers et assuré le ravi-taillement malgré toutes les difficultés qui se présentaient. »

• Extrait de la note rédigée le 13 octobre 1920 par le Secrétariat d’État des Ports, de la Marine marchande et des Pêches à l’appui du projet de décret de nomination (Base Léonore, Dossier LH/1022/46) :

« Détail des services extraordinaires rendus par le candidat. — A commandé pendant toute la durée de la guerre les paquebots ci-après : Numidia, Liamone, Pélion, Ibéria, Corsica et Balkan assurant les transports de passagers, le service postal et le ravitaillement entre Marseille et la Corse dans des parages particulièrement fréquentés par des sous-marins ennemis. »


□ Par décision du sous-secrétaire d’État chargé des Ports, de la Marine marchande et des Pêches en date du 10 octobre 1922 (J.O. 12 oct. 1922, p. 10.131 et 10.135), à nouveau félicité pour la bonne tenue des postes d'équipage de son navire et le bon entretien des machines et chaudières du paquebot Corte-II, dont il exerçait le commandement au premier semestre 1922.

□ Décorations étrangères :

— Chevalier de l’Ordre du Sauveur de Grèce.
— Chevalier du Mérite civil de Bulgarie.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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