BARON LEOPOLD DAVILLIERS - Patrouilleur

Memgam
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Re: BARON LEOPOLD DAVILLIERS - Patrouilleur

Message par Memgam »

Le message de Rutilius, avec les plans de coque du Baron Léopold Davilliers (membre bienfaiteur de la Société Centrale de Naufragé, don de 200 000 francs) montrent quelques éléments essentiels de ce type de bâtiments. La grande différence de tirant d'eau avant, arrière, pour améliorer la manoeuvrabilité, l'hélice arrière très enfoncée pour augmenter son rendement, le croc de remorque à l'arrière de la cheminée pour améliorer la manoeuvrabilité et la stabilité en remorque, les arceaux de remorque au-dessus de la plage arrière pour éviter que la remorque ne s'accroche dans les apparaux. Cependant, sa faible puissance, son absence de gaillard d'avant, sa petitesse, n'en font pas un remorqueur de sauvetage et il n'aurait vraisemblablement même pas pu sortir et rallier le plateau de Rochebonne lors du naufrage de l'Afrique dans la nuit du 11 au 12 janvier 1920 par très mauvais temps (568 victimes, dont 202 tirailleurs sénégalais de retour de la guerre de 1914-1918).
Quant au remorqueur cité dans le texte et basé au Verdon, utilisé aussi par le pilotage, ce qui le rentabilisera, il s'agit du "Le Cyclone", de 1000 cv, affecté le 21 juin 1921 et dont la carrière sera brève, coulé par le cargo Ville de Marseille le 19 mars 1923, à la suite d'une avarie de barre. Il sera remplacé par Le Vent, du même type, coulé par fait de guerre en 1943.
Dans les annales du sauvetage de 1913, une photo du Baron Léopold Davillier accompagne les plans.

Roland Mornet "La tragédie du paquebot Afrique" Geste éditions, La Crèche, 2006.
Commandant Roger Lafon "A l'appel des S.O.S." JMM, 1927.
L'Illustration n° 4011 du 17 janvier 1920. Page 54, Le naufrage de L'Afrique, Raymond Lestonnat.

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Memgam
olivier 12
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Re: BARON LEOPOLD DAVILLIERS - Patrouilleur

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

BARON LEOPOLD DAVILLIERS


Rencontre avec un sous-marin - 16 Novembre 1917

Rapport du capitaine (maître pilote)

Le 15 Novembre 1917, à 9 milles à l'ouest du phare de la Petite Foule, (nota : phare n'existant plus aujourd'hui et aucun lieu-dit ne semble porter ce nom; il pourrait s'agir d'un phare qui était situé vers La Meule, ou sur les Chiens Perrins...) aperçu gerbe luminescente sur la route suivie par le convoi. Mis aux postes de combat et fait route vers le lieu de l'attaque.
Recherches vaines.
Fait route à l'est pour rejoindre le convoi. A 00h45 le 16 Novembre, aperçu un sous-marin à 400 m par tribord, masse noire ayant l'aspect d'un navire de pêche, que nous avons d'abord pris pour une embarcation de naufragés. Mais son déplacement rapide et deux éclats lumineux nous ont fait changer d'avis.
Tenté un abordage du sous-marin, mais il a disparu en trente secondes. Seul le kiosque du sous-marin nous est apparu, et c'est l'ouverture du capot qui a provoqué les éclats lumineux.

Ce sous-marin, qui avait attaqué le convoi de La Pallice, se préparait a attaquer celui de Port Haliguen.

Note du Capitaine de Vaisseau CARRE, chef de division des patrouilleurs de Bretagne

Le BARON LEOPOLD DAVILLIERS, qui escortait un convoi parti de Quiberon pour La Pallice puis Bordeaux, avait ordre de le quitter au large de l'île d'Yeu et d'escorter alors le convoi montant, de La Pallice à Quiberon, avec les patrouilleurs SAUTERELLE et PIVOINE.

Son commandant a confondu une attaque à la torpille avec l'explosion d'une mine. Il ressort en effet de l'enquête qu'aucun navire n'a été torpillé cette nuit-là.
C'est le chalutier NAALSO qui a sauté sur une mine, et tous les hommes ont pu être sauvés. Il n'y a pas eu de blessés.

Le commandant du BARON LEOPOLD DAVILLIERS a aperçu un sous-marin, peut-être le mouilleur de la mine, qui s'apprêtait à attaquer le convoi.
Nous souhaitons savoir pourquoi cet officier, ayant eu un sous-marin en vue en demi-plongée à 400 m de son bord pendant deux ou trois minutes, n'a ni ouvert le feu, ni tenté une attaque à la grenade en passant dans son sillage.

Nota : dans le convoi descendant se trouvaient les vapeurs GARONNE et FINISTERE (voir fiches de ces navires)

Cdlt
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Rutilius
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BARON-LÉOPOLD-DAVILLIERS ― Patrouilleur auxiliaire, ex-remorqueur (1914~1919).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Marin victime de l’engagement du 15 décembre 1917
avec le sous-marin allemand U-86

— BLAIN André Gustave, né le 15 février 1897 à Marennes (Charente-Inférieure ― aujour-d’hui Cha-rente-Maritime) et domicilié à Rochefort (– d° –), mort le 15 décembre 1917, tué lors d'un engagement du patrouilleur auxiliaire Baron-Léopold-Davilliers avec un sous-marin allemand. Matelot de 2e classe chauffeur, inscrit au quartier de Rochefort, n° 468 ; classe 1917, n° 487 au recrutement de La Rochelle (Registre des actes de décès de la ville de Saint-Nazaire, Année 1917, f° 136, acte n° 891. Acte trans-crit le 20 déc. 1917 à Rochefort-sur-Mer).

• Fils de Léon Louis Joseph BLAIN, né le 24 mars 1871 à Marennes, décédé le 30 novembre 1933 à Rochefort-sur-Mer, plâtrier, et de Marie Cœline CELLIER, née le 5 juin 1870 à Bordeaux (Gironde) et y décédée, le 22 juillet 1902, sans profession ; époux ayant contracté mariage dans cette ville, le 15 fé-vrier 1896 (Registre des actes de mariage de la ville de Bordeaux, Année 1896, Section 3, f° 41, acte n° 118 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Marennes, Année 1897, f° 6, acte n° 18).
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: BARON LEOPOLD DAVILLIERS - Patrouilleur

Message par Memgam »

Bonjour,

<<Les obsèques du jeune matelot ont eu lieu ce matin en présence de ses parents affligés, venus chercher le corps de leur enfant, et, à la gare, j'ai adressé un dernier adieu au brave combattant : "Ce n'est pas, ai-je dit, à la suite d'un banal accident de mer qu'André Blain a trouvé la mort, ni même au cours d'une de ces attaques sournoises qui vous frappent à l'improviste, laissant les victimes humiliées d'être tombées dans un guet-apens. C'est face à l'ennemi, en plein combat, que Blain a été frappé au coeur, sa poitrine loyale ouverte par un obus ennemi...La faim chasse le loup du bois, dit un vieux proverbe. Aujourd'hui l'organisation chaque jour plus efficace de la protection de la navigation prive nos ennemis des succès faciles que notre imprévoyance leur a procurés au début de la guerre sous-marine. C'est maintenant sous l'oeil du berger que la bête fauve doit venir chercher sa proie, sous peine d'accepter la faillite de ses sauvages méthodes de guerre... C'est à nous de saisir ces occasions qui vont se multiplier, et ce sera le meilleur hommage que nous puissions rendre à la mémoire de notre vaillant camarade, que de redoubler de vigilance et de vigueur dans la belle mission qui nous est confiée."

Source : Marcel Rondeleux, L'apogée de la guerre sous-marine, 1917-1918, Les éditions de France, 1937, page 177-8.
Annales du sauvetage maritime, opus cité.

Cordialement.

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Rutilius
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BARON-LÉOPOLD-DAVILLIERS ― Patrouilleur auxiliaire, ex-remorqueur (1914~1919).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le commandant par intérim du patrouilleur auxiliaire
Baron-Léopold-Davilliers lors de l’engagement du 15 décembre 1917


― RIDELLER Guillaume, né le 10 décembre 1871 à Taulé (Finistère), au lieu-dit « Kerreunan », décédé le 4 mars 1956 à Carantec (– d° –). Premier maître de manœuvre, inscrit le 25 janvier 1890 au quartier de Morlaix, f° 729, n° 1.457 ; classe 1891, n° 1.457 au recrutement de Brest

• Fils de François Marie RIDELLER, né le 1er juillet 1840 à Plouénan (Finistère), décédé le 7 mars 1902 à Henvic (– d° –) (Registre des actes de décès de la commune d’Henvic, Année 1902, f° 2, acte n° 5), cultivateur, et de Marie PÉRON, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Taulé, Année 1871, f° 19, acte n° 70).

• Époux d’Élisa BELLEC, née le 1er mai 1885 à Carantec, couturière, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 10 février 1913 (Registre des actes de mariage de la commune de Ca-rantec, Année 1913, f° 3, acte n° 4). Alors second maître de manœuvre, étant embarqué sur le cuirassé d’escadre Marceau.

Distinctions honorifiques

□ Cité le 20 juin 1917 à l’ordre de la Division des patrouilles de Bretagne, et décoré de la Médaille militaire le 10 juillet suivant.

□ Cité à l’ordre de l’armée (J.O. 26 janv. 1918, p. 955) dans les termes suivants : « RIDELLER Guil-laume, premier maître de manœuvre, Morlaix 1.457 : commandant par intérim un chalutier. Médaillé militaire, déjà cité le 20 juin 1917 à l’ordre de la division pour son attitude vigoureuse dans un enga-gement du patrouilleur qu’il commandait précédemment contre deux sous-marins ennemis. Vient de montrer une fois encore les plus belles qualités militaires au cours de l’engagement de son bâtiment avec un sous-marin ennemi ; a mené et continué le combat avec vigueur malgré la mise hors de combat par le feu de l’ennemi de l’armement de la pièce avant qui, servie par des volontaires, a réussi à mettre l’adversaire en fuite. »

Citation emportant concession de la Croix de guerre avec palme.

□ Par décret du 12 juillet 1935 (J.O. 8 août 1935, p. 8.562), nommé au grade de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans les termes suivants : « Rideller (Guillaume), ancien officier marinier. 2 ci-tations. Médaillé militaire ; 35 ans de services ans de services dans la marine de guerre et de com-merce. Chasseur de sous-marins et chargé de la protection des groupes de bateaux de pêche, s’est con-duit héroïquement les 10 juillet et 15 décembre 1917 comme commandant des patrouilleurs Papillon et Baron-Léopold-Davilliers. »

Reçu dans l’Ordre le 1er septembre 1935, à Carantec (Finistère), par le capitaine de vaisseau honoraire Marcel Charles Claude RONDELEUX, officier de la Légion d’honneur. Alors domicilié à Carantec, au lieu-dit « Kerdanet ».

_________________________________________________________________________________________


Recommandé dans les termes suivants au Grand Chancelier de l'Ordre de la Légion d'honneur
par François PIETRI, Ministre de la Marine


(Lettre n° 167 Cab. 0. en date du 3 mars 1935)


« Monsieur le Grand Chancelier,

J’ai l’honneur d’appeler votre bienveillante attention sur la cas du premier-maître de manœuvre en retraite Rideller, Guillaume, inscrit à Morlaix n° 1.457, actuellement retiré à Kerdanet, par Carantec (Finistère).
Cet ancien officier-marinier s’est distingué à deux reprises pendant la guerre comme commandant de l’un des patrouilleurs de la 4e Escadrille de patrouilles de la Loire.
Le 8 juin 1917, il commandait par intérim le Papillon et se trouvait avec un groupe de 17 bateaux de pêche dont il assurait la protection, à environ 20 milles dans l’Ouest de l’île d’Yeu, lorsqu’il aperçut un sous-marin en surface menaçant son convoi.
Grâce à sa vigilance et à une vigoureuse offensive, le premier-maître Rideller réussit à mettre l’ennemi en fuite et le poursuivit pendant 50 minutes durant lesquelles il tira 39 coups de canon. Tandis qu’il était engagé avec le premier sous-marin, il aperçut un second en position offensive, chan-gea aussitôt d’objectif et obligea le nouvel arrivant à plonger au 3e coup de canon. Sans se laisser émouvoir par le voisinage de ces deux adversaires, le commandant du Papillon resta pendant trois jours sur les lieux de pêche et ne ramena son groupe à Lorient qu’à la date prévue par ses instructions : le 12 juin.
A la suite de ce fait de guerre, le premier-maître Rideller fut cité le 20 juin à l’ordre de la Division des patrouilles de Bretagne, et décoré de la Médaille militaire le 10 juillet 1917.
Le 15 décembre suivant, le premier-maître Rideller commandant par intérim le patrouilleur Baron-Léopold-Davilliers se trouvait à environ 25 milles dans l’Ouest de l’île d’Yeu avec un convoi de 41 pêcheurs de Port-Louis, lorsqu’il fut attaqué par un sous-marin ennemi, situé à environ 4.000 mètres de distance, auquel il riposta aussitôt. Le 4e coup tiré par le sous-marin atteignit le patrouilleur et éclata en dispersant de nombreux fragments dont l’un tua sur le coup l’un des pourvoyeurs de la pièce de 75 du Baron-Léopold-Davilliers, d’autres blessèrent les trois servants de la pièce qu’ils mirent hors de combat et quelques uns se perdirent dans la ceinture de sauvetage du premier-maître Rideller qui fut étourdi sur le coup. Mais reprenant rapidement ses esprits, le commandant du patrouilleur, admira-blement secondé par le reste de l’équipage, fit aussitôt reprendre le feu, tandis qu’il déréglait le tir de son adversaire par des embardées successives et obligea celui-ci à plonger une vingtaine de minutes après le début de l’engagement, au cours duquel 11 coups avaient été tirés par le patrouilleur et 7 par le sous-marin. Avec le même sang-froid qu’au mois de Juin précédent, Rideller resta sur les lieux pendant vingt-quatre heures jusqu’à ce que le Bouvreuil vint le relever et prendre la protection du convoi.
A la suite de ce dernier fait de guerre, le premier-maître Rideller fut cité à l’ordre de l’armée (J.O. du 26 janvier 1918, page 955) et fût l’objet, le 5 janvier, d’une proposition extraordinaire pour le grade de chevalier de la Légion d’honneur. Cette proposition fût renouvelée le 1er mars et le 1er septembre 1918.
Outre les deux faits de guerre ci-dessus relatés, dont le récit est emprunté aux archives du Service Historique de la Marine, il convient d’ajouter que le premier-maître Rideller, étant second du pa-trouilleur-dragueur Albatros, a pris part à toutes les opérations de dragage de mines effectuées par ce petit navire (relevage ou destruction d’une quarantaine de ces engins) et qui ont valu au dragueur une citation à l’ordre de l’armée.
Rideller a pris sa retraite le 16 avril 1919 sans avoir été décoré.
Mal renseigné, il ne songea à faire renouveler ses propositions pour la Légion d’honneur qu’en 1935 : bien que possédant les plus beaux titres, il ne sut donc pas profiter des mesures prises après guerre pour récompenser les plus méritants (Commission Fayolle).
A l’heure actuelle, il est rayé des réserves de l’armée de mer et je ne puis, à mon grand regret, le décorer au titre de la Marine.
Je me permets donc de vous soumettre ce cas exceptionnellement intéressant et de solliciter de votre bienveillance réparation de l’oubli dont ce serviteur hors ligne, au dévouement absolu, a été la vic-time.


Signé : François PIETRI, Ministre de la Marine. »

_________________________________________________________________________________________


Lettre adressée le 22 mars 1935 par Guillaume Rideller au Grand Chancelier
de l'Ordre de la Légion d’honneur

« Carantec (Finistère), le 22 mars 1935.

Le 1er maître de manœuvre en retraite Rideller Guillaume, inscrit à Morlaix sous le n° 1.457,
à Monsieur le Grand Chancelier de la Légion d’honneur

Monsieur le Grand Chancelier,

J’ai l’honneur d’appeler votre bienveillante attention sur mon cas particulier.
J’ai été décoré de la Médaille militaire le 10 juillet 1917 à la suite de l’engagement du patrouilleur Papillon, que je commandais par intérim, avec deux sous-marins ennemis, survenu le 8 juin au large de l’île d’Yeu.
Le 26 janvier 1918, j’ai été cité à l’ordre de l’armée à la suite d’un nouvel engagement survenu dans les mêmes parages, le 15 décembre 1917, entre le patrouilleur Baron-Léopold-Davilliers, que je com-mandais également par intérim, et un sous-marin ennemi. Au cours de ce combat, j’eus un homme tué, trois blessés, et je fus moi-même atteint par des éclats d’obus qui se perdirent dans ma ceinture de sauvetage. Étourdi sur le coup, il m’en est résulté une surdité partielle de l’oreille droite, d’où je n’entends presque plus.
En même temps qu’il me proposait pour cette citation, Monsieur le capitaine de frégate Rondeleux, commandant la 2e Escadrille de patrouilles de la Loire, me proposait pour le grade de chevalier de la Légion d’honneur, ce qui me valut une proposition extraordinaire en date du 5 janvier 1918, qui fut renouvelée les 1er mars et 1er septembre suivants.
Ayant été obligé de prendre ma retraite pour raisons de santé aussitôt après la guerre, je n’ai pas eu connaissance de la commission Fayolle chargée d’examiner les titres de ceux qui avaient été oubliés de la distribution des récompenses honorifiques, et ce n’est qu’en 1923 que j’ai pensé à faire renouveler mes propositions.
Mais, ayant été depuis rayé de la réserve de l’armée de mer, il n’a pu y être donné suite par le Ministère de la Marine.
A la suite d’un article de la
"Dépêche de Brest", dans lequel mon ancien commandant relatait ces deux engagements, un de mes concitoyens m’a mis en relation avec le commandant Rondeleux, qui a adres-sé à Monsieur le Ministre de la Marine, le 15 janvier dernier, une lettre demandant de me faire décer-ner la croix de la Légion d’honneur. Les faits allégués dans cette lettre ayant été reconnus exacts, Monsieur le Ministre de la Marine vous a écrit le 3 mars courant pour solliciter en ma faveur la répa-ration de l’oubli dont j’ai été victime.
C’est pour permettre de constituer un dossier de proposition que je prends la liberté de vous adresser la présente demande, en vue d’obtenir une distinction à laquelle j’attache d’autant plus de prix qu’elle commémorerait, aux yeux de mes enfants, le souvenir des faits de guerre auxquels j’ai pris part.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Grand Chancelier, l’hommage de mes sentiments les plus respec-tueux.


Signé : Rideller ».

[Source : Base Léonore, Dossier 19800035/1306/50942]
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Re: BARON LEOPOLD DAVILLIERS - Patrouilleur

Message par Memgam »

Bonjour,

Source : La Dépêche de Brest et de l'Ouest du mardi 4 septembre 1935.

Cordialement.

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BARON-LEOPOLD-DAVILLIERS ― Patrouilleur auxiliaire, ex-remorqueur (1914~1919).

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Bonjour à tous,

□ Le remorqueur Baron-Léopold-Davilliers fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 2 août 1914 au 3 janvier 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 726.]
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le commandant du patrouilleur auxiliaire Baron-Léopold-Davilliers en 1915 et 1916


— SCHILTTE Louis, né le 8 avril 1885 à Paris (IVe Arr.), au 72, rue de Rivoli, décédé le 10 mars 1952 à Casablanca (Maroc). Capitaine au long-cours, inscrit au quartier de Saint-Malo, f° 394, n° 784 [Initia-lement inscrit le 12 mai 1903 au même quartier, f° et n° 4.217]. Classe 1905, n° 189 au recrutement de la Seine, 3e Bureau.

• Fils naturel de Valentine SCHILTTE, née vers 1865, domestique [Cuisinière en 1914] (Registre des actes de naissance du IVe arrondissement de la ville de Paris, Année 1885, suppl., f° 5, acte n° 812) ; reconnu par sa mère par acte du 8 juin 1885 (Registre des actes de naissance du IVe arrondissement de la ville de Paris, Année 1885, suppl., f° 93, acte n° 1.300).

• Époux d’Eugénie Maria PER, née le 13 juillet 1883 à Dinard-Saint-Enogat (Ille-et-Vilaine), décédée le 26 mars 1964 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), couturière (Registre des actes de naissance de la commune de Dinard-Saint-Enogat , Année 1883, suppl., f° 2, acte n° 65), avec laquelle il avait contrac-té mariage à Dinard, le 26 mars 1914 (Registre des actes de mariage de la commune de Dinard, Année 1914, f° 10, acte n° 19).

Fille d’Henry Marie PER, né vers 1846 à Dinard-Saint-Enogat, marin, et de Caroline Adolphine Marie GAILLARD, née vers 1847 à Dinard-Saint-Enogat (Ibid).

• Père de Robert Henry Joseph SCHILTTE, né le 4 janvier 1915 à Dinard (Registre des actes de nais-sance de la commune de Dinard, Année 1915, acte n° 4), décédé le 5 janvier 1996 à Neuilly-sur-Seine (Acte n° 26). Futur contre-amiral [Promotion 1935 de l’École navale, ayant été reçu 52e sur une liste de 75 élèves (J.O. 1er sept. 1935, p. 9.681)].

[Époux de Jacqueline Victoire BOUDAN, née le 25 octobre 1918 à Dinard (Registre des actes de naissance de la commune de Dinard-Saint-Enogat , Année 1918, acte n° 94), au 12, rue Saint-Enogat, avec laquelle avait contracté mariage à Casablanca (Maroc), le 12 janvier 1941 (Ibid.).

Fille de Jean-Paul Marie BOUDAN, né vers 1894, capitaine au long-cours [En 1918, enseigne de vaisseau auxiliaire, étant affecté au Centre d’aviation maritime de Lorient], et de Jeanne Louis Anne MAUVIEUX, née vers 1896, sans profession.]

**********

Par décret du 30 juin 1917 (J.O. 2 juill. 1917, p. 5.077), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire dans la réserve de l’armée de mer.

En 1926, exerçait les fonctions de pilote au port de Casablanca (Maroc), étant en outre patron du canot de sauvetage Maréchal-Lyautey attaché audit port.

Par décret du 17 juin 1927 (J.O. 19 juin 1927, p. 6.320), nommé au grade d’enseigne de vaisseau de 1re classe auxiliaire dans la réserve de l’armée de mer. Port de Brest.
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: BARON LEOPOLD DAVILLIERS - Patrouilleur

Message par Memgam »

Bonjour,

Equipage et visiteurs à bord du Baron Léopold Davilliers en station d'assistance à Royan en 1913-1914.

DR

Cordialement.
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BARON-LEOPOLD-DAVILLIERS ― Patrouilleur auxiliaire, ex-remorqueur (1914~1919).

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Bonsoir à tous,


Distinctions honorifiques consécutives à l’engagement du 15 décembre 1917
avec le sous-marin allemand U-86



Citations à l’ordre de l’armée

Journal officiel du 26 janvier 1918, p. 955.

J.O. 26-I-1918 - Capture.JPG
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Inscription à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du10 juillet 1919 (J.O. 13 juill. 1919, p. 7.271), le matelot de 2e classe chauffeur André BLAIN fut inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille mili-taire dans les termes suivants : « Blain (André), 468–Rochefort, matelot chauffeur breveté du Baron-Léopold-Davilliers : jeune marin courageux et plein de dévouement. Tué, le 15 décembre 1917, au cours d’un engagement de son bâtiment avec un sous-marin ennemi, alors qu’il servait volontairement la pièce avant pour assurer un approvisionnement plus rapide. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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