Trégastel, ex-Robert-Wallace — Cargo charbonnier — Société maritime nationale (S.M.N.), 5, rue Boudreau, Paris (IXe Arr.). Société anonyme constituée le 28 juin 1916.
■ Historique partiel.
— 23 octobre 1917 : Alors commandé par le capitaine Maurice GRANDSART, capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Granville, n° 262, repousse au canon et met en fuite un sous-marin qui tentait de l’attaquer.
■ Historique partiel.
— 23 octobre 1917 : Alors commandé par le capitaine Maurice GRANDSART, capitaine au cabotage, inscrit au quartier de Granville, n° 262, repousse au canon et met en fuite un sous-marin qui tentait de l’attaquer.
• L’Ouest-Éclair — éd. de Caen —, n° 5.605, 8 décembre 1917, p. 4.
« LA GUERRE SOUS-MARINE. — Le vapeur Trégastel récompensé. — Le vapeur Trégastel se trouvait dans la Manche orientale, le 23 octobre dernier. Des grains de Nord-Ouest d’une extrême violence et une mer démontée l’avaient d'abord obligé à mettre le cap sur le port le plus proche, dans l’intention d’y chercher un abri. Cependant, les vents ayant changé, une légère accalmie se produisit et le capitaine venait de faire reprendre la route normale, quand un sous-marin en demi-plongée fut aperçu droit devant, en travers de la route.
Aussitôt les manœuvres nécessaires sont faites et les dispositions de combat sont prises. Un premier coup de canon du vapeur : le sous-marin s’immerge, mais bientôt il reparaît dans une autre direction, et quatre fois en l’espace d’une heure, il se montre tantôt à bâbord, tantôt à tribord, s’efforçant manifestement de se placer en bonne position pour lancer une torpille. A cette apparition de l’ennemi, le Trégastel répète les mêmes manœuvres et voit son adversaire plonger dès qu’il a essuyé un coup de canon. Après le cinquième, le sous-marin disparaît définitivement et le vapeur rallie la côte, en attendant un patrouilleur, qui appelé par T.S.F., arriva bientôt pour lui faire escorte. Par ses manœuvres judicieuses, la rapidité et la sûreté de ses décisions, le capitaine au cabotage Grandsart avait sauvé son bâtiment. Il a obtenu la croix de guerre, et le ministre de la Marine a décerné un témoignage de satisfaction au Trégastel pour son attitude énergique et le sang-froid de son équipage. »
Aussitôt les manœuvres nécessaires sont faites et les dispositions de combat sont prises. Un premier coup de canon du vapeur : le sous-marin s’immerge, mais bientôt il reparaît dans une autre direction, et quatre fois en l’espace d’une heure, il se montre tantôt à bâbord, tantôt à tribord, s’efforçant manifestement de se placer en bonne position pour lancer une torpille. A cette apparition de l’ennemi, le Trégastel répète les mêmes manœuvres et voit son adversaire plonger dès qu’il a essuyé un coup de canon. Après le cinquième, le sous-marin disparaît définitivement et le vapeur rallie la côte, en attendant un patrouilleur, qui appelé par T.S.F., arriva bientôt pour lui faire escorte. Par ses manœuvres judicieuses, la rapidité et la sûreté de ses décisions, le capitaine au cabotage Grandsart avait sauvé son bâtiment. Il a obtenu la croix de guerre, et le ministre de la Marine a décerné un témoignage de satisfaction au Trégastel pour son attitude énergique et le sang-froid de son équipage. »