CONDOR voilier

[Joe R]

Sorry! I mispelled the name of the ship. It is MARTHA BOCKHAHN.

My fingers have a mind of their own.
Best Regards
Joe R

[olivier 12]

Bonjour à tous,

And thanks Joe R. It's the good ship!
I thought Miramar was only giving informations about steamers and motor ships.
Nice to see now also sailing ships!
Best regards

Olivier

[Yves D]

Pour l'essentiel, la base de Miramar donne des renseignements concernant les navires à vapeur ou à moteur. Les voiliers demeurent le parent pauvre hélas. Mais ne boudons pas notre plaisir, pour le reste, Miramar est une source primaire de recherche de très grande valeur.
Cdlt
Yves

[kgvm]

Thanks, Joe.
But according to a German source "Martha Bockhahn", owned by Heinrich Bauer, was en voyage in 08.14, captured by French naval forces and brought in to Brest. The renaming is said to have been in 1914, too.

[olivier 12]

Bonjour à tous,

En résumé, voici les seules informations actuellement disponibles concernant ce voilier.

CONDOR

Construit en 1891 au chantier Ardrossan (GB) pour l'armateur H. Bauer de Rostock, sous le nom de MARTHA BOCKHAHN.

740 tx JB

Capturé par la marine française en Août 1914 et conduit à Brest.
Rebaptisé CONDOR en 1914

Coulé au canon le 21 Octobre 1916 en Manche par le sous-marin UB 18 du KL Otto STEINBRINCK.

Position 10' NW Casquets (ou 50 ' SE Start Point)

Cdlt

Olivier

[olivier 12]

Bonjour à tous,

Quelques précisions sur le naufrage du CONDOR

Ce voilier avait un tonnage brut de 734 tx et un port en lourd de 1200 t.

Armateur – affréteur Etablissement Henri HAMELLE 29 Bd Jules Ferry PARIS
Allant du Havre à New York sur lest, non armé.

Capitaine Julien LAROQUE de Regneville sur mer (près de Montmartin. Manche)

Le 21 Octobre 1916 le CONDOR faisait route à l’ouest à 7 nœuds et se trouvait à 08h30 à 10’ dans le NW des Casquets.
Il y avait deux sous-marins en train de couler un navire norvégien. L’un d’eux se rapprocha du CONDOR qui le prit tout d’abord pour un canot à voile. Mais à 2 milles environ, le capitaine reconnut un sous-marin avec pavillon de guerre allemand sur l’arrière du kiosque et marchant à 10 ou 11 nœuds.

Il fit alors déborder les embarcations. Le sous-marin tira deux coups de semonce : un court dont l’obus tomba à 20m du bord et un très long dont l’obus passa à travers la mâture. L’équipage embarqua alors dans les chaloupes, capitaine et 7 hommes dans l’une, second et 8 hommes dans l’autre.

Le sous-marin s’approcha et prit le canot du capitaine en remorque. Le capitaine fut prié de monter sur le sous-marin pour être interrogé. Il apostropha alors son homologue allemand en lâchant : « Saleté »
Celui-ci répondit dans un excellent français, sans accent : « - Vous savez, nous ne voulons pas cela… »
Il y avait trois officiers, jeunes, grands, blonds, qui parlaient tous français. Les hommes étaient en vêtement de cuir ou en ciré. Deux marins allemands prirent place dans le canot, porteurs de deux bombes cylindriques de 20 cm de long et 10 cm de diamètre, munie d’une mèche.
Le voilier s’étant éloigné, le sous-marin commença à remorquer le canot, mais la bosse cassa. En dix secondes le sous-marin passa de marche AV en marche AR. Finalement les Allemands disposèrent les bombes sur le CONDOR, une à l’avant et une à l’arrière.

Il y avait autour du CONDOR

- un cargo norvégien en train de couler (nota : le RABBI)
- le voilier français BRIZEUX à 15’ dans l’est, faisant route à l’ouest.
- Le MASSANA ? (nota : plus probablement le MATIANA qui sera coulé le 1/5/18 au large de Tunis par l’UC 27)

Après avoir coulé le CONDOR, le sous-marin se dirigea sur le BRIZEUX et le coula de la même façon.
Puis les deux sous-marins s’éloignèrent, l’un vers l’est, l’autre vers l’ouest.

Le canot du capitaine fut recueilli à 7’ dans le NW des Casquets par un vapeur anglais et les naufragés furent transférés à 17h00 sur le PERTUISANE. Le canot du second fut récupéré en début d’après midi par un petit voilier.
Le capitaine ignore ce que sont devenus les canots du norvégien et du BRIZEUX.

Ce récit du capitaine Laroque appelle les commentaires suivants :

Le CONDOR fut coulé par bombe et non par canonnage.

Il parle de deux sous-marins, mais la d-base d’Yves donne les navires RABBI, CONDOR et BRIZEUX tous coulés par l’UB 18 d’Otto Steinbrinck. Trois victimes en une seule matinée !
Quel était le second sous-marin, si toutefois il ne s’agit pas d’un mirage ? Peut-être une petite enquête pourrait-elle éclaircir ce point .

Enfin, il se confirme que Steinbrinck parlait très bien le français (voir rapport du CANNEBIERE)

Cdlt

[Yves D]

Bonsoir Olivier, bonsoir à tous,
Très intéressant tout cela ! Décidément Vincennes est une mine d'or.
Je n'ai pas ce KTB de l'UB 18 mais je vais voir si je peux y accéder afin de vérifier si un second U-Boot se trouvait dans les parages. Si tel est le cas, il serait étonnant que Steinbrinck ne l'ait pas vu. Sinon, il faudra recherches dans les patrouilles en Manche à cette date si un autre s/m peut s'être trouvé dans les parages.
Amts
Yves

[Terraillon Marc]

Bonjour

Une vignette du MARTA BOCKHAHN en attendant mieux :




A bientot

[alain13]

Bonjour à tous,

Quelques indications supplémentaires sur le CONDOR :

Le 21 octobre 1916, l'UB-18 commandé par l'EV Otto Steinbrinck coulait les voiliers français CONDOR et BRIZEUX.
Il avait coulé le 10 septembre le MARECHAL de VILLARS et coulera le 24 octobre notre trois mâts CANNEBIERE.
Il avait donc coulé l'ex trois mâts allemand MARTHA BOCKHAHN, 740 tx, du port de Rostock;
Parti du Costa-Rica, chargé de bois, le 9 avril 1914, à destination de Faltmouth, le MARTHA BOCKHAHN avait été capturé après une longue traversée de 171 jours, par le croiseur français LAVOISIER, le 27 septembre 1914, aux atterrages de la Manche.
Comme la plupart des capitaines de voiliers long-courriers arrivant en Europe, celui du 3 mâts allemand ignorait complètement l'état de guerre survenu le 3 août 1914. Conduit à Brest où son équipage fut fait prisonnier, le Conseil des Prises déclara le voilier prise de guerre.
Francisé sous le nom de Condor, il allait du Havre à New York, lorsqu'il fut coulé le 21 octobre 1916, à 10 milles au N-O des Casquets.
(Marseille et Marine en bois d'Henri Picard).

Bonne journée,
Alain

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

L’arraisonnement et la capture du trois-mâts barque Martha-Bockhahn
par le croiseur de 3e classe Lavoisier

Le trois-mâts barque allemand Martha-Bockhahn fut arraisonné et capturé le 27 septembre 1914, à l'ouvert de la Manche, par 49° 17’ 5'' N. et 8° 00' W., par le croiseur de 3e classe Lavoisier, alors comman-dé par le capitaine de frégate Joseph Victor Marie GUYOT d’ASNIÈRES de SALINS. Il fut ensuite conduit jusqu'à Brest par le remorqueur Atlas. Le procès-verbal de capture fut dressé le jour même ; les procès-verbaux d'inventaire et de remise le furent le lendemain, 28 septembre, par le délégué du commissaire aux prises du port de Brest.

Le bâtiment avait quitté Punta-Arenas (Costa-Rica) le 9 avril 1914. Au nombre des papiers du bord saisis, et outre le rôle d'équipage, figuraient :

― un certificat administratif de nationalité établi à Rostock (Allemagne), le 25 août 1903 ;
― un certificat de jauge établi à Hambourg (Allemagne), le 16 mai 1896 ;
― un permis de départ délivré à Punta-Arenas, le 4 avril 1914 ;
― une charte-partie signée à Hambourg, le 21 juillet 1913.

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• Croiseur de 3e classe Lavoisier — alors commandé par le capitaine de frégate Joseph Victor Marie GUYOT d’ASNIÈRES de SALINS —, Journal de navigation n° 7 / 1914 – 19 sept. ~ 7 oct. 1914 : Service historique de la Défense, Cote SS Y 319, p. num. 256 et 257 (Extraits).

Le 27 septembre 1914
En Manche

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16 h. 35 ― Manœuvré pour arraisonner voilier allemand Martha-Bockhahn, de Rostock.

17 h. 00 ― Capturé le trois-mâts.

17 h. 45 ― Envoyé une garde à bord du voilier par la baleinière.

18 h. 20 ― Donné la remorque.

18 h. 50 ― Hissé la baleinière.

19 h. 00 ― Mis en route au S. 8 E. Augmenté progressivement l’allure jusqu’à 60 tours.

20 h. 00 ― En marge : « Position estimée : L. = 49° 17’ 5 N. ~ G. = 8° O. »

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Le 28 septembre 1914
De la Manche à Brest

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7 h. 10 ― L’Atlas rallie.

8 h. 05 ― Remis la prise à l’Atlas.

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• Conseil des prises, 29 déc. 1914, « Navire allemand Martha-Bockhahn » (J.O. 15 avr. 1915, p. 2.251 ~ Revue générale de droit international public, T. 22, 1915, Jurisprudence des prises, p. 7 et 8).

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