Re: AMIRAL TROUDE Trois-mâts Bordes
Publié : mar. mai 28, 2019 8:32 pm
Bonjour,
Port de Brest ex-Bay of Douglas, ex-Earl of Douglas, lancé le 8/12/1905 par Russell & Co à Port Glasgow, n° 554.
4267 tjb, 2761 tjn, 369.7 x 49.8 x 19.1 pieds, 490 nhp.
1906, Earl od Douglas Steam Ship Co Ltd, Marshall & Dobbie Ltd, Glasgow.
1914, armateur W.L.Dobbie
1916, Bay of Douglas, The Bay Steamship Co Ltd.
Bay of Douglas acheté par l'Etat français devient Port de Brest en 1921 et vendu à la Compagnie française d'armement et d'importation de nitrate de soude.
"Port de Brest est perdu corps et biens. S'ils ne sont plus, comme les voiliers, tributaires du vent, les vapeurs ne sont pas moins exposés quand la mer se déchaîne. C'est dans un de ces terribles moments d'humeur que disparaît en Manche, à son premier voyage, le Port de Brest. Il était commandé par le "Grand Jean", Jean-Baptiste Forgearg. Alfred Jeannin, embarqué dans la même tempête mais sur un autre bâtiment à vapeur, raconte le drame : "Mon ex-Grand-Mât, le valeureux capitaine cap-hornier Jean Forgeard, a disparu en mer avec tout son équipage le 8 janvier 1924 au cours d'un terrible coup de tabac à l'ouvert de la Manche. Il commandait alors le Port de Brest de la compagnie Bordes.
Le Texas, de la Compagnie générale transatlantique, à bord duquel j'étais alors premier lieutenant, était lui aussi dans la tourmente à une trentaine de milles du Port de Brest quand ce navire lança ses S.O.S. Nous étions hélas nous-mêmes en très graves difficultés à la suite du désarrimage de gros tuyaux de fonte dans les faux-ponts avants. Littéralement mangés par la mer, nous ne pûmes même pas essayer d'aller porter assistance au malheureux Port de Brest. Je savais que c'était mon ex-Grand-Mât qui le commandait. Je savais de plus que l'un de mes meilleurs camarades de service militaire était officier à bord. On me croira sans peine si je déclare que je fus bouleversé et profondément peiné quand aux S.O.S. succéda le grand silence." (Le Coat, opus cité).
N.B. Corrections voir plus bas.
Photo du "Port de Brest" dans l'ouvrage des Le Coat, page 397.
Source : Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-horniers français, Mémoire de marins des voiliers de l'armement Bordes. Le chasse-marée, 2003.
Clydeships.
Cordialement.
Port de Brest ex-Bay of Douglas, ex-Earl of Douglas, lancé le 8/12/1905 par Russell & Co à Port Glasgow, n° 554.
4267 tjb, 2761 tjn, 369.7 x 49.8 x 19.1 pieds, 490 nhp.
1906, Earl od Douglas Steam Ship Co Ltd, Marshall & Dobbie Ltd, Glasgow.
1914, armateur W.L.Dobbie
1916, Bay of Douglas, The Bay Steamship Co Ltd.
Bay of Douglas acheté par l'Etat français devient Port de Brest en 1921 et vendu à la Compagnie française d'armement et d'importation de nitrate de soude.
"Port de Brest est perdu corps et biens. S'ils ne sont plus, comme les voiliers, tributaires du vent, les vapeurs ne sont pas moins exposés quand la mer se déchaîne. C'est dans un de ces terribles moments d'humeur que disparaît en Manche, à son premier voyage, le Port de Brest. Il était commandé par le "Grand Jean", Jean-Baptiste Forgearg. Alfred Jeannin, embarqué dans la même tempête mais sur un autre bâtiment à vapeur, raconte le drame : "Mon ex-Grand-Mât, le valeureux capitaine cap-hornier Jean Forgeard, a disparu en mer avec tout son équipage le 8 janvier 1924 au cours d'un terrible coup de tabac à l'ouvert de la Manche. Il commandait alors le Port de Brest de la compagnie Bordes.
Le Texas, de la Compagnie générale transatlantique, à bord duquel j'étais alors premier lieutenant, était lui aussi dans la tourmente à une trentaine de milles du Port de Brest quand ce navire lança ses S.O.S. Nous étions hélas nous-mêmes en très graves difficultés à la suite du désarrimage de gros tuyaux de fonte dans les faux-ponts avants. Littéralement mangés par la mer, nous ne pûmes même pas essayer d'aller porter assistance au malheureux Port de Brest. Je savais que c'était mon ex-Grand-Mât qui le commandait. Je savais de plus que l'un de mes meilleurs camarades de service militaire était officier à bord. On me croira sans peine si je déclare que je fus bouleversé et profondément peiné quand aux S.O.S. succéda le grand silence." (Le Coat, opus cité).
N.B. Corrections voir plus bas.
Photo du "Port de Brest" dans l'ouvrage des Le Coat, page 397.
Source : Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-horniers français, Mémoire de marins des voiliers de l'armement Bordes. Le chasse-marée, 2003.
Clydeships.
Cordialement.