Le cliché de l'Europe présenté par Rutilius montre le navire sous les couleurs de guerre, son premier armateur, la compagnie de navigation d'Orbigny & Faustin tout comme le second, ayant une livrée à faux sabords. Le quatre mâts barque est bien connu pour son chavirage en Seine lors de son achévement. Le coût des opérations de relevage qui ont duré un mois, a été de cent mille francs, soit le cinquième du prix du navire et sa livraison a été retardée d'un an. Il a effectué une dizaine de voyage, le premier vers la Nouvelle Calédonie et huit vers la Californie pour le compte de son premier armateur, neuf pour le Chili chez A.D. Bordes.
Le 3 juillet 1915, un début d'incendie se déclara à bord, lors du voyage de retour d'Iquique. Le navire fut abandonné quelques heures en mer, puis repris par son équipage.
Sources : Louis Lacroix, Les derniers cap horniers, S. Pacteau, 1940.
Louis Lacroix, L'âge d'or de la voile, Horizons de France, 1949 et la réédition de Jean-Pierre Gyss, 1999.
Jean Randier, Grands voiliers français, Editions des quatre seigneurs, 1974.
Jean Randier, Phares carrés, Gallimard, 1992.
Alan Villiers et Henri Picard, The Bounty ships of France, PSL, 1972.
Henri Picard, La fin des cap horniers, Edita Vilo, 1976.
Frédéric David, Quand les grands voiliers chaviraient en Seine, chasse-marée n° 101, septembre 1996, pages 22-29.
Brigitte et Yvonnick Le Coat, Cap-Horniers français, Le chasse marée editions Ouest France, 2002.