MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

olivier 12
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,, Bonjour EG 47,

Coque blanche avec rangée de faux sabords noirs, cela ressemble furieusement au MARTHE de la compagnie Bordes (voir sa fiche)
Mais c'était un quatre-mâts barque... (bien vérifier la maquette)

Cdlt
olivier
Memgam
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par Memgam »

La croix très visible dans le gréement du cliché (présenté par sm u 54) du navire norvégien Tamara est celle d'un moulin à vent, très souvent présent sur les voiliers scandinaves et destiné à fabriquer de la farine.
Memgam
EG47
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par EG47 »

Bonjour à tous,, Bonjour EG 47,

Coque blanche avec rangée de faux sabords noirs, cela ressemble furieusement au MARTHE de la compagnie Bordes (voir sa fiche)
Mais c'était un quatre-mâts barque... (bien vérifier la maquette)

Cdlt
bonsoir olivier 12, bonsoir à tous.
j'avais bien vu la marthe en tant que quatre mâts barque. La maquette est bien un trois mâts barque. Si vous êtes intéressés par des photographies de cette maquette. Pa
eg47
EG47
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par EG47 »

Bonjour à tous,, Bonjour EG 47,

Coque blanche avec rangée de faux sabords noirs, cela ressemble furieusement au MARTHE de la compagnie Bordes (voir sa fiche)
Mais c'était un quatre-mâts barque... (bien vérifier la maquette)

Cdlt
rebonsoir olivier 12,
j'ai présenté la marthe à un maquettiste de la région agenaise. C'est un joli travail de marin. Je vais la restaurer afin qu'elle continue son voyage.
bon vent à tous
eg47
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

□ En 1914, le trois-mâts barque Marthe-Marguerite était commandé par Lucien Joachim BOJU, capi-taine au long-cours inscrit au quartier de Nantes, n° 418. En 1920, alors commandant du paquebot mixte Lux, de la Compagnie des vapeurs français (Jean Stern), il disparut en mer avec ce bâtiment. Ayant appareillé de Marseille le 15 mars 1920 à destination de Casablanca, via Oran, ce dernier fut dé-claré perdu corps et biens après cette date, probablement victime d’une violente tempête de Nord-Ouest ayant sévi en Méditerranée dans la nuit du 16 au 17.
Dernière modification par Rutilius le dim. déc. 18, 2022 9:14 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

La fin du trois-mâts Marthe-Marguerite

(19 septembre 1917)

Rapport de mer du capitaine Charles Sautrel

(5 novembre 1917)


« L’an mil neuf cent dix-sept, le cinq novembre, devant Nous, Président du Tribunal de commerce de Nantes, assisté de M. Ouvrard, commis greffier, a comparu le sieur Charles Sautrel, capitaine du trois-mâts Marthe-Marguerite, du port de Nantes, jaugeant 525 tonnes, lequel déclare avoir quitté la petite rade de Saint-Nazaire le 12 septembre à 3 h. du soir à la remorque du Marine, pilote et commission de tir à bord. A 4 h. 30, fait les essais de tir sur Pierre percée, distance 4.500 mètres et 5.000 mètres ; terminé à 5 h. 15, mouillé sur rade des Charpentiers à 5 h. 30. Pilote et commission de tir quittent le bord à 5 h. 45 à bord du remorqueur. Appareillé à 7 h. 30 du soir à destination de Fort-de-France, la brise étant favorable et fraîche du N. N.-E. Le 13, dans la soirée, petite brise du Nord. Le 14, vent du N.-O. au O.N.-O., fraîche brise. Le 15, vent d’Ouest, faible brise. Le 16, petite fraîcheur du O.S.-O. au O.N.-O. ; aperçu deux quatre-mâts faisant même route. Le 17, vent du S.-O., petite brise ; rencontré une goélette. Le 18, coup de vent de S.-O. au S.S.-O. ; en cape courante bâbord amure, sous les fixes, misaine, grand-voile, petit et grand foc et foc d’artimon ; mer très grosse, coups de roulis très vio-lents. Le 19, au lever du soleil, vers 6 heures, saute de vent au N., faible brise et calme ; établi per-roquets et brigantine ; le navire roule passablement, cap au O.S.-O. la route. Vers 2 h. 15 de l’après midi, latitude 46° 33 N., longitude 12° O. Greenwich, aperçu un sous-marin se présentant sous l’aspect d’un voilier à perte de vue par 2 quarts à bâbord, distance 5 à 6 milles, temps très clair. Presque aussitôt, un coup de canon cru tiré à blanc, suivi immédiatement d’un obus, passe au dessus de la mâ-ture et tombe à 500 mètres du bord à 2 quarts par tribord arrière, puis le navire se trouve encadré par le feu de l’ennemi qui tire avec deux pièce ; de temps en temps, quelques shrapnells tombent autour de nous et très près ; on entend des chocs sur la coque. Mis au poste de combat dès que le sous-marin fût reconnu, mais nous fûmes dans l’impossibilité complète de faire usage de nos canons, d’abord le sous-marin se tenant à bâbord devant et à une trop grande distance, 10.000 mètres au moins ; de plus, nous étions presqu’encalminés et le soleil se trouvant presque devant à tribord, nous étions dans l’ex-position la plus défavorable. Un obus ayant atteint le roof d’équipage, un autre venant de traverser la coque de part en part, le moment étant critique, décidé d’un commun accord d’abandonner le navire, ce qui s’est passé dans le plus grand ordre, l’équipage montrant beaucoup de calme et de sang-froid. Il était à ce moment 2 h. 25. Je m’estimais à 250 milles de la côte d’Espagne et 330 de la pointe de Pen-marc’h. Fait diligence à l’aviron à la faveur de deux lames, S.S.-O. et N.-O. Il était temps, car les obus et shrapnells pleuvaient dru autour de nous et la mâture était atteinte successivement dans ses parties hautes. A 3 h. 25 le pauvre navire coulait après avoir essuyé plus de 50 coups de canon. Je m’attendais à ce que le sous-marin vint sur moi ; il n’en fut rien. Aussi, à la nuit, après avoir nagé pendant plus de 5 h. environ, j’établis la voilure, une petite brise fraîchissant de l’Ouest.
Fait route à l’Est pendant deux jours, puis le S. S.-E. pour rallier la côte d’Espagne. Le 22 à midi, je m’estimais à 100 milles de la côte ; vent d’Est, mer dure, nous sommes constamment mouillés. Le soir, à 6 heures environ, aperçu un vapeur ; manœuvré pour lui couper la route. A 6 h. 45, nous fûmes re-cueillis ; le vapeur était l’Amiral-Troude, de la Compagnie des chargeurs réunis, se rendant à Dakar ; nous étions exactement par 45° 21’ N. et 7° 39’ O., un peu plus loin que je me m’estimais. A bord, nous reçûmes des soins empressés, des vêtements secs ; un bon repas et un bon gîte nous firent un bien immense. Pendant les trois jours et 4 heures passés dans la baleinière, nous avons souffert affreu-sement de l’humidité et du froid, principalement la nuit, car, en plus des paquets de mer qui embar-quaient, notre embarcation faisait passablement d’eau et ce, à la suite d’un choc lors de la mise à l’eau ; sans arrêt, jour et nuit, un homme a été occupé à vider l’eau. Le 23, vers 8 heures 30 du matin, la sirène de l’Amiral-Troude se fit entendre sinistrement ; une torpille venait d’être lancée par bâ-bord, à 800 mètres environ ; heureusement, elle nous manqua, ne passant qu’à 20 mètres environ de l’arrière. Une fois encore, nous l’échappions. Personne n’avait vu le périscope et le sous-marin ne se montra que 25 minutes après, hors de portée des canons et dans le soleil. Navigué depuis sans en-combre jusqu’à Dakar où nous avons mouillé le 30 septembre 1917. Tel est mon rapport que j’affirme sincère dans toute sa teneur et que je me réserve d’amplifier si besoin est.

Ont aussi comparu les sieurs Sivager et Bocaly faisant partie de l’équipage, lesquels ont juré et af-firmé que le présent est sincère et véritable et le capitaine a signé avec les comparants.
[Suivent les signatures]

En conséquence, nous avons reçu le présent sous notre seing et celui du commis greffier après lecture. »

Signé : E. Ouvrard et E. Bégarie.

[Enregistré à Nantes A.J., le 20 novembre 1917, f° 74, C. 8]

_________________________________________________________________________________________

• Archives départementales de Loire-Atlantique, Rapports de navigation des capitaines au long-cours et au cabotage enregistrés par le Tribunal de commerce de Nantes, 16 janv. 1916 ~ 16 déc. 1919, Cote 21 U 77, p. num. 165 et 166.
Dernière modification par Rutilius le dim. déc. 18, 2022 9:25 am, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Memgam
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par Memgam »

Bonjour,

Adèle Augusta Boju était la fille du capitaine Boju disparu sur les côtes hollandaises dans le naufrage du trois-mâts Tamerville, de l'armement havrais Postel, en 1895. Elle est la soeur des capitaines Jacques et Joseph Boju. Elle a embarqué avec son mari à bord de Marguerite Dollfus, quarante-huit heures aprs son mariage et pour un voyage de plus de deux ans.
Ses belle-soeurs ont également embarqué avec leur époux, Louisette, épouse de Jacques à bord du quatre-mâts Champigny et débarquée à San Francisco, avec retour en train à travers l'Amérique, puis le paquebot pour L'Atlantique car elle était enceinte.Célina, épouse de Joseph Boju, fera trois voyages de Nouvelle-Calédonie sur le quatre-mâts Emile Renouf. Elle fera naufrage avec son fils Léon, son mari, quand Emile Renouf sera perdu par échouement le 6 février 1900 aux Iles Loyauté après avoir quitté Nouméa. Tout le monde sera récupéré le lendemain matin par le caboteur La Perle.

Source : Etienne Bernet, Les cap-hornièresn MDV, 2008.

Cordialement.
Memgam
xerxes iv
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par xerxes iv »

Je découvre sur ce site une grande parti de ce que j'ignorai de mon grand oncle maternel Gabriel BICHON.

Je peux rajouter a ce que dit Olivier 12 que je remercie pour toute ses recherches, qu'a la fin de sa vie mon grand oncle était marié à Charlotte Demeusy
Je reviendrai sur le blog quand je maitriserai mieux la façon d'y déposer des document. J'ai en effets quelques pièces à mettre en ligne
Michel
Rutilius
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MARTHE-MARGUERITE — Trois-mâts barque — Société « Les Affréteurs réunis » (Jean Stern) (1917~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir, et bienvenue Michel,
Bonsoir à tous,
« Le mousse du Marthe-Marguerite. — A bord de ce voilier, était embarqué comme mousse :

BICHON Gabriel, né le 5 décembre 1901 à Saint Nazaire, inscrit à Noirmoutier et domicilié à Pornic, quartier de la Boulotte. Embarqué le 8 août 1917 à Nantes.
[...] ... la mère de Gabriel Bichon, veuve d’un marin du commerce décédé avant 1911, était blanchisseuse. »
Il y a, semble-t-il, erreur sur la personne...

— BICHON Yves Jean, né le 4 décembre 1901 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique), au 18, rue Villès-Martin, et décédé le ... à ... (...).

• Fils de Pierre Théophile BICHON, commerçant, et d’Angèle Irma Augustine PAUTRE, sans profession, son épouse. Époux de Paule WEITER, avec laquelle il avait contracté mariage le 5 mars 1917 à Argenteuil (Seine-et-Oise — aujourd’hui Val-d’Oise).

(Recueil des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire, Année 1901, f° 47, acte n° 983, établi le 5 décembre 1901).
Dernière modification par Rutilius le dim. déc. 18, 2022 9:30 am, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: MARTHE MARGUERITE Trois-mâts barque

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Il n'y a aucune erreur sur la personne du mousse du MARTHE MARGUERITE qui est bien Gabriel BICHON, né le 5/12/1901 à Saint Nazaire (déclaré le 8 Décembre, acte n° 994) comme en témoignent tous les rôles d'équipage sur lesquels il est porté (ici celui du MARTHE MARGUERITE).

Image

Sa soeur, elle, était née au Havre.

Il était, comme je l'ai écrit le 5/3/2009, le fils de Jules Bichon, marin du commerce, né en 1875 au Clion et décédé à Pornic le 4 Décembre 1906.
Sa mère était blanchisseuse dans le quartier de La Boulotte à Pornic.

Mais en 1901, son mari naviguant à la Transat et faisant souvent escale à Saint Nazaire avec VERSAILLES ou LA NAVARRE, sans doute était-elle venue un temps habiter dans ce port où elle était domiciliée rue de l'Hôpital. Jules Bichon était d'ailleurs en congé lors de la naissance de Gabriel puisque c'est lui qui a fait la déclaration.

Gabriel Bichon a effectivement été marié contrairement à ce que j'avais écrit plus haut, ayant épousé le 28/02/1964 Charlotte Demeusy. Il est décédé à Pornic le 25 Novembre 1971.

Le Yves Bichon né la veille, 4 Décembre 1901, (acte 983), cité dans le post ci-dessus, n'a rien à voir avec lui.

Les documents de Michel seront bien sûr les bienvenus sur le forum. Une photo du mousse de MARTHE MARGUERITE serait un superbe document...!

Cdlt
olivier
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