EROS - Yacht

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Terraillon Marc
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Re: EROS - Yacht

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Ce yacht fut transformé en patrouilleur auxiliaire (et je crois qu'il fut également navire amiral) :


Image



A bientot :sol:
Cordialement
Marc TERRAILLON

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Ar Brav
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Re: EROS - Yacht

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

EROS Patrouilleur auxiliaire ex-yacht (1915-1950)

Chantier :

Shuttleworh Chapman, Erith, Grande-Bretagne.
Commencé : 1884
Mis à flot : 12.1884
Terminé : 1885
En service : 29.03.1915 (MN)
Retiré : 04.07.1950 (MN)
Caractéristiques : 1 020 t ; 1 500 cv ; 67 x 9,76 x 4,5 m ; 1 moteur Diesel ; 12 nds.
Symbole de coque : P 140 (1939)
Armement : I de 100 mm.

Observations :

Yacht Eros construit en Grande-Bretagne lancé sous pavillon français
29.03.1915 : réquisitionné à Bône
10.1915 : en début de mois, en vue de préparer l’organisation d’une nouvelle base navale à Salonique, l’amiral Dartige du Fournet s’embarque sur l’Eros avec le général Bailloud, pour prendre, suivant les instructions de l’amiral de Robeck, le commandement des forces navales alliées détachées devant ce port
1917-1918 : patrouilles de Tunisie
Au 01.07.1918 : figure à l’effectif de l’Armée navale, Division des patrouilles de Tunisie. Porte la marque du CV Vindry, commandant la division composée de :
La 9ème escadrille de torpilleurs :
Catapulte (CF commandant l’escadrille)
Arquebuse
Rapière
Epieu
Sagaie
Bélier

Avisos La Hire, D’Iberville, Algol
Canonnières Friponne, Diligente, Impatiente, Moqueuse, Malicieuse
La 2ème escadrille de patrouille (13 chalutiers)
La 3ème escadrille de patrouille (13 chalutiers)
Trois groupes offensifs d’écoute (1 chalutier, 1 chasseur, 9 vedettes)
L’escadrille de dragage de Tunisie (5 dragueurs)
26.02.1919 : déréquisitionné, rendu à son propriétaire
09.1939 : réquisitionné, immatriculé P 140
09.1940 : déréquisitionné
28.07.1942 : acheté par la Marine qui le renomme Incomprise II
27.11.1942 : sabordé dans la darse vieille de Toulon
Renfloué par les Allemands, devient le UJ 2216
14.09.1944 : torpillé (ou plutôt bombardé ?) à Gènes
Aurait été renfloué et restitué, puis rayé en 1950.

(et je crois qu'il fut également navire amiral) :

Bonjour Marc, il me semble aussi qu'il portait la marque du CA Varney commandant la Division de Syrie depuis mars 1917 en charge entre autres, de la défense du canal de Suez. Par contre, je ne sais plus où j'ai lu/tapé/noté ceci, peut-être dans les cuirassés ? Ou Division du Levant ? Mais c'est dans le coin en bas à gauche que çà se passait, il me semble bien, pas loin de Marlboro Canal (ou JB Canal, çà dépend du pilote)

Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: EROS - Yacht

Message par Ar Brav »

Re,

La division navale de Syrie

Elle est constituée le 15 avril 1916, sous le commandement du C.A. de Spitz, remplacé le 4 mars 1917 par le C.A. Varney avec les bâtiments suivants :

Pothuau, Jaureguiberry, Requin, la 7e escadrille de torpilleurs, la Division de patrouille de Syrie et quelques chalutiers.

Le 4 octobre 1916, le Pothuau est détaché à Djibouti où il rejoindra le D'Entrecasteaux et le D'Estrées. A partir du 27 janvier 1918, la Division navale de Syrie détache à Djeddah, pour la Mission militaire française du Hedjaz, dirigée par le Colonel Brémond, deux petits bâtiments : le Saint Brieuc et le El Hadj.

Le D'Estrées, venant de Méditerranée, avait été désigné en août 1916, pour conduire à Djeddah la mission militaire française, et pour escorter les bâtiments de commerce transportant les pèlerins originaires de l’empire français. Sa mission terminée, il rallia Djibouti fin septembre 1916. Il y trouva une situation confuse provoquée par la déposition à Addis Abbeba du prince héritier éthiopien, Lidj Yassou, qui attendait d’être proclamé empereur et roi, mais dont les sympathies ouvertement musulmanes et pro-turques avaient provoqué une révolte des chefs éthiopiens, et sa destitution. Il s’était réfugié à Diré-Daoua, gare du chemin de fer franco-éthiopien, tandis que le gouverneur de la Côte française des Somalis craignait un coup de force contre Djibouti.

Le 3 octobre 1916, Paris donna l’ordre au "D'Entrecasteaux", qui était à Oran, de rallier Djibouti, pour y rejoindre le "Pothuau" et le "D’Estrées".

Le 2 novembre 1916 le Ras Tafari, futur empereur Haïlé Sélassié 1er, entre à Addis abbeba et condamne l’ex-prince héritier à la détention perpétuelle.

Quelques mois après éclata l’incident qui intéressa la Marine, chargée de contrôler le détroit de Bab el-Mandeb, dont la rive arabe était occupée par les troupes turques du général Saïd Pacha.

Les légations allemande et turque à Addis Abbeba étaient complètement coupée de Berlin et de Constantinople, et le ministre allemand von Syburg décida en mars 1917 d’envoyer l’un de ses conseillers. Arnold Holtz, au Yémen, accompagné d’un sujet autrichien Karmelich, et d’une très importante escorte de mercenaires afars. Il devait retrouver à Hoddeidah la mission militaire allemande et lui remettre son sac de dépêches pour Berlin. Le trajet choisi cheminait à travers le nord de la Côte française des Somalis pour aboutir à Khor Anghar, au nord d’Obock où le boutre d’Henry de Monfreid devait assurer le passage de la mission à travers le Bab el-Mandeb et son débarquement au Yémen. Monfreid, qui avait une épouse allemande, avait été contacté dès le début de la guerre par Berlin, mais il jouait les agents doubles et tenait le gouverneur de Djibouti au courant. Son boutre devait être intercepté par un navire français.

Holtz se rendait parfaitement compte des difficultés qu’il risquerait de rencontrer, aussi décida-t’il de confier ses documents à un émissaire arabe qui, pensait-il, pourrait gagner le Yémen, sans se faire remarquer, et remettrait les documents à la mission militaire allemande auprès du général Saïd Pacha, commandant le 7e Corps d’armée turc. Mais cet émissaire arabe le trahit et livra les documents au gouverneur de Djibouti pour 2 000 thalers de Marie Thérèse. On découvrit parmi ces documents une lettre adressée à Henry de Monfreid, et dans laquelle Holtz lui assurait qu’il le proposerait auprès du gouverneur impérial pour une décoration "méritée par votre patriotisme, et par l’aide que vous m’avez promis", Holtz fut intercepté avec sa troupe à 30 km à l’intérieur du territoire français, et après un combat assez violent, il se rendit, avec Karmelich.

Tous ces événements, et la menace qui pesait sur la Côte française des Somalis, avaient eu pour conséquence la concentration à Djibouti d’une division navale occasionnelle composée du D'Estrées, du Pothuau (commandant supérieur - capitaine de vaisseau de la Fournière) et du D’Entrecasteaux. Après une mission à Massawa et à Djeddah, le Pothuau accompagné par le D’Entrecasteaux séjourne à Rabegh jusqu’à la fin de 1916 pour appuyer le débarquement d’un petit détachement français ; le D’Estrées reste à Djibouti.

Le regroupement de la division occasionnelle se fait à Djibouti en janvier 1917.

Dès le début de 1917, après quelques escortes de convois français entre Madagascar et Djibouti, le Pothuau, le D’Estrées et le D’Entrecasteaux sont mis pour emploi aux ordres du vice-amiral britannique commandant en chef l’escadre des Indes orientales, avec Djibouti comme base. Ils doivent participer à la patrouille franco-britannique basée sur Socotra.

La situation dans l’océan Indien est à cette date troublée par l’apparition d’un corsaire allemand qui sème la panique. Des mines ont été trouvées devant Colombo le 22 février 1917. Le 27 février, le corsaire a capturé et armé le pétrolier britannique Turitella, à 4 jours de navigation dans l’ouest de Ceylan. Le Turitella armé en corsaire secondaire est venu mouiller des mines, le 5 mars, à l’entrée d’Aden, où il a été détruit lui-même par une explosion.

A partir du 18 mars, le D’Entrecasteaux escorte les convois de Madagascar, le D’Estrées participe à la patrouille de Socotra. Quand au Pothuau, il est envoyé avec le porte-avions britannique Raven à la recherche du corsaire dans l’océan Indien. Il quittera Aden le 12 mars, et séjournera à Colombo du 5 au 12 avril.

La base navale de Djibouti (1917-1918)

A l’arrivée du Pothuau à Djibouti, son commandant, le capitaine de vaisseau de La Fournière, qui est également commandant supérieur, constate que les moyens flottants se résument à un remorqueur de 200 Tx et à 3 petits vapeurs de 10 à 20 Tx. Après quelques discussions avec Paris, il obtient des dragues rudimentaires, et, surtout l’installation d’un poste de TSF de 5 kws. Les moyens de charbonnage et de ravitaillement en eau restent notoirement insuffisants.

Malgré quelques efforts, les élements de défense et de protection n’existent pratiquement pas. Il n’y a en fait, pour défendre ce territoire, qu’une compagne de tirailleurs.

Pendant une partie de l’année 1917, le Pothuau, le D’Estrées, et le D’Entrecasteaux, basés sur Djibouti participent à l’escorte des convois de Madagascar et à la patrouille de Socotra ; la situation dans l’océan Indien s’est améliorée. Le corsaire principal est, de source sûre, rentré en Allemagne, le Turitella a été détruit le 5 mars. Reste un troisième navire de commerce que le corsaire aurait armé, mais qui ne donne pas signe de vie depuis plusieurs mois. Aussi le D’Entrecasteaux est autorisé le 22 juillet à rallier Malte pour carénage, et il ne reparaîtra pas en mer Rouge pendant l’année 1917. Il est cependant remplacé par le Du Chayla à partir du 1er janvier 1918 et jusqu’au 13 mars 1918. Le Pothuau rejoint Saïgon pour carénage le 6 mai 1917.

Le D’Estrées continue jusqu’au 11 mai 1918 à assurer la patrouille de Socotra avant de rallier la France pour réparations. Il sera remplacé à Djibouti jusqu’au 11 juillet 1918 par le Cassard.

Après cette date et jusqu’à l’armistice, la marine française ne participera plus à la croisière de Socotra. La situation dans l’océan Indien était redevenu normale, et il n’était plus nécessaire de former et d’escorter les convois de Madagascar.

Sa seule activité en mer Rouge sera d’assister la mission française du Hedjaz du colonel Brémond, en assurant l’escorte de Suez à Djeddah, avec le Saint Brieuc et le El Hadj, des navires transportant les pèlerins de l’empire français.

Voir là :
http://www.stratisc.org/pub_LabrousseMROC_14.html

Cordialement,
Franck
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Terraillon Marc
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Re: EROS - Yacht

Message par Terraillon Marc »

Bonjour Franck

Si tu passes en mer Rouge, le golfe d'Aden et avec Monfreid, on risque de ne pas revenir sur le théatre des opérations avant un moment !

A bientot !
Cordialement
Marc TERRAILLON

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GENEAMAR
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Re: EROS - Yacht

Message par GENEAMAR »

Bonjour Marc, bonjour Franck,... bonjour à tous...

Franck, Georges VARNEY, qui avait reçu le commandement de la Division navale de SYRIE en février 1917, avait posé sa marque sur un ex yacht le "SHEELAH", rebaptisé l' "ARIANE-II"... (c'est confirmé d'ailleurs dans le dictionnaire de J.M. ROCHE).

:hello: Malou
Cordialement. Malou
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Ar Brav
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Re: EROS - Yacht

Message par Ar Brav »

Bonjour Malou,

Merci d'avoir rectifié, je confusionne grave...Ce n'est donc pas Varney
Mais alors j'ai vu çà où ? Mystère... :pt1cable: C'est énervant, à la fin

A bientôt,
Franck
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Ar Brav
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Re: EROS - Yacht

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

A toutes fins utiles, la doc sur l'Eros au SHM se trouve dans la série :

Série SS - Guerre de 1914-1918
Sous-série - SS Y Bâtiments
En ligne : Inventaire sommaire. Sous-série SS Y - bâtiments de la Flotte principale

SS Y 197 ÉROS, éclaireur auxiliaire : journaux de bord du 28/03/1915 au 15/02/1918 et du
01/06/1918 au 08/09/1918, journaux de navigation du 21/04/1915 au 22/11/1915,
du 02/12/1915 au 16/02/1916, du 05/04/1916 au 12/01/1918 et du 12/03/1918
au 14/09/1918, registres de la correspondance du 04/04/1915 au 22/10/1918.
1915-1918

http://www.servicehistorique.sga.defens ... nes.htm#ss

Cordialement,
Franck
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Re: EROS - Yacht

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Voici une vieille photo prise au Havre en 1903, bassin du Commerce.
Le torpilleur à gauche n'est pas nommé. Il pourrait s'agir de l'ALARME (qui figure sur un autre cliché) mais sans certitude.
En revanche, certitude pour le navire de droite : c'est le yacht EROS, appartenant semble-t-il à la famille Rothschild.
Ce yacht sera victime d'un accident (échouage mais sans gravité) dans le Skagerrak, quelques années plus tard. Il faut que je recherche le numéro de l'Illustration qui raconte l'aventure, avec photos d'époque...

Image

Cdlt

Olivier
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Ar Brav
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Re: EROS - Yacht

Message par Ar Brav »

Bonjour Olivier,

Merci pour tes infos, voilà une piste à explorer avec la famille Rotschild. C'est un peu le flou avec ce yacht.

Bien cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: EROS - Yacht

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Cà se complique un peu. Apparemment, la famille Rothschild aurait eu (au moins) 2 Eros.

Le premier, lancé en 1884, que Marc et Olivier ont montré et [strike]dont voici la maquette[/strike] : Post : ici c'est l'Eros III (voir plus loin)

Image

Qui est donné comme étant ici :

VENETIA 1905 :

List of Owners1905-1913 F.W. Sykes
1913-1919 H. Swithinbank British Navy World War I
1920-1921 James White
1922-1925 Baron Henri de Rothschild (EROS)
1926-1929 H. Swithinbank
1930-1932 E.G. Stanley (TRENORA)
1933 K.C. Barnaby
1934-1939 Lord Inverforth British Navy, World War II
1947 Eugene Eugenides (NIKI)
1948-1952 Fairway SS Co.
1953-1956 Home Lines, Inc.

Provenance: London, England Collection; Santa Barbara, California Collection.
Illustrated: The Steam Yachts, An Era of Elegance by Erik Hofman, 1970, pp.166-167.

http://www.vallejogallery.com/item.php? ... y=&id=1950

D'après ce site et Erik Hofman, il aurait appartenu à la famille Rothschild de 1922 à 1925. Cà ne colle pas du tout avec ce que j'ai.

D'après 2 articles du New York Times de l'époque (enfin, plutôt des scans, la machine adéquate n'est pas tout à fait prête, j'attends des pièces), j'ai pu établir ceci :

03-04.1895 : des régates sont organisées et ont lieu sur la Riviera française. Les modalités en ont été définies à bord de l’Eros en février 1895 avec A. de Rothschild (New York Times du 07 février 1895)
12.05.1914 : à Paris, le Baron Henri de Rothschild loue son yacht à M. Eugène Higgins pour la période du 20.07.1914 au 20.02.1915. La location s’élève à 7 140 $ / mois au départ de Marseille, capitaine Julien H. Evrard et 39 membres d’équipage (New York Times du 19 novembre 1916)
10.07.1914 : quitte Marseille pour les Etats-Unis
27.07.1914 : arrivée à New York après une traversée marquée par des avaries de chaudières limitant l’autonomie en eau douce du navire
Août 1914 : à l’entrée en guerre, malgré les demandes d’E. Higgins, le capitaine refuse d’appareiller de New York pour Newport sans ordre du propriétaire (Rothschild) et instructions du Consulat. 22 membres de l’équipage sont mobilisables et doivent être rapatriés. Instruction est donnée au capitaine de ne pas quitter les eaux américaines et d’attendre l’arrivée d’un nouvel équipage pour convoyer le bateau en France. Le loueur, M. Higgins, mécontent qu’il y ait la guerre car la rupture de contrat l’oblige à louer un autre yacht, le Cassandra, intente un procès qu’il gagne contre le propriétaire, obligeant ce dernier à lui verser 30 000 $.
A son retour en France, l’Eros en mis à la disposition du gouvernement français

HIGGINS WINS SUIT AGAINST ROTHSCHILD ; Wealthy Club Member Gets Back $30,000 Expended While Using Baron's Yacht. DISPUTE OUTCOME OF WAR French Captain Balks at Moving Vessel, and Crew Have to Return to Native Land.
November 19, 1916, Sunday
One of the things that has come out the big war is an interesting bit of between Eugene Higgins, the wealthy clubman, and Baron Henri de Rothschild. In Paris, on May 12, 1914, Mr. Higgins chartered the yacht Eros, owned by the Baron. The term of rental was to extend from July 20, 1914, to Feb. 20, 1915.



Puis, sur le site incontournable :

http://www.greatwardifferent.com/Great_ ... nte_01.htm

11.10.1915 : à Salonique avec l’Armée d’Orient. Le général Bailloud et son état-major ont établi à son bord leur quartier général.

Débarquement des Alliés à Salonique

Salonique, 11 octobre 1915

Salonique est transformée. Cette ville calme et paisible d'ordinaire est pleine de mouvement et de bruit. Depuis sept jours les troupes Anglo-Françaises ont commencé leur débarquement et en ce moment il y a 20.000 Français et 5.000 Anglais campés autour des maisons basses et des minarets blancs de la vieille cité. (…). Dans la rade ensoleillée, se découpant en noir sur le fond féeriquement bleu des collines, le Latouche-Tréville, le Saint-Louis et l'Albion, semblent trois îlots de fer hérissés de canons.
Quelques torpilleurs aux formes grêles et une vingtaine de transports crachent des flots lourds de fumée noire.
Tout près de la douane, touchant presque le bateau italien Romania qui vient de ramener les quatre ministres de l'Entente, qui ont quitté la Bulgarie, un yacht peint en gris clair dessine sa silhouette élégante.
C'est L’Eros, que M. Henri de Rothschild a mis à la disposition du gouvernement Français. Le général Bailloud et son état-major ont établi à son bord leur quartier général.
En ce moment un grand transport bondé de troupes entre dans le port; sa masse pesante fend lentement les eaux calmes du golfe. A l'arrière, un grand drapeau Français déploie dans l'air lourd ses longs plis tricolores (…).


(à suivre)

Cordialement,
Franck
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