FRIPONNE - Dragueur

Rutilius
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Re: FRIPONNE - Dragueur

Message par Rutilius »

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Bonjour à tous,


■ Historique (complément).


— 24 janvier 1918 : Engagement avec un sous-marin non identifié, d’abord au canon, puis avec deux séries de grenades sous-marines.


Propositions de récompenses


• Canonnière Friponne – alors commandée par le lieutenant de vaisseau Jules Ollivier JOURNÉ –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – Note du commandant en date du 16 mars 1918 : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 240, p. num. 831 et 832.


« Bord, Bizerte, le 16 mars 1918.

à Monsieur le Capitaine de Vaisseau, Chef de Division des Patrouilles de Tunisie


Commandant,

Comme suite au témoignage de satisfaction décerné par Monsieur le Vice-amiral, Commandant en chef, Préfet maritime de l’arrondissement Algéro-Tunisien, constatant que tous à bord ont fait preuve de calme et de sang-froid et exécuté avec promptitude les ordres du Commandant au cours de l’engagement, dans la nuit du 24 au 25 janvier 1918, avec un sous-marin ennemi, lequel a reçu vraisemblablement des avaries graves, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir transmettre les propositions de récompenses suivantes pour le personnel énuméré ci-dessous :

Proposition extraordinaire pour la Médaille militaire

Premier maître mécanicien BOIZARD, un des premiers au poste de combat. Grâce au bon état d’entretien des moteurs, le bâtiment a pu soutenir la vitesse maximum pendant plus d’une heure et manœuvrer sans incident. Déjà titulaire de 5 propositions.

Premier maître timonier UZAC. Monté aussitôt à son poste de combat, a assuré le jet à la mer des grenades, exécutant avec précision et sang-froid les ordres de la passerelle, principalement en ce qui concerne les grenades Artillerie.

40 points exceptionnels

PAVEC Louis, Second maître canonnier ;
LE FLOCH Henri, Maître timonier, officier de manœuvre ;
LE GLOANNEC Eugène, Second maître fourrier, transmission des ordres de la passerelle :

Ont assuré chacun à leurs différents postes avec calme et précision l’exécution des ordres du commandant

GUYOT, Quartier-maître canonnier :

Étant de veille sur la passerelle, a aperçu le premier le sous-marin – alors qu’il était difficile de le voir, même à la jumelle – et l’a signalé aussitôt avec calme ; a rejoint ensuite sa pièce avant, où il a exécuté les ordres de feu de la passerelle avec sang-froid et précision.

30 points exceptionnels

LE JEUNE, Matelot électricien :

A aperçu et signalé à la passerelle le sous-marin qui tentait de remonter en surface après avoir reçu la première série de grenades.

20 points exceptionnels

LE CARON, Matelot fusilier ; armement de la pièce avant ;
BIDEAU, Quartier-maître armurier ; – d° – ;

CADIC, Matelot fusilier ; armement des grenades ;
MADEC, Quartier-maître fusilier ; – d° – ;

DURET, Matelot mécanicien ; machines ;
CONAN, Quartier-maître mécanicien ; – d° – :

Ont assuré chacun en ce qui le concerne, avec calme et précision, l’exécution des ordres de la passerelle.

Le Commandant,
Signé : Journé.
»


• Canonnière Friponne – alors commandée par le lieutenant de vaisseau Jules Ollivier JOURNÉ –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – Note du commandant en date du 15 juin 1918 : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 240, p. num. 835.


« Le Lieutenant de vaisseau, commandant la "Friponne"
à Monsieur le Capitaine de vaisseau, Chef d’état-major de l’Arrondissement Algéro-Tunisien


Commandant,

Le Département ayant accordé les récompenses proposées pour le personnel de la Friponne, motivées par les faits qui se sont passés dans la nuit du 24 au 25 janvier 1918, je vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre à l’autorité supérieure la présente demande tendant à faire bénéficier les hommes de leurs points exceptionnels pour compter du 1er avril 1918.
Quelques uns d’entre eux pourraient, grâce à cette mesure, être promus six mois plus tôt au grade supérieur.
Le compte de notes des intéressés s’établirait alors à la date du 1er avril, conformément à l’état joint.
(*)

Bord, Tunis, le 15 juin 1918,
Signé : Journé.
»
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(*) Non retranscrit dans le registre.


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— 11~16 avril 1918 : Escorte de Bizerte (Tunisie) à Patras (Grèce), avec escale à Messine (Italie), les sous-marins Amazone et Antigone.

• Canonnière Friponne – alors commandée par le lieutenant de vaisseau Jules Ollivier JOURNÉ –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – Rapport d’escorte non daté : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 240, p. num. 833.


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— 5~7 mai 1918 : Escorte de Bizerte (Tunisie) à Corfou (Grèce), avec escale à Messine (Italie), le sous-marin Volta.


• Canonnière Friponne – alors commandée par le lieutenant de vaisseau Jules Ollivier JOURNÉ –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – Note du commandant en date du 16 mai 1918 : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 240, p. num. 834.


« Bizerte, le 16 mai 1918.

Le Lieutenant de vaisseau, commandant la Friponne
à Monsieur le Capitaine de Vaisseau, Chef de Division des Patrouilles de Tunisie

Rapport d’escorte du sous-marin "Volta" de Bizerte à Corfou

Partis le 5 mai à 18 heures de Bizerte, conformément aux ordres du Capitaine de frégate, commandant la 2e Escadrille d sous-marins, la Friponne et le Volta sont arrivés à Messine le 7 mai à 11 h.30.
Mis en route le lendemain 8 mai, à 19 h. 30, d’après les instructions du Capitaine de frégate délégué du V.A.C.E.C.
[Vice-amiral, commandant en chef]. Les deux bâtiments sont arrivés à Corfou à 11 heures, le 10 mai.
Rien de particulier à signaler.
»

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— 17~27 mai 1918 : Escorte de Bizerte (Tunisie) à Corfou (Grèce), avec escale à Messine (Italie), les sous-marins Floréal et Ventôse.


• Canonnière Friponne – alors commandée par le lieutenant de vaisseau Jules Ollivier JOURNÉ –, Registre historique de la correspondance intéressant le personnel et le matériel du bâtiment – Note du commandant en date du 1er juin 1918 : Service historique de la Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 240, p. num. 834 et 835.

« Bord en mer, le 1er juin 1918.

Le Lieutenant de vaisseau, commandant la Friponne
à Monsieur le Capitaine de Vaisseau, Chef de Division des Patrouilles de Tunisie

Traversée Bizerte~Corfou. Convoi du "Floréal" et du "Ventôse"

Appareillé avec Ventôse et Floréal le 17 mai, à 22 h., en exécution des ordres du Capitaine de frégate commandant la 2e Escadrille de sous-marins.
Dans la nuit, le Ventôse ayant heurté une épave flottant entre deux eaux, stop pendant quelques instants. Rien d’autre à signaler.
Arrivé à Messine le 19 mai, à 11 heures. Le 20 mai, à 5 heures, appareillage d’après l’ordre du Capitaine de frégate délégué du V.A.C.E.C.
[Vice-amiral, commandant en chef].
A 7 h. 45, le Ventôse signale qu’il va être obligé de stopper bâbord ; sa vitesse sera réduite à 6 nœuds 5 de moyenne. Comme nous sommes encore près de Messine et que cette faible vitesse nous ferait arriver en pleine nuit à Corfou, je signale au Ventôse de rentrer à Messine, avec l’intention de continuer avec le Floréal seul. Le Ventôse me demande de l’accompagner, ne voulant pas rentrer seul à Messine.
Le convoi fait donc demi tour à 8 heures et rentre à Messine à 14 h. 30. Après conférence, le Ventôse doit avoir 5 à 6 jours de réparation. Je demande à continuer avec le Floréal seul. La question est posée au C.E.C.
[commandant en chef] par le capitaine de frégate délégué.
La réponse arrive le lendemain. Le convoi entier doit attendre.
Le Ventôse est paré le 26 mai au matin. L’appareillage a lieu à 9 h. La traversée se passe bien à une vitesse moyenne de 9 nœuds.
Arrivé à 14 heures le 27 mai au point d’arraisonnement, le convoi a été au mouillage à 18 heures.
En passant le barrage Sidéro~Stilo, le Ventôse a eu encore une avarie de la machine bâbord.
»
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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Re: FRIPONNE - Dragueur

Message par Rutilius »

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Bonsoir à tous,


■ Marins de la canonnière Friponne.


— BESSON Jean Moïse, né le 26 mars 1899 à Die (Drôme), décédé le 22 septembre 1918 à l’Hôpital maritime de Sidi-Abdallah (Maladie contractée en service : grippe infectieuse avec complication pulmonaire), Matelot de 3e classe charpentier, Matricule n° 67.567 – 5 (Acte transcrit à Die, le 28 nov. 1918). Classe 1919, n° 489 au recrutement de Montélimar.

Fils de Gabriel BESSON, né vers 1849, cultivateur, et d’Adrienne EYMERIE, née vers 1868, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Die, Année 1899, f° 4, acte n° 9). Exerçait la profession de charpentier.

Incorporé au 5e Dépôt des équipages de la flotte à compter du 10 avril 1917, ayant contacté ledit jour à la mairie de Montélimar un engagement volontaire pour trois ans. Arrivé au dépôt le 11 avril 1917.


— CONAN Victor Ange Marie, né le 2 octobre 1894 à Auray (Morbihan) et y domicilié, décédé le 12 septembre 1918 à l’Hôpital maritime de Sidi-Abdallah (Maladie contractée en service : pneumonie grippale), Quartier-maître mécanicien, Matricule n° 25.847 – 3 (Acte de décès établi à Sidi-Abdallah, le 12 sept. 1918).

Fils d’Auguste Désiré Marie Philomène CONAN, né le 17 octobre 1859 à Auray (Morbihan), charron, et de Marie LE ROHELLEC, née le 8 décembre 1857 à Auray, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Auray, le 14 avril 1885 (Registre des actes de mariage de la commune d’Auray, Année 1885, f° 10, acte n° 18 – Registre des actes de naissance de la commune d’Auray, Année 1894, f° 41, acte n° 160).

S’était distingué lors de l’engagement du 24 janvier 1918 (V. ci-dessus).


— LABAT Henri Joseph, né le 10 mars 1887 à Bordeaux (Gironde) et y domicilié, décédé le 12 septembre 1918 à Ferryville – aujourd’hui Menzel-Bourguiba – (Tunisie) des suites de la grippe, Quartier-maître chauffeur, inscrit à Bordeaux, n° 9.224.


— SCOTTO-DI-VETTINO Antoine Nicolas, né le 12 juin 1889 à Mers-el-Kébir (Département d'Oran, Algérie) et y domicilié, décédé le 22 septembre 1918 à l’Hôpital maritime de Sidi-Abdallah (Maladie contractée en service : pneumonie grippale), Matelot de 1re classe mécanicien, Matricule n° 48.555–5 (Acte établi à Sidi-Abdallah, le 15 sept. 1918).

Fils de Salvador SCOTTO-DI-VETTIMO, né le 14 septembre 1862 à Procéda (Province de Naples, Italie), ferblantier, et de Marie BELTRA, née le 25 décembre 1870 à Mers-el-Kébir, sans profession ; époux ayant contracté mariage à Mers-el-Kébir, le 1er septembre 1888 (Registre des actes de mariage de la commune de Mers-el-Kébir, Année 1888, f° 11, acte n° 16 – Registre des actes de naissance de la commune de Mers-el-Kébir, Année 1889, f° 16, acte n° 60).

Époux de Lucie MAZZELLA, née le 5 décembre 1894 à Mers-el-Kébir (Registre des actes de naissance de la commune de Mers-el-Kébir, Année 1894, f° 40, acte n° 78), avec laquelle il avait contracté mariage à Mers-el-Kébir, le 10 janvier 1914 (Ibid.). Fille d’Antonio MAZZELLA, né vers 1866 à Procéda (Province de Naples, Italie), boulanger, et de Catherine Philomène GARGIULO, née vers 1873, sans profession, son épouse (Ibid.).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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