NORD CAPER - Patrouilleur

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Ar Brav
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

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Bonjour à tous,

NORD CAPER Patrouilleur auxiliaire (1914-1940)

Chantier :

Ateliers & Chantiers de France, Dunkerque
Commencé : 1907
Mis à flot : 13.07.1907
Terminé : 07.1907
En service : 07.1907 (MM)
En service : 11.02.1914 (MN)
Retiré : 25.05.1940 (MN)
Retiré : 1953 (MM)
Caractéristiques : 418 t ; 700 cv ; 46,34 x 8,02 x 4,18 m ; 10 h.
Armement : I de 65 + I de 47 mm.

Observations :

Chalutier construit à Dunkerque pour le compte de la Société des Pêcheries du Golfe de Gascogne de J. Duvergier, sous le nom de Nord Caper
11.12.1914-22.04.1919 : réquisitionné à Boulogne, affecté comme arraisonneur à Calais
10.1915 : division des chalutiers de la mer Egée à Milo
07.11.1915 : capture à l'abordage les 43 hommes de l’équipage d’une goélette turque près de la pointe sud de la Crète (LV Lacombe)
28.11.1915 : remorque le Cassini après un abordage
04.01.1917 : recueille avec le Cordouan 500 rescapés du cuirassé russe Peresviet qui vient de sauter sur une mine à 10 milles du phare en quittant Port-Saïd. 200 autres sont sauvés par des patrouilleurs anglais, il y a une centaine de disparus
01.07.1918 : figure à l'effectif de la 7ème escadrille de patrouille (CF cdt d'escadrille sur le Maroc) de la division de Syrie (pavillon du CA Varney, cdt de division à partir du 04.03.1917 succédant au CA de Spitz, sur le yacht Ariane II)
09-10.1918 : amène à Beyrouth les détachements français de l'armée de Palestine avec le Maroc, après la retraite de l'armée ottomane
22.04.1919 : déréquisitionné
1929 : renommé Echassier pour le compte des Chalutiers de La Rochelle
1931 : reprend le nom de Nord Caper, Chalutiers de La Rochelle
1940 : réquisitionné, puis saisi par les Allemands et renommé V 1607, sert dans la Kriegsmarine
1945 : récupéré, reprend son nom d’origine Nord Caper
10.1953 : démoli.

Cité à l'ordre du jour (J. O. du 23.01.1916) :
Aviso-auxiliaire Nord Caper : Pour la façon brillante dont ce bâtiment, qui n'avait que dix hommes armés, a enlevé à l'abordage une goélette turque montée par quarante-trois hommes armés dont onze officiers.
Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-1918
Chalutier Nord-Caper (19.07.1916)
Les officiers et marins de ce bâtiment ont droit au port individuel de la fourragère s’ils remplissent les conditions prévues dans la circulaire des 01.10.1916 et 24.10.1916

Cordialement,
Franck

PS. A lire également : Corsaires du XXe siècle - Le Nord-Caper et sa fortune - de Bernard Franck, Editions Flammarion, L'Aventure vécue, Paris, 1956.
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Ar Brav
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

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Bonjour à tous,

Extraits du livre de Paul Chack, On se bat sur mer, Les Editions de France, Paris 1926 :

A la manière de Surcouf.

1. Une nouvelle incroyable

Novembre 1915. La guerre de course, la guerre de mouvements, la vraie guerre navale, telle que la comprennent les marins de France et d’Angleterre, n’est plus qu’un souvenir. Elle est morte depuis quatre mois, depuis le 11 juillet, en même temps que le Koenigsberg, dernier corsaire allemand. Sur mer, la rencontre, jadis loyale, est devenue un guet-apens organisé. Plus de combats d’escadres. Quelques raids allemands ont eu lieu contre des ports désarmés, tueries de femmes et d'enfants soi-disant faites pour attirer, hors de ses bases, la Grande Flotte anglaise, jusqu'au jour — 24 janvier 1915 — où les raiders se sont fait pincer au Dogger-Bank par les croiseurs de Beatty. Le Blücher y est resté. Le Derfflinger et le Seydlitz sont rentrés au port en piteux état, incendiés, démolis. Du même coup, von Ingenohl, commandant en chef allemand, a été débarqué.
Du même coup, les Allemands ont été dégoûtés de ce genre de lutte.
Ils ont découplé leurs sous-marins pour un massacre d'innocents. Fait inouï, les couleurs n'ont plus de sens. On est détruit sous n'importe quel pavillon. Les neutres, torpillés sans avertissement, se tournent vers les Anglais, maitres de tous les Océans, vers les Français, maitres de la Méditerranée : « Comment, disent-ils, laissez-vous commettre ces crimes ? Et qu'attendez-vous pour punir ? » En France, en Angleterre, les gens du front et les gens de l'arrière, les gens des ports marchands surtout, s'étonnent et demandent : « Que fait donc la marine de guerre ? » Personne ne leur répond.
Dans toutes les escadres de France, officiers et matelots serrent les poings. Ils veulent se battre, à tout prix. Mais il n'y a plus d'ennemi flottant. N'importe, ils supplient leurs chefs de les débarquer des cuirassés et des croiseurs, de les envoyer sur les chalutiers, sur les torpilleurs qui pourchassent la bête invisible. Mais torpilleurs et chalutiers fouillent la mer en vain. Patrouilles, escortes, affûts, tout est inutile. On ne voit rien. Les navires marchands continuent de périr. Et les bâtiments de combat continuent de vivre...
Or, un jour de novembre 1915, une nouvelle extraordinaire secoue les escadres immobiles, un chalutier français vient de prendre à l'abordage un navire turc.
A l'abordage ? Oui. Comme autrefois : corps à corps, un contre quatre, comme faisait Surcouf. Voici l'histoire de ce chalutier-là.

Cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

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Re,

2. Le Nord-Caper

Le Nord Caper est une espèce de baleine lourde et agressive, habituée de l'Arctique, mais qu'on rencontre parfois sous le tropique et même jusqu’à l'équateur. C'était aussi le nom d'un chalutier de Boulogne, qui partageait son temps entre l'Islande, l'été, et la côte d'Afrique, l'hiver.
De même que le Nord Caper baleine, le Nord-Caper chalutier était lourd, agressif, coriace, endurant. Il pouvait aller en Amérique et en revenir sans charbonner en route et sans prendre d'eau douce. Parmi la foule disparate des chalutiers, harenguiers, cordiers de la côte française, c'était un échantillon magnifique, un dreadnought de la pêche. Il tenait la mer comme un grand cétacé, ne craignant ni les coups de tabac, ni l'abordage des icebergs en dérive, magnifique à voir, sur sa route de retour, campagne de pêche terminée, soutes pleines, enfoncé jusqu'au plat-bord. Tel un grand buffle chargeant, à travers la jungle, il fonçait à onze nœuds dans les plus hautes lames, sans daigner les escalader, les écartait d'un coup d'étrave formidable et, sans perdre une parcelle de sa vitesse, passait. Furieuse d'être ainsi bousculée, la mer s'abattait sur lui de tout son poids, sans arriver à crever son pont, à arracher ses panneaux, à tordre ses rambardes. Avec ses tôles d'acier épaisses d'un pouce, avec les colonnes trapues qui épontillaient son gaillard et ses cales, avec son barrotage de cuirassé, le Nord-Caper résistait comme un bloc plein et l'Atlantique perdait son temps à le vouloir démolir. Mais le pont était noyé en permanence. Les hommes ne se troublaient pas pour si peu. Les Boulonnais sont taillés sur un gabarit analogue à celui de leurs bateaux ; ils ne mollissent jamais devant la mer. Le métier n'était pas drôle. Les matelots vivaient en bas, encaqués dans leur poste, briquant, heure après heure, leurs couchettes avec leurs dos, ne se levant que pour pécher, pour manger ou pour faire leur quart, marinant le reste du temps dans une atmosphère quasi solide, où les odeurs d'humanité entassée se rehaussaient de l'haleine des cales à poisson. Ils étaient faits à cette atmosphère-là et là retrouvaient avec joie en descendant de la passerelle où, pendant quatre heures, sous la gifle glacée de l'embrun, ils s'étaient cramponnés à la roue du gouvernail parmi des tangages et des roulis capables d'arracher les entrailles aux plus résistants.
Tel était le Nord-Caper d'avant guerre. Une coque de grosse chaloupe avec plat-bord tout d'une venue, bien relevé à l'avant, mais dominant la mer de deux mètres à peine au centre, que surplombait, collé contre une cheminée de gros calibre, le bloc cubique des passerelles et chambres de veille. Sans ses deux mâts trapus, on eût pu prendre ce chalutier pour un grand remorqueur de port. Il en avait l'aspect de force têtue. Le Nord-Caper jaugeait 750 tonnes et avait 40 mètres de long.
Mobilisé en août 1914, il fit d'abord le métier obscur d'arraisonneur devant le port de Calais. Les Boulonnais de son équipage grognaient dur. Vraiment, il fallait que la marine de France fût bien riche pour charger de cette besogne peu reluisante un bateau comme celui-là. Et, pleins de mépris, ils regardaient l'infime pétoire de 47 millimètres qui avait poussé sur le gaillard d'avant. Pour se consoler, ils mettaient un petit chalut à la traîne et vendaient le poisson. On leur disait bien qu'un beau jour ils ramasseraient une mine dans leur filet. Ils n'en avaient cure et répondaient, en riant bien haut, qu'ils la vendraient aux soldats anglais, comme souvenir...
En fait, ils étaient profondément écœurés de leur métier de factionnaire... Si au moins c'eût été devant Boulogne...
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Ar Brav
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Re,

3. En route

Un jour vint, quand même, où il fallut retourner à la pèche, à la pêche au submersible cette fois. Depuis la fin d'octobre 1914, la vermine sous-marine pullulait dans les mers du Nord où les amiraux britanniques étaient chefs et responsables. Mais voici qu'en mai 1915 la menace s'étend à la Méditerranée que la marine française défend : le premier sous-marin allemand, l’ U 21 *, franchit Gibraltar, en route vers l'Est. En même temps, une dizaine de bateaux plus petits, des UB et des UC découpés en tranches, arrivent à Pola par chemin de fer.
Dès qu'apparait l' U 21, dix chalutiers descendent du Nord. Renfort, à vrai dire, à peu près égal à zéro. Cependant, la piraterie s'organise en grand. Cinq submersibles, renonçant aux Dardanelles vraiment trop dangereuses, rejoignent l' U 21 à Cattaro. De Gibraltar au canal d'Otrante, ils jalonnent leur route par une hécatombe de commerçants. On les suit à la trace ; on peut même dire d'avance où ils passeront, et quel jour, et à quelle heure. On fait le vide sur leur chemin, puis on envoie des torpilleurs à l'affût, dans l'espoir d'en attraper un, en surface, en train de charger ses accumulateurs.

* Parti le 25 avril d'Emden, l' U 21 contourne les Iles Britanniques, rencontre, dans l'Atlantique, un ravitailleur dont le pétrole est inutilisable pour les moteurs Diesel. L' U 21 continue quand même et entre à Cattaro le 13 mai, avec 500 litres de pétrole à bord. Il quitte Cattaro le 19, se rend aux Dardanelles, où il coule les cuirassés anglais Majestic et Triumph, puis franchit le détroit le 5 juin, en route vers Constantinople.
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kgvm
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

Message par kgvm »

There was some discussion in a German forum whether this picture taken very probably in German service in WW II might be the NORD CAPER (or the probably similar - same yard, almost same size - LA PROVENCE)?
Can you help identifying the trawler?
http://www.uboataces.com/photos/2006214714977355.jpg
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Ar Brav
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

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En réalité, les sous-marins naviguent presque toujours émergés. Pour eux, la plongée est l'exception, la manœuvre de fuite ou d'attaque. Parfois on les aperçoit, presque toujours on les manque ; ils plongent trop vite et nos patrouilleurs ne sont pas assez nombreux. Il faudrait — calcul strict — 140 torpilleurs et 280 chalutiers en Méditerranée pour assurer la sécurité des transports, pour se défendre simplement. On ne peut songer à attaquer. Les appareils de détection par le son n'existent pas encore et les grenades sous-marines sont dans l'enfance. Le canon, la torpille, l'éperon sont nos seules armes. Une chance d'atteindre sur mille... Entre juillet et octobre, on trouve encore, dans la Manche et dans l'Océan, une trentaine de chalutiers à envoyer dans le Sud. Mais c'est la fin. On a gratté à blanc le fond des ports, renvoyé à la mer des ourques retraitées depuis des années. On a fait flèche de tout bois.
Et c'est ainsi qu'en octobre le Nord-Caper est en route vers la Méditerranée, tout flambant neuf, retapé, repeint, muni de T. S. F. et armé. Armé de deux canons : un 65 millimètres sur le gaillard d'avant, un 47 à l'arrière, cinq fusils, cinq revolvers. Les sous-marins allemands, eux, ont du 150 et du 105. On a débarqué les engins de pêche du chalutier, mais on a gardé presque tous les pêcheurs.
On a eu raison. Je vous assure que Lacombe, lieutenant de vaisseau *, qui commande le Nord-Caper, est satisfait de ce noyau solide autour de quoi s'amalgament les gradés et matelots de l'active. Lacombe, du Lot-et-Garonne, a apporté l'étincelle méridionale à tous ces hommes rudes, silencieux et drôlement accoutrés. Ah ! La discipline des grands navires n'est pas de mise sur le chalutier. Foin des attitudes figées et des claquements de talons ; les pieds nus ou les immenses sabots-bottes ne s'y prêtent guère. Mais il faut voir les figures tannées et souriantes, les regards bleus et confiants que tous ces gens tournent vers leur chef. Vienne la bête, on est prêt à tout.

* Aujourd'hui (1926), capitaine de vaisseau commandant le croiseur Thionville.

La vie à bord des petits bateaux — torpilleurs, sous-marins ou chalutiers — diffère en tout de l'existence qu'on mène sur les casernes flottantes que sont les grands navires. Sur les patrouilleurs, le commandant et les officiers vivent avec leurs hommes. Même manque de confort, mêmes souffrances, mêmes joies, et pour tous à bord, même métier. Les spécialités ne sont que des étiquettes pratiquement amovibles : un canonnier sait chauffer, un mécanicien arme le youyou s'il le faut. On connaît, on utilise les qualités et les défauts de chacun. Du chef au dernier soutier, l'équipage est un bloc homogène, qui vaut ce que vaut le commandant. A la mer, le contact est incessant, intime. Chaque gradé, chaque matelot grimpe à son tour sur la passerelle pour faire ses deux heures à la barre ; le chef, lui, y reste souvent vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les hommes aiment cela. Quand le commandant est là, ils sont tranquilles, tout va bien. De proche en proche, de traversée en traversée, l'âme du « maître après Dieu » marque sur tous une empreinte de plus en plus profonde. Et, quand vient l'heure que chacun attend, il n'est presque pas besoin d'ordonner, la pensée du chef est la pensée de tous. Commander un patrouilleur en temps de guerre est, proprement, l'idéal. Lacombe n'aurait pas troqué sa passerelle exiguë contre un blockhaus de cuirassé.
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GENEAMAR
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

Message par GENEAMAR »

Bonjour Franck
J'ai rédigé la petite bio d'Edmond LACOMBE, p 4 chapitre POLYTECHNICIENS ET MARINE NATIONALE.
Il fut cité à l'ordre de l'Armée navale, en qualité de Commandant l'aviso auxiliaire NORD CAPER.
Le bâtiment "NORD-CAPER" "recevra" la fourragère aux ruban de la Croix de Guerre 1914-1918, le 19 juillet 1916, de fait les Officiers et marins de ce bâtiment ont droit au port individuel de la fourragère...

Cordialement MalouImage
Cordialement. Malou
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Ar Brav
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour Malou,

Merci pour la notice et la mention d'attribution de la fourragère (je l'ai rajoutée sur la fiche, je ne retrouvais pas la date)
Votre "smiley" est tout à fait de circonstance ;)

A bientôt :hello:
Amicalement,
Franck
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Ar Brav
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

There was some discussion in a German forum whether this picture taken very probably in German service in WW II might be the NORD CAPER (or the probably similar - same yard, almost same size - LA PROVENCE)?
Can you help identifying the trawler?
http://www.uboataces.com/photos/2006214714977355.jpg
Bonjour Klaus,

Merci pour ce cliché. Hélas, je n'ai pas de photo du Nord-Caper permettant de l'identifier avec certitude. J'ai mis tout ce que j'avais, c'est à dire peu, sur le chalutier La Provence ICI
Les deux bateaux ont été construits sur le même chantier, à la même époque (1906-1907) et ont des caractéristiques très proches. Les deux ont donc été saisis pendant la dernière guerre, mais j'ignore ce qu'est devenu le Nord-Caper *
Désolé de ne pouvoir vous aider davantage

* Post : rectification : je viens de retrouver sa trace, il a survécu à la guerre et a été démoli en 1953 (Cf. fiche)

Cordialement,
Franck
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GENEAMAR
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Re: NORD CAPER - Patrouilleur

Message par GENEAMAR »

Bonjour Franck, Bonjour à tous,Image

Extrait de l' "Histoire de la Marine Française" - Librairie Larousse.

Dans tout le secteur français, la patrouille fut menée par nos croiseurs, torpilleurs et, surtout, chalutiers. Ceux-ci y écrivirent les plus belles pages de leur histoire et accomplirent maintes actions d'éclat, parfois à la manière des corsaires du grand siècle. Tel fut le cas du du petit chalutier Nord-Caper, monté par 10 hommes sous les ordres du lieutenant de vaisseau Lacombe, qui s'empara à l'abordage d'une goélette turque transportant 11 officiers et 50 hommes de troupes régulières en Tripolitaine. La lutte fut épique entre nos matelots bondissant pieds nus, sans autres armes que quelques revolvers, leurs couteaux, des barres de bois, des massues improvisées, et l'équipage de la goélette renforcé par ses passagers.
. Surpris par l"attaque, épouvantés par l'audace de ces démons, par l'accostage brutal du Nord-Caper dont le commandant fit tirer à bout portant la pièce de 47 millimètres, en mugissant dans son porte-voix l'ordre de se rendre, les ennemis mirent bas les armes après une courte résistance.
. C'est ainsi qu'Ahmed-pacha, colonel professeur à l'école militaire de Constantinople; Loufty-bey, capitaine d'infanterie, 8 lieutenants ou sous-lieutenants et une demi-compagnie de réguliers turcs se rendirent à deux officiers et 10 matelots français. Surcouf lui-même n'aurait pas désavoué un pareil exploit.


Cordialement. Malou
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