Bonsoir à tous, bonsoir Memgam,
Je note la situation de l'ANTONIN dans le port de commerce, ce qui est effectivement plus logique que dans le port militaire.
Dans la Mar Mar, je n'ai fait qu'une seule fois escale au port de commerce (à la digue ouest je crois) et n'en garde pas un souvenir précis.
En revanche, dans la Royale, je suis resté une bonne quinzaine de mois amarré à l'épi Grande Rivière. J'aurais du voir que le paysage ne collait pas tout à fait! Et d'autant plus que cet épi n'existait pas en 1914!!
Cdlt
ANTONIN Quatre-mâts barque Cie Bordes
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Re: ANTONIN Quatre-mâts barque Cie Bordes
A Brest, la séparation entre le militaire et le civil ne date que de la construction du port Napoléon en 1859 et de l'exclusion des navires civils de la Penfeld en 1865. Mais cela n'a jamais empêché les incursions réciproques. En 1913, si l'unique forme de radoub du port de commerce a été inaugurée par le Gorbea Mendi, future Pomone et rescapé de Molène, il a fait place au cuirassé Courbet, ce qui intéressait la Marine dont les formes de Laninon n'étaient pas encore achevées. Jusqu'en 1905, le vaisseau Le Navarin, stationnait devant la jetée Est du port de commerce avec une flottille de torpilleurs. Pendant la guerre de 1914-1918, l'imbrication était totale, surtout avec l'arrivée des Américains en 1917 après le passage des troupes russes en 1916. Après la première guerre mondiale, des paquebots ont séjourné dans les formes de Laninon. Après la seconde guerre mondiale, le porte-avions Foch a pénétré une fois dans la forme de radoub n° 2 du port de commerce, mise en service en 1968 par le pétrolier Touraine. En 1979, à la suite d'un échouement à l'Aber Benoît, le baliseur Georges de Joly, construit en 1929 au titre des dommages de guerre, a été accueilli dans la forme n° 4 du Salou, au fond de la Penfeld. Des pétroliers civils ou des navires de commerce dont la cargaison est destinée à la Marine, vont directement dans le port militaire. De nos jours, le port militaire conserve, sans joie, quatre navires civils ventouses et le port de commerce, une demi-douzaine, conséquences de l'amélioration de la sécurité en mer.
Pour le passage des Américains, une source intéressante : Eric Rondel, Brest, un port pour l'Amérique, 1917-1919, Editions Astoure, 2002.
Pour le passage des Américains, une source intéressante : Eric Rondel, Brest, un port pour l'Amérique, 1917-1919, Editions Astoure, 2002.
Memgam
ANTONIN — Quatre-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils.
Bonsoir à tous,
Le quatre-mâts barque Antonin (date et lieu inconnus)
• Louis LACROIX : « L’âge d’or de la voile. Clippers et cap horniers. »,
Collection publiée sous la direction d'Henri LE MASSON, éd. Horizons de France, Paris, 1949, p. 95.
Collection publiée sous la direction d'Henri LE MASSON, éd. Horizons de France, Paris, 1949, p. 95.
Dernière modification par Rutilius le ven. mai 24, 2019 7:57 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: ANTONIN Quatre-mâts barque Cie Bordes
Le livre du CLC Louis Lacroix, "L'âge d'or de la voile" paru aux Editions Horizons de France a été republié en 1999 par l'éditeur Jean-Pierre Gyss, en beaucoup plus grand format (on est passé du 18 x 23 cm au 23 x 31 cm, en renouvellant très largement l'iconographie). La photo de l'Antonin y figure toujours. Antonin était le prénom d'un des fils de l'armateur Antoine Dominique Bordes, d'abord associé au capitaine Ange Casimir Le Quellec. Il faut souligner que ce livre de Lacroix était un livre de commande, faisant partie d'une collection de l'éditeur, et le seul dans ce cas sur la douzaine qu'il a écrit, de 1937 (Les derniers grands voiliers) à sa mort en 1958 (Les tragédies de la mer aux derniers jours de la voile).
Memgam
ANTONIN — Quatre-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils.
Bonsoir à tous,
• Louis LACROIX : « L’âge d’or de la voile. Clippers et cap horniers. »,
Collection publiée sous la direction d'Henri Le Masson, éd. Horizons de France, Paris, 1949, 174 p.
Collection publiée sous la direction d'Henri Le Masson, éd. Horizons de France, Paris, 1949, 174 p.
Première de couverture de l'édition de 1949
Envoi de l'auteur
Envoi de l'auteur
Dernière modification par Rutilius le ven. mai 24, 2019 8:07 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: ANTONIN Quatre-mâts barque Cie Bordes
Le CLC Lacroix et son épouse.
La revue "chasse-marée", sous la plume de Claude et Jacqueline Briot, a consacré trois articles au CLC Louis Lacroix (1877-1958)
n° 177, avril 2005, "Le navigateur au long cours"
n° 185, mars 2006, "Le capitaine d'armement et l'expert"
n° 213, avril 2009, "Le mémorialiste de la voile au travail".
Jean Randier lui a consacré une biographie de 6 pages, en préface de l'ouvrage réédité par les Editions Maritimes et d'Outre-Mer en 1968 : Les derniers Grands voiiers.
La revue "chasse-marée", sous la plume de Claude et Jacqueline Briot, a consacré trois articles au CLC Louis Lacroix (1877-1958)
n° 177, avril 2005, "Le navigateur au long cours"
n° 185, mars 2006, "Le capitaine d'armement et l'expert"
n° 213, avril 2009, "Le mémorialiste de la voile au travail".
Jean Randier lui a consacré une biographie de 6 pages, en préface de l'ouvrage réédité par les Editions Maritimes et d'Outre-Mer en 1968 : Les derniers Grands voiiers.
Memgam
Re: ANTONIN Quatre-mâts barque Cie Bordes
Bonjour,
Celà devait être bien agréable d'avoir son épouse à bord, mais que devait en penser le restant de l'équipage ...
Bien cordialement,
alain
ANTONIN — Quatre-mâts barque — Armement Antoine-Dominique Bordes & Fils.
Bonjour à tous,
Lettre autographe signée de Madame Lacroix,
rédigée sur du papier à en-tête de feu son mari
Collection particulière
rédigée sur du papier à en-tête de feu son mari
Collection particulière
Dernière modification par Rutilius le ven. mai 24, 2019 8:13 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
Re: ANTONIN Quatre-mâts barque Cie Bordes
"Sans qu'il fût besoin de recommandations, de leçons ou d'ordres formels, nos matelots observaient à l'égard de la femme du Capitaine, la plus grande correction, la plus parfaite politesse dont ils étaient capables" cf CLC Armand Hayet, Us et coutumes à bord des long-courriers, Denoël, 1953, Chapitre 8, pages 69 à 77, Le diable en lest (qualification des femmes à bord).
Louis Lacroix (dont la femme n'a jamais embarqué à bord au long cours) leur a consacré le Chapitre XXIII, Les femmes de marins à bord et à terre, pages 349 à 364, de son troisième livre, Les derniers cap-horniers français, S. Pacteau, 1940, illustré de 6 photos, dont celle de Madame Capelan, à la barre de Jacobsen (fait rare dont elle était fière).
Le plus grand armement, Bordes, excluait la présence des femmes, d'autres toléraient leur embarquement entre ports européens, une vingtaine donnait une autorisation pour le long cours (cette pratique était courant dans les pays nordiques). On dispose ainsi de plusieurs témoignages. Madame Henry, assez critique (Jean-François Henry, La dame du grand mât, Yves Salmon, 1984), la très photogénique Madame Stéphan (Pierre Stéphan, Carnets du Cap Horn, arléa, 2008), mondialement connue, parce que, juchée sur le beaupré de Président Félix Faure en compagnie de son élégant mari, sa photo (inversée) a été publiée par Time-Life en 1978 dans l'ouvrage The Windjammers (traduction française en 1980, Les grands voiliers). Pierre Stéphan avait fait des recommandations à son épouse, en particulier pour l'étendage du linge, car il devait se souvenir du comportement moins policé de Madame Boju à bord d'Emile Renouf, relaté crûment par Maurice Le Scouëzec, Sur les grands voiliers, Beltan, 1992).
Un bilan quasi complet a été fait par Etienne Bernet, Les cap-hornières, femmes de capitaines à bord des grands-voiiers, MDV, 2008. Un peu plus de 40 femmes, une centaine de voyage, 25 en ont fait plusieurs, 13 ont embarquées avec des enfants, au moins deux sont nés à bord, une est morte en couche (Madame Rault sur Olivier de Clisson), une a disparu avec son navire (Madame Guerpin sur Hautot). Celina Boju a fait naufrage avec Emile Renouf. Le record de durée est de Madame Chevalier pendant neuf ans y compris pendant toute la guerre de 14-18 (Desaix et Bretagne).
Le CLC, Georges Aubin, Dans le vert sillage des cap-horniers, Flammarion, 1960, nous conte une histoire croustillante d'embarquement clandestin, débarquée de Noémi en 1911 à Newcastle en Australie. Les journaux australiens signalaient la présence des femmes de capitaines, voire des enfants (patrick Ahern, Full sail beyond the three capes,the french bounty ships en Australia 1898-1925, patrick Ahern, 2008.
Louis Lacroix (dont la femme n'a jamais embarqué à bord au long cours) leur a consacré le Chapitre XXIII, Les femmes de marins à bord et à terre, pages 349 à 364, de son troisième livre, Les derniers cap-horniers français, S. Pacteau, 1940, illustré de 6 photos, dont celle de Madame Capelan, à la barre de Jacobsen (fait rare dont elle était fière).
Le plus grand armement, Bordes, excluait la présence des femmes, d'autres toléraient leur embarquement entre ports européens, une vingtaine donnait une autorisation pour le long cours (cette pratique était courant dans les pays nordiques). On dispose ainsi de plusieurs témoignages. Madame Henry, assez critique (Jean-François Henry, La dame du grand mât, Yves Salmon, 1984), la très photogénique Madame Stéphan (Pierre Stéphan, Carnets du Cap Horn, arléa, 2008), mondialement connue, parce que, juchée sur le beaupré de Président Félix Faure en compagnie de son élégant mari, sa photo (inversée) a été publiée par Time-Life en 1978 dans l'ouvrage The Windjammers (traduction française en 1980, Les grands voiliers). Pierre Stéphan avait fait des recommandations à son épouse, en particulier pour l'étendage du linge, car il devait se souvenir du comportement moins policé de Madame Boju à bord d'Emile Renouf, relaté crûment par Maurice Le Scouëzec, Sur les grands voiliers, Beltan, 1992).
Un bilan quasi complet a été fait par Etienne Bernet, Les cap-hornières, femmes de capitaines à bord des grands-voiiers, MDV, 2008. Un peu plus de 40 femmes, une centaine de voyage, 25 en ont fait plusieurs, 13 ont embarquées avec des enfants, au moins deux sont nés à bord, une est morte en couche (Madame Rault sur Olivier de Clisson), une a disparu avec son navire (Madame Guerpin sur Hautot). Celina Boju a fait naufrage avec Emile Renouf. Le record de durée est de Madame Chevalier pendant neuf ans y compris pendant toute la guerre de 14-18 (Desaix et Bretagne).
Le CLC, Georges Aubin, Dans le vert sillage des cap-horniers, Flammarion, 1960, nous conte une histoire croustillante d'embarquement clandestin, débarquée de Noémi en 1911 à Newcastle en Australie. Les journaux australiens signalaient la présence des femmes de capitaines, voire des enfants (patrick Ahern, Full sail beyond the three capes,the french bounty ships en Australia 1898-1925, patrick Ahern, 2008.
Memgam