ESCOPETTE - Contre-torpilleur

DIma11
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Re: ESCOPETTE - Contre-torpilleur

Message par DIma11 »

Rutilius
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Rutilius
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ESCOPETTE ― Torpilleur d’escadre de type Pertuisane (1903~1921).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Le contre-torpilleur Escopette en 1909


Image

Bibliothèque nationale de France — Département Estampes et photographie
Photographie de presse de l’Agence Rol — Réf. Rol 4.906
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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ESCOPETTE ― Torpilleur d’escadre de type Pertuisane (1903~1921).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Louis Blériot, accompagné de son épouse,
de retour à Calais après sa traversée de la Manche à bord du Blériot-XI, le 25 juillet 1909

En arrière plan, le contre-torpilleur divisionnaire Escopette


Image

Library of Congress ~ Prints and Photographs Division ~ Washington, D.C.
George Grantham Bain Collection – Réf. LC-USZ62-107355 ~ Lot 10818



Le Temps, n° 17.560, Lundi 26 juillet 1909, p. 1.

Image
Image
Image


Le Temps, n° 17.561, Mardi 27 juillet 1909, p. 2.

Image


□ En 1909, le « contre-torpilleur divisionnaire » Escopette appartenait à la Flottille de torpilleurs et de sous-marins de la Manche, basée à Dunkerque.

Son état-major était alors ainsi constitué (Annuaire de la Marine 1909, p. 760) :

oOo - .JPG
oOo - .JPG (61.1 Kio) Consulté 938 fois

Le lieutenant de vaisseau Charles Victor Théodore PIOGER avait été nommé à son commandement par une décision présidentielle du 11 octobre 1908 (J.O. 13 oct. 1908, p. 6.995).
.
Dernière modification par Rutilius le dim. juil. 25, 2021 6:36 pm, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: ESCOPETTE - Contre-torpilleur

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Voici deux CP du contre torpilleur ESCOPETTE

Image

Image

Le 15 Octobre 1917 ESCOPETTE a récupéré les naufragés du vapeur grec CASTRO torpillé à 10 milles au NNE de Brignogan.

CASTRO

Vapeur construit en 1897 sous le nom de NILE au chantier Robert Napier & Sons de Govan East
1994 t. Longueur 85 m Largeur 12,3 m 1 hélice
1897 NILE Glasgow Shipowners Co Ltd Glasgow
1912 CASTRO P.D. Corvissiano Le Pirée

Le naufrage du CASTRO

Affréteur Homécourt de Paris
Chargement 2890 t de charbon
Capitaine Gerasimos BONICOS
Equipage de 20 hommes + 1 pilote français.
Le vapeur avait quitté Barry Dock le 6 Octobre pour Le Boucau (Adour)

Un sous-marin est aperçu par 48°55 N et 04°02 W à 02h25 alors que le navire fait route à 7,5 nœuds au N90W. Vent de NW avec grosse houle de Nord. On voit la mer briser sur le kiosque à environ 500 pieds du CASTRO sur tribord et on entend le départ de la torpille. Le sillage est vu à 40 m. Seul le fanal de poupe était allumé et toutes les lumières étaient masquées. La torpille a frappé sous la passerelle qui a volé en éclat, à environ 1 m sous la flottaison, au niveau d’une cloison étanche. Envahissement instantané de la machine et de la cale 2.
Le 2e vapeur du convoi était l’ARENDA MENDI, espagnol. Il a stoppé, tandis que le convoyeur ESCOPETTE ralliait 15 minutes plus tard. Il a recueilli les naufragés qui étaient dans la seule embarcation non détruite et sur un radeau et les a déposés à Cherbourg.

Ont disparu :

- Olivier Thomas PIOT Pilote français inscrit à Cancale n° 487
- Antonio FERNANDEZ Chauffeur espagnol embarqué
- Velicas LAMBROS Maître d’équipage grec

+ 2 blessés :

- Alexandros KAKAROUBAS Matelot
- Olivieri XIEROS Boy (nom incertain)

Le pilote français était sur la passerelle avec le capitaine. Le 2e officier lui a donné une ceinture de sauvetage et déclare l’avoir vu pendant qu’on amenait le canot. Tout le monde ignore ce qui lui est arrivé ensuite.
Le chauffeur était de quart dans la machine et n’a pas été revu.

Selon l’officier enquêteur le sous-marin a utilisé la tactique usuelle : attaque sans avertissement à faible distance sur une route que l’on sait fréquentée et à une heure facile à calculer d’avance.

Le sous-marin attaquant

C’était l’UC 48 de l’Oblt z/s Kurt RAMIEN

Cdlt
olivier
Rutilius
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ESCOPETTE ― Torpilleur d’escadre de type Pertuisane (1903~1921).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Les circonstances du torpillage du cargo grec Castro,
survenu le 15 octobre 1917


• Torpilleur d’escadre Escopette ― alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean Yves Marie GUÉGUEN ―, Journal de bord n° 9 / 1917 ― 18 septembre ~ 19 octobre 1917 ― : Service historique de la Défense, Cote SS Y 199, p. num. 352.

Journée du 15 octobre 1917

2 h. 45 ― Aperçu signaux de détresse d’une embarcation ; fait route dessus ; reconnu une baleinière et un radeau avec les naufragés du vapeur grec Castro. Manœuvré pour les prendre à bord. Route pour rechercher les deux vapeurs du convoi.

6 h. 00 ― Venu sur la gauche pour reconnaître un vapeur. Reconnu vapeur norvégien Dana ; fait le signal de nous suivre.

9 h. 00 ― Fait le chenal de Helle.

10 h. 10 ― Un avion passe par tribord.

12 h. 07 ― Poste de mouillage.

12 h. 15 ― Amarré dans l’avant-port de Brest.


• Torpilleur d’escadre Escopette ― alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean Yves Marie GUÉGUEN ―, Cahier de correspondance du commandant : Service historique de la Défense, Cote SS Y 200, p. num. 1.244 et 1.245.

№ 42.
A Monsieur le Capitaine de vaisseau,
commandant la Division des patrouilles de Bretagne

Je vous rends compte des conditions dans lesquelles s’est perdu le vapeur grec Castro, № 1 d’un convoi de trois bâtiments que j’étais chargé d’escorter de Cherbourg à Brest.
Le convoi naviguait en ligne de file à 7 nœuds, le Castro en tête, avec un pilote de la flotte et suivant la route prescrite.
L’Escopette avait pris poste par le travers tribord du bâtiment № 3 de la ligne et à environ 400 m. Mer grosse, fraîche brise de N.-O., violent roulis, nuit claire jusque vers minuit, très sombre ensuite avec grains de pluie.
A une heure, la formation du convoi était correcte, ainsi que je l’ai constaté moi-même. L’officier de quart perdit ensuite une première fois de vue les feux de poupe des deux premiers bâtiments ― le troi-sième et nous-mêmes n’avions aucun feu apparent. Dans un second grain, vers 2 h.20, les deux premiers bâtiments furent de nouveau perdus de vue.
A 2 h.35, l’officier de quart me fit prévenir qu’il venait d’apercevoir des feux, paraissant être des "Coston", brûlés par des embarcations. Je montai aussitôt sur la passerelle et j’entendis dans la nuit des appels paraissant provenir de ces embarcations.
Je manœuvrai pour les recueillir, ce qui fut assez difficile en raison de la mer et du fait que la machine bâbord se refusait à partir en arrière.
Rien ne pouvait alors me laisser supposer que ces naufragés provenaient du Castro. Aucun bruit d’explo-sion n’avait été entendu du bord, aucune gerbe ni flamme n’avait été vue. Ce n’est que par les naufragés montant à bord que je sus la perte de ce bâtiment.
Je ne peux, dans ces conditions, attribuer une cause précise à l’accident, mais, tenant compte de l’état du temps, je crois plus probable la rencontre d’une mine. Les naufragés ne m’ont rien appris de certain à ce sujet ; l’un d’eux dit toutefois avoir aperçu le sous-marin et même la torpille…
Nous avons recueilli 18 naufragés qui avaient pris place dans une baleinière et sur un radeau, naufragés parmi lesquels se trouvaient le commandant et les officiers. Ceux-ci m’ont déclaré qu’il n’y avait eu rien d’autre mis à l’eau. Il manque malheureusement à l’appel le maître pilote de la flotte, probablement blessé ou tué dans la chambre des cartes, qui a, paraît-il, volé en éclats, le maître d’équipage et un chauffeur. Les recherches faites sont restées infructueuses.
A 3 h.20, je me mis à la recherche du reste du convoi dont l’officier de quart croyait avoir vu le № 2 virer de bord sur la gauche à peu près en même temps qu’il apercevait les embarcations.
A 6 h.15, j’aperçus vers la terre le № 3 norvégien Dana et peu après le № 2 espagnol Arenda-Mendi. Je les ralliai et continuai la route prescrite.

Points de l’Escopette : à 23 h.10, 11 milles au N. 33 O. de Triagoz ; à 2 h.00, 11,5 milles au N. 12 O. de l’île de Batz, route au N.85 O. ; à 6 h.15, 6 milles au N. 35 E. de l’île Vierge.

P.S. ― J’apprends avant mon départ de Brest que le maître pilote et les deux hommes du vapeur signalé disparu ont réussi à atterrir.
[Fausse nouvelle néanmoins]

Signé :
GUÉGUEN
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Message par Rutilius »

.

Le maître pilote de la flotte disparu le 15 octobre 1917
avec le cargo grec Castro


― PIOT Olivier Thomas, né le 13 novembre 1878 à Cancale (Ille-et-Vilaine) et domicilié à Saint-Malo (– d° –), disparu le 15 octobre 1917 avec le cargo grec Castro, torpillé le même jour, vers 2 h. 30, par le sous-marin allemand UC-48 (Oberleutnant Zur See Kurt RAMIEN), à environ 11 milles dans le N.-O. de l’île de Batz, par 48° 55 N. et 4° 2’ W. [Jug. Trib. civ. 1re inst. Saint-Brieuc, 9 oct. 1919, transcrit à Saint-Malo, le 15 oct. 1919 : Registre des actes de décès de la ville de Saint-Malo, Année 1919, f° .., acte n° 244]. Maître pilote de la flotte, inscrit au quartier de Cancale, n° 487 ― ayant été promu à ce grade par une décision ministérielle du 30 mars 1915 (J.O. 1er avr. 1915, p. 1.803 et 1.804) ― Division des patrouilles de Normandie ; classe 1898, n° 405 au recrutement de Saint-Malo.

• Fils de Thomas Victor PIOT, né le 29 octobre 1845 à Cancale, disparu en mer le 5 juin 1878 à bord du brick terre-neuvier malouin Louis-Gilles, alors mouillé sur les bancs de Terre-Neuve, par 46° 48’ N. et 52° 55’ W. (Registre des actes de décès de la commune de Cancale, Année 1878, f° 28, acte n° 152), marin ; et de Marie Louise Anne DELÉPINE, née le 25 mars 1845 à Cancale, sans profession [Couturière en 1906] ; époux ayant contracté mariage à Cancale, le 17 décembre 1874 à Cancale (Registre des actes de mariage de la commune de Cancale, Année 1874, f° 36, acte n° 60 ~ Registre des actes de naissance de la com-mune de Cancale, Année 1878, f° 29, acte n° 170).

• Époux de Marguerite Marie François TONNELLIER, née le 12 octobre 1880 à Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 5 mai 1906 (Re-gistre des actes de mariage de la commune de Saint-Servan, Année 1906, f° 18, acte n° 33).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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markab
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Re: ESCOPETTE - Contre-torpilleur

Message par markab »

Bonjour,

Un article sur les tirs d'honneur des torpilleurs publié dans le journal "La Croix du Marin" du 2 juillet 1911 (Gallica) :

Torpilleurs ESCOPETTE La Croix du Marin 1911-07-02.jpg
Torpilleurs ESCOPETTE La Croix du Marin 1911-07-02.jpg (14.75 Kio) Consulté 144 fois

On découvre que le torpilleur ESCOPETTE, au sein de la deuxième division des torpilleurs de Dunkerque, a gagné la Coupe de ce concours pour la deuxième année consécutive.

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
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markab
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Re: ESCOPETTE - Contre-torpilleur

Message par markab »

Terraillon Marc a écrit : jeu. juil. 10, 2008 12:17 am Bonjour


Une image du contre torpilleur ESCOPETTE

Image

A bientot :hello:
Bonjour,

La photo disparue :

ESCOPETTE
ESCOPETTE
Escopette_MN_2b.jpg (104.03 Kio) Consulté 144 fois

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

A la recherche des navires et des marins disparus durant la Grande Guerre.
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Re: ESCOPETTE - Contre-torpilleur

Message par NIALA »

Escopette a eu la marque E entre 1900 et 1903 à partir de 1909 il a eu la marque ES selon Jean Guiglini, les Marques particulières des navires de guerre français 1900 -1950.
Cordialement

Alain
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