AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

kgvm
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par kgvm »

May be somebody can help by looking in a contemporary Bureau Veritas register. At least according to Lloyd's 1930 "Augustin Normand" was classed by BV.
JPC
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par JPC »

Bjr ceci n'apportera pas grand-chose à ce qui précède, mais voici .... Le 19 mai 1940, la ville du Havre a été bombardée par une escadrille allemande, Le dragueur de mines Augustin Normand, à quai, a été touché et a coulé avec tout son équipage, à l'exception de son commandant, en mission à terre. Edouard Jean Crolais de Pléneuf et Aristide Kerdusse de Locmiquélic ont péri avec lenavire. www.auxmarins.com // Amitiés JPC

Jean Pierre Clochon
olivier 12
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Encore une vue de l'AUGUSTIN NORMAND. Il ressemble terriblement à celui de la CP précédente (n° 97) Je ne peux pas croire à une erreur.
Peut-être y-a-t-il bien eu deux navires du même nom...

Image

Cdlt

Olivier
olivier
Bellec Jean-Pierre
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par Bellec Jean-Pierre »

[quotemsg=11426,13,2592]Bonjour à tous,

Encore une vue de l'AUGUSTIN NORMAND. Il ressemble terriblement à celui de la CP précédente (n° 97) Je ne peux pas croire à une erreur.
Peut-être y-a-t-il bien eu deux navires du même nom...

http://img201.imageshack.us/img201/3788 ... andiv6.jpg

Cdlt

Olivier[/quotemsg


Bonsoir à tous

Suite aux précieux renseignements fournis par Ar Brav sur la composition de la 1ère escadrille de Patrouilleurs de la Manche Orientale dans laquelle mon grand père Jean BELLEC (1883-1945) fut mobilisé en 1917 et 1918, je suis à la recherche de photos de patrouilleurs c'est à dire de chalutiers ayant été réquisitionnés pendant cette période.
En cherchant sur le site je suis tombé sur ces photos de bateaux des lignes de l'estuaire de la Seine que vous cherchez à identifier.
Je peux ici vous confirmer que l'Augustin Normand est bien celui des deux navires qui n'a pas de roues. Le bateau à roues présenté pourrait être "Le Rapide" qui faisait la ligne d'Honfleur et non celle de Trouville. Voici des photos des deux bateaux accostés au même quai.

[img]mesimages/272/L'Augustin Normand et Le rapide a quai.jpg

Je dispose d'une autre photo du Rapide à quai mais j'avoue que j'ai un peu de mal avec l'insertion de photos sur votre site.

Je valide ce message et réessaie.

A tout à l'heure.

Jean-Pierre BELLEC
artimon
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par artimon »


Bonjour Olivier,
Bonjour à tous,

De mémoire, il y a eu au moins 2 Augustin Normand, mais je ne retrouve plus mes sources.
Augustin Normand (1839 – 1905) était un des fournisseurs attitrés de la Marine pour laquelle il a construit un bon nombre de bâtiments de qualité, en particulier les torpilleurs et des sous-marins. Ingénieur et constructeur naval, on dit qu'il a été le premier en France à avoir adopté l’hélice pour la propulsion des navires.
Le chantier Augustin Normand a été fondé à Honfleur en 1728. L’entreprise est transférée au Havre en 1816 dans le quartier du Perrey. Son activité a été marquée au XIXe siècle par une spécialisation dans la marine de guerre. Il s’agit de la première entreprise privée à laquelle la Marine Nationale confiera la construction de sous-marins. Devenue Augustin Normand et Cie constructeurs, le chantier prend la forme de société anonyme en 1908 et devient Chantiers et Ateliers Augustin Normand. Au XXe siècle, le chantier se spécialise dans la création de navires spéciaux (navires océanographiques ou câbliers par exemple) et est à l’origine de prototypes tel que le Thalassa qui innove en 1958 grâce à son principe de chalutage par l’arrière. Le chantier est également spécialisé dans la construction d’appareils propulsifs et de nombreux réservoirs terrestres et maritimes, notamment pour le transport et le stockage de combustibles liquides. Détruit à 65% pendant la Seconde guerre mondiale, le chantier est modernisé. Toutefois, la limitation du tonnage de ses constructions due à ses installations tout comme l’exclusivité réservée par la Marine à ses arsenaux obligent le chantier à accepter une fusion avec les Ateliers et chantiers Duchesne et Bossière. Les Ateliers Duchesne et Bossière et Augustin Normand réunis naissent en 1964. Il me semble que les successeurs (1970), les Ateliers et Chantiers du Havre, qui ont hérité de la production auparavant conduite par les Ateliers et chantiers Duchesne et Bossière et Augustin Normand réunis ont vu leur liquidation judiciaire en 2000.

Amicalement,
Franck
Bonjour
Je ne suis pas un spécialiste de l'existence de ce bateau en particulier mais ma passion du modélisme m'a ammené à travailler sur un navire qu'aurait pu construire Augustin Normand dans les années 1860. Je peux donc ici indiquer qu'Augustin Normand est bien celui qui adapta au mieux à la propulsion des navires le système d'hélice. Mais il faut rendre à Cesar ce qui lui appartient. Tout d'abord le principe de l'hélice est "vieux comme le monde" ou au moins aussi vieux que Léonard de Vinci. Ensuite il faut mettre cette idée de propulsion en perspective avec les évolutions technologiques de l'époque (la machine à vapeur) et la recherche d'un commerce le plus efficace et lucratif possible, d'où la création de coques de navire de relativement petit gabarit mais particulièrement rapides au vent (les clippers entre autres) Augustin Normand est notamment le concepteur des "hirondelles de Rio" (clippers de moins de 50 m et particulièrement rapides et solides) qui assurèrent le commerce du café avec l'amérique du sud. L'hélice comme élément de propulsion des navires est imaginée par Frédéric Sauvage qui dépose un brevet mais qui n'acceptera jamais de modifier sa première version (l'hélice de Leonard plongée horizontalement dans l'eau). Il faudra un accident malencontreux lors d'essai (le talonnage du bateau sur un rocher) pour casser cette hélice en plusieurs morceaux qui restant fixés sur l'axe furent soudainement beaucoup plus efficaces. Le principe des pales était né. L'idée des roues à aubes devenait nettement moins interéssante et fut rapidement abandonnée. On doit à Augustin Normand la création des hélices modernes. Il existe un magnifique prototype de ces helices au musée de la marine au Trocadéro à Paris. Cette histoire est d'ailleurs beaucoup plus détaillée sur le site du musée de la marine.
Le fait d'avoir donné le nom d'Augustin Normand à ce patrouilleur qui traversait la Seine (avec une hélice) est un joli hommage à ce génial ingénieur naval mais il est le seul à ma connaissance (d'où mon idée de réaliser un "ancêtre des paquebots" tels qu'ils existaient à la fin du xixeme et de lui donner le nom de cet homme admirable).
quant à la liquidation judiciaire de 2000 elle est tout à fait réelle. Le chantier à laissé la place à des réalisations immobilières!!
artimon
Rutilius
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AUGUSTIN-NORMAND — Dragueur-arraisonneur auxiliaire.

Message par Rutilius »

Bonsoir Artimon,
Bonsoir à tous,

Quelques précisions à propos de Frédéric Sauvage et d'Augustin Normand.


I. — « L'hélice comme élément de propulsion des navires est imaginée par Frédéric Sauvage, qui dépose un brevet mais qui n'acceptera jamais de modifier sa première version (l'hélice de Léonard plongée horizontalement dans l'eau). »


« … Sauvage (1) prit en 1832 un brevet pour une hélice à un filet d’un pas. C’est à tort qu’il passe pour l’inventeur de l’hélice, mais sa vie pénible d’inventeur au caractère difficile, terminé dans l’aliénation (2), a fait de lui une figure romantique et populaire. Il eut le mérite d’une grande persistance dans les démonstrations faites avec la force musculaire, mais sur une échelle limitée. A ce moment, la notion de l’hélice était déjà courante, comme le montrent de nombreux essais ou projets. Mention doit être faite du mémoire du capitaine du génie Delisle en 1823, dont le projet excellent ne fut pas agréé par la Marine ; des expériences de Brown (1826~1832), de Woodcroft, qui appliqua le premier le pas croissant. En 1832 encore, un modeste employé de la Martinique, Canque, fit construire à Rouen un petit bateau de 2 cv qui fut le premier vapeur français à hélice. Il navigua sur la Seine, puis en Martinique, dans la baie de Fort-Royal. C’est par Smith (3) et Ericsson (4) que le propulseur a été introduit dans la pratique, de 1836 à 1839. […] »

[• « Histoire de la Marine », éditée par l’Illustration, Paris, 1939, p. 343.]

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(1) Frédéric Sauvage (Boulogne-sur-Mer, 1786 ~ Paris, 1857).

(2) Interné à l’asile de Picpus.

(3) Francis Pettit Smith (1808~1874), fermier de Hendon, qui prit, le 31 mai 1836, un brevet pour une hélice à un filet faisant deux pas.

(4) Ingénieur suédois, qui prit, le 13 juillet 1836, un brevet pour une hélice formée d’une roue à trois rayons en spirale et garnie sur son pourtour de six ailes. Après une expérimentation à petite échelle, Ericsson équipa de cette hélice le vapeur Francis B. Ogden, qui, au cours d’essais effectués le 30 août 1837, atteignit la vitesse de 10 nœuds.
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II. — « Il faudra un accident malencontreux lors d'essai (le talonnage du bateau sur un rocher) pour casser cette hélice en plusieurs morceaux qui, restant fixés sur l'axe, furent soudainement beaucoup plus efficaces. Le principe des pales était né. »

Cette découverte fortuite fut le fait, non pas de Frédérique Sauvage, mais de l'anglais Francis Pettit Smith :

« Aidé du banquier Wright, Smith réalisa une embarcation de 6 tonneaux qui fonctionna à partir du 1er novembre 1836. L’hélice avariée et réduite à un seul pas, la vitesse augmenta. Smith adopta cette simplification et n’hésita pas à faire des démonstrations en mer sur la côte de la Manche, excitant l’admiration des marins et l’intérêt de l’Amirauté qui demanda des essais avec un navire d’au moins 200 tonneaux. Celui-ci, l’Archimède, fut essayé en 1839, avec une machine de 80 chevaux. Toutes les démonstrations furent favorables. La vitesse dépassa 9 nœuds. Les expériences furent poursuivies jusqu’en 1840, avec des voyages autour de la Grande-Bretagne, en France, au Portugal, à Anvers, à Amsterdam, " laissant partout la conviction de la possibilité de faire marcher les navires à l’hélice " » (op. cit., p. 344).


III. — « … Augustin Normand est bien celui qui adapta au mieux à la propulsion des navires le système d'hélice. »

« LE PREMIER VAPEUR FRANÇAIS A HÉLICE. — Une commission du ministère de la Marine avait imprudemment écrit à Sauvage que le principe de l’hélice " était impuissant sur une grande échelle ".
Le ministre des Finances, mieux avisé, accepta en 1841 les propositions du grand constructeur havrais Augustin Normand (1) et de l’ingénieur anglais Barnes pour la fourniture d’un bateau-courrier destiné au service de la poste de la Corse et qui devait avoir une vitesse minimum de 8 nœuds, faute de quoi il serait laissé pour compte. Normand et Barnes proposèrent à Sauvage de conserver de consacrer son idée par cette expérience en grand, lui demandant cette autorisation gratuitement et pour une seule fois, eux-mêmes prenant à leur charge tous les risques techniques et financiers.
Ce trois-mâts goélette, équipé d’une machine de 120 cv fut essayé à partir du 25 janvier 1843, sous le nom de Napoléon
(2). Sa tenue à la mer fut excellente et la vitesse atteignit 11 nœuds à la machine et 13 nœuds 5 avec les voiles. Ces résultats sensationnels déterminèrent l’adoption de l’hélice dans la marine française.
Normand et Barnes essayèrent successivement 8 hélices de leur conception, ce qui leur valut les plus violents reproches de Sauvage, arrêté à des principes erronés. Les hélices du Napoléon étaient à plusieurs filets et courtes fractions de spire, comme toutes les hélices modernes. La postérité a fait justice des attaques de Sauvage, envers qui Normand montra toujours la plus grande dignité.
Le Napoléon, devenu le Corse, a navigué jusqu’en 1890. L'amiral Pâris a dit de ce bateau célèbre :


" Ses façons effilées et gracieuses, faites pour diviser la mer au lieu de la repousser, sont restées un type aussi élégant que remarquable… Il fut pendant longtemps le navire à hélice le plus rapide. " » (op. cit., p. 346).
____________________________________________________________________________________________

(1) 1792 - 1871.

(2) Navire d’une longueur de 43 mètres et d’un déplacement de 376 tonnes.
_________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le mar. oct. 30, 2018 1:38 pm, modifié 3 fois.
Rutilius
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AUGUSTIN-NORMAND — Dragueur-arraisonneur auxiliaire.

Message par Rutilius »

Bonsoir Franck,
Bonsoir à tous,

« Augustin Normand (1839~1905) était un des fournisseurs attitrés de la Marine pour laquelle il a construit un bon nombre de bâtiments de qualité, en particulier les torpilleurs et des sous-marins. Ingénieur et constructeur naval, on dit qu'il a été le premier en France à avoir adopté l’hélice pour la propulsion des navires. »

S'agissant du perfectionnement de l'hélice, il me semble que vous attribuez au fils, Jacques Augustin-Normand (Le Havre, 4 oct. 1839 ~ Le Havre, 11 déc. 1906), ce qui revient légitimement au père, Augustin Normand (1792~1871), et à son associé, le mécanicien anglais John Barnes !

Et l'on doit à la plume autorisée du fils, Jacques Paul Augustin-Normand (1884~1979), un ouvrage relatant les péripéties de ce perfectionnement : « La génèse de l'hélice propulsive », Paris, Académie de Marine, 1962, 120 p.

A signaler enfin que Jean de la Varende — un écrivain normand oublié, auquel étaient chers le Pays d'Ouche et le Haras du Pin — est l'auteur d'une histoire de cette famille de constructeurs de bâtiments de mer : « Les Augustin-Normand. Sept générations de constructeurs de navires », Mayenne, éd. Floch, 1960, 230 p.
_________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le mar. sept. 25, 2018 2:04 pm, modifié 1 fois.
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GENEAMAR
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par GENEAMAR »

Bonjour Daniel, bonjour Franck, bonjour à tous...

Il s'agit d'une simple erreur de date, la famille NORMAND comporte une longue lignée de constructeurs et il n'est pas toujours facile de s'y retrouver.

À l'origine François NORMAND (1697-1772) qui fonde un chantier de constructions navales à HONLEUR, et après lui une bonne trentaine de membres de la famille s'y distingueront tant comme constructeurs que comme ingénieurs... Parmi ceux qui marquèrent l'histoire des navires et machines :
Augustin NORMAND (1792-1871), constructeur au HAVRE du premier vapeur français à hélice "NAPOLÉON" rebaptisé "CORSE.
Son fils Benjamin NORMAND (1830-1888), sans entrer dans les détails, détenteur de plusieurs brevets...
--- Dans ces périodes les chantiers sortiront en 1866, un des tout premiers navires en acier, le yacht "CROISSY-VERNON"; etc...
Jacques-Augustin NORMAND ((1839-1906), qui jouera un rôle capital dans la naissance des torpilleurs et de leur évolution. Des chantiers sortiront les T 126 et T 127, le "FORBAN" en 1895, le navire le plus rapide du monde, plus de 30 noeuds, à partir de 1899 les premiers contre-torpilleurs, citons le "DURANDAL", le "BOUCLIER". Auteur d'ouvrages effectivement, citons "Étude sur les torpilleurs" en 1886, "Notre puissance navale" en 1900....
Son fils Paul-Augustin NORMAND (1884-1979) membre puis Président de l'Académie de Marine en 1952. auteur d'ouvrages sur l'histoire des navires et machines... Les chantiers réaliseront des sous-marins, notamment les mouilleurs de mines comme l' "ASTRÉE" , le "PIERRE-CHAILLEY" dont le dispositif de mouillage fut mis au point par l'ingénieur Fernand FENAUX...

Cordialement :hello:
Cordialement. Malou
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Ar Brav
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour Malou, Daniel,
Bonjour à tous,

Merci pour ce cours magistral et passionnant, il y a en effet de quoi s'y perdre avec les prénoms et dates. J'ai donc repris à Jacques Augustin pour rendre ce qui revenait à Augustin. :)

Amicalement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Ar Brav
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Re: AUGUSTIN NORMAND - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Les documents en ligne relatifs au patrouilleur Augustin Normand , également dragueur-arraisonneur auxiliaire : journaux de bord du 06/02/1916 au 09/09/1918, du 01/04/1918 au 28/02/1919 et du 10/09/1918 au 06/05/1919, journaux de navigation du 07/04/1916 au 30/09/1917 sont accessibles à la cote SS Y 37 ici :

http://www.memoiredeshommes.sga.defense ... iewer.html

Cordialement,
Franck
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