ADRIEN - Patrouilleur

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Ar Brav
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

ADRIEN Patrouilleur auxiliaire (1915-1919)

Chantier :

N.C.
Commencé : N.C.
Mis à flot : 1900
Terminé : N.C.
En service : 28.05.1915 (MN)
Retiré : 28.03.1919 (MN)
Caractéristiques : N.C.
Armement : N.C.

Observations :

Harenguier
28.05.1915 : réquisitionné à Boulogne
1915 : flottille de dragueur de l’Adriatique ; Algérie
23.08.1915 : alors rattaché à la 3ème escadre en Méditerranée, s’échoue à Port Giova, dans le golfe de Samos, et ne parvient à se renflouer, sous le feu de l’ennemi, qu’après plusieurs heures d’efforts et avec des pertes sensibles
28.03.1919 : déréquisitionné.

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Ar Brav
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Re,

Marins originaires de la Seine Maritime (76) décédés à bord de l'Adrien :

LE FRANÇOIS André René Pierre CHALUTIER ADRIEN né le 23-08-1894
PITTE Léon CHALUTIER ADRIEN né le 03-03-1894

Cordialement,
Franck
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Terraillon Marc
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Terraillon Marc »

Bonjour

C'est un chalutier ou un harenguier ?

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Ar Brav
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour Marc,

Harenguier dans le Dico de JM Roche (beaucoup plus sûr)
Chalutier sur la fiche MPF du marin, où le rédacteur ne doit pas faire la différence entre un thonier et une charrette à bras.

Mais bon, à partir du moment où il met ses filets à l'eau et qu'il les traîne, il est en drague : il chalute. Donc, pas faux non plus.

Pour moi, harenguier (en plus, bateau de Boulogne, c'est le coin du hareng).
Je saure.

Amicalement,
Franck
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Terraillon Marc
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir Franck

Tu finis le mois d'avril en beauté ! :lol:

C'est noté pour le harenguier

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

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Ar Brav
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Je remonte ce sujet :)

Bon week-end à tous,
Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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GENEAMAR
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par GENEAMAR »

Image M.P.F.

Hors Officiers... Autres Marins disparus en mer le 24 août 1915 à PORT GIOVA.--- Jugement déclaratif de décès rendu à TOULON le 17 janvier 1916.

DATCHARY François, né le 20 juillet 1887 à PORT-de-LANNE (Landes), Matelot de 2ème classe Chauffeur.

LEMAIRE Jean Baptiste Auguste, né le 26 juin 1887, à GRAND-FORT-PHILIPPE (Nord), Quartier-Maître de manoeuvre. (Médaille Militaire à titre posthume).

NICOLAS Pierre, né le 12 mai 1871 à PARIS (Seine), Matelot de 3ème classe


Le chalutier "ADRIEN" était affecté à la 6ème escadrille des chalutiers de Méditerranée.
Cordialement. Malou
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Ar Brav
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonjour à tous,

Une mise à jour de la fiche :

ADRIEN Patrouilleur auxiliaire (1915-1919)

Chantier :

Mackie & Thomson, Glasgow, Grande-Bretagne.
Mis à flot : 1900
Terminé : 1900
En service : 28.05.1915 (MN)
Retiré : 28.03.1919 (MN)
Caractéristiques : 255 tjb ; 126 x 21,7 x 10,8 pieds.
Armement : I de 37 mm, (ou II de 37 mm, à confirmer) + armes individuelles.

Observations :

Harenguier britannique Yukon (H 504) construit à Glasgow en 1900, numéro de chantier 217.
Acheté à Boulogne et renommé Adrien, immatriculé B 255
28.05.1915 : réquisitionné à Boulogne
1915 : flottille de dragueur de l’Adriatique ; Algérie
1915 : figure à l’effectif des forces navales françaises aux Dardanelles, Chalutiers de patrouille, CF Violette commandant des unités sur le Verdon, LV Guédeney, second, sur la Mouette. Outre ces deux navires, la flottille est composée des chalutiers Adrien, Brise, Walkyrie, Surmulet, Saturne, Marie, Albatros, Marie-Frédérique
23.08.1915 : la 3ème escadre en Méditerranée, dont les ordres sont, en particulier, de garder la rade d’Alexandrette afin que l’ennemi ne puisse y mouiller des mines, a son action au Nord reliée à celles des chalutiers qui sont très actifs et surveillent la côte de près. C’est dans une opération de ce genre que l’Adrien s’échoue à Port Giova, dans le golfe de Samos, et ne parvient à se renflouer, sous le feu de l’ennemi, qu’après plusieurs heures d’efforts et avec des pertes sensibles
Affecté également à la 6ème escadrille des chalutiers de Méditerranée (à vérifier)
28.03.1919 : déréquisitionné
1937 : démoli.

Marins originaires de la Seine Maritime (76) décédés à bord de l'Adrien :

LE FRANÇOIS André René Pierre, né le 23 août 1894
PITTE Léon, né le 03 mars 1894

Autres marins disparus en mer le 24 août 1915 à Port Giova
Jugement déclaratif de décès rendu à Toulon 17 janvier 1916 :

LEMAIRE Jean Baptiste Auguste, né le 26 juin 1887, à Grand-Fort-Philippe (Nord)
Quartier-Maître de manœuvre. (Médaille Militaire à titre posthume).
NICOLAS Pierre, né le 12 mai 1871 à Paris (Seine)
Matelot de 3ème classe

Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
JPC
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par JPC »

Bonjour et bonne année à tous :

Voici le texte publié par G. Dupuy, capitaine au long-cours dans Mers et Colonies - août 1926 N°218B

L’héroïque aventure du chalutier Adrien et du commandant Brossard CLC.

Pendant la dernière guerre, les petites unités de la marine militaire se trouvèrent trop peu nombreuses pour assurer tous les services appelés auxiliaires, mais qui en fait jouèrent un rôle de premier plan, tels que services de patrouille, d’arraisonnement, de dragage de mines. Les chalutiers furent donc mobilisés dès 1914, la plupart d’entre eux avec leurs équipages. Leur commandement était le plus souvent dévolu aux capitaines et lieutenants au long-cours, qui se trouvèrent naturellement être les plus aptes à remplir ce pénible métier de patrouilleurs. Dans la Méditerranée orientale, le rôle des chalutiers consistait principalement à fouiller les baies et les îles de l’Archipel, susceptible de fournir des points de refuges aux sous-marins ennemis.
L’Adrien et son sectionnaire la Walkyrie , reçurent en août 1915 la mission de rechercher dans le golfe de Kos la base de ravitaillement d’un sous-marin allemand, qui avait été signalé dans les parages. Le 24 août au matin les deux chalutiers pénétrèrent dans le golfe, visitèrent la baie d’Akbouk, et n’ayant rien reconnu reprirent leur route vers l’est. Vers 11h, ils se trouvèrent à l’entrée de la baie de Giova. Au fond de la baie, la petite ville de Giova semblait dormir et présentait aux chalutiers l’aspect le plus pacifique qui soit.
Le quai est là tout près, et sur ce quai un amoncellement de sacs dont la présence éveille la curiosité du commandant du groupe. A 200 m du quai les chalutiers stoppent et la Walkyrie met son canot à l’eau, pour aller pousser une reconnaissance à terre. Dans ce canot embarquent le lieutenant au long cours Piriou commandant la Walkyrie et 7 hommes armés, l’Adrien met aussi son canot à l’eau avec 4 hommes sous les ordres de second maître Dagorn. Subitement alors que les embarcations ne sont plus qu’à quelques mètres du quai, un feu nourri éclate venant de terre. Les embarcations vont être hachées de balles si l’on ne vient pas à leur secours et Brossard ne perd pas une minute : il lance son Adrien en avant entre le quai et les embarcations les mettant ainsi à l’abri du feu de plus en plus nourri des tirailleurs turcs, dissimulés derrière les sacs et dans les maisons. Mais l’Adrien ne manœuvre plus : son gouvernail avant* est pris dans l’enrochement qui borde le quai ; Brossard, sur sa passerelle criblée de balles bat en arrière à toute vitesse : peine perdue. Son navire est bien échoué et c’est lui maintenant qui sert de cible au feu ennemi. Pendant ce temps, Piriou a pu embarquer à bord de son bateau avec ses hommes. La Walkyrie, estimant qu’elle ne peut être d’aucune utilité à son chef de section décide d’aller chercher du secours à Kos. Le canon de 37 m/m de l’Adrien ouvre le feu, mais presque aussitôt, le chef de pièce Le Goff est blessé, le servant Pitte est tué ; il devient impossible d’approcher la pièce tant est violent le feu concentré sur elle. La situation paraît désespérée, cependant Brossard a décidé dans sa tête de Breton que qu’il en sortirait, et il s’en sortira. Il organise sa défense avec les 9 fusils qu’il possède. Bien que blessé déjà, il s’installe avec le matelot Thomas à l’abri de la cuisine, ce sont là deux tireurs remarquables, à chaque coup de fusil un ennemi tombe. Une partie de l’équipage leur passe les fusils tout chargés, pendant ce temps le reste des hommes transporte le charbon sur l’arrière pour essayer de dégager l’avant. La machine continue de battre en arrière, à toute vitesse.
Dans l’après-midi des renforts arrivent aux Turcs et ceux-ci essayent de venir à la nage, puis à l’aide d’un radeau, à l’assaut du chalutier. Ils attaquent même à la grenade, mais le tir précis de l’Adrien empêche toute progression. Et le combat se continue jusqu’avant dans la nuit. Enfin à 1 heure du matin, l’Adrien ayant été suffisamment allégé de l’avant obéit à l’impulsion de sa machine et se trouve déséchoué. Les Turcs hurlent de rage, mais déjà le chalutier aux couleurs de France vogue vers le large, sauvé par la froide énergie de son comandant qui, bien que blessé, sut, sans se départir jamais de son calme, insuffler à son équipage l’énergie et le courage qu’il fallait pour « tenir bon sans mollir », ainsi que savent le faire les marins de France.

*Question : le gouvernail avant ? qui peut m'expliquer ce que c'est? Spécial au "harenguiers?" Merci et amitiés JPC

Jean Pierre Clochon
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Ar Brav
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Re: ADRIEN - Patrouilleur

Message par Ar Brav »

Bonsoir Jean-Pierre, et Bonne Année !
Bonsoir à tous,

*Question : le gouvernail avant ? qui peut m'expliquer ce que c'est? Spécial au "harenguiers?"

Un p'tit topo sur les harenguiers ou drifters :

Pendant des siècles, le bateau harenguier type fut désigné sous le terme de « drifter », mot anglais utilisé de préférence à son équivalent français « dériveur ».
Ces bateaux furent d'abord de très beaux voiliers, fins et bien équilibrés, puis devinrent des bateaux à vapeur d'une esthétique différente mais également réussie.
Les voiliers harenguiers avaient un tonnage moyen de 100 à 110 tonneaux, 24 à 25 m de longueur de quille pour 7 m de largeur et 3,60 m de creux. Tous ces bâtiments, gréés en ketch (ou dundees), étaient d'excellents bateaux à la mer et de bons marcheurs.
Le grand mât pouvait être abattu, ce qui, pendant la pêche, présentait l'avantage de réduire la prise au vent et par suite de diminuer la dérive. Le mât d'artimon, ou « malet », était fortement incliné vers l'avant ; le poids du gréement tirant sur l'arrière, le centre de la voilure devait être reporté sur l'avant.
De l'avant à l'arrière se succédaient le poste d'équipage, les cales à poissons et à filets (appelées « aussets ») et, enfin, le poste arrière. Sur les derniers modèles, une chaudière faisait tourner le cabestan situé à bâbord, au pied du mât d'artimon. Le premier drifter à vapeur fut mis en service à Boulogne-sur-Mer, en 1894. Si quelques harenguiers naviguaient encore vers 1935, les derniers bâtiments neufs avaient été armés en 1925, à Boulogne.
Les grands drifters mixtes à vapeur, c'est-à-dire ceux qui pouvaient aussi bien pratiquer le chalutage que la pêche aux filets dérivants, sont très représentatifs de l'armement de Boulogne et de Fécamp entre les années 1930 et 1940, et si, à l'heure actuelle, ils ont complètement disparu de ces ports, quelques-uns sont encore en activité dans certains ports anglais ou écossais. Ce drifter mesurait généralement 43,50 m de long, 7,15 m de large et 4,10 m de creux. Une machine de 500 CV permettait à ces grands bateaux, construits en acier, d'armer au chalut entre les saisons du hareng et du maquereau, dont la pêche se pratiquait au filet dérivant.

Les drifters se distinguaient par les grands écubiers situés à l'avant, et surtout par leurs deux gouvernails. Le gouvernail avant permettait, lorsqu'on tendait les filets par l'avant, de conserver un bateau gouvernable tout en culant sous l'action de la dérive ou du fait de la manœuvre. Le mât de misaine était encore à bascule, comme sur les voiliers.

Pour en savoir plus, avec des photos :

http://images.google.fr/imgres?imgurl=h ... l%26sa%3DN

Amitiés,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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