JEANNE ET GENEVIEVE - Bateau piège

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

JEANNE et GENEVIEVE Bateau piège (1917-1948)

Chantier :

Ateliers & Chantiers de Bretagne, Nantes.
Commencé : 1916
Mis à flot : 14.04.1917
Terminé : 1917
En service : 1917
Retiré : 11.05.1948
Caractéristiques : 695 t ; 430 tpl ; 600 cv ; 44,8 x 7,31 x 3,8 m ; 1 chaudière cylindrique ; 1 hélice ; 11 nds.
Armement : IV de 75 + I de 47 + II mitrailleuses + I de 75 ensuite.

Observations :

30.08.1916 : date du marché ; transport
1917 : armé et camouflé en cargo piège
13.05.1917 : doit être équipé d’un poste émetteur de 500 W
17.05.1917 : livraison, commandant LV Esteur
24.05.1917 : recette du bâtiment
06.08.1917 : gravement avarié au combat contre le sous-marin allemand U 61 (KL Victor Dieckmann) en Gironde
10.08.1918 : part avec le convoi n° 1 de Groix avec le sous-marin Néréide, la Marguerite VI et 3 dundees à voiles
1920 : transport
03.07.1940 : saisi par les Anglais à Plymouth ; porteur de ballons captifs et magasin
1945 : restitué
11.05.1948 : condamné, récupération des ancres et chaînes.

Cordialement,
Franck

[alain13]

Bonjour à tous,

Le 23 aout 1918 le JEANNE ET GENEVIEVE commandé par le lieutenant de vaisseau Berry, en compagnie des 2 garde-pêche à voile, la CALYPSO (commandée par le maître Guéguen, armée d'une pièce de 75) et le GENERAL LYAUTEY ( commandé par le maître Régrény, armé d'un canon de 65 et d'un lance torpille de 380 ), escorte un convoi de 40 thoniers dont 12 sont équipés de pièces de 47 ou 57.
Mais le 28 au matin des nappes de brume dispersent les bateaux.
Le Jeanne et Geneviève se retrouve avec trois Dundees. Ils sont pris en chasse par un sous marin qui quelques minutes plus tard, flairant sans doute le danger, prend la fuite.

Le 1er septembre, de retour de pêche, le gros du convoi découvre par bâbord avant un grand sous-marin qui les observe prudemment en demi plongée. Pris à partie par les 2 garde-pêche et le MAGELLAN (amiral de pêche), celui-ci passe en immersion profonde et s'éloigne, mais ce n'est que partie remise.

Malheureusement, pendant la nuit, quatre thoniers en situation de pêche se sont attardés et sont alors cannonés par le sous-marin.
Sur l'HIRONDELLE le patron Mignan assisté du pêcheur Le Louer met en batterie son 57 américain mais un obus les tue et coule le bateau abandonné par le restant de son équipage.
Le NICOLAZIC des 3 frères Guillevic est touché avant d'avoir pu se défendre et subit le même sort.
Puis c'est le tour de l'ETOILE POLAIRE dont le canot où a pris place l'équipage est frappé par un 105 tuant le patron Adrien Tristan.
L'ETOILE POLAIRE et L'AMI DE DIEU seront coulés à l'explosif.

Mis en appétit, le sous-marin engage maintenant le gros du convoi sous la mitraille des 2 garde-pêche et des thoniers armés, mais après une heure et demi de tir, de part et d'autre, sans grands effets, il cesse le feu et disparait.
Sans doute l'arrivée de renforts attirés par le bruit du canon.
Une seule victime dans le convoi, le PIERRE ET JEANNE dont l'équipage est évacué.

Cordialement,
Alain

[alain13]

source: "Petits navires, grandes luttes" de Paul Chack.

[dbu55]

Bonsoir à tous,

Voici un marin du JEANNE et GENEVIEVE Mort pour la France (du site MPLF)

MOALLIC Joseph Marie né le 04/06/1895 au Tréboul (Aujourd'hui Douarnenez), Finistère, Matelot de 3ème Classe Sans Spécialité, mort le 06/08/1917 (22 Ans) à bord du JEANNE ET GENEVIEVE suites de blessures reçues au cours d'un engagement avec un sous-marin ennemi

Cordialement
DBu

[Rutilius]

Bonjour à tous,

6 août 1917 : Gravement avarié au combat contre le sous-marin allemand U-61 (K.L. Victor Dieckmann) en Gironde.

Le bateau-piège Jeanne-et-Geneviève était alors commandé par le lieutenant de vaisseau Jean-Pierre ESTEVA (Reims, 14 sept. 1880 ~ Reims, 11 janv. 1951) (Étienne TAILLEMITE : « Dictionnaire des marins français », Éd. Tallandier, 2e éd., 2002, p. 173 et 174). Fils de Pierre Joseph ESTEVA, fabricant de bou6chons, et d’Héloïse COLLIN, sans profession, son épouse.

(Base Léonore, Dossier 19800035/159/20349 —>
http://www.culture.gouv.fr/LH/LH116/PG/ ... 295593.htm ).

[Joe R]

Hello Everyone,

I've been waiting for this one for a while! Thanks Franck for bringing it up. U61 was sunk on 26 March 1918 so
it could not be the one involved in this action. Also, there is a question on the date. This site gives the date as
2 Sept. '18. http://enguerrand.gourong.free.fr/dossi ... 141804.htm A latitude and
longitude from a French source would almost certainly attribute the attacks to particular uboat that MIGHT be
U53.

Respectfully,
Joe

[Joe R]

Forgot to mention that Ami de Dieu MN is attributed to U53 KptLt Otto von Schrader
by Jean-Michel Roche.

Joe

[Yves D]

I've been waiting for this one for a while! Thanks Franck for bringing it up. U61 was sunk on 26 March 1918 so it could not be the one involved in this action

Hi Joe
The events we refer to concerning Jeanne et Genevieve occured on Aug. 6, 1917. So, a while before U 61 was herself sunk. The other action dated Aug.31, 1918 is in no way connected neither to that one of 1917 nor to U 61

In another hand, 4 dundees were sunk by U 53 on Sep.2, 1918. They were Ami de Dieu, Nicolazic, Hirondelle and Etoile Polaire. Uboat.net is subsequently updated from now.

Hoping I have been clear
Best regards
Yves

[GENEAMAR]

Bonjour à tous...

ESTEVA Jean Pierre

Né le 14 septembre 1880 à REIMS (Marne) - Décédé le 11 janvier 1951 à REIMS (Marne).
Entre dans la Marine en 1898 (port TOULON), Aspirant le 5 octobre 1901. Il fait campagne en Extrême-Orient sur le croiseur "PASCAL" et participe aux opérations de CHINE. Au 1er janvier 1903, sur le cuirassé "BOUVET", Escadre de Méditerranée (Cdt Alphonse GUILLOU). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1903. En 1904, en Extrême-Orient sur la canonnière "SURPRISE", puis en 1905-1906, sur la canonnière "OLRY". En 1907, Second de la 3ème flotille de torpilleurs de BIZERTE. En 1908-1910, sur la "GLOIRE", il prend part aux opérations sur les côtes marocaines. Lieutenant de vaisseau le 12 août 1910. Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé "PATRIE", 1ère Escadre (Cdt Maurice GRASSET). Sur le croiseur "JEANNE-D'ARC" au début de la guerre, il participe aux opérations des DARDANELLES. Il sera blessé au débarquement de KOUM-KALEH. Croix de guerre avec citation à l'ordre de l'armée navale : " Officier adjoint (mission GOLIATH). Activité, dévouement et sang-froid remarquables, a été renversé sur la plage et blessé à la tête par un obus de gros calibre.". Affecté à terre comme Adjoint au Chef du Service des ports et communications maritimes, il commande ensuite le patrouilleur "JEANNE-ET-GENEVIÈVE", bâteau-piège affecté à la chasse aux sous-marins. Le 6 août 1917, un dur combat l'oppose à un sous-marin allemand, il sera cité une nouvelle fois à l'ordre de l'Armée navale : " Officier remarquable par sa valeur morale, son courage et son sang-froid. Au cours d'un engagement avec un sous-marin, a fait preuve des plus belles qualités de commandement et de décision. A, par son influence et son exemple, fait d'un équipage récemment embarqué, des hommes que des pertes sévères n'ont pas troublés. A déjà donné aux Dardanelles la mesure de sa valeur. Blessé et cité à l'ordre de l'armée.". Capitaine de corvette le juillet 1918. Officier d'ordonnance du Ministre de la Marine. Capitaine de frégate le 11 septembre 1919. Le 2 janvier 1921, Commandant les compagnies de formation de marins indigènes à BIZERTE. ---- Contre-Amiral en août 1929. Vice-Amiral en février 1935. Amiral en septembre 1937, Inspecteur général des forces maritimes. Résident général en Tunisie de 1940 à 1943, il ne s'opposa pas, après le débarquement américain, à l'arrivée des forces allemandes à Tunis et à Bizerte. Arrêté à la Libération, il fut condamné à la détention à perpétuité le 13 mars 1945 par la Haute Cour, bien que rien de sérieux ne lui soit reprochable, ayant donné tout au long de sa carrière les preuves de son dévouement et de sa compétence. Libéré en août 1950 pour des raisons de santé.


[:geneamar:8]

[Ar Brav]

Bonsoir à tous,

Une représentation du Jeanne et Geneviève, illustration de M. Haffner :



Merci à Yann (Tanguy-Pagan) pour cet envoi

Cordialement,
Franck