WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

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Ar Brav
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par Ar Brav »

(suite)

Le rétablissement du courrier a permis aux matelots de prendre connaissance des interpellations des parlementaires socialistes condamnant une guerre non déclarée, illégale et contraire à la constitution. Cette action extérieure s'est exercée sur la masse des équipages par l'intermédiaire de cellules révolutionnaires constituées, de plus ou moins longue date, sur nombre de grands bâtiments. Leur existence est certaine à bord de la France et du Waldeck-Rousseau. Elle ne peut guère être mise en doute sur le Jean Bart, la Justice, le Vergniaud ou le Mirabeau, ne serait-ce qu'en raison de l'apparition « spontanée » de délégués aux opinions politiques nettement tranchées.

Ces hommes issus des milieux ouvriers, ayant l'expérience des luttes sociales, connaissent les techniques revendicatives. Ils associent les revendications de style économique : discipline, permissions, démobilisation, à forte résonnance collective, aux revendications de style politique. S'ils ne se sont pas bornés au rôle de conciliation que certains ont cru devoir souligner, il n'en reste pas moins que ces meneurs ont fait preuve de modération et ont su canaliser le mouvement.

Ils se sont efforcés d'éviter un affrontement et ont su résister aux sollicitations des exaltés désireux de pousser les choses à l'extrême et de provoquer l'irréparable. A plusieurs reprises, sur la France, tout au moins, certains n'affirment-ils pas : « nous sommes dans l'engrenage. Il faut aller jusqu'au bout, sinon nous serons massacrés à notre arrivée en France. Dans la Marine russe et allemande, on a tué les officiers et ensuite on a été les maîtres. Il n'y a qu'à faire comme eux... Foutons à l'eau les officiers, nous n'avons pas besoin d'eux pour naviguer ». Menace qui n'avait rien de formel, puisque nombre de mutins possédaient des armes, couteaux à cran d'arrêt et surtout révolvers, qu'ils s'étaient procurés en ville.

Le refus des meneurs de recourir aux extrêmes peut s'expliquer par le fait qu'un succès, en cas d'affrontement, n'avait rien d'assuré. C'est ainsi qu'à l'arrière de la France les officiers avaient constitué un réduit et on pouvait redouter l'intervention de compagnies de Sénégalais. Le problème de la navigation pouvait encore se poser, sans oublier, toutefois qu'à bord du Potemkine, par exemple, les mutins avaient épargné un enseigne et c'est cet officier, qui, sous la menace, avait assuré la conduite du bâtiment. Cependant, le véritable motif n'est pas là. Un indiscutable idéalisme anime la plupart des meneurs qui tiennent à conserver à leur mouvement un caractère propre et qui ne considèrent pas la violence comme l'élément clé de toute action révolutionnaire, Ils ne considèrent nullement, contrairement à ce qui semble s'être passé en Russie et en Allemagne, les officiers comme les représentants d'un système politique et social exécré. Ils tentent même parfois de les rallier à leur point de vue. Ils sont convaincus que les techniques éprouvées de la lutte sociale, en un mot la grève, suffiront à faire triompher leurs revendications, d'autant plus que, pour la plupart d'entre eux, celles-ci se limitent au retour en France. L'évènement finit, en tout cas, par leur donner raison.

Cette constatation n'épuise pas le sujet et on est tenté de se poser quelques questions. A l'origine du mouvement, n'y aurait-il pas eu des incitations d'origine française, émanant des formations politiques ou syndicales ? Pour le moment, il n'est pas encore possible de répondre à cette question. On ne peut que se limiter à certains faits troublants. Les mutins du Waldeck-Rousseau sont en relations étroites avec des camarades qui militent en France en faveur de la non-intervention et de la subversion. A bord des bâtiments de la 2e escadre, avec le rétablissement du courrier, c'est par ballots entiers ou sous plis cachetés adressés à certains hommes que sont arrivés les extraits de presse et du Journal officiel concernant les réactions de la gauche à la politique française en Russie.

On peut encore se demander si la révolte avait uniquement pour but de mettre fin à l'intervention et d'obtenir l'évacuation de la mer Noire ? Certains n'envisageaient-ils pas d'aller plus loin ? Ne voulaient-ils pas s'assurer du contrôle de la flotte et l'utiliser dans un vaste mouvement révolutionnaire ? A la lumière des témoignages de plusieurs matelots de la France, cette hypothèse ne peut être écartée. Certains meneurs tenaient, en effet, à amener, pour le 1er mai, les bâtiments battant pavillon rouge devant Toulon et Marseille et conjuguer leur mouvement avec la vague de grèves qui sévissait dans le midi de la France et dont ils s'exagéraient l'importance. Les équipages auraient joué ainsi le rôle d'avant-garde révolutionnaire comme les marins russes de 1917 ou les matelots autrichiens et allemands en 1918.

Un objectif de cet ordre répondait aux intentions de certains milieux d'extrême gauche de la métropole et à la propagande du groupe communiste français. Avant le déclenchement des mutineries, des tracts invitaient les marins à manifester avec les travailleurs russes. « Camarades, écrit Jacques Sadoul, le 1er mai, vous vous mêlerez dans une manifestation commune avec vos amis, avec vos frères de misère et d'espérance, avec les ouvriers et les paysans socialistes de la Russie et de l'Ukraine.

Que votre démonstration grandiose fasse comprendre au grand peuple russe révolutionnaire, que notre bourgeoisie veut écraser, qu'il n'a rien à craindre du généreux prolétariat français, qu'elle fasse comprendre à tous ceux qui se sont enrichis de vos souffrances et engraissés de votre sang, à nos généraux, à nos amiraux, à nos ministres, à tous les valets du capital, que l'heure du règlement de comptes a sonnée, que les esclaves vont secouer leurs chaînes, qu'on ne vous bourrera plus le crâne, que vous ne marcherez plus que vers un seul but, l'affranchissement total et immédiat des travailleurs, et que pour atteindre ce but vous emploierez le seul moyen efficace, le moyen révolutionnaire.

Camarades : vous êtes le nombre, vous êtes la force, vous êtes le Droit et la Justice.

Osez seulement et vous pourrez tout.

Vive la flotte et l'armée révolutionnaire de la France rouge. Vive la Révolution internationale ».

(à suivre)
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Ar Brav
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par Ar Brav »

(suite et fin)

Pour Sadoul, cet appel est conforme à la thèse de Jaurès : la guerre sociale doit jaillir de la guerre internationale et le devoir des prolétaires armés par la bourgeoisie est de tourner leurs fusils contre leurs maîtres sanguinaires et de conquérir le pouvoir. Cet appel répond encore à celui de Zinoviev largement répandu, lui aussi, parmi les équipages « que les travailleurs de tous les pays ne lâchent point les fusils que la bourgeoisie en 1914 leur a mis de force entre les mains. Un monde nouveau, le monde ensoleillé du communisme, annonciateur de la fraternité des travailleurs, naît dans l'orage, la tempête, le sang, les larmes, la faim et les souffrances infinies. En 1920, naîtra la grande république internationale des soviets. Vive le 1er mai ».

Un objectif de cet ordre, aussi franchement révolutionnaire, n'a touché que quelques meneurs et ne pouvait entraîner la masse des équipages. Il a suffi, rappelons-le, de l'annonce du départ prochain à destination de la France pour amorcer le processus de retour au calme. Dès le 21 avril, les hommes dans leur immense majorité laissent éclater leur joie et ne suivent plus le mouvement que par entraînement et solidarité. Mais, le cœur n'y est plus et l'idée d'un retour massif, simultané, de toute l'escadre ne rencontre finalement aucun écho, même à bord de la France.

A côté des meneurs conscients et politisés et d'une minorité d'exaltés ou de « gredins », la masse des hommes constitue, en effet, la troisième force des mutineries, mais une force qui n'a rien de véritablement révolutionnaire et dont l'action n'est que la somme de mécontentements individuels. Ces hommes sont, en fait, pacifistes, sincèrement démocrates, attachés aux principes de 89, hostiles à une intervention contre un peuple qui aspire, lui aussi, à faire sa révolution. Ils n'éprouvent nul désir et nul besoin de procéder à une subversion sociale en France. Ils ne tiennent pas non plus à se compromettre davantage et à encourir les foudres de la justice militaire. Les comptes rendus de la censure postale, au lendemain des armistices, ne laissent aucun doute à ce sujet. Les sondages qui portent sur une dizaine de bâtiments fournissent les mêmes thèmes : satisfaction d'avoir « rossé » les Allemands, et surtout, joie profonde, immense, de retourner au pays, de retrouver la maison, la famille, le « boulot », les copains, les petites habitudes. Peinte sous des couleurs d'une naïveté touchante, la France apparaît comme un pays où il fait bon vivre et où les servitudes politiques, économiques ou sociales sont aisément supportables.

César Fauxbras, une fois de plus, exprime admirablement l'isolement des meneurs. A bord de l'Iris, on discute du « coup de Trafalgar » qui permettra le retour en France. Certains n'y vont pas par quatre chemins « Pas de demi-mesure ! Nous pendrons la gradaille et nous allons porter la révolution dans la mère patrie ! En possession des gros-culs, nous sommes invincibles... Cap sur Toulon, où nous débauchons le reste de la flotte. Quel Clemenceau nous empêchera ? Le chef des meneurs, un matelot de pont, dictera ses volontés à Paris, si Paris n'est pas déjà conquis par les troufions et les travailleurs, qui ont, eux aussi, des explications à demander au « fumier jusqu'au boutiste ». On installera deux cents potences sur la place de la Concorde, cinquante de chaque côté et en l'air, députés, sénateurs, ministres, généraux, amiraux, flicaille, archevêques, marchands de canons, journalistes et gendarmes. Comme en 93 ! ».

Cette perspective n'a pas l'heure de plaire à tout le monde. « Il est trop tard, dit Jaillet, qui exprime la tendance modérée, les combattants ont laissé passer l'heure de la vengeance. Notre escadre... serait canonnée par les forts et sans doute torpillée... Ne soyons pas méchants, c'est préférable. En quoi consiste le problème ? Premièrement : nous ne voulons pas faire la guerre aux Russes. Deuxièmement : nous voulons rentrer chez nous. Solution : croisons-nous les bras jusqu'à ce que vienne l'ordre de l'appareillage. Ainsi, nous n'irons pas au bagne, car il me semble impossible que Clemenceau fasse condamner des hommes coupables d'avoir protesté contre une guerre illégitime.

Mes objections ne troublent pas Jaillet. Il dit qu'en aspirant à une révolution communiste, pour assouvir ma haine du militarisme, j'oublie qu'une révolution communiste, possible en Russie, pays d'esclaves, ne l'est pas en France, pays de propriétaires. En vérité, j'ignorais que la France fût un pays de propriétaires. A bord de l'Iris, chacun ne possède que son sac... ».

En tout cas, la crise de discipline n'a abouti qu'à un demi-succès. Contrairement à une légende tenace, les mutineries n'ont pas mis fin à l'intervention alliée en mer Noire. L'entreprise était mourante et l'échec patent. La crise a simplement obligé l'amiral Amet à accélérer une évacuation confirmée le 21 avril par le général Franchet d'Esperey, en raison du désir du gouvernement grec de rappeler ses troupes. Le 28, tout était terminé ; les derniers éléments alliés évacuaient Sébastopol. Le 8 mai, les derniers bâtiments de la 2e escadre quittaient la mer Noire. Les mutineries avaient eu seulement pour résultat de compliquer la tâche de l'amiral qui s'était trouvé le 20 avril « dans les pires conditions pour entrer en pourparler ». Mais, « mon adversaire n'en a pas eu pleine conscience on n'a pas voulu en abuser », devait-il reconnaître.

Sources :
Extraits de l'ouvrage de Philippe Masson, La Marine française et la Mer Noire (1918-1919), Editions de La Sorbonne, Service Historique de la Marine, 1982.


Voici donc un éclairage sur la première vague d'indiscipline dans laquelle le Waldeck-Rousseau est impliqué. Un second mouvement de mutineries aura lieu à partir de juin suivant, avec des incidents en Métropole, des manifestations dans les ports, la révolte de la Provence, des incidents sur le Voltaire, et, bien entendu, la mutinerie du Guichen et sur bien d'autres bâtiments, évènements détaillés dans l'ouvrage précité.

Bien cordialement,
Franck
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Ar Brav
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par Ar Brav »

merci beaucoup pour ces précises et rapides réponses, la chasse aux infos continuent, étant marin d'état moi même vous imaginez la passion qui m'animes pour découvrir cette page de l'histoire de ma famille, et ce grâce à vous. je vous suis éternellement reconnaissant.
Félicitation pour votre investissement.
Premier Maître Thierry Pierre petit fils d'aide gabier sur le Waldeck-Rousseau.
Bonjour Thierry (ou Pierre ? :) )

Content d'avoir pu répondre en partie à vos attentes. J'espère que le complément ci-dessus donnera également réponses à vos interrogations.

Bien cordialement,
Franck
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kozman
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par kozman »

Merci,
J'ai trouvé pas mal de réponse ainsi que le parcours du waldeck lors de l'embarquement de mon gp, je vais pouvoir faire un joli document que j'offrirai à mon père pour noël!!
trugarez vras(merci beaucoup en breton).
thierry Pierre
Rutilius
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par Rutilius »


Bonsoir à tous,

■ Bibliographie :

― René MILAN – pseudonyme de Maurice LARROUY (1892- 1939) – : « Les Vagabonds de la Gloire. Campagne d’un croiseur (Août 1914 - Mai 1915) », Plon-Nourrit et Cie, Paris, 1916, 313 p. (Prix Davaine 1915 ; Prix de la Ligue maritime française 1916).

Bien amicalement à vous,
Daniel.

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Terraillon Marc
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par Terraillon Marc »

Bonjour
Bonsoir

Sur le site http://www.ambafrance-mt.org/ (Ambassade de France à Malte), il y a un relevé des marins et soldats enterrés à MALTE



SOLDATS ENTERRES AU CIMETIERE DE BIGHI


BLOT C. Louis, 22 ans, matelot sans spécialité du « WALDECK ROUSSEAU », décédé le 29 avril 1915

....

A bientot :hello:
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Malevthi
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par Malevthi »

Bonjour,

En faisant une recherche sur google je viens de tomber sur ce forum.
En effet d'après les rares informations que j'ai, mon grand-oncle a embarqué sur ce bateau à Toulon en 1918.
Il est mort en 2002 à presque 102 ans, il était dans les 50 derniers survivants de la Grande Guerre.
Quelqu'un peut-il me dire où trouver la confirmation de sa présence et les informations que je peux récolter sur cette partie de sa vie?

Merci à tous

Thierry
dbu55
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par dbu55 »

Bonjour à toutes et à tous,

Histoire du navire – Fait divers 23 février 1914

Article de la revue hebdomadaire Armée et Marine du 07 mars 1914

Nouvelles de la Marine

L'échouage du « Waldeck-Rousseau »

Le lundi 23 février, le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau mouillé avec le reste de l'escadre légère au golfe Jouan, chassa sur ses ancres et dériva vers la plage de Juan-les-Pins. Les machines, mises en marche trop tardivement sans doute, ou peut-être engorgées par de la vase et du sable amené par des lames de fond qui auraient embarqué, comme le prétend le rapport officiel, n'actionnèrent pas et le bateau s'échouait sur un banc de sable par sept, mètres de fond.

Au matin, l’Ernest-Renan essaya en vain de déséchouer le navire qui semblait ensablé à plus d'un mètre de profondeur. Il fallut procéder à un allégement rendu très difficile par l'état de la mer. Le croiseur, heureusement, portait mille tonnes de charbon.

Pendant, deux jours et deux nuits, les grosses chaloupes de l'escadre et deux remorqueurs travaillèrent péniblement à le décharger de son charbon. Le jeudi matin, le vent ayant molli, la tâche devint plus facile et le Waldeck-Rousseau ayant gagné 60 centimètres d’eau par suite de cet allégement, put être dégagé par les remorqueurs du port de Toulon. Il a repris son mouillage et a rembarqué son charbon. Une visite de scaphandriers n'a révélé aucune avarie sérieuse de la coque. Les hélices sont indemnes. Le bâtiment va être conduit à Toulon, mis ou bassin sec et examiné à fond. Une commission composée du contre-amiral Guépratte, des capitaines de vaisseau Mornet, du Voltaire et Fournier, du Danton, a été nommée pour rechercher les causes de l'accident.

Le Waldeck-Rousseau est commandé par le capitaine de vaisseau Bernard. Il déplace 14.100 tonnes, compte 14 canons de 194, et a une ceinture cuirassée complète de 150 m/m. Il a- donné 23 nœuds 9 aux essais. C'est avec l’Edgar-Quinet le meilleur croiseur cuirassé de notre flotte.

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
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rugby-pioneers
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par rugby-pioneers »

Image

Bonjour

J'ai rejoint récemment le forum pour y égrenner de temps à autre des histoires de rugby en rapport avec la Grande Guerre.

Je viens de trouver cette carte postale montrant les hommes du "Waldeck" et du "Paris" s'affrontant à Corfou.
(image grand format ici : http://farm2.static.flickr.com/1284/469 ... 7ab5_o.jpg )

Terrain pelé, poteaux de fortune... mais tenues de sport complètes et uniformes, ce qui me laisse penser que leur pratique de rugby devait être assez régulière et que ces navires devaient avoir leur équipe "permanente" (comme celle du Patrie ici pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... htm#t25600 )

A l'arrière plan, la citadelle de Corfou sur laquelle flotte le drapeau... le terrain est tout proche du port...

La carte n'est pas datée, mais à lire le parcours respectif des deux navires publié ici, il semble que la période 1916-1919 soit la plus vraisemblable. J'ai attaqué la lecture du journal de bord du Waldeck à la recherche d'un indice... qui ne m'est toujours pas apparu passé les 100 premières pages :-)

Tout complément d'enquête sera le bienvenu !

Sincèrement

F-
sablier
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Re: WALDECK-ROUSSEAU - Croiseur & sujet sur les mutineries

Message par sablier »

Bonjour

Mon grand-père était sur ce navire.

Engagé pour 3 ans le 20 août 1918, j'ai pu retrouver sa trace sur le croiseur-cuirassé Waldeck-Rousseau entre le 1er janvier 1920 et la date de son renvoi au 2e dépôt le 2 juillet 1921 en permission libérale. Il était matelot soutier de 3eme classe.

J'ai à votre disposition tous les mouvements du cuirassé pour 1920 et 1921. Il me manque ceux pour 1918 et 1919 mais je crois qu'ils sont disponibles à Brest si mes informations sont bonnes. Ce sera pour une prochaine recherche. Je peux également vous faire une copie d'une ou deux cartes postales de ce cuirassé.

Je suis à la recherche de photos d'équipages, témoignages ou objets. Mon grand-père possédait une boussole enfermée dans un étui en bois. Malheureusement, elle a été perdue. Par contre, j'ai conservé un couteau qui doit dater de cette époque. Il s'agit d'un "London".

Quelqu'un sait-il quel était l'âge d'engagement habituel. Mon grand père avait 18 ans lors de son engagement et j'imaginais que l'on s'engageait un peu plus tard.

B
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