Bonjour à tous,
ARMIDE Sous-marin type Armide (1916 – 1933)
Chantier :
Schneider, Chalons sur Saône.
Commencé : 1912
Mis à flot : 11.11.1913
Terminé : 1916
En service : 25.06.1916
Retiré : 18.05.1933
Caractéristiques : 548 t ; 675 t.pl. ; 2 200 cv ; 56,75 x 6,44 x 3,12 m ; plans Lauboeuf ; 2 moteurs électriques 600 cv ; 2 Diesel 1 100 cv ;
Symbole de coque : N.C.
Armement : VI TLT de 450 + VIII torp. de 450 modèle 1906 + I de 37 + I mitrailleuse Saint Etienne modèle 1907.
Observations :
SD 1
Construit pour la Marine japonaise
03.08.1915 : réquisitionné sur cale par la France
10.08.1915 : de Chalons sur Saône pour Toulon par le Rhône
14.08.1915 : prend le nom d’Armide
20.08.1915 : armé pour essais
14.11.1915 : date du marché
07.06.1916 : date de la recette
25.06.1916 : clôture d’armement
1917 : 1ère escadrille de sous-marins à Brindisi
06.1918 : Moudros
1921-1923 : flottille Algéro-tunisienne
18.05.1933 : condamné
24.07.1935 : remis aux Domaines
27.08.1935 : rayé
15.02.1936 : vendu pour démolition à MM. Boccara & Scalabrino de Tunis.
Cordialement,
Franck
ARMIDE - Sous-marin
Re: ARMIDE - Sous-marin
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonjour à tous,
Le japonais 14 ex-SD 1, encore sur cale, futur Armide :
Source :
L’odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome II, de Gérard Garier
Cordialement,
Franck
Le japonais 14 ex-SD 1, encore sur cale, futur Armide :
Source :
L’odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome II, de Gérard Garier
Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonjour à tous,
L'intérieur d'un sous-marin de type SD comme l'Armide
Source :
L’odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome II, de Gérard Garier
Cordialement,
Franck
L'intérieur d'un sous-marin de type SD comme l'Armide
Source :
L’odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome II, de Gérard Garier
Cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonsoir à toutes et à tous,
Deux marins de l'ARMIDE :
CORRIOU Louis Yvon né le 03/06/1898 à Coray (Finistère), Quartier Maître Torpilleur - Décédé le 03/10/1918 (20 Ans) à l'hôpital de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) de Grippe - Inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer - Rang N - Tombe 5
WIT Marcel Georges né le 10/03/1893 à Cheptainville (Essonne (Seine-et-oise en 1914)), Second Maître Mécanicien - Décédé le 05/10/1918 (25 Ans)à l'hôpital de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) de Grippe et Congestion pulmonaire - Inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer - Rang N - Tombe 8
Cordialement
Dominique
Deux marins de l'ARMIDE :
CORRIOU Louis Yvon né le 03/06/1898 à Coray (Finistère), Quartier Maître Torpilleur - Décédé le 03/10/1918 (20 Ans) à l'hôpital de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) de Grippe - Inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer - Rang N - Tombe 5
WIT Marcel Georges né le 10/03/1893 à Cheptainville (Essonne (Seine-et-oise en 1914)), Second Maître Mécanicien - Décédé le 05/10/1918 (25 Ans)à l'hôpital de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) de Grippe et Congestion pulmonaire - Inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer - Rang N - Tombe 8
Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonjour à tous,
En mars 1917, le sous-marin Armide était commandé par le lieutenant de vaisseau DELÈGUE ; il appartenait alors à la 3e Escadrille de sous-marins de la 1re Armée navale (S.G.A. « Mémoire des hommes », Journaux des unités, Cote SS Y 30).
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonjour Daniel, bonjour à tous,
DELÈGUE Jean Marie Michel
Né le 24 mars 1881 à La ROCHELLE (Charente-Maritime) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1899, Aspirant le 5 octobre 1902. Au 1er janvier 1903, sur le croiseur "CHÂTEAURENAULT", Escadre d'Extrême-Orient (Alfred POIDLOÜE, Cdt). Au 1er janvier 1904, sur le croiseur "CHÂTEAURENAULT", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Alfred POIDLOÜE). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1904. Au 1er janvier 1906, sur le croiseur cuirassé "CONDÉ", Escadre de Méditerranée (Cdt Charles RIHOUET). Au 1er janvier 1908 (affectation du 20 février 1907), Second sur le contre-torpilleur "PIQUE", Division navale de l'ALGÉRIE (Cdt Charles MARTEL). Au 1er janvier 1909, port TOULON. Le 1er juillet 1910, Second du sous-marin "GAY-LUSSAC", Station des sous-marins de TOULON (Émile STUTZ, Cdt). Idem au 1er janvier 1912. Lieutenant de vaisseau le 31 janvier 1912. Chevalier de la Légion d'Honneur. Le 1er octobre 1913, Commandant le sous-marin "COULOMB", affecté à la 2ème escadrille de sous-marins de la 1ère Armée navale basée à BIZERTE au 1er janvier 1914. il est cité à l'ordre de l'Armée navale en 1915: "Commandant le sous-marin COULOMB. A montré constamment les plus brillantes qualités de commandant de sous-marin, en particulier le 11 mars où il a traîné pendant plusieurs milles, sous le feu des batteries et d'embarcations turques, une mine dont l'orin s'était engagé dans son gouvernail avant.". Promu Officier de la Légion d'Honneur. Croix de guerre. En mars 1917, Commandant le sous-marin "ARMIDE" (cf rapports d'entrainements ), 3ème Escadrille de sous-marins, 1ère Armée navale. Au 1er janvier 1918, port TOULON. --- Capitaine de corvette le 23 avril 1920. Au 1er janvier 1921, Commandant le "MAGON", 7ème Escadrille de dragage, Escadre de Méditerranée.
[:geneamar:8]
DELÈGUE Jean Marie Michel
Né le 24 mars 1881 à La ROCHELLE (Charente-Maritime) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1899, Aspirant le 5 octobre 1902. Au 1er janvier 1903, sur le croiseur "CHÂTEAURENAULT", Escadre d'Extrême-Orient (Alfred POIDLOÜE, Cdt). Au 1er janvier 1904, sur le croiseur "CHÂTEAURENAULT", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Alfred POIDLOÜE). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1904. Au 1er janvier 1906, sur le croiseur cuirassé "CONDÉ", Escadre de Méditerranée (Cdt Charles RIHOUET). Au 1er janvier 1908 (affectation du 20 février 1907), Second sur le contre-torpilleur "PIQUE", Division navale de l'ALGÉRIE (Cdt Charles MARTEL). Au 1er janvier 1909, port TOULON. Le 1er juillet 1910, Second du sous-marin "GAY-LUSSAC", Station des sous-marins de TOULON (Émile STUTZ, Cdt). Idem au 1er janvier 1912. Lieutenant de vaisseau le 31 janvier 1912. Chevalier de la Légion d'Honneur. Le 1er octobre 1913, Commandant le sous-marin "COULOMB", affecté à la 2ème escadrille de sous-marins de la 1ère Armée navale basée à BIZERTE au 1er janvier 1914. il est cité à l'ordre de l'Armée navale en 1915: "Commandant le sous-marin COULOMB. A montré constamment les plus brillantes qualités de commandant de sous-marin, en particulier le 11 mars où il a traîné pendant plusieurs milles, sous le feu des batteries et d'embarcations turques, une mine dont l'orin s'était engagé dans son gouvernail avant.". Promu Officier de la Légion d'Honneur. Croix de guerre. En mars 1917, Commandant le sous-marin "ARMIDE" (cf rapports d'entrainements ), 3ème Escadrille de sous-marins, 1ère Armée navale. Au 1er janvier 1918, port TOULON. --- Capitaine de corvette le 23 avril 1920. Au 1er janvier 1921, Commandant le "MAGON", 7ème Escadrille de dragage, Escadre de Méditerranée.
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Cordialement. Malou
Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonjour à tous,
De BELOT Félix Hubert Raymond
Né le 28 octobre 1889 à ALGER; ALGÉRIE - Décédé le 28 février 1978 à DAX (Landes).
Entre dans la Marine en 1908, Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 5 octobre 1911; port CHERBOURG. Au 1er janvier 1912, sur le croiseur cuirassé "MARSEILLAISE", Division légère, 3ème Escadre (Cdt Marie De la ROCHE-KÉRANDRAON).
Il passe ensuite sur le contre-torpilleur "BÉLIER", Escadre de l'Atlantique. Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 5 octobre 1913. Il passe sur le "CASSARD" puis au 1er janvier 1914, sur le croiseur "DU-CHAYLA", Division navale du MAROC (Cdt Prosper SIMON). En octobre 1915, en service à la station sous-marins de TOULON, Second de l' "ARMIDE" puis du "GORGONE". En novembre 1917, Officier électricien sur le "COMMANDANT-LUCAS". Lieutenant de vaisseau le 14 août 1918. Il est affecté sur la "MARSEILLAISE, Escadre de l'Atlantique. Puis, en instruction à l'École des torpilles à TOULON. Officier breveté Torpilleur. En 1919-1920, sur l' "AMIRAL-TRÉHOUART" puis le "PATRIE. Au 1er janvier 1921, Commandant le sous-marin "JEAN-CORRE", Escadrille de sous-marins de BIZERTE; inscrit au tableau de concours de la Légion d'Honneur. --- Ultérieurement Contre-Amiral en mai 1942. Il quitte le service actif en mai 1944.
Auteur d'ouvrages historiques dont : "Le désastre de Pearl Harbour, l'Escadre du sacrifice"; "La Marine française pendant la campagne 1939-1940", "La Mer dans un conflit futur", "La Puissance navale dans l'histoire (1914-1959), "La Méditerranée et le Destin de l'Europe"; 3 volumes consacré à la guerre aéronavale.
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De BELOT Félix Hubert Raymond
Né le 28 octobre 1889 à ALGER; ALGÉRIE - Décédé le 28 février 1978 à DAX (Landes).
Entre dans la Marine en 1908, Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 5 octobre 1911; port CHERBOURG. Au 1er janvier 1912, sur le croiseur cuirassé "MARSEILLAISE", Division légère, 3ème Escadre (Cdt Marie De la ROCHE-KÉRANDRAON).
Il passe ensuite sur le contre-torpilleur "BÉLIER", Escadre de l'Atlantique. Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 5 octobre 1913. Il passe sur le "CASSARD" puis au 1er janvier 1914, sur le croiseur "DU-CHAYLA", Division navale du MAROC (Cdt Prosper SIMON). En octobre 1915, en service à la station sous-marins de TOULON, Second de l' "ARMIDE" puis du "GORGONE". En novembre 1917, Officier électricien sur le "COMMANDANT-LUCAS". Lieutenant de vaisseau le 14 août 1918. Il est affecté sur la "MARSEILLAISE, Escadre de l'Atlantique. Puis, en instruction à l'École des torpilles à TOULON. Officier breveté Torpilleur. En 1919-1920, sur l' "AMIRAL-TRÉHOUART" puis le "PATRIE. Au 1er janvier 1921, Commandant le sous-marin "JEAN-CORRE", Escadrille de sous-marins de BIZERTE; inscrit au tableau de concours de la Légion d'Honneur. --- Ultérieurement Contre-Amiral en mai 1942. Il quitte le service actif en mai 1944.
Auteur d'ouvrages historiques dont : "Le désastre de Pearl Harbour, l'Escadre du sacrifice"; "La Marine française pendant la campagne 1939-1940", "La Mer dans un conflit futur", "La Puissance navale dans l'histoire (1914-1959), "La Méditerranée et le Destin de l'Europe"; 3 volumes consacré à la guerre aéronavale.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
Re: ARMIDE - Sous-marin
Une autre victime oublié d'après les travaux de recherches de Mr Bernard DULOU, sur lesquels je reviendrai ...Bonsoir à toutes et à tous,
Deux marins de l'ARMIDE :
CORRIOU Louis Yvon né le 03/06/1898 à Coray (Finistère), Quartier Maître Torpilleur - Décédé le 03/10/1918 (20 Ans) à l'hôpital de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) de Grippe - Inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer - Rang N - Tombe 5
WIT Marcel Georges né le 10/03/1893 à Cheptainville (Essonne (Seine-et-oise en 1914)), Second Maître Mécanicien - Décédé le 05/10/1918 (25 Ans)à l'hôpital de Saint-Mandrier-sur-Mer (Var) de Grippe et Congestion pulmonaire - Inhumé dans la Nécropole Nationale de Saint-Mandrier-sur-Mer - Rang N - Tombe 8
Cordialement
Dominique
SEYROLLE Albert, né le 15 août 1887 à la Drulhe, MAURS (Cantal), Quartier Maître timonier, décédé le 6 octobre 1919, à l'Hôpital de la Charité à PARIS, au motif "intoxication par gaz en service commandé".
Cordialement. Malou
Re: ARMIDE - Sous-marin
À propos de ces décès : (extrait des travaux de recherches de Monsieur Bernard DULOU :
Le sous marin Armide avait été conçu pour la marine japonaise mais il n’avait pas été livré au japon et intégré à la troisième escadrille de l’armée navale. Malheureusement sa finition n’était pas à la hauteur et ses essais à la mer avaient été exécutés rapidement.
Aussi sa batterie n’avait pas la protection suffisante pour éviter que les gaz toxiques émis par l’acide sulfurique ne se répandent partout et intoxiquent les membres de l’équipage.
Une première avarie avait eu lieu à Brindisi en 1916 et Seyrolle avait été « fortement incommodé ». Une expérimentation a donc été effectuée avec la désignation de trois membres de cet équipage et quelques animaux montrant la nécessité d’isoler la batterie en question.
Malheureusement les trois marins sont décédés suite à des problèmes pulmonaires, deux en 1918 à l’hôpital maritime de Saint Mandrier, le troisième Seyrolle qui nous intéresse à Paris à l’hôpital de la Charité en 1919 ; il avait été réformé pour cause de tuberculose en 1918 et quitté la marine.
Page 9 du journal des unités, sous marin Armide, cote SS Y 30.
« Le quartier-maitre timonier Seyrolle du poste central. Ce dernier fait partie de l’équipage de l »ARMIDE » depuis le 10 mai 1916. ; Il avait été lors des accidents d’intoxication survenus à Brindisi, assez fortement indisposé. (Un examen du sang auquel nous avons procédé le 7 novembre 1916 nous avait permis de constater que le nombre de ses globules rouges était tombé à 3 980 000). »
Deux de ses camarades du bord, Corriou et Wit, avaient été également désignés pour cette expérimentation.
Si Corriou et Wit sont décédés plus tôt que Seyrolle, c’est qu’ils avaient contracté la grippe avec complication pulmonaire et qu’ils sont décédés à l’hôpital maritime de Saint Mandrier en 1918, alors qu’ils étaient encore en service à l’escadrille des sous-marins.
Ils ont eu chacun une complication pulmonaire ; sans doute à cette époque les investigations médicales étant sommaires au point de vue biologique et radiologique, les médecins ont chacun de leur coté attribué la maladie qui s’adaptait la mieux à leur décès.
Pour Corriou et Wit, étant décédés à l’hôpital maritime de Saint Mandrier la mention
« Mort pour la France » n’était qu’une suite logique répondant aux définitions des maladies de l’époque contractées en service en période de guerre, autant pour leur famille que pour l’escadrille des sous marins de l’armée navale. Ils sont inhumés dans la nécropole nationale de Saint Mandrier.
Une plaque du Mémorial des sous mariniers de Toulon leur rend hommage
(Albert Seyrolle n’y figure pas, oublié parce que décédé en 1919 et reconnu Mort pour la France bien plus tard)
« La conclusion de cette expérimentation sur les trois hommes de l’Armide montre qu’ils sont décédés tous les trois de maladie due à la fragilité de leur organisme après ces expériences à bord du sous marin ». Sans doute, l’Amirauté n’avait aucun intérêt à divulguer le rapport d’expérimentation, il était plus simple de fournir un diagnostic apparenté au décès, la grippe et la tuberculose étant les deux maladies les plus mortelles après la fièvre Typhoïde en 1918, reconnues pour la mention Mort pour la France comme maladies contractées en période de guerre. "
Le sous marin Armide avait été conçu pour la marine japonaise mais il n’avait pas été livré au japon et intégré à la troisième escadrille de l’armée navale. Malheureusement sa finition n’était pas à la hauteur et ses essais à la mer avaient été exécutés rapidement.
Aussi sa batterie n’avait pas la protection suffisante pour éviter que les gaz toxiques émis par l’acide sulfurique ne se répandent partout et intoxiquent les membres de l’équipage.
Une première avarie avait eu lieu à Brindisi en 1916 et Seyrolle avait été « fortement incommodé ». Une expérimentation a donc été effectuée avec la désignation de trois membres de cet équipage et quelques animaux montrant la nécessité d’isoler la batterie en question.
Malheureusement les trois marins sont décédés suite à des problèmes pulmonaires, deux en 1918 à l’hôpital maritime de Saint Mandrier, le troisième Seyrolle qui nous intéresse à Paris à l’hôpital de la Charité en 1919 ; il avait été réformé pour cause de tuberculose en 1918 et quitté la marine.
Page 9 du journal des unités, sous marin Armide, cote SS Y 30.
« Le quartier-maitre timonier Seyrolle du poste central. Ce dernier fait partie de l’équipage de l »ARMIDE » depuis le 10 mai 1916. ; Il avait été lors des accidents d’intoxication survenus à Brindisi, assez fortement indisposé. (Un examen du sang auquel nous avons procédé le 7 novembre 1916 nous avait permis de constater que le nombre de ses globules rouges était tombé à 3 980 000). »
Deux de ses camarades du bord, Corriou et Wit, avaient été également désignés pour cette expérimentation.
Si Corriou et Wit sont décédés plus tôt que Seyrolle, c’est qu’ils avaient contracté la grippe avec complication pulmonaire et qu’ils sont décédés à l’hôpital maritime de Saint Mandrier en 1918, alors qu’ils étaient encore en service à l’escadrille des sous-marins.
Ils ont eu chacun une complication pulmonaire ; sans doute à cette époque les investigations médicales étant sommaires au point de vue biologique et radiologique, les médecins ont chacun de leur coté attribué la maladie qui s’adaptait la mieux à leur décès.
Pour Corriou et Wit, étant décédés à l’hôpital maritime de Saint Mandrier la mention
« Mort pour la France » n’était qu’une suite logique répondant aux définitions des maladies de l’époque contractées en service en période de guerre, autant pour leur famille que pour l’escadrille des sous marins de l’armée navale. Ils sont inhumés dans la nécropole nationale de Saint Mandrier.
Une plaque du Mémorial des sous mariniers de Toulon leur rend hommage
(Albert Seyrolle n’y figure pas, oublié parce que décédé en 1919 et reconnu Mort pour la France bien plus tard)
« La conclusion de cette expérimentation sur les trois hommes de l’Armide montre qu’ils sont décédés tous les trois de maladie due à la fragilité de leur organisme après ces expériences à bord du sous marin ». Sans doute, l’Amirauté n’avait aucun intérêt à divulguer le rapport d’expérimentation, il était plus simple de fournir un diagnostic apparenté au décès, la grippe et la tuberculose étant les deux maladies les plus mortelles après la fièvre Typhoïde en 1918, reconnues pour la mention Mort pour la France comme maladies contractées en période de guerre. "
Cordialement. Malou
Re: ARMIDE - Sous-marin
Bonjour,
Retour des photos d'intérieur autrefois présentées par feu Ar Brav.
Source : Gérard Garier, L'odyssée tchnique et humaine du sous-marin en France, tome 3, Des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Marines éditions, 2000, page 130.
Cordialement.
Retour des photos d'intérieur autrefois présentées par feu Ar Brav.
Source : Gérard Garier, L'odyssée tchnique et humaine du sous-marin en France, tome 3, Des Clorinde (1912-1916) aux Diane (1912-1917), Marines éditions, 2000, page 130.
Cordialement.
Memgam