KLEBER - Croiseur

Memgam
Messages : 3682
Inscription : lun. nov. 23, 2009 1:00 am

Re: KLEBER - Croiseur

Message par Memgam »

Il ne semble pas que le cliché montré par Olivier 12 soit une photo prise à bord "du Valparaiso dans les parages du cap Horn"
Un double détail surprend.
On ne conçoit guère de voir dans les parages du Cap Horn un marin nonchalement couché sur le pont et de surcroit pieds nus.
Cette photo de gîte impressionnante est assez souvent parue.
On la trouve dans le livre de René Chaveriat, La voile, Grasset, 1937, page 33. avec la légende suivante : "A bord de Françoise d'Amboise : un coup de roulis de 41°. (Photo Reusser)."
René Chaveriat est un capitaine au long cours qui a commandé le trois-mâts Dieppedale avec lequel il a fait une traversée rapide vers la Nouvelle Calédonie qui fait l'objet d'un des chapitres du livre.
Louis Lacroix l'a publié en page 145 de son livre "L'âge d'or de la voile" Horizons de France, 1949, avec une légende plus lapidaire : "Un beau coup de roulis"
La photo a été prise par le capitaine Reusser, lors d'une traversée du Pacifique au large de la Polynésie, lors du cyclone du 7 juillet 1907.
Françoise d'Amboise, trois-mâts barque de 2800 tx a été construit par les chantiers Dubigeon à Nantes en 1901 pour la Société Bretonne de Navigation. Revendu à la Société Générale d'Armement en 1912 et coulé par le sous-marin U 22, KL Bruno Hoppe, à 68 milles dans le nord-ouest de l'île Fair le 21 juin 1916 (sujet dans le forum).
Memgam
dbu55
Messages : 1233
Inscription : dim. sept. 21, 2008 2:00 am

Re: KLEBER - Croiseur

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Article du Nouvelliste du Morbihan N° 294 du 9 décembre 1916 - Rubrique Chroniques Maritimes :

Le capitaine de frégate Audemard [Louis Théophile voir sa bio dans la rubrique Officier parmi tant d'autres page 17] est nommé au commandement du croiseur cuirrassé Kléber

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Avatar de l’utilisateur
GENEAMAR
Messages : 8320
Inscription : sam. mars 08, 2008 1:00 am

Re: KLEBER - Croiseur

Message par GENEAMAR »

Bonjour Dominique, bonjour à tous...


AUDEMARD Louis Théophile

Né le 9 janvier 1865 à VERGÈZE (Gard) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1882, Aspirant le 5 octobre 1885; port BREST. Au 1er janvier 1886 sur le croiseur "LA-CLOCHETERIE", Division navale d'Extrême-Orient (Cdt Henri De BARBEYRAC-SAINT-MAURICE). Enseigne de vaisseau le 5 octobre 1887. Au 1er janvier 1892, sur le cuirassé "COURBET", Escadre de Méditerranée occidentale et du Levant (Cdt Claude Des PORTES). Lieutenant de vaisseau le 1er août 1893. Au 1er janvier 1896, sur le croiseur "NIELLY", Division volante et d'instruction (Cdt Émile DESCAMPS). Aux 1er janvier 1896, 1897, sur l'aviso "ÉLAN", École des Pilotes (Cdt Louis JOURDEN). Au 1er janvier 1899, sur le croiseur "CATINAT", Escadre du Nord (Cdt Marius MASSÉ). Chevalier de la Légion d'Honneur. Au 1er janvier 1900, port BREST. Au 1er janvier 1901, sur le croiseur "FRIANT", Escadre d'Extrême-Orient (Cdt Charles ADAM). Au 1er janvier 1902, port BREST. Le 6 mars 1903, Commandant la canonnière "OLRY", Escadre d'Extrême-Orient. Idem au 1er janvier 1904. Le 7 décembre 1905, à PARIS, Secrétaire du Comité technique de la MARINE. Idem au 1er janvier 1908. Capitaine de frégate le 3 septembre 1908. Aux 1er janvier 1909, 1911, 1912,port BREST. Officier de la Légion d'Honneur. En 1914 et jusqu'en février 1915, Commandant le torpilleur "D'IBERVILLE". En décembre 1916, cet Officier aurait été nommé Commandant du croiseur "KLÉBER" (Cf Dbu55 - pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _495_1.htm). En juin 1917, Commandant le croiseur "DUPLEIX". Idem en septembre suivant. --- Versé dans le cadre de réserve le 9 janvier 1919; port BREST.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
gildelan
Messages : 49
Inscription : mar. juil. 08, 2008 2:00 am

Re: KLEBER - Croiseur

Message par gildelan »

Bonjour,
Ci-dessous, la citation et le rapport officiel retatifs à la perte du Kleber :

1 citation à l’ordre de l’Armée
Le croiseur cuirassé KLEBER s’est perdu sur une mine dans l’Iroise, aux environs de la Basse Royale, le 27 juin 1917. Il appartenait à la 6ème division légère stationnée à Dakar et il était commandé par le Capitaine de Frégate LAGORIO. Le KLEBER rentrait à Brest pour être mis en réserve d’escadre.

Texte de la citation à l’ordre de l’Armée
(Journal officiel du 16 novembre 1919)

« Le croiseur KLEBER ayant touché une mine devant Brest, le 27 juin 1917, a coulé rapidement ; les officiers et l’équipage restés à leur poste jusqu’à ce qu’ils aient reçu l’ordre d’évacuer ont donné le plus bel exemple de courage, de sang-froid et de discipline ».

Extraits des rapports officiels

Le 26 juin 1917, à 23h30, le KLEBER venant de Dakar atterrissait sur la lueur du feu de Penmarc’h. Après avoir passé à 11 milles environ au large de la Chaussée de Sein, il se trouvait à 5h50 le 27 à 2 milles ½ au sud du feu des Pierres Noires. A ce moment, le Commandant prit un pilote local et fit route pour rallier le chenal d’entrée de Brest.

Quelques instants après, vers 6 heures, une mise en surface fut signalée à bâbord devant. « Je la reconnus, écrit le commandant LAGORIO, quand elle approchait du travers de notre avant, à 300 mètres environ. Nous étions en pleine marche à 12 nœuds. Je ne pouvais songer à arrêter le bateau à temps pour canonner la mine que je supposais dérivée du Four pendant le jusant et y remontant avec le flot. Je fis mettre la barre à droite toute en prévenant la machine d’être parée à manœuvrer avec l’intention de m’étaler dans le sud et de couler cette mine qui pouvait être dangereuse pour les bâtiments suivants ».

Le KLEBER prononçait son abattée, quand il toucha par tribord une mine immergée. Cette mine fit explosion sur l’arrière de la passerelle.

Aussitôt, le bâtiment plongea de l’avant en donnant une légère bande. Le premier compartiment envahi fut la chaufferie avant, ainsi que la soute à charbon qui la sépare des soutes à munitions.

L’eau parvint sur le pont cuirassé avec une grande rapidité et remplit presque aussitôt le compartiment des auxiliaires avant et la chaufferie n°2.

Sous l’effet de l’explosion, la lumière électrique s’éteignit instantanément ainsi qu’une partie des fanaux de secours que le Capitaine d’armes fit rallumer ensuite.

Les dynamos avant, dont une se trouvait en fonction, furent noyées ainsi que le thirion avant.

Les transmetteurs d’ordres, la commande électrique de la barre et le réseau téléphonique devinrent inutilisables.

L’arrivée d’eau par les porte-voix des chaufferies 1 et 2 dans la machine centrale fixa immédiatement le chef du service machines sur ce qui était arrivé, ce qui lui permit d’isoler complètement toute la partie avant du bâtiment. On put alors réussir à remettre les feux en activités et à maintenir la pression pendant vingt minutes.

On essaya de mettre en marche la dynamo arrière qui était en veilleuse, mais des étincelles formidables s’étant produites, on ne put la coupler. Il fut impossible d’isoler la partie avant du circuit, les installations du bord ne le permettant pas.

On essaya également de mettre en avant le thirion de 600 arrière. On y réussit tout d’abord, mais il stoppa tout de suite à cause du manque de pression. On put toutefois le remettre en marche peu après, la pression étant remontée.

Le servo-moteur put être manœuvré à ce moment.

Tous ces événements se sont succédé avec rapidité.

Aussitôt que l’explosion eut lieu, le commandant donna l’ordre de stopper, de dresser la barre et fit en même temps lancer l’appel par T.S.F. Les machines mises en arrière purent étaler le bâtiment.

Quand la pression fut revenue aux chaudières, le commandant pensa d’abord aller échouer son bâtiment dans les parages du Conquet, mais après réflexion il jugea la chose impossible à cause du peu de résistance qu’offrirait le cloisonnement. Cependant, pour en avoir le cœur net, il tenta l’expérience en faisant en avant doucement et en mettant la barre à droite. « Mais, dès que le bâtiment se fut déplacé, déclare le Commandant, je sentis nettement la plongée de l’avant et la bande sur tribord s’accentuer. Je fis alors en arrière et le bâtiment parut soulagé ».

Il se borna dès lors à manœuvrer les machines de façon à ne pas se rapprocher de la mine en surface.

Cependant, tout espoir ne paraissait pas perdu, le bâtiment restant droit quoique s’enfonçant graduellement de l’avant. Le Commandant espérait que les cloisons avant tiendraient suffisamment jusqu’à ce qu’un secours lui permit de diriger son bâtiment vers le Conquet en marchant en arrière après l’avoir évité dans la direction convenable. Il ne pouvait songer à faire seul cette manœuvre car, avec le vent qui régnait de la partie sud, l’arrière, qui venait dans le vent, l’éloignait du point à atteindre.

Vers 6h30, au moment où le KLEBER venait de stopper et avait encore un peu d’erre en arrière, arrivait à toute vitesse l’INCONSTANT commandé par le Lieutenant de Vaisseau POITEVIN. Cette canonnière qui se trouvait du côté du raz de Sein avait assisté de loin à tout le drame et, ramassant ses appareils de dragage qu’elle avait commencé à mettre à l’eau, fit route immédiatement sur le KLEBER pour se mettre à sa disposition. Le Commandant songea aussitôt à l’utiliser pour la manœuvre qu’il projetait et lui signala de prendre la remorque par tribord. En même temps, il donna l’ordre de disposer une remorque et d’amener une des baleinières.

Pendant que l’INCONSTANT se préparait à manœuvrer, le Commandant du KLEBER jugeant la situation grave quoique non désespérée, fit envoyer les signaux de détresse par T.S.F., hisser le signal N.C. du code et mettre le pavillon en berne.

L’INCONSTANT cependant, manœuvrant sur l’arrière du KLEBER, avait essayé à plusieurs reprises de lui envoyer son lance-amarres. Ces tentatives ne furent pas couronnées de succès, l’arrière étant trop déjaugé. La première manœuvre fut tentée vers 6h38, environ 7 à 8 minutes avant la sonnerie d’évacuation qui fut faite à 6h45.

La baleinière 1 amenée à ce moment essaya d’apporter à l’INCONSTANT la remorque qui avait été disposée. Il était trop tard, car au moment où l’embarcation accosta la canonnière vers 6h45, la situation avait empiré et la remorque ne put être prise. Ce fut de 6h30 à 6h45 que la situation devint rapidement mauvaise.

« Au cours des manœuvres de la canonnière, dit le Commandant LAGORIO, je compris, à l’enfoncement soudain du bâtiment, que tout le cloisonnement des fonds avait dû céder et que l’eau envahissait complètement l’avant ».

D’après le Lieutenant de Vaisseau POITEVIN, la gîte augmenta à ce moment et la première tentative de remorquage, même si elle avait réussi, n’aurait pu être de quelque utilité, la situation ayant empiré rapidement.

Il est probable que la cloison de la chaufferie 2 céda à ce moment.

Il devint évident pour tous que le bâtiment était perdu. C’est alors que le Commandant se décida à faire sonner l’évacuation…

Quelques instants après l’explosion, le Commandant fit rappeler aux postes d’évacuation premier temps. Sous la direction de l’Officier en second, tous les hommes dont le poste n’était pas dans les fonds se rangèrent sur le pont en bon ordre encadrés par les gradés et officiers. Ceux qui n’avaient pas leur ceinture de sauvetage la capelèrent. Immédiatement après, on se mit en devoir de mettre les embarcations en dehors. Les malades et les blessés furent évacués dans la chaloupe sous la direction du Lieutenant de Vaisseau COLLOS et du docteur COLIN.

Vers 6h45, la situation devenait critique, le bâtiment s’enfonçant rapidement ; le Commandant donna l’ordre à la voix par estafettes d’évacuer les fonds et d’amener les embarcations.

On se mit en devoir d’amener les vapeurs, puis les deux canots qui avaient été mis en dehors, mais les manœuvres faites à bras étaient rendues d’autant plus difficiles que les garants avaient été mouillés par la gerbe de l’explosion.

Le vapeur 2 prit la cale par l’avant et sa chaudière fit explosion.

Le vapeur 1 dont les braguets étaient engagés ne put jamais être amené.

Le canot 1 prit la cale par l’arrière. L’Enseigne de Vaisseau LE MOAL, avec une huitaine d’hommes, essaya de le remettre à poste pour l’amener de nouveau, mais l’eau envahissait déjà l’avant et l’opération ne put être achevée.
La vedette ne put, à cause de la gîte, tourner complètement sur ses bossoirs.

Quelques minutes après, entre 6h45 et 6h50, le Commandant faisait sonner l’évacuation générale et donnait l’ordre de mettre les radeaux à la mer.

Quand l’évacuation fut sonnée, tout le personnel se laissa glisser à l’eau, les officiers et les gradés restant à leur poste jusqu’au dernier moment. Le Commandant, de la passerelle, veillait à l’évacuation. L’eau atteignit la passerelle. Deux hommes se trouvaient encore à l’arrière. Le Commandant leur criait de s’en aller quand il fut enlevé par une lame. Au même instant, le bâtiment chavirait entraînant quelques officiers et gradés qui n’eurent pas le temps de se sauver.

Entre temps, les secours arrivaient. L’INCONSTANT qui se trouvait à tribord arrière du KLEBER dut se dégager vers le nord non menacé en mettant à l’eau ses embarcations et tout ce qui était susceptible de flotter. A 6h45 arrivait le GRONDEUR, le 283 et le chalutier ISABELLE, puis peu après le SAINT GUENAEL.

Un cargo anglais, le HIGHLAND STAR, venant du Raz de Sein, se rapproche spontanément ; il y avait également là quelques barques de pêche et le cotre du pilote.

Tous ces bâtiments multiplièrent les actes de dévouement. Si l’on n’a pas eu plus de victimes à déplorer, on le doit certainement à leur activité et à leur énergie.

Nous mentionnons en particulier l’INCONSTANT, dont le personnel a eu, en cette triste circonstance, une conduite au-dessus de tout éloge.

L’ordre et le calme n’ont cessé de régner à bord du KLEBER, officiers et hommes faisant leur devoir jusqu’au bout.

C’est dans un ordre parfait que furent exécutées toutes les manœuvres. Les officiers et les gradés donnèrent le plus bel exemple et plusieurs périrent victimes de leur dévouement.

Parmi eux, on cite le Lieutenant de Vaisseau AURILLAC, officier en second, le Lieutenant de Vaisseau COLLOS, le mécanicien principal de 2ème classe BLEAS, le 1er maître de manœuvre LARDIER, le maître canonnier LE FOLL, le second-maître mécanicien GUEGUEN et enfin le docteur COLLIN qui blessé probablement par l’explosion d’une grenade au moment du chavirement ainsi que quelques hommes, ne survécut pas à ses blessures.

Une dizaine d’hommes furent tués par la chute de l’antenne de T.S.F. sur les embarcations.

A cette liste déjà trop longue, il faut ajouter 15 hommes dans la chaufferie 1 et deux hommes dans le compartiment des auxiliaires tués dès le début.

Au total, une quarantaine d’officiers et d’hommes trouvèrent la mort dans cette catastrophe.

Le Commandant LAGORIO a été recueilli par la baleinière de l’INCONSTANT après avoir été soutenu dans l’eau par son matelot maître d’hôtel PIERRE et par le matelot maître d’hôtel des officiers BATANY, tous deux réfugiés sur un petit radeau.

(source : livre d'or de la Marine Française - guerre 14/18)

Cordialement,
Gilbert
Excès de peur enhardit.
dbu55
Messages : 1233
Inscription : dim. sept. 21, 2008 2:00 am

Re: KLEBER - Croiseur

Message par dbu55 »

Bonjour à toutes et à tous,

Article du Nouvelliste du Morbihan N°146 du 21 juin 1915 – Rubrique Chronique Maritime

Le capitaine de frégate Renard [Louis Marie Joseph - Voir sa bio dans la rubrique Officier parmi tant d'autres Page 45] est nommé au commandement du croiseur Kléber.

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Avatar de l’utilisateur
GENEAMAR
Messages : 8320
Inscription : sam. mars 08, 2008 1:00 am

Re: KLEBER - Croiseur

Message par GENEAMAR »

Bonjour Dominique, bonjour à tous,

RENARD Louis Marie Joseph

Né le 2 mai 1868 à NEVERS (Nièvre) - Décédé.
Entre dans la Marine en 1886, Aspirant le 5 octobre 1889; port ROCHEFORT. Au 1er janvier 1892, sur le croiseur "CHAMPLAIN", Division navale de l'Océan Pacifique (Cdt Palma GOURDON). Enseigne de vaisseau le 8 juillet 1892. Au 1er janvier 1894, port ROCHEFORT. Au 1er janvier 1896, Second sur le torpilleur N° 193, Défense mobile de l'ALGÉRIE (Cdt Jean ALLENET). Au 1er janvier 1897, port ROCHEFORT. Officier breveté Torpilleur. Au 1er janvier 1899, sur l'aviso-torpilleur "CASSINI", Escadre du Nord (Cdt Marie DE LA CROIX DE CASTRIES). Lieutenant de vaisseau le 16 janvier 1899. Au 1er janvier 1900, sur le cuirassé "FORMIDABLE", Escadre du Nord (Cdt Marie De FAUQUE de JONQUIÈRES). Le 7 août 1900, Commandant un torpilleur de la Défense mobile à ROCHEFORT. Au 1er janvier 1902, sur le cuirassé "AMIRAL-BAUDIN", Division de réserve de l'Escadre de Méditerranée (Cdt Pierre FORESTIER). Le 24 mars 1903, Commandant le torpilleur N°141 "CAPITAINE-MEHL", Défense mobile de la CORSE. Idem au 1er janvier 1904. Chevalier de la Légion d'Honneur. Officier d'académie. Au 1er janvier 1906, à PARIS, Officier d'ordonnance à l'État-Major particulier du Ministre de la Marine, détaché au Cabinet du Ministre de la Guerre. Officier breveté de l'École Supérieur de la Marine, promotion 1908. Au 1er janvier 1909, port ROCHEFORT. Le 4 juillet 1910, Commandant le contre-torpilleur "CARABINE", Station des torpilleurs de BIZERTE. Au 1er janvier 1912, à PARIS, Officier d'ordonnance à l'État-Major particulier du Ministre de la Marine. Capitaine de frégate le 14 février 1913. Au 1er janvier 1914, Chef du service de sécurité sur le croiseur cuirassé "JULES-FERRY", 1ère Escadre légère, 1ère Armée navale (Cdt Henri DURAND). En juin 1915, cet Officier aurait été nommé Commandant du croiseur "KLÉBER" (Cf Dbu55 - pages1418/Forum-Pages-d-Histoire-aviati ... _495_1.htm). Au 1er janvier 1917, port ROCHEFORT. Officier de la Légion d'Honneur. Le 11 juin 1917, Commandant la Défense fixe du Front de mer à TOULON et Chef de la reconnaissance. --- Capitaine de vaisseau le 11 septembre 1919. Au 1er janvier 1921, Commandant le cuirassé "LORRAINE", 2ème Division cuirassée, Escadre de Méditerranée.
[:geneamar:8]
Cordialement. Malou
Rutilius
Messages : 16759
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

KLÉBER ― Croiseur cuirassé de type Dupleix (1904~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Audience du 1er Conseil de guerre maritime de Brest

[3 septembre 1917]


La Dépêche de Brest, n° 11.714, Vendredi 31 août 1917, p. 4.

L.D.B. 31-VIII-1917 - .JPG
L.D.B. 31-VIII-1917 - .JPG (63.38 Kio) Consulté 748 fois


La Dépêche de Brest, n° 11.718, Mardi 4 septembre 1917, p. 2.

L.D.B. 4-IX-1917 - .JPG
L.D.B. 4-IX-1917 - .JPG (161.66 Kio) Consulté 748 fois
Dernière modification par Rutilius le mer. janv. 19, 2022 2:27 pm, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16759
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

KLÉBER ― Croiseur cuirassé de type Dupleix (1904~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Opérations de sauvetage des naufragés du croiseur cuirassé Kléber


I. ― Sauvetage effectué par le Torpilleur 283.

Torpilleur 283, Journal de bord n° 32 — 10 juin ~ 24 août 1917 — : Service historique de la Défense, Cote SS Y 521, p. num. 690.

« Mercredi 27 juin 1917. ― De Perzel à Brest.

JOURNAL DE NAVIGATION

Beau temps ; mer peu agitée, petite brise d’Ouest.

6 h. 25 ― Appareillé de Penzel au secours du Kléber miné à cinq milles dans le Sud 60 Ouest de Créachmeur.

6 h. 50 ― Arrivé sur les lieux. Embarqué 73 naufragés.

7 h. 05 ― Kléber disparaît.

7 h. 40 ― Arrivée sur Brest.

9 h. 15 ― Arrivé à Brest. Débarqué les naufragés. Amarré à la charbonnière.

10 h. 45 ― En ligne.

Le Patron de quart,

Signé : Illisible.

OBSERVATIONS DU COMMANDANT

Aujourd’hui, 27 juin 1917, les naufragés du Kléber étant mouillés, les hommes de bord leur ont donné la totalité de leurs vêtements chauds qui n’ont pas été retournés à bord et il n’y a lieu à aucune perte.

Le Commandant,

Signé : Illisible. »

II. ― Sauvetage effectué par le sloop langoustier La France.

Au nombre des navires qui se portèrent le 28 juin 1917 au secours des naufragés du Kléber, figura le modeste sloop langoustier La France, patron Ludovic FERREC, inscrit au quartier de Camaret, n° 7.679. Il réussit à sauver 70 hommes de l’équipage du croiseur cuirassé, dont 30 furent débarqués à Brest. D'où la récompense suivante.

Journal officiel du 20 mai 1919, p. 5.198.

« Par décision du 10 mars 1919, prise sur l’avis de la section permanente du Conseil supérieur de la marine, le ministre de la marine a accordé des prix Henri Durand (de Blois) aux sauveteurs ci-après désignés :

Image
°
Dernière modification par Rutilius le mer. janv. 19, 2022 9:40 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16759
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

KLÉBER ― Croiseur cuirassé de type Dupleix (1904~1917).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

Indemnités versées à l’état-major et à l’équipage du croiseur cuirassé Kléber

L’Ouest-Éclair ―. de Caen ―, n° 6.550, 14 octobre 1917,
p. 3, en rubrique « Nouvelles maritimes » .

« Indemnités à l’état-major et à l’équipage du croiseur "Kléber". ― Le ministre a accordé à l’état-major et à l’équipage du croiseur-cuirassé Kléber les indemnités suivantes : MM. Lagerie [Lire : Lagorio, capitaine de frégate, 2.400 fr. ; Castex, médecin principal, 2.400 fr. ; Le Gallou, Aurillac, Celles [Lire : Colos], Le Cadet, lieutenants de vaisseau, 2.000 fr. ; Chérel, mécanicien principal de 1re classe, 2.000 fr. ; Provost, commissaire de 1re classe, 2.000 fr. ; Auffray, Moal, Thoreux, Delagarde, enseignes de vaisseau de 1re classe, 1.600 fr. ; Bléas, Cran, Daraux, Ruit, mécaniciens principaux de 2e classe, 1.600 fr. ; Collin, médecin de 2e classe, 1.600 fr.
Aux diverses tables : Commandant, 980 fr. ; des officiers supérieurs, 196 fr. ; de l’état-major, 269 fr. ; des maîtres, 412 fr. ; des second maîtres, 287 fr.
M. le médecin principal Castex recevra une nouvelle caisse de chirurgie qui lui sera délivrée par le service des hôpitaux du port de Cherbourg.
Les documents administratifs perdus par le premier maître fourrier Lefèvre lui seront remis gratuitement à titre de délivrance extraordinaire.
En ce qui concerne les officiers mariniers, quartiers-maîtres et marins décédés ou disparus, il sera accordé en outre à leur succession une indemnité pour perte de montre, lorsque les familles pourront justifier que le défunt ou le disparu possédait bien cet objet. »
Dernière modification par Rutilius le mer. janv. 19, 2022 1:37 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
Messages : 16759
Inscription : mar. avr. 22, 2008 2:00 am

KLÉBER ― Croiseur cuirassé de type Dupleix (1904~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

Marin tué lors de l'engagement de Scala-Nova,
survenu le 31 mai 1915

— CARRÈRE Jean Gabriel, né le 22 décembre 1892 à Anglet (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques), maison Herret, quartier de Brindos, mort le 31 mai 1915, « tué à l’ennemi lors du combat de Scala-Nova ». Matelot de 2e classe chauffeur, matricule n° 56.165–3 (Acte transcrit à Anglet, le 13 oct. 1915).

□ Cité à l'ordre de l'armée dans les termes suivants (J.O. 1er aout 1915, p. 5.287) :

Image
Dernière modification par Rutilius le mer. janv. 19, 2022 6:46 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Répondre

Revenir à « Navires et équipages »