LOIRET - Transport côtier

[Ar Brav]

Bonjour à tous,

LOIRET Transport côtier (1900 – 1937)

Chantier :

Wood Skinner, Bill Quay, Grande-Bretagne
Commencé : 1899
Mis à flot : 12.05.1900
Terminé : 09.06.1900
En service : 1901 (MN)
Retiré : 25.01.1937
Caractéristiques : 2 200 t ; 1 080 tjb ; 73 x 9,98 x 5,4 m ; 1 060 cv ; 1 machine alternative ; 11 nds.
Armement : I de 65.

Observations :

1900 : cargo SS Paris construit pour le compte de la London & Paris S.S.Co Ltd (Strick), Swansea
1900 : acheté par la Marine française pour compenser la perte de la Caravane
1901 : renommé Loiret
07.1901 : armé pour essais (LV Diacre)
06.1910 : participe au renflouement du sous-marin Pluviôse après son naufrage à Calais
28.08-12.09.1915 : de Toulon à Moudros via Bizerte accompagnant le cuirassé Massena pour la campagne des Dardanelles
20.07.1932 : arrive à Cherbourg venant de Brest
02.07.1937 : vendu à Brest pour démolition.

Cordialement,
Franck

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

 Un marin du transport Loiret ayant été déclaré « Mort pour la France ».

— PASCAULT Maurice Edmond Sylvain Pierre, né le 26 avril 1898 à Tours (Indre-et-Loire) et y domicilié, décédé le 13 septembre 1918 des suites de grippe à l'Hôpital maritime de Port-Louis, Matelot de 2e classe mécanicien à bord du Loiret, Matricule n° 29.587–3 (Acte transcrit à Tours, le 12 oct. 1918).
________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.

[dbu55]

Bonjour à toutes et à tous,

Un autre marin du LOIRET :

ANSQUER Joseph Marie né le 21/07/1893 à Beuzec-Conq (Aujourd'hui Concarneau - Finistère), Matelot de 1ère Classe Boulanger - Coq - Décédé le 06/11/1917 (24 Ans) en rade de Brest de Noyade Accidentelle - Tombé accidentellement à la mer

Cordialement
Dominique

[dbu55]

Bonjour à toutes et à tous,

Article du Nouvelliste du Morbihan N°151 du 27 juin 1915 - Rubrique Chronique Maritime

Le lieutenant de vaisseau Chastang [René Jules Augustin - Voir sa bio dans la rubrique Officier parmi tant d'autres Page 17] est nommé au commandement du transport Loiret.

Cordialement
Dominique

[GENEAMAR]

Bonjour Dominique, bonjour à tous,

CHASTANG René Jules Augustin

Né le 19 septembre 1872 à ROCHEFORT (Charente-Maritime) - Décédé en 1950.
Fils d'Elie CHASTANG, Médecin en chef de la Marine. Entre dans la Marine en 1890, Aspirant le 5 octobre 1893; port ROCHEFORT. Au 1er janvier 1894, sur le cuirassé "NEPTUNE", Escadre de Méditerranée (Cdt Félix GATIER). Au 1er janvier 1896, sur le cuirassé "FORMIDABLE", Escadre de Méditerranée (Cdt Jules PUECH). Enseigne de vaisseau le 27 février 1896. Au 1er janvier 1897, sur l'aviso-transport "EURE", Division navale de l'Océan Pacifique (Cdt Pierre LECUVE). Au 1er janvier 1899, port ROCHEFORT. Au 1er janvier 1900, à l'École des Officiers torpilleurs. Officier breveté Torpilleur. Au 1er janvier 1901, sur le cuirassé "JAURÉGUIBERRY", Escadre de Méditerranée (Cdt Lucien BERRYER). Au 1er janvier 1902, port ROCHEFORT. Lieutenant de vaisseau le 19 octobre 1903. Le 31 octobre 1903, Adjoint au Commandant la Défense fixe de ROCHEFORT. Au 1er janvier 1906, port ROCHEFORT. Aux 1er janvier 1908, 1909, sur le cuirassé "VÉRITÉ", en essais à BREST puis escadre de Méditerranée (Cdt Auguste BOUXIN). Chevalier de la Légion d'Honneur le 11 juillet 1909. Au 1er janvier 1911, sur le cuirassé "SAINT-LOUIS", 2ème Escadre (Cdt Eugène BENOIT). Le 15 novembre 1911, Commandant un groupe de torpilleurs armés, Station des torpilleurs de ROCHEFORT. Au 1er janvier 1914, sur le croiseur cuirassé "ERNEST-RENAN", 1ère Escadre légère, 1ère Armée navale (Cdt Jean RATYÉ). En juin 1915, Commandant le transport "LOIRET", Service du littoral. Au 1er janvier 1917, port ROCHEFORT. Capitaine de corvette le 1er juillet 1917. Il commande fin juin 1918, le croiseur "COSMAO", notamment sur les côtes de SYRIE. Idem en janvier 1919. Capitaine de frégate le 19 mars 1920. Le 21 juin 1920, 1er Aide de camp à l'État-Major général de la Marine du 4ème arrondissement maritime à ROCHEFORT. Officier de la Légion d'Honneur le 30 avril 1921.
[:geneamar:8]

[Memgam]

Bonjour,

le transport Loiret, Les officiers, dont le commandant (LV. Cornet), et les officiers-mariniers (photo Havet).

Source : l'Illustration n° 4302 du 15 août 1925, page 155

Cordialement

[NIALA]

Voici une photo du transport Loiret:


Alain

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


■ Citation à l’ordre de l’armée d'un officier marinier du transport Loiret.


• Journal officiel du 16 mai 1918, p. 4.230.


Citations à l’ordre de l’armée.


Sont cités à l’ordre de l’armée :

[...]

[olivier 12]

Bonjour à tous,





Rencontre avec un sous-marin le 19 Avril 1918

Rapport du Lieutenant de Vaisseau De L’ESCALE, commandant du LOIRET

Le 19 Avril 1918, LOIRET faisait route au N62E escorté par JEAN DORE à bâbord sur l’arrière du travers à 700 m, SALAMBO sur le travers tribord à 500 m et CHAUVEAU devant en éclaireur.
J’étais sur la passerelle de commandement quand le maître de quart Le Hoerff me dit tout à coup en m’indiquant un sillage à bâbord : « Commandant, on dirait une torpille ». « C’est une torpille » m’écriai-je. « A droite toute » dit le maître. « A droite toute » confirmai-je énergiquement et je commandai : « Hissez le signal sous-marin par bâbord ». En même temps je sifflai des coups brefs pour mettre aux postes de combat. Les ordres furent exécutés sans retard.
Le sillage de la torpille venant de l’arrière du travers arrivait sur l’avant du navire. LOIRET évoluant très vite avait abattu sur la droite de 40° au moment où la torpille, à moins de 2 m d’immersion, passait à 2 m de l’étrave d’après l’estimation des canonniers à leur poste de combat à la pièce avant.
Sitôt la torpille passée, je montai sur le banc de quart et essayai par signal d’attirer l’attention de SALAMBO craignant qu’il ne puisse voir le sillage à temps. C’est ce qui a du malheureusement se produire car 25 secondes après le passage de la torpille, SALAMBO sautait. Il était à 40° de l’avant tribord de LOIRET.

L’explosion, formidable, projeta en l’air de nombreux débris dont plusieurs, d’un fort volume, passèrent au dessus de LOIRET. En même temps, une violente secousse ébranla le navire et je crus avoir reçu une 2e torpille. « Je donnai l’ordre « Postes d’évacuation. Gardez la pièce arrière armée et prête à faire feu. »
Quelques secondes suffirent pour me convaincre que le navire n’avait pas été touché et que la secousse provenait de l’explosion d’une grenade Guiraud projetée en l’air par l’explosion de la torpille. Je laissai malgré tout les armements aux embarcations prêtes à être amenées et ordonnai à la machine de marcher le plus vite possible. Je suis passé à 100 m des survivants du SALAMBO auxquels j’aurais laissé tomber une baleinière sans stopper si je n’avais vu le JEAN DORE s’approcher pour leur porter secours.

Je suis venu au 90 afin de pouvoir utiliser les Berger (nota : écrans de fumée). Je fis mettre les fumigènes à la mer 1 mille plus loin. J’étais à 1 mille du 2e rideau de fumée quand un projectile vint tomber à 50 m sur tribord, suivi d’un second à 30 m par le travers de la passerelle. Je fis aussitôt 25 à gauche et un 3e projectile tomba à 20 m, puis le feu cessa. Je vins alors au S40W.

Pendant ces diverses manœuvres, malgré l’attention la plus soutenue, il n’a pas été possible d’apercevoir le moindre indice révélant la présence du sous-marin. J’ai mis en route à 9 nœuds jusqu’à la nuit, direction normale au barrage de fumée, puis à l’Est vrai jusqu’à 22h00, et ensuite sur Paxos. Le chalutier CHAUVEAU m’avait suivi. A la nuit, j’ai diminué la vitesse et repris les zigzags pour lui permettre de me rattraper et de conserver le contact. Les engins Berger ont fonctionné d’une façon parfaite et j’estime que leur utilisation a été efficace.

Je signale l’ordre et le calme avec lesquels tout l’équipage a exécuté mes ordres, la bonne veille, le sang froid et l’initiative dont a fait preuve le maître temporaire LE HOERFF, chef de quart qui a aperçu la torpille, le calme avec lequel les canonniers de la pièce avant à leur poste de combat ont vu la torpille arriver sur eux et passer à 2 m de l’étrave.

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’U 38 du Kptlt Clemens WICKEL.
On note qu’il avait en réalité visé le plus gros navire, le LOIRET qui fut manqué de justesse, et que SALAMBO a été la victime collatérale de ce torpillage.

Cdlt

[francois-alexandre]

Deux dessins détaillés de ce transporteur côtier retrouvés fait par un lycéen à Brest deux ans avant le conflit, en 1912, et extraits d'un lots de dessins de marine mis en vente sur un site bordelais d'antiquités sur la page https://aquitania-memoria.com/art-et-hi ... la-marine/)