SAPHIR - Sous-marin

olivier 12
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Re: SAPHIR - Sous-marin

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Une CP du SAPHIR. La photo a de toute évidence été prise le même jour que la précédente, mais soit d'un autre navire, soit quelques instants après la première.

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Cdlt
olivier
Rutilius
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SAPHIR ― Sous-marin (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,

• Le Temps, n° 20.858, Jeudi 15 août 1918, p. 3,
en rubrique « Autour de la bataille ».



« Une odyssée de marins
_______

Les évasions de marins sont rares. C’est que peu de nos matelots sont faits prisonniers au cours de cette guerre.
Le
Journal officiel vient cependant de publier les citations à l’ordre de l’armée de quatre de ces braves : Della-Santa, Rouault, Olivieri et Cochet appartenant aux équipages des sous-marins Foucault et Monge, et qui, faits prisonniers, ont réussi à s’évader de Galicie à force de courage et d’endurance, après avoir parcouru des centaines de kilomètres en pays ennemi (*).
D’autres marins, comme le 2e maître mécanicien Bodros et le quartier-maître torpilleur Beverraggi, de l’équipage du sous-marin Saphir, ont pu s’échapper de camps plus lointains encore que ceux de Bohême et de Galicie, car ils étaient internés en Asie-Mineure.
Le Saphir, après avoir franchi les Dardanelles, le 15 janvier 1915, coule dans la mer de Marmara à la suite d’un accident. Les hommes qui nagent vers la côte sont reçus à coups de fusils par les Turcs. Deux barques viennent enfin au secours des naufragés, et treize hommes sur vingt-sept sont sauvés. Les deux officiers ont disparu. Les survivants, interrogés par Liman von Sanders, sont dirigés à Fium Kara Hissar, et quel-ques mois après au camp de Sivas, en Asie-Mineure. Les Turcs de ces régions n’ont aucune notion des nationalités et alliances ; seules les haines religieuses leur sont accessibles, au gré des prédicateurs musulmans, qui tantôt les excitent contre les Anglais, tantôt contre les Arméniens ou les Russes. La population souffre terriblement de la guerre et ne mange pas mieux que les prisonniers.
Au début d’avril 1918, six des prisonniers du Saphir et du Mariotte, qui se trouvaient dans le même camp, sont envoyés à Trébizonde en compagnie d’un certain nombre de soldats coloniaux français. Sur rade, se trouvait un grand pétrolier belge monté par un équipage russe que surveillait une équipe de treize soldats géorgiens sous les ordres de deux officiers turcs. Le pétrolier portait une mission russe qui devait aller à Batoum pour des négociations russo-turques.
Les prisonniers français décident de tenter l’évasion. Ils arrivent à faire connaissance du chef de la mission russe et lui demandent de les emmener ; celui-ci s’y refuse mais leur fait comprendre que s’ils arrivent à se faufiler à son bord, il fermerait les yeux. Les prisonniers enivrent les factionnaires et réussissent à embarquer. Le Soviet des matelots russes décide en séance de protéger les évadés par la force si c’est nécessaire. Le capitaine du pétrolier admis à délibérer ne demande qu’à exécuter les ordres du Soviet. On cache les français dans une chaudière et pendant trois jours les Turcs font la veille autour du navire sans obtenir le droit d’y monter perquisitionner. Le navire part pour sa destination ; alors les soldats turcs reçoivent avis du Soviet que l’on se rend à Novorossisk et non à Batoum ; les officiers turcs veulent en informer les autorités de leur pays par T.S.F., mais le Soviet leur fait couper le courant ; en même temps, les pièces du bord sont tenues prêtes à repousser toute attaque des canonnières turques. Arrivés à Novorossisk, cinq des évadés réussissent à gagner Mourmansk, d’où ils furent embarqués pour le France
.

[...] ― Richard Arapu. »
_________________________________________________________________________________________

(*) Journal officiel du 13 août 1918, p. 7.139.
Dernière modification par Rutilius le dim. nov. 12, 2023 2:42 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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SAPHIR ― Sous-marin (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Marins du sous-marin Saphir ayant été internés en Asie-Mineure
à partir du 15 janvier 1915

[13]

— BEAUVAIS Alfred Paul, né le 24 mars 1891 à Lambézellec (Finistère) et y décédé, le 15 novembre 1938 (Registre des actes de décès de la commune de Lambézellec, Année 1938, f° 54, acte n° 213). Matelot de 1re classe électricien, matricule n° 96.770 – 2 ; classe 1911, n° 2.693 au recrutement de Brest.

• Fils de Jean Félix BEAUVAIS, né le 28 juillet 1852 à Lambézellec, ancien charpentier au port de Brest, et de Marie Anne TANGUY, née le 16 mars 1861 à Lambézellec, blanchisseuse ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 17 août 1884 (Registre des actes de mariage de la commune de Lambézellec, Année 1884, f° 42, acte n° 81 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Lambézellec, Année 1891, f° 39, acte n° 150).

Promu au grade de quartier-maître électricien à compter du 1er avril 1916.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par décret du Président de la République en date du 17 juin 1933 (J.O. 23 juin 1933, p. 6.480 et 6.481), lui fut conférée la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Beauvais (Alfred-Joseph), quartier-maître électricien, 96.770-2. Services actifs, 8 ans 9 mois, dont 4 ans à la mer ; réserve, 12 ans ; 5 campagnes de guerre, 1 citation à l'ordre du régiment [Lire : « à l’ordre de l’armée navale »] . »

□ Par décret du Président de la République en date du 30 juin 1937 (J.O. 30 juin 1937, p. 7.453 et 7.455), nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur avec traitement dans les termes suivants :

« Beauvais (Alfred-Joseph), mle 96.770-2, ex-quartier-maître électricien, médaillé du 17 juin 1933 ; 8 ans 8 mois de services, dont 3 ans 8 mois a la mer ; 5 campagnes : 1 blessure de guerre ; 1 citation armée. Réformé à 100 % pour blessure de guerre. Pour prendre rang du 18 juin 1933. »


— BEVERAGGI Quilicus, né le 21 mai 1894 à Piedigriggio (Haute-Corse). Matelot de 2e classe torpilleur, matricule n° 51.383 – 5 ; classe 1914, n° 2.358 au recrutement d’Ajaccio.

• Fils d’Ours André BEVERAGGI et de Nicolaïde COSTA, son épouse.

Promu au grade de quartier-maître torpilleur à compter du 1er avril 1916. Évadé début Avril 1918 du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman) en compagnie du second maître mécanicien Jean François Marie Alphonse BODROS. Passé le 8 juillet 1918 au 5e Dépôt des équipages de la flotte, à Toulon, jusqu’au 10 octobre 1918, puis à la Défense fixe de Toulon jusqu’au 12 novembre 1918. Démobilisé le 23 août 1919.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Cité le 2 novembre 1918 à l’ordre de la Défense fixe de Toulon pour « avoir fait preuve de courage et de caractère au cours d’une évasion de Turquie où il était prisonnier. »

□ Par décret du Président de la République en date du 22 juin 1939 (J.O. 26 juin 1939, p. 8.100), lui fut conférée la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Beveraggi (Quilicus), mle 51383-5, ex-quartier-maître torpilleur. Services actifs : 7 ans 2 mois, dont 2 ans 3 mois à la mer. Campagnes : 6. Cité. »


— BODROS Jean François Marie Alphonse, né le 18 août 1882 à Morlaix (Finistère) et décédé le 5 mars 1948 à Toulon (Var). Second maître mécanicien, inscrit le 29 juillet 1911 au quartier de Morlaix, n° 3.448 [Initialement, matricule n° 78.311 – 2] ; classe 1902, n° 3.506 au recrutement de Brest.

Évadé début Avril 1918 du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman) en compagnie du matelot de 2e classe torpilleur Quilicus BEVERAGGI.

• Fils de Jean François Marie BODROS, né vers 1852, « garçon de magasin », et d’Anne Marie LE GAC, née vers 1860, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Morlaix, Année 1882, f° 73, acte n° 288).

• Époux de Léonie Alexandrine Marie RENOUX, née le 3 novembre 1891 à Toulon (Registre des actes de naissance de la ville de Toulon, Année 1891, f° 222, acte n° 1.757), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 15 juin 1912 (Registre des actes de mariage de la ville de Toulon, Année 1912, Vol. I., f° 205, acte n° 404).

Par décision ministérielle du 18 juin 1919 (J.O. 20 juin 1919, p. 6.380), promu au grade de maître mécanicien à compter du 1er octobre 1918.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du ... janvier 1919 (J.O. 21 janv. 1919, p. 826 et 828), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire (Rang du 20 janvier 1919).

□ Par décret du Président de la République en date du 29 janvier 1925 (J.O. 30 janv. 1923, p. 1.005 et 1.007), nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion dans les termes suivants :

« Le maître mécanicien Bodros (Jean-François-Marie-Alphonse), Toulon 14.908 ; 22 ans 4 mois de services dont 17 ans à la mer et 5 ans 2 mois en guerre. Médaillé du 20 janvier 1919. 1 citation. »


— BREUT Henri Joseph, né le 29 mars 1888 à Scaër (Finistère) et décédé le 19 octobre 1947 au Faouët (Morbihan). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 89.811 – 2 ; classe 1908, n° 2.422 au recrutement de Quimper.

• Fils de Louis BREUT, né le 28 octobre 1848 à Roudouallec (Morbihan), maréchal-ferrant, et de Louise LE BEC, née le 2 juin 1851 à Scaër, « ménagère » [Cultivatrice en 1874] ; époux ayant contracté mariage à Scaër, le 15 juillet 1874 (Registre des actes de mariage de la commune de Scaër, Année 1874, f° 14, acte n° 26 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Scaër, Année 1888, f° 13, acte n° 69).

• Époux de Marguerite TALABARDON, née le 10 mars 1893 au Faouët (Registre des actes de naissance de la commune du Faouët, Année 1893, f° 6, acte n° 20), avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 25 avril 1922.

Promu au grade de second maître mécanicien à compter du 1er juillet 1916. Inscrit le 25 août 1919 au quartier de Concarneau, n° 2.903 ; radié le 19 octobre 1925.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 novembre 1920 (J.O. 9 nov. 1920, p. 17.939 et 17.949), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Breut (Joseph-Henri), second maître, Lorient 2.903 : excellent gradé. A brillamment pris part à l’héroïque entreprise du Saphir aux Dardanelles. Une citation. »


— CERDA Alexandre, né le 6 mars 1892 à Port-Geydon, commune mixte d’Azeffoun (Département d’Alger, Algérie) et décédé le 22 février 1969 à Toulouse (Haute-Garonne). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 49.318 – 5 ; classe 1912, n° 262 au recrutement d’Alger.

• Fils d’Henri CERDA, né le 15 janvier 1866 à Port-Geydon, forgeron, et de Marie Angèle Incarnation CUESTA, née le 4 mai 1869 à Sagra (Province d’Alicante, Espagne) ; époux ayant contracté mariage à Port-Geydon, le 6 décembre 1890.

• Époux de Jeanne Suzanne PONS, née le 25 mars 1896 à Rouïba (Département d’Alger, Algérie), avec laquelle il avait contracté mariage à Fort-de-l’Eau — aujourd’hui Bordj-el-Kiffan (Département d’Alger, Algérie), le 10 avril 1920.

Évadé du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman) en compagnie du quartier-maître torpilleur Jean Amédée PICHOLLET, rejoint le 10 avril 1918 à Tiflis (Géorgie, Russie) la Mission militaire française au Caucase. Passé administrativement le 15 avril 1918 au Dépôt des équipages de la flotte de Paris jusqu’au 1er septembre 1918. Passé le 1er septembre 1918 au Centre d’aviation maritime d’Alger. Démobilisé le 1er août 1919.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 6 novembre 1928 (J.O. 7 nov. 1928, p. 11.809), lui fut attribuée la Médaille des évadés, créée par la loi du 20 août 1926 (J.O. 25 août 1926, p. 9.618), avec citation à l’ordre de la division.


— DI MAURO François, né le 21 décembre 1891 à Vietri sul Mare (Campanie, Italie). Matelot de 2e classe torpilleur, matricule n° 99.093 – 5. Inscrit définitif le 1er avril 1912 au quartier de Marseille, n° 6.965 ; radié le 22 janvier 1929 ; réinscrit le 7 août 1933, n° 6.965. Classe 1911, n° 3.326 au recrutement de Marseille. Était domicilié à Marseille, au 45, quai Rive-Neuve.

• Fils de Gaëtan DI MAURO, né le 9 février 1861 à Vietri sul Mare, pêcheur, et de Françoise SCARANO, son épouse.

Promu à la 1re classe de son grade à compter du 1er janvier 1916.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).


— GERMAIN Julien Marie, né le 7 avril 1892 à Nostang (Morbihan). Matelot de 2e classe électricien, matricule n° 22.710 – 3 ; classe 1912, n° 562 au recrutement de Lorient.

• Fils de Jean-Marie GERMAIN, né le 27 mars 1854 à Riantec (Morbihan), forgeron, et de Marie Françoise ROLLAND, née le 6 décembre 1857 à Nostang, cultivatrice ; époux ayant contacté mariage à Nostang, le 27 janvier 1884 (Registre des actes de mariage de la commune de Nostang, Année 1884, f° 2, acte n° 2 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Nostang, Année 1892, f° 4, acte n° 12).

Promu au grade de quartier-maître électricien à compter du 1er avril 1915. Évadé du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman), très vraisemblablement en compagnie du quartier-maître mécanicien André Théophile Marius MATHE. Passé administrativement le 18 juin 1918 au Dépôt des équipages de la flotte de Paris. Démobilisé le 30 juillet 1919.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 8 novembre 1918 (J.O. 11 nov. 1918, p. 9.688), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire pour « services exceptionnels rendus au cours des hostilités. »


— GUTTON Francis, né le ... à ... (...). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 49.102 – 5. [Vraisemblablement originaire de Rive-de-Gier (Loire)]

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par décret du Président de la République en date du 26 juillet 1924 (J.O. 27 juill. 1924, p. 6.807), lui fut conférée la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Gutton (François), 49.102-5, quartier-maître mécanicien ; 13 ans 4 mois de services, dont 4 ans 11 mois dans la réserve et 5 ans 3 mois en guerre, 1 citation. »

[Auteur de : « Prisonnier de guerre chez les Turcs. Une captivité pas comme les autres (1915~18). », édité aux dépens de l’auteur pour la Bibliothèque du Comité d’histoire de la captivité, A.C. ~ P.G., Paris, 1976, 116 p.]


— LE GALL Vincent Marie, né le 25 janvier 1888 à Logona-Daoulas (Finistère) et décédé le 29 juillet 1973 à L’Hôpital-Camfrout (– d° –). Quartier-maître électricien, inscrit le 7 juillet 1906 au quartier de Brest, n° 12.948 ; radié le 6 novembre 1934. Classe 1908, n° 13 au recrutement de Brest.

• Fils de Jean-François LE GALL, né vers 1842, tailleur de pierres, et de Marie Jeanne THOMAS, née vers 1850, ménagère, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune de Logona-Daoulas, Année 1888, f° 3, acte n° 7).

Par décision ministérielle du 28 septembre 1918 (J.O. 1er oct. 1918, p. 8.589 et 8.594), promu au grade de second maître électricien à compter du 1er octobre 1918. Par décision ministérielle du 23 mars 1925 (J.O. 24 mars 1925, p. 2.997 et 2.998), promu au grade de maître électricien à compter du 1er avril 1925. Par décision ministérielle du 26 mars 1928 (J.O. 29 mars 1928, p. 3.552 et 3.553), promu au grade de premier maître électricien à compter du 1er avril 1929. Rayé des contrôles de l’activité le 30 septembre 1931 étant admis à la retraite pour ancienneté de service.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 28 juillet 1921 (J.O. 10 août 1921, p. 9.408 et 9.412), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire.

□ Par décret du Président de la République en date du 24 décembre 1931 (J.O. 27 déc. 1931, p. 13.233 et 13.236), nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion dans les termes suivants :

« Le Gall (Vincent), premier maître électricien, 133.451-2. Services : 25 ans, dont 14 ans 4 mois à la mer en paix ; 6 campagnes de guerre ; 1 citation à l’ordre de l’armée. Médaillé militaire du 30 avril 1921. Pour prendre rang du 2 septembre 1931, veille de sa radiation des contrôles de l'activité. »


— MATHE André Théophile Marius, né le 1er septembre 1893 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et y décédé, le 8 octobre 1958. Quartier-maître mécanicien, matricule n° 49.145 – 5 ; classe 1913, n° 4.182 au recrute-ment de Marseille.

• Fils de Jean MATHE, né vers 1864, gardien de la paix, et d’Alexandrine Isabelle METTRAUX, née vers 1867, sans profession (Registre des actes de naissance de la ville de Marseille, Année 1893, Registre 7, f° 96, acte n° 572).

• Époux de Violette Marie Yvonne ROCHEBRUN, née en 1901 à Marseille, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette ville, le 23 novembre 1920 (Ibid.).

Promu au grade de second maître mécanicien à compter du ... Évadé du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman), très vraisemblablement en compagnie du matelot de 2e classe électricien Julien Marie GERMAIN. Passé administrativement le 18 juin 1918 au Dépôt des équipages de la flotte de Paris, étant affecté jusqu’au 24 octobre 1919 à la Mission militaire française au Caucase, formation placée près le Quartier général des armées du Caucase — qui était établi à Tiflis (Géorgie, Russie), aux confins de la Perse et du Caucase —, et ayant pour chef le lieutenant-colonel Pierre Auguste CHARDIGNY. Démobilisé le 13 décembre 1919.

□ Croix de guerre avec une palme et une étoile de bronze, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682), puis à l’ordre de la brigade (Médaille des évadés).

□ Par décret du Président de la République en date du 16 octobre 1926 (J.O. 20 oct. 1926, p. 11.445 et 11.446), lui fut conférée la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Mathe (André-Théophile), 49.149-5, second maître mécanicien; services actifs : 8 ans 9 mois, réserve : 6 ans 7 mois ; 6 campagnes, 1 citation. »

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 11 avril 1928 (J.O. 12 avr. 1928, p. 4.196), lui fut attribuée la Médaille des évadés, instituée par la loi du 20 août 1926 (J.O. 25 août 1926, p. 9.618), avec citation à l’ordre de la brigade.

□ Reconnu « Combattant volontaire » le 24 septembre 1932 par la commission instituée par l’article 2 de la loi du 29 décembre 1931 portant création d’un contingent de croix de la Légion d’honneur en faveur des combattants volontaires ayant servi dans l’armée de mer pendant la guerre 1914~1918 (J.O. 31 déc. 1931, p. 13.318) pour le motif suivant : « Prisonnier militaire s’est évadé et a repris du service dans une unité combattante (Un titre de guerre) ».

[Pouvaient prétendre à ce titre « les anciens militaires de l’armée de mer, titulaires de la carte du combattant, ayant été, à un titre quelconque, volontaires pour servir aux armées dans une formation combattante, [...] reconnus particulièrement méritants par leur courage ou leur dévouement et qui, par ailleurs, ne [pouvaient] concourir pour l’obtention [d’une croix de la Légion d’honneur] sur les contingents militaires déjà existants. » (L. 29 déc. 1931, art. 1er, al. 2).]


— MENDIRI Albert Raymond Raphaël, né le 20 janvier 1887 à Madrid (Espagne). Second maître mécanicien, inscrit au quartier de Toulon, n° 5.494 ; radié le 31 mai 1931. Classe 1907, n° 1.069 au recrutement de Bordeaux.

• Fils d’Emilio MENDIRI, chef d’orchestre, né le 17 août 1863 à Navarette (Province de La Rioja, Espagne) — naturalisé français — et de Marguerite DESPONS, son épouse.

• Époux d’Isolina DINI, née le 9 octobre 1885 à Riomaggiore (Région de Ligurie, Italie), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage à Toulon (Var), le 3 octobre 1908 (Registre des actes de mariage de la ville de Toulon, Année 1908, Vol. II., f° 340, acte n° 674).

Avait été promu au grade de second maître mécanicien par une décision ministérielle du 1er janvier 1915 (J.O. 3 janv. 1915, p. 39 et 43). Par décision ministérielle du 3 avril 1924 (J.O. 4 avr. 1924, p. 3.201 et 3.202), promu au grade de maître mécanicien à compter du 1er avril 1924. Rayé des contrôles de l’activité le 17 mai 1928 étant admis à la retraite pour ancienneté de service.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 7 novembre 1920 (J.O. 9 nov. 1920, p. 17.939 et 17.952), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« Mendiri (Albert-Raymond-Raphaël), second maître, Toulon 5.494 : excellent serviteur. A fait preuve desplus belles qualités militaires et techniques, à bord du Saphir. Une citation. »


— PICHOLLET Jean Amédée, né le 21 mai 1892 à Ambérieu-en-Bugey (Ain) et décédé le 17 avril 1955 à Saint-... (Haute-Savoie). Quartier-maître torpilleur, matricule n° 50.856 – 5 ; classe 1912, n° ... au recrutement de ...

• Fils de Louis PICHOLLET, né vers 1856, employé des chemins de fer, et de Léonie Séraphine JEANBOURQUIN, née vers 1857, « ménagère », son épouse (Registre des actes de naissance de la commune d’Ambérieu-en-Bugey, Année 1892, f° 9, acte n° 31).

Évadé du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman). En compagnie du quartier-maître mécanicien Alexandre CERDA, rejoint le 10 avril 1918 à Tiflis (Géorgie, Russie) la Mission militaire française au Caucase ; demeure aux ordres de cette formation jusqu’au 7 août 1919. Démobilisé le 8 août 1919.

Durant la seconde guerre mondiale, a servi du 1er mai au 19 août 1944 à la Compagnie 93/8 (Haute-Savoie) des Forces françaises de l’intérieur, puis, après la libération et jusqu’au 15 août 1945, dans différentes formations.

□ Croix de guerre avec une palme et une étoile d’argent, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682), puis à l’ordre de la division (Médaille des évadés).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 25 décembre 1918 (J.O. 28 déc. 1918, p. 11.199), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire (Rang du 25 décembre 1918) pour « services exceptionnels rendus au cours des hostilités ».

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 6 novembre 1928 (J.O. 7 nov. 1928, p. 11.809), lui fut attribuée la Médaille des évadés, créée par la loi du 20 août 1926 (J.O. 25 août 1926, p. 9.618), avec citation à l’ordre de la division.


— RENÉ Jean Georges Robert, né le 8 mai 1892 à Orthez (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques) et décédé le 12 octobre 1979 à Saint-Raphaël (Var). Quartier-maître mécanicien, matricule n° 21.352 – 3 ; classe 1912, n° 1.361 au recrutement de Pau.

• Fils de Jean RENÉ, né le 24 août 1867 à Lonçon (Basses-Pyrénées — aujourd’hui Pyrénées-Atlantiques), huissier de justice, et de Jeanne LAY, née vers 1867, institutrice, son épouse (Registre des actes de naissance de la commune d’Orthez, Année 1892, f° 9, acte n° 50).

• Époux de Jeanne GAY, avec laquelle il avait contracté mariage à Saint-Raphaël, le 13 juillet 1921 (Ibid.).

Par décision ministérielle du 26 septembre 1913 (J.O. 28 sept. 1916, p. 8.567 et 8.570), promu au grade de second maître mécanicien à compter du 1er octobre 1918. Évadé en Avril 1918 et entré en Russie ; envoyé à Mourmansk aux fins de rapatriement. Inscrit au quartier de Bayonne le 19 mai 1919. Par décision ministérielle du 23 mai 1921 (J.O. 26 mai 1921, p. 6.138), promu au grade de maître mécanicien à compter du 1er avril 1921. Par décret du 7 juin 1928 (J.O. 9 juin 1928, p. 6.392), promu au grade d’officier de 2e classe des équipages de la flotte (2e tour ; au choix). Par décret du 28 décembre 1932 (J.O. 30 déc. 1932, p. 16.531), élevé à la première classe de son grade à compter du 1er janvier 1933.

□ Croix de guerre avec palme, ayant été cité à l’ordre de l’armée navale (J.O. 10 juill. 1915, p. 4.681 et 4.682).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 décembre 1920 (J.O. 17 déc. 1920, p. 20.935 et 20.937), inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants :

« René (Jean-Georges-Robert), second maître mécanicien, Bayonne 2.475 : embarqué à bord du sous-marin Saphir, s’est distingué au moment de la tentative de forcement des Dardanelles par ce sous-marin. Fait prisonnier, s’est évadé, en avril 1918, et a donné aux missions alliées en Russie de précieux renseignements qu’il avait su recueillir pendant sa captivité. Est entré ensuite dans
l’aviation maritime. 1 citation. »


□ Par décret du Président de la République en date du 12 janvier 1926 (J.O. 14 janv. 1926, p. 594), nommé au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre de l’aéronautique maritime dans les termes suivants :

« René (Jean-Georges-Robert), Bayonne 2.475, premier maître mécanicien d’aéro, pilote
d’aviation ; 17 ans 2 mois de services, dont 10 ans 1 mois à la mer et 5 ans 3 mois en guerre. 1 citation. 650 heures de vol. Médaillé du 16 juin 1920. »


□ Par décret du Président de la République en date du 11 janvier 1936 (J.O. 13 janv. 1936, p. 638), promu au grade d’officier dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre de l’aéronautique dans les termes suivants :

« René (Jean-Georges-Robert), officier de 1re classe des équipages de la flotte, mécanicien ; 27 ans 3 mois de services, 18 campagnes. Bonifications pour services aériens : 11 ans 7 mois 15 jours ; 2 citations. Chevalier du 12 janvier 1926. »
Dernière modification par Rutilius le mar. oct. 06, 2020 11:32 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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SAPHIR ― Sous-marin (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour,

Selon toute vraisemblance, le matelot de 2e classe électricien Julien Marie GERMAIN s’évada du camp de prisonniers de Sivas (Asie-Mineure, Empire ottoman) en compagnie du quartier-maître mécanicien André Théophile Marius MATHE. Également passé administrativement le 18 juin 1918 au Dépôt des équipages de la flotte de Paris, ce dernier fut affecté sur place, jusqu’au 24 octobre 1919, à la Mission militaire française au Caucasse, formation qui était placée près le Quartier général des armées du Caucase — établi à Tiflis (Géorgie, Russie), aux confins de la Perse et du Caucase —, et qui avait pour chef le lieutenant-colonel Pierre Auguste CHARDIGNY ; il fut démobilisé le 13 décembre 1919.

Il est donc probable qu’au terme de leur fuite vers l’Est, en direction de la Géorgie, ces deux marins furent recueillis le 18 juin 1918 par la Mission. Et il est permis d’avancer l’hypothèse que Julien Marie GERMAIN fut, jusqu’au 30 juillet 1919, date de sa démobilisation, lui-même affecté sur place à cette formation, ce qui expliquerait son inscription au tableau spécial de la Médaille militaire pour « services exceptionnels rendus au cours des hostilités » (Arr. 8 nov. 1918, J.O. 11 nov. 1918, p. 9.688).

Deux autres évadés du camp de prisonniers de Sivas, le quartier-maître mécanicien Alexandre CERDA et le quartier-maître torpilleur Jean Amédée PICHOLLET les y avaient précédés le 10 avril 1918. Ce dernier demeura aux ordres de la Mission jusqu’au 7 août 1919, puis fut démobilisé le 8. Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 25 décembre 1918 (J.O. 28 déc. 1918, p. 11.199), il fut également inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire pour « services exceptionnels rendus au cours des hostilités ».
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: SAPHIR - Sous-marin

Message par markab »

Ar Brav a écrit : mer. févr. 06, 2008 7:58 pm Bonsoir à tous,

Le commandant du Saphir, LV Fournier, qui a disparu avec son bâtiment :

Image

Une vue du Saphir avant la guerre en rade des Vignettes à Toulon :

Image

Sources :
L'odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome III, par Gérard Garier


Cordialement,
Franck

Bonjour,

Les deux photos disparues :

cdtdusaphirdg2.jpg
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saphirtlnbk3.jpg
saphirtlnbk3.jpg (139.81 Kio) Consulté 148 fois

A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

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markab
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Re: SAPHIR - Sous-marin

Message par markab »

Ar Brav a écrit : mar. mars 25, 2008 9:29 am Bonjour à tous,

Une belle vue du Saphir :

Image

Source :
L’odyssée technique et humaine du sous-marin en France, Tome III, de Gérard Garier


Cordialement,
Franck
Bonjour,

La photo disparue :

saphiryp2.jpg
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A bientôt.
Cordialement / Best regards
Marc.

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SAPHIR ― Sous-marin (1910~1915).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Re: SAPHIR - Sous-marin

Message par NIALA »

Le Saphir est dans la darse de Villefranche sur mer un peu avant guerre vers 1913.
Cordialement

Alain
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