VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

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Ar Brav
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Re: VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

Message par Ar Brav »

Bonsoir à tous,

VILLE DE MARSEILLE Cargo mixte (1914 - 1918)

Chantier :

Forges & Chantiers de la Méditerranée, Graville
Commencé : N.C.
Mis à flot : 21.10.1910
Terminé : 1911
En service : 02.02.1911 (MM)
Retiré : 14.02.1935 (MN)
Caractéristiques : 5 071 tjb ; 2 984 tjn ; 6 330 tpl ; 2 100 cv ; 105,50 (pp) x 14,03 x 8,54 m ; TE 7,98 m ; 1 machine à vapeur à triple expansion ; 3 chaudières cylindriques timbrées à 13 kg/cm² ; 1 hélice ; 1 cheminée ; 10,7 nœuds ; 4 cales ; mâture type goélette à 2 mâts ; TSF de 500 watts ; construction en acier riveté ; état-major – équipage : 38 ; 20 passagers en premières classes.
Armement : I de 140.

Observations :

Cargo mixte de la Compagnie Havraise Péninsulaire (CHP) d’une série de 4 cargos identiques, Ville de Marseille (1910), Ville de Bordeaux (1911), Ville d’Oran (1911, devient Madagascar en 1944), Ville d’Alger (1912).
1911 : assure la ligne Méditerranée-Océan Indien au départ du Havre
04.09.1918 : un incendie se déclare dans la cale n°2
06.09.1918 : venant de Cardiff (Cdt Frédéric), quitte Gibraltar pour Marseille et Gênes dans un convoi de 19 navires français, italiens et anglais avec 4 000 t de charbon et 200 tonnes de marchandises diverses. L’escorte est assurée par 2 torpilleurs japonais, 1 croiseur auxiliaire anglais, un chalutier anglais et un petit croiseur américain
09.09.1918 : attaque du convoi par un sous-marin (2 selon le personnel du Ville de Marseille) entre le bateau de la CHP et le vapeur anglais Wararabis sur son tribord qui reçoit une torpille. Le Ville de Marseille évite la deuxième torpille qui passe sur son avant. La barre bâbord toute, une 3ème torpille est évitée. La pièce de 140 arrière tire dans la direction du sillage de la torpille, puis sur le sous-marin aperçu à 200 mètres environ sur l’arrière. Des coups de canon sont également tirés des autres bateaux et escorteurs, dans la confusion du tir, le vapeur anglais Bay West est touché, un incendie se déclare à bord, le navire coule
12.09.1918 : arrivée à Marseille
19-20.01.1923 : aborde par le travers de ses machines le remorqueur Cyclone qui coule à l’embouchure de la Gironde, pas de victime. Ville de Marseille mouille sur rade de Pauillac pour inspection de coque
03.03.1927 : suite à un cyclone, le navire est échoué volontairement par son Cdt en baie de Tamatave
17.03.1927 : renfloué avec dégâts relatifs. Refondu par la suite aux chantiers constructeurs du Havre
24.02.1928 : arrive à Marseille avec le feu dans la cale n°2, devant l’intensité du sinistre, le navire est échoué près de l’Estaque
01.1935 : vendu à un chantier de démolition belge
14.02.1935 : quitte Le Havre, pris en charge par le remorqueur de haute mer hollandais Hindus qui le conduit à Anvers pour y être démoli.

Ne semble pas avoir été réquisitionné.

Cordialement,
Franck
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Terraillon Marc
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Re: VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

Une image du VILLE DE MARSEILLE

http://www.navires-14-18.com/photos/V/V ... CHP_1w.jpg

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
kgvm
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Re: VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

Message par kgvm »

The name of the Dutch tug was "Indus", not "Hindus".
Memgam
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Re: VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

Message par Memgam »

Le remorqueur Le Cyclone abordé et coulé en Gironde par la Ville de Marseille en 1923 appartenait à la série des 21 remorqueurs de 1000 cv commandés par la Flotte d'Etat pour le remorquage de chalands de charbon entre l'Angleterre et la France. Ce remorqueur avait été mis en service en Gironde, armé par les pilotes de Bordeaux en 1921, à la suite de la perte du paquebot Afrique des Chargeurs Réunis à proximité du plateau de Rochebonne. En effet, ce navire, à l'issue d'une voie d'eau, a subi une longue dérive pendant laquelle un remorqueur de haute mer aurait pu le sauver, mais il n'y avait pas de remorqueur disponible. Le Cyclone a été remplacé par son frère en construction, Le Vent, qui sautera sur une mine en 1943.
Le remorqueur Indus a été construit en 1920 sous le nom de Brabant pour Wijsmuller (Pays-Bas), par Jonker & Stans. 449 tjb ; 46,50 x 8,25 x 4,3 m, 1200 cv.
Racheté en septembre 1927 par L.Smit & Co's International Sleepdienst Maatschappij à Rotterdam devient Indus.
Saisi par les Allemands le 17/05/1940, Coulé le 20/11/1942 par des bombardiers britanniques.
Source : Commandant Roger Lafon "A l'appel des S.O.S." JMM 1927.
Nico J. Ouwehand "100 jaar Wijsmuller" Lanasta, 2006.
Memgam
Memgam
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Re: VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

Message par Memgam »

Bonjour,

Dans la nuit du 19 au 20 janvier 1923, à l'embouchure de la Gironde, le remorqueur Le Cyclone, mis en oeuvre par les pilotes de Bordeaux venait récupérer le pilote qui avait conduit hors des passes, le paquebot Ville de Marseille. Au cours de la manoeuvre, la drosse du gouvernail du remorqueur a cassé et le bâtiment est passé devant l'étrave du paquebot qui l'a abordé à la hauteur de la salle des machines. Le patron Lafont, du remorqueur, a fait obturer la brèche mais n'a pu maîtriser la voie d'eau qui a éteint les chaudières et donc arrêté les pompes. L'équipage de 20 hommes et les quelques pilotes ont évacué le bord, sauf le patron, un pilote et un matelot. Le remorqueur dérivant et continuant à s'enfonçer, les trois hommes l'ont évacué avant qu'il ne coule à 4 heures du matin, près du banc Saint-Georges, par 45° 35' 50" N et 1° 1' 17" W. L'équipage et les pilotes ont été ramenés à Bordeaux par le Ville de Marseille, dont l'étrave, déformée a été réparée. Le Cyclone n'a pas été renfloué et sa mâture qui émergeait encore par des fonds de 5 mètres a disparu au mois d'août.

Source : La Dépêche de Brest du 21 janvier 1923, Ouest-éclair, édition de Caen du 22 janvier 1923 et du 15 août 1923.

En Illustration, le remorqueur Le Puissant, dans le port de commerce de Brest en 1923, c'était un des frères en construction du remorqueur Le Cyclone.

Cordialement.

Image
Memgam
Rutilius
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VILLE-DE-MARSEILLE ― Cargo mixte ― Compagnie havraise péninsulaire de navigation à vapeur, Le Havre.

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,


Passagers militaires décédés à bord du cargo mixte Ville-de-Marseille

(Liste partielle : 7 noms)

Avertissement : Orthographe de certains toponymes incertaine

12e Bataillon de tirailleurs malgaches.

INGILO, né vers 1895 à Mahassara (Département de Tamatave, Madagascar) et domicilié à Mananara (Département de Tamatave, Madagascar), décédé le 28 mars 1917 « venant de l’Armée d’Orient » (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, matricule n° 21.295, classe inconnue, n° 21.295 en un lieu de recrutement inconnu.

TODIMANA, présumé né en 1885 à Ambotso Karo (Département de Tamatave, Madagascar), décédé le 19 avril 1917 (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, matricule n° 20.296, classe 1917, n° inconnu au recrutement de Tamatave.

TOTO, présumé né en 1887 à Tamatave (Département de Tamatave, Madagascar), décédé le 31 mars 1917 (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, matricule n° 20.319, classe 1917, n° inconnu au recrutement de Tamatave (Acte de décès établi à bord de la Ville-de-Marseille).

■ 2e Régiment de tirailleurs malgaches.

― RAVITSY ou RAVINTSY, présumé né en 1887 à Namoamboay (Département de Tamatave, Madagascar) et y domicilié, décédé le 3 avril 1917 (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, matricule n° 21.127 au corps, classe inconnue, n° 21.127 en un lieu de recrutement inconnu. [Non déclaré « Mort pour la France »].

■ 3e Régiment d’infanterie coloniale.

― BROCUS Joseph Léon, né le 26 juillet 1893 à La Rivière-de-l’Est (Île de La Réunion), décédé le 2 août 1916 (Maladie contractée en service : occlusion intestinale), Soldat de 2e classe, matricule n° 13/716, classe 1913, n° 36 au recrutement de Madagascar.

— CHOPINET Ferdinand, né le 17 octobre 1888 à Saint-Benoît (Île de La Réunion), décédé le 4 août 1916 (Maladie contractée en service : syncope cardiaque), Soldat de 2e classe, matricule au corps inconnu, classe 1908, n° 01.280 en un lieu de recrutement inconnu (Acte transcrit à Saint-Benoît, le 22 déc. 1922).

■ Dépôt des isolés coloniaux.

― RAMENAHOGO, né vers 1882 à Antanou... (Madagascar), décédé le 27 avril 1917 (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, matricule au corps, n° et lieu de recrutement inconnu. [Non déclaré « Mort pour la France »].
Dernière modification par Rutilius le lun. avr. 09, 2018 1:16 pm, modifié 3 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: VILLE DE MARSEILLE - Compagnie Havraise Péninsulaire

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

VILLE DE MARSEILLE

Voici tout d’abord deux photos du VILLE DE MARSEILLE

Image
(Source les 110 ans le la Havraise Péninsulaire de Charles Limonier)

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(Source www.photoship.UK )

Et une autre photo montrant le vapeur échoué sur la plage de Tamatave lors du cyclone 3 Mars 1927, position délicate dont il parvint à se sortir. Photo aussi extraite de l’ouvrage de Charles Limonier.

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Rencontre avec un sous-marin le 9 Septembre 1918

Navire de la Cie Havraise Péninsulaire, affrété par le transit maritime.

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On notera que le capitaine était Frédéric ROUILLE (et non Frédéric comme indiqué par erreur dans l’ouvrage de Limonier.)
Cet officier ne nous est pas inconnu puisqu’il était l’ancien second capitaine du COLBERT, de la même compagnie. On trouvera quelques indications sur lui, et en particulier sur sa rencontre assez extraordinaire avec le sous-marin U 28, sur ce lien avec la fiche du COLBERT : viewtopic.php?f=29&t=43252&hilit=colber ... e&start=10

Lettre du capitaine à l’Administrateur de l’Inscription Maritime de Marseille

J’ai l’honneur de vous informer que parti de Cardiff le 19 Août 1918 avec 4000 tonnes de charbon et 200 tonnes de marchandises diverses à destination de Marseille, j’ai relâché à Milford Haven le 20 pour prendre le convoi. Appareillé le même jour à 14h00. Le 23 Août, constaté que le feu était dans la cale 2. Fermé tous les panneaux et manches à air aussi hermétiquement que possible et évacué de la vapeur dans la cale. Arrivé le 27 Août à Gibraltar où les autorités, après avoir essayé toutes sortes de procédés, ont décidé de noyer la cale 2 ainsi que le faux pont. Le navire fut échoué sur un fond de sable. Quitté Gibraltar le 6 Septembre en convoi et attaqué par des sous-marins ennemis. Deux torpilles ont été lancées sur mon navire sans résultat.
Entré dans le port de Marseille et amarré à quai le 12 Septembre 1918 à midi.

Complément au rapport du capitaine

Après les signaux à bras échangés entre le chef d’escorte du convoi et moi, voici une modification au rapport fait hier en mer au sujet de l’attaque du convoi par des sous-marins ennemis dans la nuit du 9 au 10 Septembre 1918.
Vers 17h00, je fus prévenu par le signalman que le chef d’escorte qui échangeait des signaux avec le navire anglais ESKBRIDGE, qui marchait derrière moi, venait de signaler ce qui suit :

- We presume shot from you

Etant venu par mon travers

- Why did you fire your gun during the night of the attack

J’ai répondu que nos canonniers avaient distinctement aperçu un sous-marin sur l’arrière du navire et avaient fait feu sur lui. Le chef d’escorte a alors demandé combien de coups j’avais tiré. J’ai répondu 3. Il m’a fait alors le signal suivant :

- 1rst shot passed over our bridge, second passed v.c. ( ?) and third damaged the ship BAYWEST and destroyed some parts. The guns crew should not fire until they are sure of their objective. The matter is to be reported.

Je fis alors signaler en réponse que les dégâts faits au BAYWEST ne pouvaient m’être imputés car le projectile d’exercice qui était dans la pièce arrière fut tiré dans la direction tribord avant, dans le sillage d’une torpille, et les deux obus à décharge sur le sous-marin vu par mes canonniers. Ils avaient fait explosion tout près de celui-ci, à moins de 200 m du bord.

Je ne vois pas du tout sur quoi le chef d’escorte peut se baser pour présumer que c’est un de mes projectiles qui a endommagé BAYWEST, car, comme je l’ai signalé dans mon rapport, de nombreux coups de canon furent tirés par les navires du convoi, ou du moins par plusieurs d’entre eux.

Permettez-moi de vous faire remarquer, Amiral, que le chef d’escorte est tout à fait dans l’erreur lorsqu’il dit que mon premier obus est passé au dessus de son pont car mon navire était venu sur la gauche et l’obus a été tiré dans la direction tribord avant. Il ne pouvait passer au dessus du chef d’escorte qui était sur mon arrière bâbord. J’espère d’ailleurs que des éclats ont été trouvés sur le BAYWEST et qu’ils permettront de tirer cette affaire au clair.

D’un autre côté, ayant fait tirer l’obus qui après l’attaque restait dans la pièce arrière, et celle-ci étant pointée horizontalement comme elle l’était lorsque mes canonniers firent feu sur le sous-marin, j’ai pu constater que le projectile était tombé à 200 m du bord avec une forte explosion. Je suis donc absolument convaincu qu’aucun de mes projectiles n’a pu atteindre le BAYWEST qui au moment de l’action était certainement très loin de moi.

Rapport de l’officier AMBC (LV CANTENIER)

Le QM Diquelon semble s’être un peu affolé en voyant torpiller le bâtiment voisin du sien. Il a fait tirer au hasard un coup de canon dans la direction d’où était partie la torpille, vers 80° tribord. Il est impossible d’obtenir de lui s’il était de veille ou non au moment de l’incident. Huit ou dix minutes après le premier coup tiré, le sous-marin fut aperçu à 160° tribord, faisant route kiosque émergé, pour passer de tribord sur bâbord arrière. Un coup a été tiré alors qu’il passait dans le sillage à environ 100 m et serait tombé légèrement à droite du kiosque. Un 2e coup a été tiré un peu plus à droite, dans la direction de la marche présumée du sous-marin.

Rapport de la commission d’enquête

VILLE DE MARSEILLE a quitté Gibraltar le 6 Septembre en convoi de 19 navires pour Gênes, convoi dont il devait se détacher à un point donné pour aller sur Marseille.
Le convoi a été attaqué par un sous-marin ennemi le 9 Septembre à 19h00 par 38°11 N et 04°58 E.

L’attaque s’est produite entre VILLE DE MARSEILLE et WAR ARABIS, son voisin de droite. WAR ARABIS fut atteint. Une torpille fut aussi lancée contre VILLE DE MARSEILLE qui fut manqué. Elle passa par le travers de l’avant et la barre fut mise toute à gauche. Quelques instants après, un petit nombre de témoins signale une 2e torpille aperçue venant de l’avant. Si le point de départ de la 1ère torpille est exact, et le torpillage du WAR ARABIS indique qu’il doit l’être, il semble difficile étant donnée la manœuvre effectuée qu’une torpille ait été lancée de l’avant du navire, le sous-marin ayant été aussitôt aperçu sur l’arrière. Le capitaine de VILLE DE MARSEILLE attribue cette torpille à un 2e sous-marin, mais il est peu vraisemblable que deux sous-marins aient navigué aussi près l’un de l’autre la nuit, en plongée, au milieu d’un convoi. La commission estime donc que c’est le sillage persistant de la première torpille qui a attiré l’attention des veilleurs de l’arrière.

L’armement de la pièce a tiré d’abord sur le sillage de la torpille, puis sur le sous-marin aperçu à 200 m sur l’arrière. Ces coups de canon ont donné lieu à l’incident relaté dans le complément au rapport du capitaine.

WAR ARABIS ne fut pas en effet la seule victime du combat. BAYWEST fut atteint par des projectiles tirés soit par des navires du convoi, soit par les escorteurs. Un incendie s’est déclaré à bord et le navire a coulé. Le chef d’escorte a attribué la cause du sinistre aux coups tirés par VILLE DE MARSEILLE. La commission a cherché à éclaircir ce point.

Trois coups de canon ont été tirés par VILLE DE MARSEILLE. Le premier avec un projectile d’exercice sur le sillage de la torpille, en direction de l’avant, donc direction opposée du BAYWEST. Les deux autres ont été tirés avec des obus A, pointés sur le sous-marin aperçu à 200 m sur l’arrière, dans le sillage du navire. Les canonniers affirment avoir vu éclater les deux obus et il semble que BAYWEST n’était pas dans cette direction.
Les croquis ci-joints montrent les positions respectives des bâtiments données par le capitaine.

Image
Image

Il est à remarquer qu’après avoir mis la barre toute à gauche pour éviter la torpille, le capitaine, sur l’indication des veilleurs de l’arrière qui avaient cru voir une 2e torpille, l’a fait mettre toute à droite presque aussitôt. L’évolution sur la droite était commencée lorsque les deux coups de l’arrière ont été tirés. Il est certain, puisque les deux obus étaient lancés dans le sillage du bâtiment, que le pointage de la pièce était loin de la direction du BAYWEST. D’autres navires du convoi ainsi que les escorteurs ont tiré.

La commission estime que la perte du BAYWEST ne peut être imputée au VILLE DE MARSEILLE. Elle a fait connaître sa position à l’officier anglais qui assistait, sur sa demande, à l’interrogatoire du capitaine et des canonniers de VILLE DE MARSEILLE.

Le sous-marin attaquant

C’était l’U 34 du Kptlt Johannes KLASING.

Le BAYWEST fut une perte que l’on peut qualifier de « dommage collatéral » dû à la présence de l’U 34, et ne figure donc pas sur le site uboat.net…
Il aura en réalité été coulé par le tir désordonné des navires du convoi et des escorteurs !

Mais ce même jour, U 34 endommagea aussi par torpillage l’Anglais POLICASTRA qui appartenait sans doute au même convoi.

Cdlt
olivier
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