IMERETHIE - Compagnie PAQUET

[Rutilius]

Bonjour à tous,


■ Historique (complément).


― Juillet 1914 : Affecté à la ligne Tunisie-Algérie-Maroc en remplacement de l’Anatolie.

● Le Journal des transports, n° 29, 18 juillet 1914, p. 351, en rubrique « Transports maritimes ».

« Le paquebot Iméréthie de la Compagnie Paquet, qui effectue le service hebdomadaire Oran-Tanger-Casablanca, va desservir, en remplacement de l’Anatolie, la ligne Tunisie-Algérie-Maroc. Le Chaouia, de la ligne Marseille-Maroc, naviguera à sa place sur cet itinéraire. »


― 3 avril 1916 : Est abordé dans la nuit du 2 au 3 avril 1916 au cap Bou el Ham par le Cassard, croiseur protégé de type Friant, qui tente de le prendre en remorque afin de l’échouer, mais coule par 20 mètres de fond à 10 milles au Sud de Larache.


● L’Ouest-Éclair – éd. de Caen –, n° 6.142, Jeudi 6 avril 1916, p. 3, en rubrique « Dernière heure ».

« L’Iméréthie coule

TANGER, 5 avril. ― A la suite de la collision entre le croiseur Cassard et le vapeur français Iméréthie, le croiseur n’a pu remorquer le vapeur à Tanger. On a essayé, alors, de sauver l’Iméréthie en l’échouant, mais l’opération n’a pas réussi. L’Iméréthie a coulé par vingt mètres de fond, à dix milles au sud de Larache.
Les passagers et l’équipage ont été sauvés, sauf trois passagers disparus pendant le sauvetage. Le ministre de France, M. Boissonnas, allant de Rabat à Tanger, était à bord du Cassard, qui est reparti pour Gibraltar, pour faire réparer son avant. »


● « Collège Saint-Joseph, Périgueux. Le Livre d’or de la Grande Guerre », préface de M. Georges Goyan, de l’Académie française, Imp. Cassard, Périgueux, 1923, 541 p.

« HENRI DE MALEVILLE. Affecté comme volontaire au 128e R. I. T., avec le grade de sergent. Sous-lieutenant à titre définitif le 10 avril 1915. Lieutenant le 10 avril 1917. Croix de guerre. Citation à l’ordre des troupes d’occupation du Maroc, à l’occasion du naufrage de l’Iméréthie (avril 1916) :

" A la suite du naufrage de l’Iméréthie, le résident général commandant en chef adresse ses félicitations au sous-lieutenant de Maleville, du 128e territorial, détaché à l’état-major de la subdivision de Casablanca, pour le calme, le sang-froid et la présence d’esprit remarquables dont il a fait preuve lors du naufrage de l’Iméréthie, et pour le concours précieux qu’il a apporté au cours des opérations de sauvetage des passagers et de l’équipage. " » (op. cit., p. 507 et 508)

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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Memgam]

L'une des passagères de l'Iméréthie qui voyageait avec ses frères et soeurs et sa mère en 4 ème classe, c'est à dire dans l'entrepont, a fait part de ses souvenirs à Jean-Yves Brouard et une série d'articles est parue dans le journal Le Marin en février 1987. Michéle Raggini avait dix ans à l'époque et croyait que le paquebot avait été torpillé. Le Cassard allume un projecteur pour éclairer la scène. L'officier de quart du Cassard n'a pas respecté les consignes du commandant, le CF Franques : "s'écarter de la route du bâtiment rencontré et ne pas hésiter à allumer les feux de route". Le commandant Got de L'Iméréthie a conservé la faculté de commander. Le journal montre une photo en cale sèche de l'éperon du Cassard, complétement écrasé.

Source : Imérithie, j'aimerais voir couler un bateau, Jean-Yves Brouard, le marin des 6, 13, 20 et 27 février 1987.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,





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Bien amicalement à vous,
Daniel.

[Memgam]

Bonjour,

La proue de Cassard au bassin après l'abordage de l'Iméréthie.

Source : Le marin du 8 mai 1987, photo fournie par Jacques Laurens, petit-fils du maître mécanicien du Cassrd.

Cordialement.



P.S. C'est la même que celle présentée par feu Ar Brav dans le sujet "Cassard".

[confiot77]

l'Iréméthie est parti de Casa le 11 août 2014 avec la division Humbert pour Cette (voir le MO de la 1ère division 26N 463/1

[confiot77]

non 1914 merci de corriger

[Rutilius]

Bonsoir, et bienvenue,

Merci pour avoir signalé cette traversée.

[Rutilius]

Bonsoir à tous,


■ Traversées.


— 11 ~ 15 août 1914 : Convoyé jusqu’à Gibraltar par le croiseur cuirassé Latouche-Tréville (Capitaine de frégate Charles Henri DUMESNIL), transporte de Casablanca à Cette [Sète] l’état-major et les deux bataillons de la Division de marche du Maroc, commandée par le général Georges Louis HUMBERT.

Cette division avait été constituée le 6 août 1914 à partir d’hommes prélevés dans les différentes unités d’occupation du Protectorat du Maroc.

(Journal des marches et opérations de la Division du Maroc – 30 juill. ~ 15 sept. 1914 – : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 463/1, p. num. 4).


Transporte également la 3e Batterie coloniale [Chef d’escadron de réserve Charles THIÉBAUX ; capitaine Charles Noël JORDAN – qui sera tué au combat d’Alincourt (Ardennes), le 1er septembre 1914] rattachée à la Division de marche du Maroc, soit 9 officiers, 15 sous-officiers, 123 hommes, 133 chevaux et 20 mulets.


« 10 août 1914. – Étape Ber-Rechid ~ Casablanca par Médiouna. 42 hommes. Départ à 0 h., arrivée à 9 h.
Le capitaine Jordan prend le commandement de la batterie. Changé un canon ; perçu de l’habillement et du campement. Les effets non règlementaire en campagne (France) sont laissés au dépôt des isolés coloniaux de Casablanca.

11 août. – Embarquement à bord de l’Iméréthie commencé à 7 heures et terminé à 11 heures. Départ de Casablanca à 18 heures. Ordre de bataille : 1 chef d’escadron ; 1 capitaine ; 7 lieutenants ; 13 sous-officiers européens ; 2 sous-officiers sénégalais ; 61 européens ; 62 sénégalais ; 133 chevaux et 20 mulets.

12 août. – A bord de l’Iméréthie. 7 chevaux meurent asphyxiés dans les cales.

13 août. – A bord de l’Iméréthie.

14 août. – – d° –

15 août. – Arrivée à Cette à 3 h. 30. Le débarquement commence aussitôt ; à midi, il est terminé. Un homme (Daunis) (*) se suicide à bord en se tirant une balle de mousqueton dans la tête. Les hommes sont cantonnés dans le casino, les chevaux à la corde sur place. »

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(*) DAUNIS René Alexandre, né le 13 mars 1892 à Paris (Xe Arr.) et domicilié à Lézignan- Corbières (Aude), 2e canonnier, 3e Régiment d’infanterie coloniale, Matricule n° 2/10.645 au corps, classe 1902, n° 666 au recrutement de Narbonne.
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(Journal des marches et opérations de la 3e Batterie coloniale – 10 août 1914 ~ 8 janv. 1917 – : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 463/25, p. num. 5).


Pour cette traversée, les instructions du capitaine de l’Iméréthie étaient les suivantes :


« DIRECTION DU PORT DE CASABLANCA

Ordre de mise en route du vapeur Iméréthie de la Compagnie Paquet

En exécution des ordres de Monsieur le Général de division Commissaire Résident général de la République au Maroc.
Vous appareillerez le 11 août dès que vos opérations d’embarquement seront terminées à Casablanca.
Vous ferez route pour passer dans le détroit de Gibraltar, jusqu’où vous serez convoyé par le croiseur Latouche-Tréville. Vous ferez ensuite route pour passer en vue d’Oran, où vous vous ferez reconnaître au sémaphore, puis vous vous rendrez à Cette où vous vous mettrez à la disposition de l’autorité militaire pour le débarquement de vos troupes.
Vous prendrez pour la navigation les précautions que vous jugerez utiles. Vous n’expédierez aucun télégramme.
Avis de vos mouvements ne pourra être donné que par l’autorité militaire.

Casablanca, le 11 août 1914.
Le lieutenant de vaisseau, Directeur du port,

Signé : A. GUILLOU. »


(Croiseur cuirassé Latouche-Tréville, Journal de mobilisation et de combat – 2 août ~ 28 octobre 1914 – : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote SS Y 314, p. num. 1.195).


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― 16 ~ 20 novembre 1914 : Transporte de Marseille à Casablanca (Maroc) trois compagnies du 2e Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique, alors placé sous le commandement du chef de bataillon Tronyo, soit 16 officiers, 622 hommes de troupe – dont 56 sous-officiers – et neuf chevaux.

De façon singulière, dès son arrivée à Bordeaux à bord du paquebot mixte Montréal, de la Compagnie générale transatlantique, cette unité avait été immédiatement acheminée par voie ferrée à Marseille, afin de retourner à Casablanca.

(Journal des marches et opérations du 2e Bataillon de marche d’infanterie légère d’Afrique, Vol. I. – 3 nov. 1914 ~ 30 juin 1918 – : Service historique de Défense, S.G.A. « Mémoire des hommes », Cote 26 N 860/1, p. num. 6)

[Rutilius]

Bonsoir à tous,

Passagers militaires décédés à bord du paquebot mixte Iméréthie

Avertissement : Orthographe de certains toponymes incertaine.


— DAUNIS René Alexandre, né le 13 mars 1892 à Paris (Xe Arr.) et domicilié à Lézignan-Corbières (Aude), décédé le 15 août 1914 à Sète (Hérault) (Suicide à bord en se tirant une balle de mousqueton dans la tête), 2e canonnier, 3e Régiment d’artillerie coloniale, matricule n° 2/10.645 au corps, classe 1902, n° 666 au recrutement de Narbonne.
― TAPÉ Guei, né à une date inconnue à Dibapia (Cercle du Haut-Sassandra, Côte-d’Ivoire), décédé le 26 octobre 1915 (Cause inconnue), Tirailleur de 2e classe, 8e Bataillon de tirailleurs sénégalais, Matricule n° 4.375, classe, n° et lieu de recrutement inconnus.

[Gastibelza]

Bonjour à tous,

IMERETHIE Paquebot ( – 1916)

Chantier :

Forges & Chantiers de la Méditerranée, la Seyne sur Mer
Mis à flot : 02.07.1903
Terminé : 12.1903
En service : 1903 (MM)
Retiré : 03.04.1916 (MM)
Caractéristiques : 6 341 t ; 3 490 tjb ; 1 997 tjn ; 4 020 tpl ; 105 x 12,30 x 8,60 m (HT) ; 1 850 cv ; 1 machine alternative à triple expansion à condensation par surface ; 4 chaudières cylindriques tubulaires timbrées à 11,25 kg/cm² ; 1 hélice ; 1 cheminée ; coque acier ; 12 nds.
Armement : N.C.

Observations :

Paquebot mixte de la Compagnie Paquet, premier du nom.
02.07.1903 : lancé sous le nom de Iméréthie à La Seyne sur Mer
1906 : transformations importantes, modification de silhouette avec surélévation de la moitié arrière du château central et suppression des cornes de mâts
03.04.1916 : abordé dans la nuit du 02 au 03 par le croiseur protégé (de type Friant) français Cassard au cap Bou el Ham qui tente de le prendre en remorque pour l’échouer, mais il coule par 20 mètres de fond à 10 milles au sud de Larache.

Ne semble pas avoir été réquisitionné.


Cordialement,
Franck

Bonjour,

En complément quelques articles extraits du Petit Marseillais concernant l'IMERETHIE sous commandement de Pierre Georges VERGNES (1869-1931), mon arrière grand-père.

Le Petit Marseillais du 14/10/1911

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Le Petit Marseillais du 16/10/1911

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Le Petit Marseillais du 13/02/1912

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Le Petit Marseillais du 16/04/1912

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