Bonjour à tous,
CARTHAGE Croiseur auxiliaire (1915 – 1915)
Chantier :
Swan, Hunter & Wigham Richardson, Newcastle, Grande-Bretagne
Mis à flot : 1910
Entrée en flotte : 1910
En service : 23.02.1915
Retiré : 04.05.1915
Caractéristiques : 5 601 t ; 5 275 tjb ; 1 524 tpl ; coque acier ; 121,75 x 15,6 m ; machine à triple expansion 3 cylindres ; 9 000 cv ; 2 hélices ; 19 nds en service
Observations :
Paquebot de la Compagnie Générale Transatlantique
08.1910 : mis en service sur les lignes d’Afrique du Nord, au départ de Marseille.
16.01.1912 : au cours d’un voyage entre Marseille et Tunis, le paquebot est arraisonné par un torpilleur italien puis retenu en Sardaigne durant six jours, sous prétexte qu’il transportait un avion qui aurait pu servir à des actions militaires dirigées contre l’Italie. A l’époque, la Turquie et l’Italie se disputaient la Tripolitaine. Cet incident fut à l’origine d’une grave crise diplomatique entre l’Italie et la France.
23.02.1915 : réquisitionné, armé en croiseur auxiliaire
24.05.1915 : débarquement à Seddul-Bahr et bombardement des côtes (expédition des Dardanelles)
01.07.1915 : le CARTHAGE et un cargo de munitions arrivent au Cap Helles, Gallipoli, et commencent à décharger. Les autorités ne prennent pas la pleine mesure du danger possible d’une attaque par sous-marin, les opérations de déchargement se poursuivent durant 4 jours sans qu’aucune précaution particulière ne soit prise
04.07.1915 : vers 01h00 de l’après midi, alors que la majeure partie de la cargaison est déchargée, le navire est attaqué par le sous-marin allemand U 21 (KL Otto Hersing) qui le torpille. Lors du naufrage, 6 victimes sont à déplorer.
Cordialement,
Franck
CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
www.navires-14-18.com
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Voici ce qu'écrit Arno Spindler (op. cité) à propos de la mission de l'U 21 du 3 au 11 juillet 1915.
Le 10 mars 1915, le commandement de la Hochsee Flotte reçut l'ordre de désigner l'un de ses grands sous-marins pour renforcer la défense des Dardanelles. Le KL Hersing avec son U 21 furent désignés pour cette mission. Parti de W'haven le 25.4, il atteignait Cattaro le 13 mai. Il en repartait le 20 pour arriver le 4 juin à Constantinople, coulant au passage les cuirassés anglais Triumph et Majestic à l'entrée des Dardanelles. A partir du 5 juin, il fut placé sous les ordresde l'Amiral Souchon, commandant la Disivision de la Méditerranée.
Du 3 au 11 juillet, il effectuait une mission en mer Egée avec pour objectif d'agir contre les navires de guerre et transports ennemis. Etant donné les cirocnstances, il ne pouvait être question de trafic commercial et presque tous les navires rencontrés servaient à des fins de guerre. Il n'y avait donc pas à faire une distinction entre les transports militaires et les navires de commerce comme dans la Manche ou la mer du Nord. Bien que cette zone n'ait pas été déclarée zone de guerre, mais les circonstances justifiaient pleinement il était de même possible d'attaquer sans avertissement les vapeur ennemis qui d'après le lieu et la route suivie pouvaient servir de transports.
Dans ces conditions, le 4 juillet, à la pointe sud-ouest de la presqu'ile de Gallipoli, Hersing coulait un grand vapeur escorté par des destroyers et des chalutiers. C'était le vapeur F Carthage.
Dans son rapport, Hersing écrit au sujet de la réaction ennemie : L'ennemi exerve ici une telle surveillance au moyen de destroyers et de chalutiers qui utilisent tous les moyens de lutte déjà employés dans la Manche contre les U-Boot que les chances de succès sont assez réduites. A cela s'ajoute le fait que le calme de la mer et la clarté de l'eau facilitent pour l'adversaire la recherche des sous-marins.
Ces difficultés empèchèrent d'aboutir d'autres attaques qu'il mena contre d'autres vapeurs.
La patrouille fut interrompue par un incident. Comme il passait en plongée devant Gallipoli, l'U 21 ressentit une violente explosion sous-marine (mine ou torpille remorquée ?) qui causa de sérieuses avaries à la coque et aux moteurs qui entrainèrent l'indisponibilité du s/m jusqu'à la fin août à l'arsenal de Constantinople.
Cdlt
Yves
Le 10 mars 1915, le commandement de la Hochsee Flotte reçut l'ordre de désigner l'un de ses grands sous-marins pour renforcer la défense des Dardanelles. Le KL Hersing avec son U 21 furent désignés pour cette mission. Parti de W'haven le 25.4, il atteignait Cattaro le 13 mai. Il en repartait le 20 pour arriver le 4 juin à Constantinople, coulant au passage les cuirassés anglais Triumph et Majestic à l'entrée des Dardanelles. A partir du 5 juin, il fut placé sous les ordresde l'Amiral Souchon, commandant la Disivision de la Méditerranée.
Du 3 au 11 juillet, il effectuait une mission en mer Egée avec pour objectif d'agir contre les navires de guerre et transports ennemis. Etant donné les cirocnstances, il ne pouvait être question de trafic commercial et presque tous les navires rencontrés servaient à des fins de guerre. Il n'y avait donc pas à faire une distinction entre les transports militaires et les navires de commerce comme dans la Manche ou la mer du Nord. Bien que cette zone n'ait pas été déclarée zone de guerre, mais les circonstances justifiaient pleinement il était de même possible d'attaquer sans avertissement les vapeur ennemis qui d'après le lieu et la route suivie pouvaient servir de transports.
Dans ces conditions, le 4 juillet, à la pointe sud-ouest de la presqu'ile de Gallipoli, Hersing coulait un grand vapeur escorté par des destroyers et des chalutiers. C'était le vapeur F Carthage.
Dans son rapport, Hersing écrit au sujet de la réaction ennemie : L'ennemi exerve ici une telle surveillance au moyen de destroyers et de chalutiers qui utilisent tous les moyens de lutte déjà employés dans la Manche contre les U-Boot que les chances de succès sont assez réduites. A cela s'ajoute le fait que le calme de la mer et la clarté de l'eau facilitent pour l'adversaire la recherche des sous-marins.
Ces difficultés empèchèrent d'aboutir d'autres attaques qu'il mena contre d'autres vapeurs.
La patrouille fut interrompue par un incident. Comme il passait en plongée devant Gallipoli, l'U 21 ressentit une violente explosion sous-marine (mine ou torpille remorquée ?) qui causa de sérieuses avaries à la coque et aux moteurs qui entrainèrent l'indisponibilité du s/m jusqu'à la fin août à l'arsenal de Constantinople.
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Yves
www.histomar.net
La guerre sous-marine 14-18, Arnauld de la Perière
et autres thèmes d'histoire maritime.
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- Terraillon Marc
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Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonsoir
Voici une image du CARTHAGE de la Compagnie Générale Transatlantique
A bientot
Voici une image du CARTHAGE de la Compagnie Générale Transatlantique
A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON
A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
Marc TERRAILLON
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Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonjour à tous,
Une autre vue du Carthage...
Cdlt
Olivier
Une autre vue du Carthage...
Cdlt
Olivier
olivier
- Terraillon Marc
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Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Superbe !!
A bientot
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Cordialement
Marc TERRAILLON
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Marc TERRAILLON
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Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonjour à tous,
Un cliché du torpillage du CARTHAGE. Touché par la torpille, le paquebot sombre rapidement par l'arrière. Deux cargos et un chalutier sont à proximité, ainsi qu'un destroyer (non visible sur cette photo) mais qui va accourir quelques instants plus tard pour donner la chasse au sous-marin.
Cdlt
Olivier
Un cliché du torpillage du CARTHAGE. Touché par la torpille, le paquebot sombre rapidement par l'arrière. Deux cargos et un chalutier sont à proximité, ainsi qu'un destroyer (non visible sur cette photo) mais qui va accourir quelques instants plus tard pour donner la chasse au sous-marin.
Cdlt
Olivier
olivier
CARTHAGE ― Paquebot ― Compagnie générale transatlantique (1910~1915).
Bonsoir à tous,
• L’Ouest-Éclair, n° 5.803, 6 juillet 1915, p. 1.
« LE PAQUEBOT FRANCAIS CARTHAGE A ÉTÉ TORPILLÉ ET COULÉ
PARIS, 5 juillet (Officiel).― Le paquebot français Carthage a été torpillé et coulé par un sous-marin, sous le cap Hellès, dans la journée du 4 juillet. 66 hommes de l'équipage ont été sauvés, 6 ont disparu.
Le paquebot Carthage appartenait à la Compagnie Générale des Transatlantiques. Il avait pour port d'attache Marseille. Il jaugeait 5.275 t. 47. D'une capacité cubique de 2.950 mc, et pouvait contenir 159 passagers de cabine, 70 d'entrepont et 94 chevaux. Il avait été construit en 1909. »
Le paquebot Carthage appartenait à la Compagnie Générale des Transatlantiques. Il avait pour port d'attache Marseille. Il jaugeait 5.275 t. 47. D'une capacité cubique de 2.950 mc, et pouvait contenir 159 passagers de cabine, 70 d'entrepont et 94 chevaux. Il avait été construit en 1909. »
• Le Temps, n° 19.729, Mardi 13 juillet 1915,
p. 2, en rubrique « Sur mer ».
p. 2, en rubrique « Sur mer ».
« Les survivants du paquebot Carthage. — Les 88 survivants du paquebot Carthage, torpillé le 4 juillet, sont arrivés hier à Marseille, à bord d’un vapeur réquisitionné. Ils ont été reçus à l’hôtel de la marine. »
Dernière modification par Rutilius le mar. déc. 12, 2023 9:28 pm, modifié 4 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.
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Re: CARTHAGE - Compagnie Générale Transatlantique
Bonjour à tous,
Deux autres clichés du torpillage du CARTHAGE devant le cap Helles
1. Le navire s'enfonce rapidement par l'arrière. Le CARTHAGE était mouillé à 6 milles de la côte et avait débarqué tout son matériel, notamment des munitions. Il chargeait du fret pour le retour (entre autre des chevaux)
Le navire hôpital BRETAGNE était mouillé à 300 m de lui et vit le sillage du sous-marin. L'explosion fut formidable et le navire s'enfonça aussitôt par l'arrière, la cheminée vomissant des torrents de fumée.
2. L'arrière a touché le fond à 80 m. Le navire mesurant 135 m, l'avant reste encore émergé quelques instants avant de disparaitre à son tour. Le drame a duré 3 minutes (entre 13h27 et 13h30). La mer est calme et la visibilité bonne. Tout l'équipage s'est jeté à la mer et sera recueilli par les navires situés à proximité. C'est un miracle qu'il n'y ait eu que six disparus à déplorer.
Sur la gauche, un destroyer se précipite à la poursuite du sous-marin, mais celui-ci ne sera plus aperçu.
Cdlt
Olivier
Deux autres clichés du torpillage du CARTHAGE devant le cap Helles
1. Le navire s'enfonce rapidement par l'arrière. Le CARTHAGE était mouillé à 6 milles de la côte et avait débarqué tout son matériel, notamment des munitions. Il chargeait du fret pour le retour (entre autre des chevaux)
Le navire hôpital BRETAGNE était mouillé à 300 m de lui et vit le sillage du sous-marin. L'explosion fut formidable et le navire s'enfonça aussitôt par l'arrière, la cheminée vomissant des torrents de fumée.
2. L'arrière a touché le fond à 80 m. Le navire mesurant 135 m, l'avant reste encore émergé quelques instants avant de disparaitre à son tour. Le drame a duré 3 minutes (entre 13h27 et 13h30). La mer est calme et la visibilité bonne. Tout l'équipage s'est jeté à la mer et sera recueilli par les navires situés à proximité. C'est un miracle qu'il n'y ait eu que six disparus à déplorer.
Sur la gauche, un destroyer se précipite à la poursuite du sous-marin, mais celui-ci ne sera plus aperçu.
Cdlt
Olivier
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CARTHAGE ― Paquebot ― Compagnie générale transatlantique (1910~1915).
Bonjour à tous,
― Pierre FOURNIER, chef mécanicien ;
― Anatole JOURNIAC, second mécanicien ;
― ... COLANGE, maître d’hôtel ;
― Léon DROUOT, chauffeur ;
― Albert GILORMINI, soutier ;
― Bernard LACOUTURE, soutier.
Membres de l’équipage disparus avec le paquebot Carthage
• Amiral X... : « La grande légende de la mer. L’épopée transatlantique »,
La Renaissance du livre, Paris, 16e éd., 1930, p. 278.
(Orthographe des noms incertaine).
• Amiral X... : « La grande légende de la mer. L’épopée transatlantique »,
La Renaissance du livre, Paris, 16e éd., 1930, p. 278.
(Orthographe des noms incertaine).
― Pierre FOURNIER, chef mécanicien ;
― Anatole JOURNIAC, second mécanicien ;
― ... COLANGE, maître d’hôtel ;
― Léon DROUOT, chauffeur ;
― Albert GILORMINI, soutier ;
― Bernard LACOUTURE, soutier.
Citation du paquebot Carthage à l’ordre de l’armée.
• Amiral X... : « La grande légende de la mer. L’épopée transatlantique »,
La Renaissance du livre, Paris, 16e éd., 1930, p. 278.
• Amiral X... : « La grande légende de la mer. L’épopée transatlantique »,
La Renaissance du livre, Paris, 16e éd., 1930, p. 278.
« Commandé par le capitaine au long-cours Vecchioli, affecté au corps expéditionnaire d’Orient, a fréquemment essuyé le feu des batteries turques sans que les opérations confiées à ce bâtiment aient eu à en souffrir, chacun à bord ayant toujours exécuté les ordres avec sang-froid et discipline. L’état-major et l’équipage ont fait preuve des mêmes qualités lors du torpillage du bâtiment au cap Hellès, le 4 juillet 1915. »
Dernière modification par Rutilius le mar. déc. 12, 2023 9:36 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
Daniel.