BASQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Rutilius
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BASQUE ― Cargo ― Compagnie des Messageries maritimes (1910~1923).

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Bonsoir à tous,

■ Traversées.

— 9 ~ 16 janvier 1916 : Transporte de Marseille à Salonique un détachement de la 29e Batterie du 241e Régiment d’artillerie de campagne. 40 hommes, ainsi que le matériel et les chevaux de la batterie, prirent passage le même jour sur le transport auxiliaire Plata et un dernier détachement le 13 sur le transport auxiliaire Lutetia.

[Journal des marches et opérations de la 29e batterie du 241e Régiment d’artillerie de campagne — 1er avril 1917 ~ 27 janvier 1919 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 1049/1, p. num. 22 et 23].

— 14 ~ 21 décembre 1916 : Transporte de Marseille à Salonique le second échelon de la 6e Compagnie de mitrailleurs du 37e Régiment d’infanterie coloniale, désigné le 6 novembre 1916 pour renforcer l’Armée d’Orient, soit un officier, 11 hommes, 67 animaux et une voiture.

Les autres unités qui constituaient ce régiment embarquèrent :

• le 10, à bord de l’Arendja (60 mulets et un sous-officier accompagnateur) ;

• le 14, à bord :

— de l’Ionie (6e Bataillon) ;

— du Saint-Laurent (premier échelon de la 6e Compagnie de mitrailleurs) ;

— du Parana (État-major ; premier échelon de la Compagnie hors-rang ; 5e Bataillon ; premier échelon de la 7e Compagnie de mitrailleurs) ;

• le 17, à bord du Colbert (second échelon de la Compagnie hors-rang ; second
échelon de la 7e Compagnie de mitrailleurs)
;

• le 19, à bord du Paul-Lecat (7e Bataillon).

[Journal des marches et opérations du 37e Régiment d’infanterie coloniale — 25 octobre 1916 ~ 14 mai 1917 — : Service historique de la Défense, Cote 26 N 866/12, p. num. 10 et 11.][/i]
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
marpie
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Re: BASQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

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Bonjour à tous

Extrait du JO du 16 avril 1918 :

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Bien amicalement
Marpie
Rutilius
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
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Rutilius
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Bonsoir à tous,


Marins de l’État affectés au cargo Basque décédés
antérieurement au torpillage de ce bâtiment


― BORGOMANO César, né le 16 mars 1891 à Cannelle (Corse) et domicilié à Ajaccio (– d° –), décédé le 11 août 1917 « à Ajaccio dans sa famille [des suites] de tuberculose ». Quartier-maître de manœuvre, inscrit au quartier d'Ajaccio, n° 1.804 (Acte de décès établi à Ajaccio, le 11 août 1917).

— VISSAC Paul Antony Lucien, né le 26 mai 1897 à Issoire (Puy-de-Dôme) et domicilié à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), décédé le 9 janvier 1917 à Salonique (Grèce) « des suites de blessures accidentelles en service (D.M. du 30 janvier 1917) ». Matelot de 3e classe sans spécialité, Centre de ravitaillement de l’Armée d’Orient, inscrit au quartier de La Ciotat, n° 1.091 (Acte de décès transcrit à La Ciotat, le 2 févr. 1917) .

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 15 mars 1922 (J.O. 18 mars 1922, p. 3.058 et 3.059), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « VISSAC (Paul-Antony), matelot sans spécialité, La Ciotat 1.491 : décédé le 9 février [sic] 1917 des suites de blessures reçues en service commandé. »
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Bien amicalement à vous,
Daniel.
olivier 12
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Re: BASQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

BASQUE

Rencontre avec un sous-marin. Rapport du commandant LV JACQ au VA Commandant en Chef, préfet maritime de Bizerte

Amiral,

J’ai l’honneur de vous informer que le 7 Juillet 1917 vers 13h40 naviguant en convoi avec ARGENFELDS et LATOUCHE TREVILLE escorté par les canonnières RAILLEUSE et MOQUEUSE et AGILE comme éclaireur, par 33°50 N et 15°54 E, le QM mécanicien Guigardet Adrien, de veille à bâbord de la passerelle aperçoit l’extrémité supérieure du blockhaus d’un sous-marin à environ 6 quarts bâbord. J’ai fait mettre la barre immédiatement à tribord toute, l’équipage aux postes de combat, la pièce armée prête à faire feu. Le signal conventionnel « Un sous-marin dans le voisinage » est hissé au maroquin et aperçu par tous les navires du convoi et de l’escorte.
J’ai vu moi-même le périscope, élevé d’environ 1 m au dessus de la mer qu’il faisait gicler autour de lui, mais il n’a été visible que trois secondes au plus. Il a disparu non loin de RAILLEUSE qui se trouvait par le travers.
Ci-joint, le dessin donnant l’aspect sous lequel le QM Guigardet a aperçu le sous-marin et sous lequel je l’ai vu moi-même.

Image

Une demi-heure après l’alerte j’ai fait tirer l’obus qui se trouvait dans la pièce après avoir demandé l’autorisation au guide de navigation ARGENFELDS.

Le même jour à 20h20, par 34°36 N et 15°42 E la canonnière AGILE a attiré mon attention en venant subitement en travers. Quelques secondes après, elle tirait un coup de canon dont le point de chute était à peu près à 1 mille et demi dans son sillage. J’ai compris qu’elle venait d’apercevoir un sous-marin. Mis l’équipage au poste de combat et pris l’allure de fuite. Peu de temps après, au sifflet, AGILE a fait le signal suivant à tout le convoi :

« J’ai passé sur un sous-marin et lancé une grenade sans résultat apparent ».

Navigué ensuite sur des routes diverses sous la direction d’ARGENFELDS, guide de navigation.

Le sous-marin rencontré

N’est pas identifié.

Cdlt
olivier
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Re: BASQUE - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Naufrage du 18 Février 1918


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Rapport du capitaine

Quitté la baie de Saint Paul le 18 Février à 16h00. Arrivé au point de sécurité à 17h15, point de réunion des 12 navires du convoi destiné à Bizerte escorté par un destroyer anglais et 5 chalutiers anglais.
Le convoi, une fois formé, fait route au N62W vrai. A 17h30 le chef de convoi ordonne de zigzaguer à la vitesse de 7,5 nœuds, selon le diagramme 1.
Temps clair et beau clair de lune. Brise fraîchissant au NW et mer grossissant. A 22h00 le ciel se couvre et la lune est cachée par les nuages. Les navires du convoi conservent leurs postes. BASQUE occupe le poste le plus à droite de la 2e ligne. Voici le plan de formation.

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J’étais dans la chambre de veille lorsque vers 23h30 j’entends une très violente explosion. Le navire vibre dans toutes ses parties et est entouré d’une atmosphère irrespirable. Nous étions torpillés. L’officier de quart stoppe immédiatement la machine et ordonne arrière toute. Le télégraphiste lance aussitôt un signal SOS avec l’antenne et la pile de secours. J’essaie de faire fonctionner le sifflet à vapeur, mais en vain. Il n’y a plus de pression aux chaudières.
Lancé deux fusées pour attirer l’attention du convoi. Je n’ai pas fait le signal d’alarme au canon. Les pièces étant chargées en permanence, je craignais d’atteindre un navire de l’escorte.
L’explosion avait été entendue par deux chalutiers : JAMES CONNOR et ALEXANDER HILLS qui quelques minutes après se rangeaient à nos côtés. Malgré la bonne veille exercée, le sillage de la torpille n’a pas été aperçu. Elle a frappé à tribord, par le travers de la cheminée, à 3 m sous la flottaison.
Elle a détruit les canots 1 et 3, brisé la cloison étanche entre la chaufferie avant et la cale 2. Les panneaux de fermeture de l’écoutille arrière de la cale 2 ont été projetés en l’air et une flamme de 20 m de haut a jailli par l’ouverture. En moins de 3 minutes, la chambre des machines, les chaufferies et la cale 2 ont été envahies par l’eau. J’ai donné l’ordre d’être paré aux embarcations et en quelques minutes tous les hommes ont été à leur poste.
Voici le plan du navire

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L’erre du navire cassée, les embarcations ont été amenées sur mon ordre. Les hommes désignés pour les 1 et 3 ont pris place dans les 2 et 4. J’ai fait pousser les embarcations en leur donnant l’ordre de rester à proximité du navire, à 100 m sous le vent. Je suis resté à bord avec le 2e capitaine, le 1er lieutenant, le chef mécanicien, le chef de poste TSF. La cale 2 était pleine, mais les autres cales, sondées étaient sèches.
Le destroyer chef d’escorte s’est rangé à tribord et m’a demandé des renseignements. J’ai rendu compte de la situation et lui ai demandé de faire venir un remorqueur pour me remorquer jusqu’à Malte.

A 00h40 le 19, le navire prit subitement de la bande sur bâbord. Par mesure de sécurité, j’ai décidé d’évacuer provisoirement après avoir fait une ronde avec le 2e capitaine dans tous les locaux, postes et cabines, pour m’assurer qu’il ne restait personne. J’ai appelé un canot et y ai embarqué avec mes officiers. Le capitaine du JAMES CONNOR m’a conseillé d’embarquer sur son navire et de prendre le canot en remorque car il trouvait dangereux de rester près du BASQUE. Le sous-marin aurait pu lancer une 2e torpille. J’ai donc embarqué avec mes hommes et le canot a été pris en remorque. ALEXANDER HILLS a recueilli tout le personnel des autres canots et les deux chalutiers se sont éloignés en zigzaguant, sans perdre de vue le BASQUE.

A 02h15, la lune s’étant couchée, je suis retourné dans l’embarcation avec mes hommes et suis revenu vers le BASQUE. Arrivé à une centaine de mètres, j’ai aperçu toute la partie avant du château en flammes. En quelques minutes, l’incendie prit des proportions considérables. La torpille avait dû incendier la soute à linge et le feu a couvé avant de se propager à toutes les cabines et à tout le château.

Je suis retourné sur le chalutier et j’ai dit au capitaine que, si possible, je ferais une tentative pour éteindre le feu et prendre le navire en remorque. Au jour, je suis retourné sur le BASQUE mais, le feu empêchant toute communication entre l’avant et l’arrière, j’ai partagé mes hommes en deux équipes. La pompe mobile à bras a été montée et le feu attaqué. ALEXANDER HILLS nous a pris en remorque et j’a recommandé à son capitaine de nous tenir travers au vent pour localiser l’incendie.
A 08h30, l’incendie étant localisé, j’ai dit à ALEXANDER HILLS de faire route sur Malte. JAMES CONNOR s’est mis en flèche devant ALEXANDER HILLS et nous avons été remorqués, pièces chargées, exerçant une veille rigoureuse. Les remorques ont cassé trois fois. Les chalutiers gouvernaient très mal et venaient souvent en travers.
A 12h20, un remorqueur de Malte nous a rejoint et a pris une remorque par bâbord. La vitesse augmenta mais ALEXANDER HILLS tomba en travers et je dus couper sa remorque pour qu’il ne chavire pas. Fréquemment les remorques des chalutiers cassent, mais ils sont très habiles et continuent leur manœuvre jusqu’à épuisement complet de leur stock de filins. A 18h00, JAMES CONNOR nous prend une aussière à l’arrière. En arrivant à Marsa Sirocco, nous avions 2 m d’eau dans la cale 1, 2,5 m dans la cale 3 et 1,5 m dans la cale 4. Nous avions une forte bande sur bâbord et il ne restait que 60 cm de franc-bord.

Les huit hommes de service dans la machine n’ont pu évacuer. Un seul a pu remonter, le graisseur Petilloni, gravement brûlé. Il est mort sur ALEXANDER HILLS. Mais il a pu parler un moment et dire que l’officier de quart, Monsieur Achille Vidal, s’est précipité sur la mise en train dès qu’il a entendu le choc. Il aurait pu franchir l’échelle et arriver sur le pont sain et sauf. Mais il est resté à son poste se rendant compte du danger qu’il courait. Il n’a pas failli à son devoir.

Le restaurateur Louis Darrieux, le maître d’hôtel Jean Mourigné et le garçon de carré Fernand Dumas, qui habitaient deux cabines contigües à tribord par le travers des chaufferies, ont reçu des brûlures graves. Ils sont en traitement à l’hôpital Blue Sisters de La valette, comme le matelot Mathurin Lagadeuc qui a le gros orteil du pied gauche écrasé. Il ne se souvient pas comment il a été blessé.

L’évacuation du navire s’est faite rapidement et sans confusion. J’ai eu en la personne du 2e capitaine Henri Mattei, un aide très dévoué et utile qui m’a facilité la tâche. Cet officier est resté depuis le torpillage jusqu’à l’arrivée à Marsa Sirocco, soit pendant 27 heures, sans prendre aucun repos, stimulant le zèle des hommes pour combattre l’incendie, donnant à chacun l’exemple du courage le plus absolu et d’une complète abnégation.
Le 1er lieutenant Emile de la Bernardie, qui était de quart au moment du torpillage, a eu beaucoup de sang froid. Cet officier a dirigé l’équipe de l’arrière pour combattre l’incendie.
Le chef mécanicien Bonamour et le chef de poste TSF Baudonnat ont eu beaucoup de courage pour combattre l’incendie.
Le maîtres d’équipage Raymond Calmette, le capitaine d’armes Toussaint Luciani, le charpentier Augustin Mariotti, le cambusier Antoine Bernardini et le matelot Rinaldo Tatoni ont été d’une vaillance remarquable et ont fait preuve de beaucoup de sang froid. Ainsi, Bernardini n’a pas hésité à diriger sa lance le plus près possible du foyer malgré le danger couru et a fait preuve d’un dévouement remarquable.
Le chauffeur sénégalais Bakary Diallo a aidé le chef mécanicien à pénétrer dans la machine pour aller au secours des hommes restés en bas et pour fermer les portes étanches.
J’attire particulièrement l’attention sur la conduite du maître d’hôtel Jean Mourigné, âgé de 63 ans, atteint de brûlures graves qui ont nécessité son hospitalisation, qui s’est néanmoins rendu à son poste d’évacuation prévu à l’arrière en transportant son camarade Fernand Dumas, plus grièvement atteint que lui et a pu le faire embarquer.

J’ai trouvé auprès des chalutiers anglais une assistance remarquable. Les capitaines de ces deux navires les maniaient avec beaucoup de sang froid malgré les risques qu’ils couraient. A chaque remorque cassée, ils n’hésitaient jamais à en envoyer une autre. C’est grâce à leur zèle que j’ai pu ramener le BASQUE à Marsa Sirocco. Il aurait sinon coulé par de grands fonds et l’effort fait pour le sauver, pendant 28 heures, aurait été vain.

L’incendie du château a entraîné la perte de tous les papiers du bord et de tous les vêtements et instruments des officiers du bord, des maîtres et de l’équipage, y compris des deux cuisiniers annamites, des boys de la cuisine et des cinq convoyeurs de l’Armée d’Orient qui avaient une cabine dans le château central.

BASQUE transportait 50 tonnes de peaux de chevrettes chargées à Salonique et 1050 tonnes de manganèse chargées à Milo (mine de Vani).

Les deux canots pris en remorque par les chalutiers ont été abandonnés par suite des ruptures de bosses fréquentes et sur les cinq radeaux, un seul a pu être remorqué jusqu’à Marsa Scirocco.

Nota : il y avait en fait 11 navires seulement dans le convoi, le NEWFIELD en ayant été retiré au dernier moment. Ces navires étaient :
- POLKERRIS
- HATASU (sera torpillé le 27 Septembre suivant par l’UB 49 de l’Oblt Adolf Ehrensberger)
- BASQUE
- TANFIELD
- RAITHWAITE
- CAMBRIAN KING
- CALIFORNIE
- DANUBE
- SUZETTE FRAISSINET
- ELPIDOPHOROS
- PANAMA TRANSPORT

Voici HATASU

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Et TANFIELD

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Déposition de Henri MATTEI 2e capitaine

J’étais couché au moment de l’accident. J’ai été réveillé par la secousse et j’ai compris de suite que nous étions torpillés. Je me suis aussitôt occupé de la surveillance générale des embarcations, de leur mise à la mer et de l’embarquement des hommes. Avec le commandant, nous avons quitté le bord à 00h45 dans une embarcation contenant le chef mécanicien, le 1er lieutenant, le maître d’équipage, le capitaine d’armes, le charpentier, le cambusier et le matelot Tattoni. Avant de quitter le bord, j’ai fait moi-même une tournée dans tous les lieux accessibles du navire pour voir si tout le monde avait débarqué. Le commandant en a fait une après moi.

Le chalutier JAMES CONNOR nous a recueillis jusqu’au coucher de la lune. Il était entendu que nous retournerions alors à bord pour tourner les remorques. C’était conforme avec ce qui avait été décidé avec le sloop HARRIER, chef d’escorte, et le commandant. Celui-ci avait demandé au commandant du HARRIER de demander des remorqueurs. A 02h45, nous sommes revenus à bord.

La pompe à incendie a fonctionné de 07h00 à 18h00. Le commandant a fait mettre aux postes d’abandon à cause de la gite qui augmentait et de la flottabilité du navire qui diminuait.

Je signale particulièrement la conduite du commandant qui a été admirable de sang froid et de calme et qui a redonné confiance à tous. Il s’est dépensé sans compter pendant l’incendie et le dur travail de remorquage.
Bernardini a été remarquable de zèle, d’entrain et d’activité infatigable.
Je signale aussi qu’en sortant de ma cabine, j’ai entendu le restaurateur Dumas qui gémissait. J’ai entendu le maître d’hôtel qui lui disait : « Appuie-toi sur moi. Je te sauverai mon vieux. Je suis brûlé comme toi, mais ça ne fait rien. » Ce maître d’hôtel est un homme de 64 ans.

Déposition du chef mécanicien Marcel BONAMOUR

J’étais couché au moment de l’accident et j’ai tout de suite eu conscience que le navire venait d’être torpillé. J’ai tourné l’interrupteur de ma lampe, mais il n’y avait plus de lumière. A peine vêtu, je me suis précipité dans la machine, mais il y avait une fumée noire, suffocante, un nuage de poussière et de vapeur. J’ai rencontré en haut de la montée un homme qui se plaignait. C’était le graisseur Petilloni, brûlé à la face, aux mains et au corps. Je l’ai aidé à se transporter derrière et l’ai quitté sur la dunette.
Après avoir un peu respiré, j’ai à nouveau essayé de pénétrer dans la machine. J’ai réussi à descendre, mais ai été arrêté par l’eau qui était déjà au dessus du parquet milieu. J’ai appelé à plusieurs reprises le second mécanicien, Monsieur Vidal, mais n’ai pas eu de réponse. Je me suis assuré que la porte étanche du tunnel était bien fermée.
Je suis remonté sur la passerelle où j’ai trouvé le commandant et lui ai rendu compte de l’état de la machine et de la disparition des hommes et du chef de quart. Je suis allé avec le commandant et un chauffeur assurer la fermeture de la porte étanche de la calette n°2 qui nous servait de soute de réserve. Puis je suis resté à la disposition du capitaine.

Le quart se composait de 4 chauffeurs, 2 soutiers, 1 graisseur et le chef de quart Monsieur Vidal.

Déposition du 2e lieutenant Joseph RIVAL

J’étais couché au moment du torpillage et aussitôt sorti j’ai été saisi par une forte fumée. Je me su précipité vers la passerelle où j’ai trouvé le 1er lieutenant. L’ordre venait d’être donné de se rendre aux postes d’abandon. Je me suis dirigé vers le château central pour gagner l’embarcation 4. Dans la nuit, elle paraissait brisée sur ses bossoirs alors qu’avant le torpillage elle se trouvait à son poste de mer, en dehors, prête à être amenée. Elle était alors en dedans des bossoirs et coincée. J’ai embarqué dans la yole qui contenait déjà 15 hommes et nous avons été recueillis par ALEXANDER HILLS avec 30 hommes, jusqu’à Marsa Sirocco.
J’ai assisté Petilloni jusqu’à ses derniers moments. Il est mort le 19 à 20h25. Il souffrait beaucoup, mais sans paraître avoir conscience de son état. Vers 08h00 du matin, au moment où ses souffrances semblaient s’être calmées, il a parlé et raconté que Monsieur Vidal se trouvait auprès de lui, à proximité du magasin de la machine. Il disait : « Il aurait pu monter, mais Monsieur Vidal est allé tout de suite à la mise en train ».
Petilloni était marié et père de deux enfants. Il attendait la naissance d’un troisième.

Déposition du radiotélégraphiste Marius BAUDONNAT

Au moment du torpillage j’étais de service dans le poste TSF. J’ai entendu une forte explosion et j’ai compris que nous venions d’être torpillés. L’antenne principale était tombée. J’ai aussitôt fait l’appel réglementaire à l’aide du poste et de l’antenne de secours. SOS.SOS BASQUE torpillé. Position. Le commandant est alors venu dans le poste et sur son ordre j’ai répété trois fois le signal.

(Nota : l’officier enquêteur note que l’appel n’a pas été entendu, sauf très faiblement par un seul chalutier d’escorte. Baudonnat répond que l’antenne de secours a dû se trouver mise à la masse et que l’énergie de rayonnement a alors perdu de sa force de propagation)

J’ai déchiré le livret bleu du radiotélégraphiste et ai jeté les morceaux à la mer. Puis je me suis mis à la disposition du commandant. Je l’ai accompagné avec une petite lampe de poche dans les rondes faites à travers le bâtiment avant le premier abandon. J’ai été parmi les derniers restés avec lui et nous avons quitté le bord dans la dernière embarcation recueillie par le JAMES CONNOR. La même équipe est revenue sur le BASQUE après le coucher de la lune pour tenter le remorquage. Un incendie s’est déclaré subitement et violemment sur le château central. Le commandant a alors différé sa décision et nous ne sommes revenus qu’au jour pour combattre l’incendie.
Nota : le TSF Baudonnat avait déjà été cité à l’Ordre de l’Armée lors du torpillage du RENAUDIN (citation accordée au navire).

Conclusions de la commission d’enquête

Elle reprend tout le déroulement des faits et signale :

- Depuis le torpillage le capitaine a eu à cœur et comme préoccupation unique de sauver son navire. Il s’y est employé dès qu’il l’a cru possible et sans danger pour ceux qui l’ont aidé dans cette tâche. Il a été un exemple d’énergie et a fait preuve de sang froid et de persévérance
- Esprit de devoir et de sacrifice de Mr. Vidal, second mécanicien de quart, dont Petilloni mourant raconte très simplement la noble conduite : « Il aurait pu monter, mais il est allé à la mise en train ».
- Conduite du vieux maître d’hôtel transportant vers l’arrière son camarade blessé.
- Conduite du cambusier Bernardini qui avec bonne volonté et entrain a donné toute son énergie et toutes ses forces sans compter et avec dévouement.
- Habileté professionnelle et énergie déployées par les capitaines des trawlers JAMES CONNOR et ALEXANDER HILLS dans le remorquage du BASQUE entre 06h00 et 13h00 et du Commander Ellis qui a dirigé la manœuvre de 13h00 jusqu’à l’échouage, de nuit, dans la baie de Marsa Sirocco. Avec le vapeur NORD, c’est le deuxième navire français confié à son habileté dans pareilles conditions, ramené à bon poste d’échouage après une manœuvre pénible et délicate.

Nota : BASQUE a été échoué sur les petits fonds de Pretty Bay, au fond de la baie de Marsa Sirocco, à proximité de l’actuel terminal à containers, juste en face de l’actuel Club de water-polo de Birzebugga

Le sous-marin attaquant

C’était donc l’UB 52 de l’Oblt z/s Otto LAUNBURG.

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olivier
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BASQUE ― Cargo ― Compagnie des Messageries maritimes (1910~1923).

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Bonsoir à tous,

Basque, ex-Antisana ― Cargo ― Compagnie des Messageries maritimes (1910~1923) — Transport auxi-liaire (1916~1919).

Le cargo Basque fut administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre du 1er janvier 1916 au 17 juin 1919.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 728.]

Du 24 au 27 avril 1916, il participa au transport de l’armée serbe de Corfou à Salonique.

[Circulaire du 17 décembre 1931 relative à l’attribution de la Médaille commémorative serbe aux personnels mili-taires et civils de la Marine, Annexe I., Partie I., C. : J.O. 20 déc. 1931, p. 12.904.]

Il fit l’objet d’un témoignage officiel de satisfaction « pour l’attitude disciplinée et dévouée de son équi-page lors [de son torpillage], le 18 février 1918. » (J.O. 16 avr. 1918, p. 3.272).

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Daniel.
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Bonjour à tous,


Marins du transport auxiliaire Basque disparus le 18 février 1918
lors du torpillage de ce bâtiment ou ultérieurement décédés



[10 noms]


Marins du commerce

— BAKARY Samba, présumé né en … à … (…) — Corps retrouvé et inhumé à Malte au cimetière de Ta’ Braxia. Matelot chauffeur, « indigène sujet français », identifié à Dakar, n° 735.

— CHANTELOT Antoine Jean, né le ... à ... (...), décédé le 20 octobre 1918 au Royal Navy Hospital de Malte — Inhumé à Malte. Matelot chauffeur, inscrit au quartier de ...

— CORBANI Joseph Barthélémy, né le 11 janvier 1875 à Bastia (Corse — aujourd’hui Haute-Corse), rue du Lycée — Corps retrouvé et inhumé à Malte au cimetière de Bighi. Inscrit au quartier de Bas-tia, n° 1.432 ; classe 1895, n° 1.158 au recrutement d’Ajaccio.

• Fils de Louis Paul CORBANI, né le 20 décembre 1839 à Montedivalle de Modène (Italie), journalier [Vigneron en 1863], et de Marie Jeanne DOMINICI, née le 14 mars 1840 à Patrimonio (Corse — aujourd’hui Haute-Corse), sans profession [Domestique en 1863] ; époux ayant contracté mariage à Bastia, le 17 oc-tobre 1863 (Registre des actes de mariage de la ville de Bastia, Année 1863, f° 121, acte n° 118 ~ Registre des actes de naissance de la ville de Bastia, Année 1875, f° 10, acte n° 32).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Disparu en mer, le 24 août 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

— ESCAVIS Lazare Marius Paul, né le 18 juin 1887 à Martigues (Bouches-du-Rhône), disparu. Matelot chauffeur, inscrit au quartier de Martigues, n° 1.359 ; classe 1907, n° 3.450 au recrutement de Marseille.

• Fils de Gaspard Théophile Étienne ESCAVIS, né le 6 juillet 1853 à Martigues, marin, et de Marie Thérèse FASTAMMA, née le 20 mars 1857 à Martigues, tailleuse ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 15 juillet 1878 (Registre des actes de mariage de la commune de Martigues, Année 1878, f° 30, acte n° 25 ~ Registre des actes de naissance de la commune de Martigues, Année 1887, f° 12, acte n° 84).

• Époux d’Adrienne C... Calixtine MAGI, avec laquelle il avait contracté mariage à Martigues, le 19 juillet 1911 (Ibid.).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Disparu en mer, le 24 août 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

— PERREAUX Jean, né le 9 mai 1892 à Ouessant (Finistère) — Corps retrouvé et inhumé à Malte au cimetière de Bighi, tombe n° 136. Soutier, inscrit le 17 juin 1910 au quartier du Conquet, n° 4.951 ; classe 1912, n° 2.571 au recrutement de Brest.

• Fils de François PERREAUX, né le 12 janvier 1868 à Ouessant, marin, et de Marie Louise Josèphe MALGORN, née le 2 juin 1868 à Ouessant, cultivatrice ; époux ayant contracté mariage dans cette commune, le 30 juin 1889 (Registre des actes de mariage de la commune d'Ouessant, Année 1889, acte n° 8 ~ Registre des actes de naissance de la commune d'Ouessant, Année 1892, acte n° 22).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Disparu en mer, le 24 août 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

— PETILLONI Pierre, né le ... à ... (...), décédé des suites de ses blessures le 19 février 1918, à 20 h. 25, à bord du H . M . Admiralty Trawler Alexander Hills [Admiralty Trawler № 3549, Mersey Class]. Graisseur, inscrit au quartier de Marseille, n° 2.807.

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Disparu en mer, le 24 août 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

— SOULIMAN Sokkoma, dit SAMBA Sidibe, présumé né en … à … (…) — Corps retrouvé et inhumé à Malte au cimetière de Ta’Braxia. Matelot chauffeur.

— VIDAL Achille, né le ... à ... (...), disparu. Second mécanicien, inscrit au quartier de Marseille, n° 4.698 ; classe ..., n° ... au recrutement de ...

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 16 avr. 1918, p. 3.272) : « Vidal (Achille), second mécanicien : de quart au moment du torpillage de son bâtiment, a accompli son devoir jusqu’au bout, de refusant à quitter son poste malgré des brûlures graves qui ont entraîné sa mort. »

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 22 octobre 1919 (J.O. 16 nov. 1919, p. 12.915 ; Erratum J.O. 24 avr. 1920, p. 6.327), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « Vidal (Achille), second mécanicien (Marseille n° 4.698), du Basque : de quart au moment du tor-pillage de son bâtiment, a accompli son devoir jusqu'au bout, se refusant de quitter son poste malgré des brûlures graves qui ont entraîné sa mort. »

Marins de l’État

— DUMAS Fernand Marius Auguste, né le 14 juillet 1890 à Marseille (Bouches-du-Rhône), décédé le 23 février 1918 au Sammit Clay Hospital de Sliema (Île de Malte) des suites de blessures reçues lors du torpillage — Inhumé à Malte au cimetière de Bighi, tombe n° 135. Matelot de 3e classe sans spécialité, inscrit au quartier de Marseille, n° 9.469 ; matricule n° 49.777 – 5 au corps ; classe 1910, n° 1.592 au recrutement de Marseille.

• Fils de Jean Pierre DUMAS, né vers 1865, commis, et de Marie Augustine Sophie MARTIN, née vers 1870, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Marseille, Année 1890, registre 6, f° 96, acte n° 567).

□ Par arrêté du Ministre de la Marine en date du 20 mars 1922 (art. 2 ; J.O. 2 avr. 1922, p. 3.653 et 3.655), inscrit à titre posthume au tableau spécial de la Médaille militaire dans les termes suivants : « Disparu en mer, le 24 août 1917, au cours d’une attaque de son bâtiment par l’ennemi. Croix de guerre avec étoile de bronze. »

— PERRIN Dominique Léon Marie, né le 21 mai 1890 à Saint-Nazaire (Loire-Inférieure — aujourd’hui Loire-Atlantique) et y domicilié — Corps retrouvé et inhumé à Malte au cimetière de Bighi. Apprenti marin, matricule n° 22.041 – 3 ; classe 1910, n° 3.032 au recrutement de Lorient.

• Fils de François Léon PERRIN, né vers 1862, journalier, et de Marie Valentine Joséphine ORTHION, née vers 1868, sans profession, son épouse (Registre des actes de naissance de la ville de Saint-Nazaire, Année 1890, f° 48, acte n° 374).

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Bien amicalement à vous,
Daniel.
Rutilius
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BASQUE ― Cargo ― Compagnie des Messageries maritimes (1910~1923).

Message par Rutilius »

Bonjour à tous,


Le capitaine du transport auxiliaire Basque
lors du torpillage de ce bâtiment


— COLLIGNON Charles Jean Adrien, né le 9 janvier 1873 à Fléville-Lixières (Meurthe-et-Moselle) et décédé le ... à ... (...). Capitaine au long-cours, inscrit le 19 mai 1900 au quartier de Saint-Tropez, n° 144 [Initialement inscrit le 1er mars 1893 au quartier de Rouen, f° et n° 517] ; classe 1893,n° 2.124 au recru-tement de la Seine, 3e Bureau.

• Fils de Charles Pierre Nicolas COLLIGNON, né le 14 novembre 1846 à Fléville-Lixières, agriculteur, et d’Hortense LEROND, née le 25 octobre 1850 à Norroy-le-Sec (Meurthe-et-Moselle), sans profession, avec laquelle il avait contracté mariage dans cette commune, le 11 novembre 1868 (Registre des actes d’état civil de la commune de Norroy-le-Sec, Année 1868, f° 13, acte n° 33 ~ Registre des actes d’état civil de la commune de Fléville-Lixières, Année 1873, f° 3, acte n° 4).

En 1919, domicilié à Marseille (Bouches-du-Rhône), au 76, rue de Tilsitt (VIe Arr.).

Distinctions honorifiques

□ Cité à l’ordre de l’armée dans les termes suivants (J.O. 16 avr. 1918, p. 3.272) : « M. Collignon (Charles-Adrien), lieutenant de vaisseau auxiliaire, Saint-Tropez 144 ; lors du torpillage de son bâtiment, a fait preuve d’une énergie et d’une initiative dignes d’éloges ; a réussi, malgré un incendie consécutif au torpillage, à le maintenir à flot et à permettre de l’échouer. »

□ Par décision du Ministre de la Marine en date du 20 juin 1919 (J.O. 25 janv. 1919, p. 996), inscrit au tableau spécial de la Légion d’honneur pour le grade de chevalier dans les termes suivants : « M. Collignon (Charles-Adrien), Saint-Tropez 144, capitaine au long-cours. Cité à l’ordre de l’armée comme capitaine du Basque (24 mars 1918). Par sa ténacité, son mépris du danger et son sens marin a réussi à conserver à flot son bâtiment torpillé et à le ramener au port. A été l’objet des félicitations de ses escorteurs britanniques. »
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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