SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

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Ar Brav
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Ar Brav »

Bonsoir à tous,

SONTAY Transport auxiliaire (1916 -1917)

Chantier :

La Ciotat
Mis à flot : 01.12.1907
En service : 03.1916
Retiré : 16.04.1917
Caractéristiques : 12 000 t ; 3 300 cv ; 141,4 x 16 m

Observations :

1907 : Paquebot des Messageries Maritimes
03.1916 : réquisitionné à Saigon, transport de soldats russes de Dalny à Marseille, transport de troupes en Méditerranée
16.04.1917 : torpillé par le sous-marin allemand UC 33 au large de la Tunisie

Image

Bien cordialement,
Franck
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Le cœur des vivants doit être le tombeau des morts. André Malraux.
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Yves D
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Yves D »

Bonjour à tous
Quelques précisions...
Le SONTAY a été torpillé par l'U 33, KL Gustav Sieß, au point 35.02N, 16.28E soit à une centaine de milles dans le SE de Malte. Il était en route de Salonique vers Marseille.
L'U 33 avait pris la mer le 12.4 pour une patrouille de 4 semaines en Méditerranée occidentale entre la côte d'Afrique du nord et le Golfe de Gènes. Il est à noter que la veille, l'U 33 avait également coulé à la torpille le troopship anglais Cameronia (10963 tonnes) à 150 milles E de Malte.

L'UC 54 n'était pas à la mer le 16.4, il n'a pas pu torpiller le Sontay !
Amitiés
Yves

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Ar Brav
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Ar Brav »

Bonjour Yves,

Je vais finir par croire que ma bible ne fait rien qu'à m'embrouiller, après on s'étonne de ne pas me voir à l'église. Bien vu pour le U 33, j'ai corrigé (pour être franc, je compte un peu sur toi pour le contrôle des données sous-marines :lol: :lol: ).
Merci de tes corrections,

Amicalement, :hello:
Franck
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Yves D
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Yves D »

Re bonjour Franck
Pani p'oblème mauvais chrétien, je corrigerai quand nécessaire et j'amplifierai chaque fois que possible. Le savoir ne vaut que s'il est partagé :jap:
et tu peux te servir de ma bible.
Amts
Yves
:hello:
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Terraillon Marc
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Terraillon Marc »

Bonsoir

un lien sur le naufrage du SONTAY


http://lalicorne.canalblog.com/archives ... index.html

A bientot
Cordialement
Marc TERRAILLON

A la recherche du 17e RIT, des 166/366e RI et du 12e Hussards.
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Yves D
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par Yves D »

Le lieu du torpillage de Sontay

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Rutilius
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SONTAY — Paquebot mixte — Compagnie des Messageries maritimes (1908~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

A la page 822 du Tome II de L'Album de la Grande guerre, publié en 1922 par l'Illustration , figurent les clichés suivants se rapportant au torpillage du paquebot mixte Sontay :

Cliché 1 : « Après le torpillage du Sontay, le 16 avril 1917, à midi, l'embarquement des derniers passagers sur les canots. »

Clichés 2 à 4 : « Au milieu des canots, des radeaux et des nageurs, une canonnière française arrive pour recueillir les naufragés du Sontay.

Clichés 5 et 6 : « Les naufragés se hissent à bord du bâtiment sauveteur. »

Ces documents photographiques furent initialement publiés dans la livraison de l'Illustration de Mai 1917.

Le commentaire général est ainsi rédigé : « Le Sontay se rendait de Marseille à Salonique. Torpillé par grosse mer, il coula en 5 minutes. Néanmoins, sur les 425 personnes présentes à bord, 380 purent être sauvées. Son commandant, l'héroïque lieutenant de vaisseau Jean-Baptiste MAGES, ne voulut pas survivre à ceux qui avaient péri. Il se laissa couler avec son navire. Debout sur la passerelle, quand la mer l'atteignit, il leva sa casquette et cria : " Vive la France ! " ; puis il disparut. »

Le décompte des victimes et des rescapés correspond à celui mentionné par le Commandant VEDEL dans son ouvrage : « Quatre années de guerre sous-marine » (Paris, Plon-Nourrit, 5e éd., 1919, p. 239).

Le même ouvrage transcrit la lettre suivante du quartier-maître GUILLOT, embarqué sur la canonnière La Capricieuse, qui escortait le convoi dont faisait partie le Sontay.

« Depuis deux jours, nous sommes chargés de la protection d'un convoi qui doit rallier Bizerte. Le temps s'est gâté et la mer creuse autour de nous de profonds sillons, où un sous-marin peut facilement se cacher. Aussi veille-t-on jour et nuit, devant, derrière et sur la passerelle, malgré qu'on ait peine à se tenir debout avec le roulis et le tangage. J'étais dans le poste des maîtres, en train de déjeuner – du singe froid, impossible de faire la cuisine – quand un coup de roulis d'une violence inouîe renverse tout, table et convives. C'est un désastre. Le repas est écourté, nous remontons sur le pont, pour permettre à la seconde bordée de descendre déjeuner à son tour, si elle le peut.

A cet instant, retentit le cri :
Alerte ! auquel chacun se précipite à son poste de combat. La machine donne toute sa vitesse, les ventillateurs des chaufferies ronflent éperdument, le navire tremble comme s'il avait peur. Les lames balayent le pont de l'avant à l'arrière. Et tout le monde cherche l'ennemi. L'ennemi, on ne l'aperçoit nulle part. Ce que l'homme de veille a vu, c'est une gerbe s'élever à l'avant d'un des bâtiments du convoi (le Sontay). Son arrière s'est soulevé, comme celui d'un canard qui fouille au fond d'une mare, et l'infortuné navire file dans l'eau avec la rapidité d'une flèche, disparu en moins de cinq minutes. Un bouillonnement d'écume, une nappe de débris, quelques embarcations, voilà tout ce qu'il laisse derrière lui.

A toute vitesse, nous nous précipitons sur le lieu du sinistre, pour procéder au sauvetage, qui n'est rien moins qu'aisé, en raison de l'état de la mer. A droite et à gauche, des hommes accrochés aux épaves appellent désespérément :
― Sauvez-moi ! Sauvez-moi ! ― Nos embarcations sont mises à l'eau. A grand peine, elles ramassent et nous ramènent des naufragés qu'il faut hisser à bord comme des sacs de farine, en leur passant un bout de filin sous les bras. A une vingtaine de mètres de nous, un malheureux nous lance un appel navrant : ― Je coule ! au secours ! par pitié ! ― une amarre lui est jetée à plusieurs reprises, mais il n'ose pas lâcher le bout de planche auquel il se cramponne pour la prendre. Une embarcation s'approche enfin de lui, et, comme elle va le recueillir, une lame le recouvre, et on ne le revoit plus. J'en ai pleuré. Nos hommes sont à demi nus dans l'embarcation, qui est aux trois quarts remplie d'eau. Il fait un froid intense, et à chaque instant elle menace de sombrer, mais ils n'y font même pas attention. Ce sont d'anciens pêcheurs, accoutumés à toutes les misères de la la mer. Ils vont et viennent, nous rapportant les rescapés, dont plusieurs sont blessés, ou à moitié morts de froid. Lorsque c'est terminé, nous remettons en marche pour regagner le port le plus proche, qui est Malte.

Quand nous arrivons, il y a trois jours que personne n'a dormi. Nous accostons un navire-hôpital, où l'on embarque les rescapés du Sontay. Puis, vite oublieux des mauvais moments passés, le marin fait la toilette du bâtiment, la sienne ensuite, et descend à terre. Une tournée générale des cafés, suivie d'une promenade en voiture, et le voilà prêt à recommencer » (op. cit., p. 240 à 242).
Dernière modification par Rutilius le dim. juin 02, 2019 8:04 pm, modifié 2 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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rohmer
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par rohmer »

Bonsoir Franck, Marc et à tous,

Le soldat AYNIE Jean Baptiste, du 59° RIT, né le 10.02.1873 à Bompas 09, recrutement de FOIX, classe 1893, disparut sur le Sontay torpillé le 16.04.1917.

Amicalement et bonne soirée.
Evelyne et Marc.
dbu55
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Re: SONTAY - Compagnie des Messageries Maritimes

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Deux marins du SONTAY mort pour la France lors du torpillage :

BENOIT Marie Ange Louis Julien Pierre né lé 02/10/1884 à Bourseul (Côtes-d'Armor (Côtes-Du-Nord en 1914)) - Quartier Maître Canonnier - Décédé le 16/04/1917 (32 Ans) à bord du SONTAY - Disparu en mer

PÉCOLLET Louis né le 04/03/1887 à Craponne (Rhône) - Matelot de 2ème Classe Canonnier - Décédé le 16/04/1917 (30 Ans) à bord du SONTAY - Disparu en mer

Un marin mort sur le SONTAY en 1915 :

LE MESTIQUE Armand Auguste né le 02/01/1877 à Etel (Morbihan) - Second Maître Fusilier - Décédé le 12/06/1915 (38 Ans) à bord du SONTAY de Tuberculose Pulmonaire au cours de son rapatriement vers le 5ème Dépôt des Equipages de la Flotte - Inhumé en mer le 13/06/1915

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Rutilius
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SONTAY — Paquebot mixte — Compagnie des Messageries maritimes (1908~1917).

Message par Rutilius »

Bonsoir Dominique,

LE MESTIQUE Armand Auguste ... - Inhumé en mer le 13/06/1915.

Petite correction terminologique : on dit « Immergé» et non pas « Inhumé ». « Inhumer » : du latin in- et humare, étymologiquement : « Couvrir de terre », puis « Enterrer (un mort) », ... pas un magot !

Simple taquinerie de ma part !
Dernière modification par Rutilius le dim. juin 02, 2019 8:06 pm, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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