SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

dbu55
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,
Bonsoir Alain,

Parmi les Paquebots et Cargos mixtes qui ont participés au transport de l'Armée Serbe en 1916 on a le choix. On peut citer par exemple :

Le MELBOURNE, La SAVOIE, le CHILI, le MEMPHIS des Messageries Maritimes, la PLATA, La PROVENCE de la Société Générale de Transports Maritimes à Vapeur, La LORRAINE II de la Compagnie Générale Transatlantique, le LUTETIA de la Compagnie Sud Atlantique, l'ARMENIE de la Compagnie PAQUET, le TCHAD (Navire Hôpital) de la Compagnie Nationale de Navigation, Le cargo mixte MONT CERVIN de la Société Générale de Transports Maritimes à Vapeur.

Mais la liste est encore longue...

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
alain13
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par alain13 »


Bonjour Dominique,

Effectivement, déjà pas mal de tonnage en additionnant les navires que vous avez cités....

Bien cordialement,
alain
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dominique rhety
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par dominique rhety »

Bonjour,

tel quel, le témoignage d'un artilleur de la 28e batterie du 5e RAC

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Cordialement.
Dominique Rhéty
dbu55
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

un autre militaire décédé sur le SANT'ANNA à ajouter à la liste de Daniel :

REJEAUD Joseph né le 05/04/1885 à Paris (17ème), Soldat au 115ème Régiment d’Artillerie Lourde - Disparu en mer le 11/05/1918 (33 Ans) à bord du SANT'ANNA.

Cordialement
Dominique
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de Courthille
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par de Courthille »

Bonjour à toutes et à tous,
Je suis nouveau et recherche toute information sur des membres de ma famille que je souhaite connaître, à savoir les amiraux et vice-amiraux TOUCHARD et de COURTHILLE.
Merci par avance.
Cordialement
de Courthille
de Courthille
Memgam
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par Memgam »

A l'attention de Monsieur de Courthille,

Philippe Victor Touchard, né à Versailles le 21 juillet 1810, fils d'un maître charpentier, vice-amiral en novembre 1864, quitte le service en septembre 1875, décédé à Paris le 20 janvier 1879.
Charles Philippe Touchard, né à Versailles le 14 juin 1844, fils du précédent, vice-amiral en avril 1902, quitte le service actif en 1909, décède à Paris le 25 juillet 1930.
Charles Félix Edgard de Courthille, né à Dussac (Dordogne) le 7 janvier 1840, vice-amiral en février 1899, décédé brutalement à bord du cuirassé Masséna en rade de La Pallice le 4 juin 1903.

Source : Etienne Taillemite, Dictionnaire des Marins Français, EMOM, 1982.

Les officiers généraux sur lesquels vous sollicitez des renseignements n'étant pas en activité pendant la période de la guerre de 1914-1918, vous ne trouverez pas d'informations satisfaisantes sur ce forum. Dans l'ouvrage cité ci-dessus, vous avez les biographies retraçant leurs carrières.
Memgam
de Courthille
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par de Courthille »

Merci Memgam pour ces informations et surtout la référence de l'ouvrage que je ne connais pas
de Courthille
olivier 12
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par olivier 12 »

Bonjour à tous,

Un petit complément sur le torpillage du SANT ANNA

Liste d'équipage

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Rapport du capitaine

Quitté Bizerte le 10 Mai 1918 à 18h30 pour Salonique via Malte. Navire réquisitionné par le transit maritime et militaire.

L’embarquement des troupes s’est effectué seulement à partir de 16h30, suite à une revue effectuée par le Préfet Maritime. L’appareillage avait été fixé à 18h30, ce qui n’a pas permis un exercice d’abandon avant de quitter le quai.
Ont appareillé avant nous SURVEYOR, NORMANDIE, ALCYON et GLYCINE et le convoi pour Gibraltar.
Nous sommes escortés par deux sloops anglais, CYCLAMEN à droite et VERHENA à gauche.
En raison de la mauvaise qualité du charbon, des briquettes, le navire crache un énorme panache de fumée noire.

L’attaque par un sous-marin a eu lieu à 03h15 le 11 Mai 1918, par 37°04 N et 11°36 E, alors que nous faisions une route moyenne au S70E à 14 nœuds. Explosion à 10 m sur l’arrière de la passerelle, à tribord. Le navire prend aussitôt de la gîte sur bâbord, puis se redresse, gîte sur tribord et s’enfonce. Très fort ébranlement, suivi d’une flamme rougeâtre qui s’élève au dessus de la baleinière bâbord. Le chef mécanicien, Monsieur Ménard, fait fermer les portes étanches. Le 2e capitaine, Monsieur Canal, m’avise que la cale 2 se remplit rapidement.
Signaux réglementaires envoyés et appelé aux postes d’abandon. Lancé SOS à trois reprises.
Le navire se dressera et s’enfoncera dans la mer comme une fusée à 03h58. Pendant ce laps de temps, tous les canaux et radeaux seront mis à l’eau, mais la panique et l’affolement rendra très difficile le sauvetage.
La nuit est noire. Les Annamites et les Arabes, surtout, se ruent sur les embarcations, coupent les garants ; beaucoup tombent à la mer et disparaissent. Certains se réfugient sur l’arrière et refusent absolument de quitter le navire. Ils disparaîtront avec lui.
Tous les papiers secrets sont enfermés dans un coffre en fer fixé à une cloison. Demandé à Monsieur Héry, 2e lieutenant de prendre les papiers du bord et de les mettre dans le cartable
Vers 03h30, l’eau recouvre tout le pont et atteint le spardeck. Donné l’ordre de sauve qui peut général en demandant aux officiers et soldats encore à bord de se munir de leurs brassières de sauvetage.
Dès le SANT ANNA disparu, les sloops anglais s’approchent du lieu du naufrage et sauvent quantité de gens qui se débattent au milieu de débris de toutes sortes. Les embarcations du SANT ANNA montées par des officiers et des hommes d’équipage continuent à concourir au sauvetage. Peu de temps après arrive le contre-torpilleur français CATAPULTE, une canonnière anglaise et le chalutier français SAINT JEAN, puis d’autres navires (nota : AUGUSTE LEBLOND et MARGUERITE MARIE). Il y a beaucoup de fumée due au déclenchement des appareils fumigènes.

Tous les rescapés sont débarqués à Bizerte dans l’après midi. J’ai été recueilli par CYCLAMEN.
Je rends hommage à la brillante conduite des officiers de mon état-major qui, dans cette terrible catastrophe, ont fait preuve d’un admirable sang froid, d’un grand courage et d’une véritable abnégation. Certains sont restés jusqu’au dernier moment et ont disparu. Ce sont Monsieur Ménard, chef mécanicien, Pujol, commissaire et Julien TSF.
Je signale aussi la belle conduite du lieutenant Terade, du 2e zouave, qui a pris le commandement de la dernière embarcation, le canot 7 et a quitté le bord avec 70 personnes.( Nota : voir post de Février 2011, de Pierre Rousseau, concernant cet officier)

Déposition du 2e capitaine CANAL

Commencé embarquement des troupes le 10 Mai à 17h00, après revue effectuée par Monsieur le Préfet Maritime. Fait distribuer des ceintures de sauvetage à chaque passager embarqué. Remis les consignes générales de sécurité au commandant d’armes (nota : le commandant d’armes était le capitaine Rognon, des spahis marocains, qui fut parmi les rescapés). Etabli le rôle d’évacuation pour les passagers embarqués à Bizerte. Donné au commandant d’armes un plan de sauvetage du bord. Fin des opérations à 21h00. Il faisait complètement nuit.
Après l’explosion, reçu du commandant l’ordre de sonder les cales. En descendant du spardeck, constaté que la cale 2 se remplissait rapidement. Commencé la mise à l’eau des engins de sauvetage. Les haches suspendues aux balestrons des tentes et qui devaient servir à couper les aiguilletages des radeaux avaient disparu. Fini par en trouver une et commencé la mise à l’eau des radeaux.
Dans la cale 2, l’eau avait atteint l’hiloire de faux pont. Les garants de l’embarcation n° 7 avaient été coupés par les soldats et elle ne tenait plus que par quelques brins. Fait débarquer tous les soldats, amené l’embarcation vide, puis fait rembarquer les passagers. Un capitaine d’infanterie (nota : le lieutenant Terade) va les débarquer sur un sloop, puis fait des voyages pour venir rechercher les naufragés. Avec Monsieur Lebrun, 1er lieutenant, nous avons réussi à mettre 17 radeaux à la mer.
Le navire s’enfonça brusquement. Je fus enlevé par la vague qui balayait le pont des embarcations, poussé contre le roof des officiers, puis les manches à air des chaufferies. J’ai eu la tête coincée entre deux radeaux et j’ai été blessé à l’œil gauche. Je me suis retrouvé à la mer. Aidé du garçon Giaume et du canonnier Augier, j’ai pu me hisser sur un radeau. Nous avons été recueillis par le sloop anglais CYCLAMEN.

Déposition du lieutenant LEBRUN

J’étais de quart sur la passerelle que le commandant n’avait pas quittée. CYCLAMEN était sur tribord arrière et VERHENA sur bâbord, mais assez éloigné. A 03h15, j’ai vu une flamme s’élever au dessus de la baleinière qui a été brisée et j’ai senti les gaz de l’explosion. Le commandant a fait au sifflet le signal réglementaire et je suis allé chercher les fusées. Dans la timonerie, il faisait noir et tout était brisé. Je n’ai pas trouvé les fusées. Tous les objets se trouvant dans les armoires étaient amoncelés pêle-mêle.
Les Indigènes et les Annamites avaient coupé ou largué les garants de beaucoup de canots. Le canot 5 ne tenait plus que par le garant avant et l’arrière traînait dans l’eau. Le 1er chauffeur Léoni avait réussi à s’y accrocher. Je fis jouer le déclenchement et le canot tomba à la mer à moitié plein d’eau. Léoni y fit alors embarquer des passagers. Le canot 6 avait aussi les garants coupés. Je le fis jeter à la mer, ainsi que les canots de la dunette qui étaient dans les mêmes conditions. Le n° 12 tomba droit à la mer, sans une goutte d’eau, après avoir fait en l’air un tour complet sur lui-même. C’était très difficile de les jeter à l’eau avec des gens inexpérimentés et ne comprenant pas le français. Le n° 14 tomba droit. Malheureusement, le n° 11 tomba à l’envers et resta la quille en l’air. Le n° 13 flotta droit.
Enfin, avec Monsieur Canal et aidé par le matelot Leuly, les garçons Giaume, Errecart, Pavilla, Schrack et le canonnier Augier, nous avons jeté à la mer un maximum de radeaux.
J’ai été précipité à l’eau quand le navire s’est englouti. J’ai nagé le plus vite possible pour m’éloigner car j’étais entraîné par le remous. J’ai pu atteindre l’échelle bâbord arrière du CYCLAMEN.

Déposition du 4e mécanicien Figon

J’étais couché au moment du torpillage. Je suis sorti de ma cabine et j’ai fermé la conduite d’air de ventilation de la chaufferie et de la machine. Je suis allé à la machine et j’ai constaté que la dynamo tournait encore, mais que l’eau commençait à monter. Je suis remonté sur le pont pour aider à la mise à l’eau des embarcations. Le canot 1 avait été pris d’assaut et était débordé. Le garant avant a cassé ou a été coupé. Il est resté pendu vertical par son garant de l’arrière et tous les occupants ont été précipités à la mer. Je suis passé sur bâbord où nous avons pu mettre à la mer le canot 10. Je suis ensuite monté sur un radeau et suis venu accoster ce canot dont j’ai pris la direction. J’ai accosté et fait embarquer du personnel, dont Monsieur Amphoux, puis nous avons pris un radeau en remorque et nous sommes écartés. J’ai demandé à un autre canot où se trouvait un officier de l’armée de terre de faire de même. Il a carrément refusé. Je lui ai donné l’ordre en le menaçant d’un revolver, mais il m’a répondu « Je suis officier et je vais vous tirer dessus aussi ». Je n’ai pu voir de qui il s’agissait car il faisait nuit noire.
Une fois tous les radeaux écartés, je suis allé débarquer mon personnel sur le VERHENA et suis revenu vers le SANT ANNA. Mais le paquebot a soudain disparu. J’ai fait en tout quatre voyages pour récupérer du personnel.

Déposition du 2e TSF Henri BROUCHET


Dès l’explosion, mis en fonction le poste principal. Le chef opérateur transmet à trois reprises le SOS. Réception accusée par Bizerte et Toulon. A 03h28, la dynamo cesse de fonctionner. A 03h35, le commandant ordonne de demander d’urgence du secours à Bizerte. Les accumulateurs ont été très ébranlés par l’explosion mais, après plusieurs essais, nous parvenons à lancer un appel avec le poste de secours et Bizerte nous répond. A 03h50, le commandant ordonne le sauve qui peut général. A 03h54, Bizerte prévient le commandant que des secours sont envoyés.
A 03h55, je quitte le poste suivi du chef opérateur. En cours de route, il s’arrête pour parler au chef mécanicien. Je saute par-dessus la lisse tribord et réussis à m’éloigner. Dix secondes plus tard, le SANT ANNA s’engloutit.

Beaucoup d’autres dépositions sont recueillies. Celles ci-dessus constituent quelques exemples qui montrent l’affolement qui s’est produit lors du naufrage et que les officiers ont eu beaucoup de mal à contenir.

Rapport du Capitaine de Frégate GODARD, commandant le CATAPULTE, 4e escadrille de torpilleurs

Le 11 Mai 1918, par 37°37 N et 11°37 E, en route pour Marsala, reçu SOS du SANT ANNA. Rallié les lieux à 05h15. SANT ANNA avait disparu. Sa place était marquée par un nuage de fumée provenant des fumigènes. Deux sloops anglais s’occupaient du sauvetage des naufragés répartis dans les chaloupes et les radeaux. Manœuvré pour ramener principalement ceux des radeaux, CATAPULTE pouvant évoluer facilement parmi eux. Recueilli 139 hommes dont trois blessés graves. Arrivée du sloop anglais PENSTEMEN, d’AUGUSTE LEBLOND et de MARGUERITE MARIE.
A 06h30, ne voyant plus personne à sauver, donné l’ordre à AUGUSTE LEBLOND de rester sur les lieux et rallié Bizerte. Arrivé à 13h00 locale et débarqué tous les naufragés.

Rapport du commandant de l’ALCYON

ALCYON avait appareillé de Bizerte avec NORMANDIE, SURVEYOR et GLYCINE pour escorter le convoi de Gibraltar, puis reprendre celui en provenance de Marseille et à destination de Bizerte.

Le 10 Mai à 18h00, aperçu un sous-marin dans la situation suivante, à la position 38°05 N et 09°24 E.

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Donné la chasse et envoyé signal d’alerte aux sous-marins. GLYCINE doit rentrer sur Bizerte suite à une avarie sur ses pompes alimentaires. Vers 03h15 le 11 Mai, alors que nous sommes par 37°30 N et 09°47 E, reçu SOS du SANT ANNA. Fait route sur lui. A 04h00, CYCLAMEN nous signale que SANT ANNA a coulé. Revenu route à l’Ouest et pris l’escorte du convoi en provenance de Marseille.

Conclusions de la Commission d'enquête

La commission d’enquête reprend tous les termes des diverses dépositions. Elle confirme que le navire s’est enfoncé avec une extraordinaire rapidité. A tribord, une lame formidable a retourné le radeau auquel se cramponnaient le commandant Marcantetti et le commissaire Pujol. Celui-ci n’a pas été revu. A bâbord en revanche, il n’y a pas eu de lame mais une formidable aspiration qui a entraîné la noyade de beaucoup de malheureux.
Elle signale la conduite formidable du 1er lieutenant Lebrun qui, aidé seulement de quelques garçons, a mis sept canots à la mer, dont un seul s’est retourné. Cette merveilleuse réussite a sauvé beaucoup de monde.

Elle s’étonne quand même que le Préfet Maritime de Bizerte ai jugé bon de passer les troupes en revue au lieu de les faire embarquer au plus vite ce qui aurait permis un exercice complet d’abandon.

Lettre du Préfet Maritime de Bizerte, Amiral Emile GUEPRATTE

Vu l’heure tardive, aucune modification n’a pu être donnée pour l’embarquement des troupes. Commencé à 17h00, l’embarquement était terminé vers 18h00 et l’appareillage a eu lieu à 18h30.
En ce qui concerne la revue, depuis que je commande à la côte d’Afrique, pas un détachement de quelque importance ne prend la mer sans que j’y paraisse. Au titre de Gouverneur, j’inspecte les troupes. Au titre de Préfet Maritime, j’inspecte le bâtiment, son artillerie et ses moyens de sauvetage. Du moment que je parais, je considère les deux choses comme de rigueur et fort utiles.

Une annotation (sans doute du chef d’Etat-major de la Marine) figure dans la marge de la lettre.
« Il n’en est pas moins vrai que dans le cas du SANT ANNA l’appel au poste d’abandon eut été plus utile que la revue. Or il n’a pas été fait avant l’appareillage, contrairement aux prescriptions formelles du Département. Il eut été préférable que le Préfet Maritime de Bizerte n’écrive pas cette lettre qui ne donne aucune explication sur la faute commise. »

Récompenses


Elles seront très nombreuses et accordées à tous ceux, marins de l’équipage ou militaires passagers, qui ont contribué à sauver des vies. On ne peut toutes les citer.

On note principalement

Citation à l’Ordre de l’Armée


MENARD Léon Chef mécanicien
PUJOL Georges Commissaire
JULIEN Joseph 1er télégraphiste

Ont pris une part active au sauvetage à proximité de l’ennemi. Sont restés à leur poste jusqu’au dernier moment. Portés disparus, victimes de leur dévouement.

Citation à l’Ordre de la Brigade

AMPHOUX Auguste 3e mécanicien
REYNAUD Joseph 5e mécanicien
LEONI Charles 1er chauffeur
AUGIER Louis Canonnier breveté

Témoignage Officiel de satisfaction

MARCANTETTI Noël Commandant
CANAL Emmanuel 2e capitaine
LEBRUN Jean 1er lieutenant
HERY Marcel 2e lieutenant
BROUCHET Marcel 2e TSF
BARDET François 2e mécanicien
FIGON Louis 4e mécanicien

Voici un modèle de diplôme accordé aux marins et soldats récompensés.

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Cdlt
olivier
dbu55
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Re: SANTA ANNA ou SANT' ANNA - Compagnie Cyprien FABRE

Message par dbu55 »

Bonsoir à toutes et à tous,

Encore des soldats décédés lors de la perte du SANT'ANNA :

17ème Escadron du Train des Equipages Militaire

BRAHIM El Madam né vers 1896 à illisible (Maroc), Soldat au 17ème Escadron du Train des Equipages Militaire - Disparu en mer le 11/05/1918 (21 Ans) à bord du SANT’ANNA

2ème Régiment du Génie

AMMAR ben El Kafi ben Abdallah né vers 1894 à Hachichina (Tunisie), Sapeur au 2ème Régiment du Génie - Compagnie 2/14- Disparu en mer le 11/05/1918 (24 Ans) à bord du SANT'ANNA

Dépôt des Travailleurs Auxiliaires Kabyles

BELAÏD Abdelkader ben Laibi né vers 1881 à Ouled Moud ? - Commune mixte d'Ammi Moussa (Algérie (Département d'Oran en 1914)), Travailleur Auxikiaire au Dépôt des Travailleurs Auxiliaires Kabyles - Disparu en mer le 11/05/1918 (37 Ans) à bord du SANT’ANNA

BELAÏD Moussa ben Djeffil né vers 1882 à Maâdid (Algérie (Département de Constantine en 1914)), Travailleur auxiliaire au Dépôt des Travailleurs Auxiliaires Kabyles - Disparu en mer le 11/05/1918 (36 Ans) à bord du SANT’ANNA

Cordialement
Dominique
Avec les Allemands, nous nous sommes tellement battus que nos sangs ne font plus qu'un [ Ferdinand Gilson, France, Figaro Magazine n°19053 du 05 nov. 2005 ]
Rutilius
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SANT’ANNA ― Paquebot ― Compagnie française de navigation à vapeur (Cyprien Fabre & Cie).

Message par Rutilius »

Bonsoir à tous,

• « Historique de la 15e Légion de gendarmerie — Campagne de 1914 ~ 1918 », Imprimerie-Librairie mili-taire Charles-Lavauzelle & Cie, Paris, 1922, 86 p.

Gallica —>
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6 ... age.langFR .


« Le 20 novembre 1918, le général cite à l’ordre de la division : […]

ROUMEJON (Élie-Aymard), gendarme, 15e Légion :

" Très bon sous-officier qui, pendant plus de deux ans, a donné sur le front l’exemple du devoir et du dévouement le plus absolu. Désigné en Mai dernier pour l’armée d’Orient et étant à bord du croiseur auxiliaire Sant-Anna lors de son torpillage près de Bizerte, dans la nuit du 10 au 11 mai, a, comme l’atteste un témoignage officiel de M. le Ministre de la Marine, apporté au sauvetage du personnel un concours énergique et dévoué. Revenu sur le front français, a, à nouveau, notamment lors de la poursuite, donné de nouvelles preuves de sang-froid et de courage dans un service de sécurité exécuté sous le feu de l'ennemi."

Précédemment, ce gendarme avait obtenu un témoignage officiel de satisfaction du Ministre de la Marine pour le concours énergique et dévoué qu’il avait apporté au sauvetage du personnel de son bâtiment torpillé. » (op. cit., p. 28).

« Ont été cités :

A l'ordre de la Légion : […]

Le 10 septembre 1919 :

BOURRAT (Antoine-Martin-Joseph), chef de brigade de 4e classe à pied, commandant la brigade de Saint-Martin-de-Valborgne :

" Le 11 mai 1918, se trouvant à bord du Sant-Anna lors de son torpillage en pleine nuit à 90 milles de Bizerte, a fait preuve de courage et de sang-froid en aidant au rétablissement de l’ordre parmi les Annamites et les Kabiles [sic], en faisant respecter les ordres donnés par les officiers du bord et contri-buant ainsi au sauvetage de bon nombre de passagers. " » (op. cit., p. 79).

________________________

Bien amicalement à vous,
Daniel.
Dernière modification par Rutilius le sam. avr. 21, 2018 9:22 am, modifié 1 fois.
Bien amicalement à vous,
Daniel.
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